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Par Plon, publié le 26/07/2021

3 bonnes raisons de lire "L'Indivisible" de Laurence Malençon

Dans L’Indivisible publié aux éditions Plon, Laurence Malençon nous fait vivre une période charnière de l’histoire de France, celle de la Terreur. Elle signe un premier roman d’une grande vitalité, qui nous offre un nouveau regard sur cette époque, avec des personnages réels et inventés dont la destinée politique n’a d’égale que la portée romanesque.

1/ Pour sa manière de rendre vivante et incarnée une période trouble de notre histoire et de proposer, via la diplomatie européenne, un angle inédit.

L’Indivisible n’est pas l’une de ces lectures de plage, plaisantes mais légères, que l’on oublie sitôt le livre refermé. Ce livre, foisonnant de détails et de rebondissements, risque plutôt de vous marquer longtemps, qui plus est si vous êtes passionné d’histoire.

Passionnée d’histoire, c’est exactement ce qui définit Laurence Malençon, qui consacre son premier roman à une période déterminante : celle de la Révolution française, et plus particulièrement des années 1793-1794, dans le Paris de la Terreur. L’autrice raconte que c’est la découverte pendant son enfance du spectacle de Robert Hossein Danton et Robespierre qui a forgé sa fascination pour la Révolution, et les bouleversements politiques et sociétaux qu’elle a suscités "J’ai passé toute mon adolescence à lire tout ce qui me tombait sous la main sur la période, très peu convaincue par la version clivée, politisée qui était en vogue jusqu’aux années 2000 (les bons royalistes contre les enragés jacobins ou vice versa, les montagnards intègres contre les girondins commerçants…). Avec L’Indivisible, j’essaie d’apporter un regard neuf, désenkysté sur cette période extraordinaire", développe-t-elle dans un entretien accordé à ConfiNews (http://confinews.fr/je-suis-fascinee-par-la-revolution-francaise/).

Pour décrire minutieusement les institutions en place sous la Révolution, expliquer les tensions politiques entre girondins et montagnards, détailler les stratégies diplomatiques avec les puissances européennes (pas moins de quinze fronts de guerre internes ou externes pour le jeune gouvernement de la République française !) et proposer des angles inédits, comme les manœuvres des espions au sein du gouvernement révolutionnaire, Laurence Malençon s’est appuyée sur les travaux de l’historien Charles-Olivier Blanc. Elle a pu également bénéficier des relectures des professeurs Peter Mac Phee et Jean-Clément Martin.

Le roman n’égare pas pour autant les lecteurs peu familiers de cette période de l’Histoire. Au contraire, ces derniers plongeront dans les descriptions immersives que fait l’autrice du Paris révolutionnaire, de la vie à la campagne dans le nord de la France et de batailles comme celle de Fleurus, remportée par l’armée révolutionnaire en juin 1794. Dans un style très vivant, riche en dialogues, ils auront l’impression de suivre au jour le jour Antoine Longhi et Diane d’Ükalen, les deux héros, aux côtés des pères de notre République, au milieu des fausses rumeurs et des vrais progrès, dans une effervescence qui rappelle étrangement notre époque.

2/ Pour son savant mélange des genres

La grande force de L’Indivisible est aussi de savoir raconter autrement la Révolution française, vue depuis ses coulisses au sein des Relations Extérieures, en y mêlant habilement histoires d’amour, espionnage, manipulations souterraines et aventures. Laurence Malençon nous entraîne dans les pas de deux personnages, témoins de la naissance d’un autre monde, où la République remplace l’Ancien Régime. Dès les premières pages, nous faisons la connaissance d’Antoine Longhi, un diplomate en charge de la Baltique au ministère des Affaires étrangères, et de Diane d’Ükalen, une jeune duchesse suédoise dont Antoine a été le précepteur lorsqu’elle était enfant.

Liés par une affection lumineuse qui transcende l’antagonisme de leur condition, ces deux protagonistes offrent des regards pluriels sur la nouvelle société qui se construit sous leurs yeux. Alors qu’Antoine de Longhi devient un jacobin respecté entrant au Comité de salut public, Diane voit ses repères d’aristocrate voler en éclats lorsque son père est guillotiné. Pour éviter de subir le même sort, elle doit vivre cachée et dissimuler sa véritable identité, que seul Antoine connaît. Mais une rencontre pourrait bien changer le cours de sa vie.

3/ Pour sa résonance avec notre époque

Si le grand récit historique que narre Laurence Malençon est aussi passionnant, c’est parce qu’il trouve un écho particulier avec notre époque de transitions. Alors que Saint-Just énonce que "le bonheur est une idée neuve en Europe", démocratie, pédagogie, relations hommes-femmes, sciences et innovations, information… tout se réinvente pour créer un nouveau rapport au monde.   

Et, comme c’est le cas aujourd’hui dans notre perspective mondialisée, l’ébranlement causé par la Révolution française va faire des vagues sur toute la surface du globe, de l’Autriche à la Suède, du Saint-Empire au Venezuela. Laurence Malençon rappelle d’ailleurs dans son interview à ConfiNews que "nous vivons cycliquement ces périodes où les battants des fenêtres claquent sous l’effet du vent nouveau […]. Nous savons aussi que les crises économiques les referment ensuite en nous laissant un filet d’air. À nous de ne pas nous laisser asphyxier. Le recul de l’histoire aide beaucoup, qu’on peut rêver autre chose que la prolongation de la ligne statistique, et créer notre disruption", conclut la romancière.

 

L'indivisible
Au coeur du pouvoir, L’Indivisible nous entraîne dans un Paris dangereux et romantique, sur les traces d’Antoine Longhi, jeune diplomate ambitieux travaillant pour le Comité de salut public, et Diane d’Ükalen, duchesse suédoise traquée par le gouvernement révolutionnaire.
Entre liaisons amoureuses, secrets politiques, complots ourdis par l’Europe entière, des personnages hors-normes et passionnés vont accoucher dans l’urgence d’un nouveau monde : le nôtre.

 

 

 

 

 

Plon