"Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été fasciné par les sagas fleuve...." Frédérick D'Onaglia répond à nos questions concernant sa dernière nouveauté "Les Princes de la vallée".
La Provence est la source d’inspiration de tous vos romans. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Il y a tant de choses à écrire sur cette région, une vie d’écrivain ne suffirait pas à la raconter. Chaque fois que j’envisage de situer le cadre d’une histoire ailleurs, une rencontre, la découverte d’une légende ou d’un site que je ne connaissais pas encore me ramènent au pays des cigales. Et pour être honnête, j’en suis ravi ! La Provence coule dans mes veines.
Ce roman fait partie d'une grande saga. Ce projet, a-t-il été développé depuis L’Honneur des Bastide ?
Oui, en effet. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été fasciné par les sagas fleuve. Elles offrent l’avantage de fouiller les personnages, de suivre leur évolution ainsi que celle de la société au fil du temps. J’ai déjà en tête le thème et le titre des trois prochains volumes. Il est très important à mon sens que chaque opus ait un début et une fin et se lise indépendamment. Au final, les uns se complètent aux autres à la manière des saisons d’une série télé.
Comment décririez-vous les femmes qui apparaissent dans vos romans ?
Les femmes de mes romans sont souvent des personnes ordinaires, des héroïnes du quotidien. Bien sûr, ces battantes ont intérêt à se montrer pugnaces si elles veulent résister à Victoire de Montauban, cette redoutable marquise que l’on retrouve dans chacune de mes histoires. Je suis frappé de constater à quel point les lecteurs adorent la détester. Ils se sont attachés à elle. Tout comme moi ! Le plus palpitant lorsque j’écris, c’est de voir son personnage prendre le contrôle et m’entraîner sur des sentiers où je n’aurais jamais osé m’aventurer. Son machiavélisme me fascine.
On ressent dans vos romans une inspiration vintage des années 70-80, est-ce une période qui vous correspond ?
J’ai grandi au milieu des années 80, à une époque où les sagas rivalisaient d’ingéniosité. Les scénarios étaient bien ficelés et s’appuyaient sur les préoccupations de l’époque. Par leur immense popularité, ils ont permis de bousculer les mentalités. Les textes percutants offraient de jolies réparties sans oublier le glamour incomparable de ces années.
En comparaison, la période que nous vivons aujourd’hui manque singulièrement de rêve. Pourtant, l’élégance n’a pas d’âge.
Frédérick, l’écrivain, mais pas que…
À la manière d’un homme-orchestre, dès que je termine un roman, un autre projet m’accapare comme une nouvelle série de vidéos pour les réseaux sociaux, la rénovation de ma maison dans le Sud ou organiser des soirées dans le restaurant que nous avons créé avec mon compagnon. Les défis s’enchaînent sans que je n'aie l’impression de travailler, mais plutôt de m’amuser. J’ai la chance de vivre de mes passions !