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Ce que le jour doit à la nuit
Date de parution : 21/02/2013
Éditeurs :
Julliard

Ce que le jour doit à la nuit

Date de parution : 21/02/2013

« Mon oncle me disait : “Si une femme t’aimait, et si tu avais la présence d’esprit de mesurer l’étendue de ce privilège, aucune divinité ne t’arriverait à la cheville.”
Oran...

« Mon oncle me disait : “Si une femme t’aimait, et si tu avais la présence d’esprit de mesurer l’étendue de ce privilège, aucune divinité ne t’arriverait à la cheville.”
Oran retenait son souffle en ce printemps 1962. La guerre engageait ses dernières folies. Je cherchais Émilie. J’avais peur pour elle....

« Mon oncle me disait : “Si une femme t’aimait, et si tu avais la présence d’esprit de mesurer l’étendue de ce privilège, aucune divinité ne t’arriverait à la cheville.”
Oran retenait son souffle en ce printemps 1962. La guerre engageait ses dernières folies. Je cherchais Émilie. J’avais peur pour elle. J’avais besoin d’elle. Je l’aimais et je revenais le lui prouver. Je me sentais en mesure de braver les ouragans, les tonnerres, l’ensemble des anathèmes et les misères du monde entier. »
Yasmina Khadra nous offre ici un grand roman de l’Algérie coloniale (entre 1936 et 1962) et éclaire d’un nouveau jour, dans une langue splendide et avec la générosité qu’on lui connaît, la dislocation atroce de deux communautés amoureuses d’un même pays.
« Si j’ai fait du cinéma jusqu’à aujourd’hui, c’est sûrement dans la perspective de réaliser un jour une histoire comme celle-là et toute mon expérience de cinéaste était tendue dans une telle attente inconsciente. Le roman de Yasmina Khadra est arrivé comme un signe du destin. » Alexandre Arcady

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EAN : 9782260019237
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260019237
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • emmy_castel 27/04/2023
    Il est de ces livres si justes et si forts qu'ils vous transforment, et Ce que le jour doit à la nuit en est de ceux-là. Yasmina Khadra a un don pour raconter, pour transmettre les sentiments mais aussi les sons, les goûts et les images. Tous ses mots sont allés sous ma peau et m'ont dépeint une réalité qui n'était pas la mienne, pourtant j'ai l'impression d'y être encore. Ce que le jour doit à la nuit est le récit d'une vie. Une vie de guerre intérieure, partagée entre le deuil d'une famille, d'une culture et d'une nation, et le développement d'une identité au sein d'un territoire qui n'est pas vraiment le sien. C'est aussi l'histoire d'un amour réprimé par les doutes, la bienséance. En somme, qui sommes-nous ? Où est notre place ? Faut-il se laisser aller dans les risques de l'amour ? Ces troubles ne doivent pas nous ménager indéfiniment puisque "la vie est un train qui ne s'arrête à aucune gare" où l'on risquerait de se perdre, de s'y perdre en le regardant inlassablement passer sur le quai. Ce que le jour doit à la nuit démontre la richesse des expériences, la preuve que le temps assagit.... Il est de ces livres si justes et si forts qu'ils vous transforment, et Ce que le jour doit à la nuit en est de ceux-là. Yasmina Khadra a un don pour raconter, pour transmettre les sentiments mais aussi les sons, les goûts et les images. Tous ses mots sont allés sous ma peau et m'ont dépeint une réalité qui n'était pas la mienne, pourtant j'ai l'impression d'y être encore. Ce que le jour doit à la nuit est le récit d'une vie. Une vie de guerre intérieure, partagée entre le deuil d'une famille, d'une culture et d'une nation, et le développement d'une identité au sein d'un territoire qui n'est pas vraiment le sien. C'est aussi l'histoire d'un amour réprimé par les doutes, la bienséance. En somme, qui sommes-nous ? Où est notre place ? Faut-il se laisser aller dans les risques de l'amour ? Ces troubles ne doivent pas nous ménager indéfiniment puisque "la vie est un train qui ne s'arrête à aucune gare" où l'on risquerait de se perdre, de s'y perdre en le regardant inlassablement passer sur le quai. Ce que le jour doit à la nuit démontre la richesse des expériences, la preuve que le temps assagit. À lire et relire encore et encore, à tout âge et sous tous temps, la plume de Yasmina Khadra étant aussi tendre que criante de vérité. Merci à Mohammed Moulessehoul pour cet ouvrage, il restera gravé dans mon coeur...
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  • Kez 27/04/2023
    Un livre qui me tient particulièrement à coeur car c'est ma fille, ado de 13 ans, qui a consacré une partie de son argent de poche pour me l'offrir. Un livre dont l'histoire est dure et rude à la fois. Mais dont l'écriture est belle et poétique. Les personnages sont multiples. Jonas / Younes a une identité multiple. Le fils et le neveu, l'Arabe et le Blanc, le pauvre et le riche. Entre tous ces changements, il finit par ne plus savoir ni qui il est, ni ce qu'il désire... Comme personnages il y a également l'Algérie avec sa pauvreté crasse et sa jeunesse, les colons et les autres... Une histoire d'amitiés, d'amours, de famille. Une histoire de vie. C'est un livre déchirant dont on ne peut pas sortir complétement indemne.
  • Jalimaylo 23/04/2023
    Quelle merveilleuse écriture, un récit au fil des temps de l'histoire d'hommes, de pays et en musique de fond l'amour toujours l'amour. La complexité d'exprimer ses sentiments à une époque et dans un lieu où certains subissent la domination et l'humiliation sur leur propre terre. Le texte de Yasmina Khadra est un ravissement, une découverte, les personnages sont si attachants. Et puis presque tout est pardonné....mais rien ne doit être oublié.
  • Gloglobetrotteur 05/04/2023
    Younes repasse sa vie, de son enfance à la campagne puis à Oran et Rio Salado jusqu’à l’Indépendance de l’Algérie. En suivant son parcours, c’est toute une époque qu’évoque l’auteur, la vie quotidienne des différentes communautés. Chacun à sa manière aime son pays, veut le conserver comme il est ou veut le voir évoluer, avec une prise de conscience sous-jacente des différences de traitement selon sa position sociale. On y trouve aussi des histoires d’amitié, d’honneur, de fraternité, de partage, de dignité ; une réflexion sur l’attachement à sa terre, ses racines. On navigue entre douceur et art de vivre et misère et difficulté pour survivre. Et, en fil conducteur, une histoire d’amour avec tout ce qu’elle peut avoir de passionné, de contrarié, de banalement humain… C’est le premier roman que je lis de Yasmina Khadra. J’ai beaucoup aimé son écriture fluide, très facile à lire mais pleine de nuances, de poésie et de sensibilité. Il a su retranscrire des émotions et des situations en respectant le point de vue de chacun, sans prise de position partisane dans cette période si tumultueuse. Un superbe moment de lecture.
  • DETHYREPatricia 27/03/2023
    Pour une fois, j'ai fait les choses à l'envers. J'avais visionné, il y a longtemps, le film d'Alexandre Arcady diffusé en 2012. Je l'avais tellement aimé que j'ai eu l'idée, après, d'acheter le livre de Yasmina Khadra, dont je connaissais la réputation mais dont je n'avais encore rien lu. C'est aujourd'hui une lacune réparée ! Ce livre est absolument MAGNIFIQUE et à mon sens il compte parmi les livres qu'il faut avoir lus dans une vie (et sans doute dans mon top 10 personnel). Pourquoi un tel engouement ? Sur le fond : car il donne à voir les réelles disparités de vécu entre les Arabes et les Européens, théoriquement tous Français, dans l'Algérie colonisée par la France. Et ce, à partir de 1930 jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962. A travers l'histoire de Younès (Jonas) confié, à 9 ans, par son père à la garde de son oncle (érudit et pharmacien) pour lui permettre d'avoir une meilleure vie que celle - forcément misérable - qu'il ne pouvait que lui offrir, le lecteur découvre, d'un point de vue individuel et comme Younès en fait l'expérience, les conséquences psychologiques de l'abandon familial, la honte d'être issu du mauvais côté de la barrière,... Pour une fois, j'ai fait les choses à l'envers. J'avais visionné, il y a longtemps, le film d'Alexandre Arcady diffusé en 2012. Je l'avais tellement aimé que j'ai eu l'idée, après, d'acheter le livre de Yasmina Khadra, dont je connaissais la réputation mais dont je n'avais encore rien lu. C'est aujourd'hui une lacune réparée ! Ce livre est absolument MAGNIFIQUE et à mon sens il compte parmi les livres qu'il faut avoir lus dans une vie (et sans doute dans mon top 10 personnel). Pourquoi un tel engouement ? Sur le fond : car il donne à voir les réelles disparités de vécu entre les Arabes et les Européens, théoriquement tous Français, dans l'Algérie colonisée par la France. Et ce, à partir de 1930 jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962. A travers l'histoire de Younès (Jonas) confié, à 9 ans, par son père à la garde de son oncle (érudit et pharmacien) pour lui permettre d'avoir une meilleure vie que celle - forcément misérable - qu'il ne pouvait que lui offrir, le lecteur découvre, d'un point de vue individuel et comme Younès en fait l'expérience, les conséquences psychologiques de l'abandon familial, la honte d'être issu du mauvais côté de la barrière, les difficultés inhérentes à la double culture : se faire accepter et reconnaître comme l'un des leurs ; choisir son camp ; oser aimer l'Autre... mais aussi le thème du secret et de la fidélité à un serment fait (peut-on être parjure pour atteindre ses objectifs ? peut-on rester "des amis pour la vie" dès lors que la vie nous malmène ?) Au-delà, c'est aussi l'occasion de s'interroger sur le déterminisme social et sur le destin (mektoub) qu'il soit subi ou choisi. D'un point de vue collectif, le lecteur qui ne connaît pas bien cette Histoire-là, sera aussi éclairé sur l'Algérie coloniale, sur la façon dont s'est déroulée la guerre d'indépendance, et les conditions du départ de ceux qu'on appellera plus tard les "pieds-noirs". Sur la forme, ce livre est vraiment magnifiquement écrit. J'avais certes entendu parler du talent de Yasmina Khadra, mais de l'expérimenter en tant que lecteur, c'est vraiment autre chose (je crois d'ailleurs que je vais m'enquérir de ses nombreux ouvrages pour mieux connaître son oeuvre. En effet, j'ai été bouleversée : 1/ par sa grande capacité narrative (le narrateur est Younès devenu vieux qui se retourne sur son histoire) et descriptive (les paysages, les faubourgs d'Alger, d'Oran, le village de Rio Salado, la misère, les bordels, la foule disparate ; les physionomies et traits de personnalité des différents personnages ; l'intériorité des sentiments ressentis) 2/ par son style éclatant (longues phrases qui vous embarquent ; richesse du vocabulaire et poésie du propos ; utilisation de métaphores pertinentes ; écriture vivante et particulièrement cinématographique) 3/ par le registre de langue, son érudition et l'évocation sensible de cette tranche de vie à un moment-clé de l'histoire de son pays (s'il évoque la réalité d'un racisme ordinaire et la réalité des violences commises de part et d'autre, il ne s'agit pas pour l'auteur de prendre parti, ni de militer en faveur d'un camp plutôt qu'un autre. Il donne à voir ce que Younès a vu et vécu avec ses yeux d'enfant, d'adolescent et d'adulte). Je me suis demandé si Younès pouvait être Yasmina, si ce récit pouvait avoir une portée autobiographique, mais apparemment non puisque celui-ci est né en 1955. Il reste que cette histoire est tout à fait crédible et qu'elle peut avoir été celle, soit de l'un de ses proches, soit de l'un de ses amis. Ce livre, particulièrement émouvant, est - au-delà du contexte politique - le réceptacle de plusieurs histoires d'amour : - un amour viril, né de l'amitié entre quatre enfants devenus adultes (3 européens, 1 arabe dont 2 catholiques, 1 juif, 1 potentiellement musulman mais ayant plutôt grandi à l'ombre du Christ crucifié). - des amours platoniques (ou pas) de ces jeunes enfants devenus hommes en direction de plusieurs femmes (et parfois la même). Amour interdit, inavoué, contrarié, bafoué... en tout cas, souvent destructeur dès lors qu'il brise l'amitié, la confiance en soi, des couples qui auraient pu se former. - enfin, amour pour un pays, l'Algérie. A travers le ressenti des personnages (notamment des Européens) on comprend mieux quel a pu être le déracinement qui a été celui des "colons" Français quand en 1962 ils ont dû partir, tant ils étaient attachés, de fait, à cette terre qui les avait vu naître. Il n'en demeure pas moins - et c'est mon avis tout subjectif qu'il est - que le colonialisme exercé par la France en Algérie, en faisant fi des légitimes droits de sa population arabe, ne pouvait perdurer. Les revendications des Algériens à pouvoir être indépendants étaient légitimes. Il est dommage que les circonstances et la façon dont a été (mal) gérée cette crise au plan politique n'aient pas permis à la fois aux Arabes et aux Européens qui voulaient rester de vivre ensemble et en bonne intelligence. Aussi, si vous ne connaissez pas Khadra, je vous recommande de commencer par ce livre. C'est une très belle histoire qui y est racontée et en plus avec une grande maestria. Je vous recommande aussi, après l'avoir lu, de visionner le film d'Alexandre Arcady (même titre). Ce n'est pas aussi précis que le livre, les choses ne sont pas forcément tout à fait les mêmes que dans le livre, mais l'essentiel est là et vraiment, pour l'avoir revu hier après ma lecture, c'est vraiment une adaptation réussie ! Ce que le jour doit à la nuit a obtenu en 2008 le Prix du roman France Télévision. Il a été aussi, la même année, au palmarès du meilleur livre de l'année du Magazine LIRE.
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