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Le dit d'Aka, suivi de Le nom du monde est forêt
Cycle de l'Ekumen
Pierre-Paul Durastanti (traduit par), Henry-Luc Planchat (traduit par)
Collection : Ailleurs et Demain
Date de parution : 14/08/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

Le dit d'Aka, suivi de Le nom du monde est forêt

Cycle de l'Ekumen

Pierre-Paul Durastanti (traduit par), Henry-Luc Planchat (traduit par)
Collection : Ailleurs et Demain
Date de parution : 14/08/2013

L’aventure d’une Terrienne envoyée en mission sur un monde lointain se prolonge en une réflexion sur le conflit entre progrès et tradition…

«Le Dit d’Aka» se situe dans le vaste cycle de Hain. La civilisation Hainish, techniquement évoluée et bienveillante, qui a maîtrisé le voyage interstellaire, est entrée en contact avec la...

«Le Dit d’Aka» se situe dans le vaste cycle de Hain. La civilisation Hainish, techniquement évoluée et bienveillante, qui a maîtrisé le voyage interstellaire, est entrée en contact avec la Terre. Forte de ses propres erreurs, elle est porteuse d’une promesse prudente de paix, de progrès et intervient le moins...

«Le Dit d’Aka» se situe dans le vaste cycle de Hain. La civilisation Hainish, techniquement évoluée et bienveillante, qui a maîtrisé le voyage interstellaire, est entrée en contact avec la Terre. Forte de ses propres erreurs, elle est porteuse d’une promesse prudente de paix, de progrès et intervient le moins possible sur les mondes qu’elle essaie d’intégrer à l’Ekumen, vaste confédération de peuples humanoïdes.

La Terre est alors dévastée par la pollution et, avant les événements relatés dans le livre, a été l’objet de graves convulsions sociales qui ont conduit un temps à la dictature d’un théisme antiscientifique : l’Unisme. L’intervention d’Ekumène a limité les dégâts.Sutty, une Terrienne originaire de l’Inde, formée par l’Ekumen, est envoyée sur un monde récemment contacté : Aka. Un régime progressiste et musclé, la Corporation, y a pris le pouvoir, et a entrepris d’interdire et d’éradiquer systématiquement les traditions, jusqu’aux bibliothèques des anciennes cultures d’Aka. Cela lui semble le prix à payer pour se moderniser et atteindre les étoiles, selon l’exemple de l’Ekumen.Membre de la petite mission de l’Ekumen sur Aka, Sutty est envoyée en mission dans l’arrière-pays. L’Ekumen en effet ignore presque tout du passé culturel des peuples d’Aka, et le supérieur de Sutty espère qu’elle saura en ramener les éléments. Elle comprend alors comment une société, longtemps statique et dominée par la Tradition transmise à travers des contes, a été bouleversée par l’arrivée des visiteurs venus des étoiles et a entrepris, à marche forcée et au prix du reniement de son passé, de les rattraper.Le parallèle est esquissé entre la situation de la Terre, où l’Unisme a essayé de détruire le savoir scientifique, et Aka, où la Corporation a entrepris de détruire le savoir traditionnel. Ni Sutty ni l’auteur ne prennent position pour ou contre le progrès ou la tradition, mais suggèrent contre tout fanatisme, en particulier religieux, qu’écarter l’un ou l’autre revient pour une société à s’amputer de son passé ou de son avenir.

Ce court roman est complété de «Le Nom du monde est forêt», et d’une postface consacrée à l’œuvre de Le Guin et à la science-fiction écologiste. 

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EAN : 9782221132944
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221132944
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • olivierverstraeteRCV99FM 26/02/2024
    On le voit avec l'actualité écologique : le mythe de la ressource inépuisable est révolu. Il n'y a plus un droit de tirage illimité sur les ressources énergétiques issues, de milliers, de millions d'années pour être ce qu'elles sont aujourd'hui. Alors, plutôt que de réduire cette consommation irrationnelle qui pousse à toujours plus, on cherche à trouver de nouvelles ressources ou de nouvelles techniques d'extractions toujours plus destructrices de l'écosystème avoisinant. Nous ne sommes pas loin de projets d'explorations extraterrestres pour assouvir cette soif d'énergie. Et la réalité rattrape la fiction dans "le nom du monde est forêt", roman écrit par Ursula K Le Guin paru avec le dit d'Aka dans un nouveau recueil aux éditions Robert Laffont dans la collection "ailleurs demain". La planète Athshe et ses habitants, nommés les créates, vivait paisiblement avec ses terres couvertes de forêts et d'îles. Ils auraient pu poursuivre leur vie tranquillement s'ils n'avaient pas vu arriver les terriens débarquer pour se servir en bois. Plutôt que de négocier, ils vont oppresser, et tuer sous les yeux de Lyubov, observateur terrien, ethnologue de son état qui veut donner une autre image des terriens et offrir une alternative avec un dialogue qu'il instaure avec Selver, un asthéen représentant son peuple, vu comme un Dieu car il a pris le parti de s'opposer aux colons, bien loin de ses propres valeurs, de sa propre nature. Quelle va en être l'issue? Doit-on présenter Ursula K Le Guin? Cette autrice prolifique américaine a été moultes fois primée pour ses œuvres , notamment par le prix Hugo. Et justement "le nom du monde est forêt" a reçu la célèbre distinction. Et c'est amplement mérité! Ce court roman, paru au début des années 70 est une attaque frontale du modèle colonialiste et de ses conséquences désastreuses. Elle montre par cette dystopie l'impact d'un colonisateur sur ces terres et peuples qui n'ont rien demandé à personne, juste à les laisser tranquilles. Dans cette nouvelle édition à la traduction revisitée, Robert Laffont remet en lumière ces deux courts romans, écrits à 30 ans d'intervalle, et qui font écho encore plus aujourd'hui. "le nom du monde est forêt" vous fera froid dans le dos quand vous imaginez l'horreur vécu par les asthéens sans légitimer quelconque forme de violence. Ursula K Le Guin réussit brillamment à montrer toute la folie des êtres vivants face à la recherche de ressources. On le voit avec l'actualité écologique : le mythe de la ressource inépuisable est révolu. Il n'y a plus un droit de tirage illimité sur les ressources énergétiques issues, de milliers, de millions d'années pour être ce qu'elles sont aujourd'hui. Alors, plutôt que de réduire cette consommation irrationnelle qui pousse à toujours plus, on cherche à trouver de nouvelles ressources ou de nouvelles techniques d'extractions toujours plus destructrices de l'écosystème avoisinant. Nous ne sommes pas loin de projets d'explorations extraterrestres pour assouvir cette soif d'énergie. Et la réalité rattrape la fiction dans "le nom du monde est forêt", roman écrit par Ursula K Le Guin paru avec le dit d'Aka dans un nouveau recueil aux éditions Robert Laffont dans la collection "ailleurs demain". La planète Athshe et ses habitants, nommés les créates, vivait paisiblement avec ses terres couvertes de forêts et d'îles. Ils auraient pu poursuivre leur vie tranquillement s'ils n'avaient pas vu arriver les terriens débarquer pour se servir en bois. Plutôt que de négocier, ils vont oppresser, et tuer sous les yeux de Lyubov, observateur terrien, ethnologue de son état qui veut donner une autre image des terriens et offrir une alternative avec un dialogue qu'il instaure...
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  • CyrilDeVieillevigne 19/11/2023
    Ce roman raconte l'histoire de Sutty, - Une Terrienne qui est envoyée sur la planète Aka en tant qu'observatrice de l'Ekumen - Son implication dans les tensions politiques et religieuses entre - D'une part le gouvernement dit corporatiste et techno-scientiste - D'autre part la résistance populaire qui maintient l'ancienne tradition du récit : « le Dit » - Son appréhension du Dit, - Comme outil de transmission, d'apprentissage, de développement psychique et physique - Comme guide spirituel - Comme méthode de compréhension du monde et des autres - Comme art de vivre #8204;En filigrane, - L’histoire de l’Ekumen se complète avec les méfaits Terrien mis en lumière - Le rappel de la prudence et de la retenus absolument nécessaires lors de la découverte de nouveaux peuples : pour ne pas perdre leur façon de vivre, leur philosophie et leurs connaissances Et puis une belle fin, astucieuse et réaliste, - Elle ne fait qu'ébaucher le projet qu’elle porte - Car elle laisse celui-ci se dérouler ensuite, en dehors du roman - Mais avec la confiance des protagonistes comme des lecteurs quant à une belle réussite C'est un roman plus descriptif que dans l’action, la conversation, la narration de l’instant présent, la contemplation, l’écoute qui amènent également à la compréhension ou la complète, - Sans doute nécessaire pour poser toutes ces idées sur une société « parfaite » et plus abordable, - Un contenu qui semble familier, tout naturel après les descriptions des différentes sociétés Ekumenique au cours des romans qui la parsème Et #8204;des idées répétées avec des approches différentes, pour mieux se les approprier, - Décrites avec une répétition de mots pour mieux cerner le sujet - Et en aiguiser la compréhension - Par une écriture ciselée Quant aux personnages, - Sutty y est très bien travaillée, avec son histoire qui l'a construite telle qu'elle est et cette nouvelle expérience qui la fait évoluer vers une voie finalement déjà dessinée en elle #8204;- Le Moniteur, poil à gratter, fanatique, remet un prisme côté « méchants » et le discours qui combats le Dit - Les autres personnages, même ceux récurrents, sont décrit plus rapidement, - Sans doute car ils sont très riches, trop riche pour ce petit roman - Mais surtout car ils sont immergés dans la philosophie du Dit - Et notre compréhension de celui-ci nous les explique tout naturellement Quelques concepts importants y sont décrits : - La religion ou l’anti-religion, le système qui dicte ce que tu dois faire, ce que tu dois être ou sinon te puni : voilà ce dont une société doit se défendre ! - La satisfaction physique et intellectuelle : voilà ce qui est important, ce qui est nécessaire l’équilibre de la Vie (le dharma) Ce roman raconte l'histoire de Sutty, - Une Terrienne qui est envoyée sur la planète Aka en tant qu'observatrice de l'Ekumen - Son implication dans les tensions politiques et religieuses entre - D'une part le gouvernement dit corporatiste et techno-scientiste - D'autre part la résistance populaire qui maintient l'ancienne tradition du récit : « le Dit » - Son appréhension du Dit, - Comme outil de transmission, d'apprentissage, de développement psychique et physique - Comme guide spirituel - Comme méthode de compréhension du monde et des autres - Comme art de vivre #8204;En filigrane, - L’histoire de l’Ekumen se complète avec les méfaits Terrien mis en lumière - Le rappel de la prudence et de la retenus absolument nécessaires lors de la découverte de nouveaux peuples : pour ne pas perdre leur façon de vivre, leur philosophie et leurs connaissances Et puis une belle fin, astucieuse et réaliste, - Elle ne fait qu'ébaucher le projet qu’elle porte - Car elle laisse celui-ci se dérouler ensuite, en dehors du roman - Mais avec la confiance des protagonistes comme des lecteurs quant à une belle réussite C'est un...
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  • LaGeekosophe 19/08/2023
    Comme tous les étés, je lis également un roman d’Ursula Le Guin. Je continue l’exploration du Cycle de Hain avec Le Dit d’Aka, qui s’annonce comme très philosophique et anthropologique dans sa façon d’aborder le space opera et la science-fiction. Curieuse de découvrir quel nouveau choc culturel va être mis en scène ! Ursula Le Guin son œuvre sur l’Ekumen ! Cette fois-ci, nous découvrons une planète tentant de rattraper son retard technologique après avoir découvert que d’autres étaient capables de voyager à travers l’espace. Pour cela, un monde corporatiste s’est installé avec le dogme de la productivité, tentant de faire disparaître les anciens usages. La force et la répression sont les premiers moyens utilisés, ce qui aboutit à des tensions entre les villes et les lieux plus reculés. Ensuite, beaucoup de jeunes oublient les histoires anciennes, donnant naissance à une population tournée vers le travail et la poursuite des objectifs pour conquérir les étoiles. Une société uniquement tournée vers l’avenir et la productivité, ayant pour modèle une société extérieure qu’ils considèrent comme supérieure. Mais en s’éloignant des villes, on découvre une autre forme de culture. Ursula Le Guin brille dans la description de ces spécificités. Aka a une culture qui semble dans un premier temps axée sur l’oralité. Ces conteurs du Dit vont par deux, un homme et une femme tellement inséparables qu’ils forment une même entité désignée par un pronom neutre unique. Ils accumulent d’anciennes connaissances. Dont des histoires plus ou moins longues, souvent avec une morale. Le passage de la connaissance est difficilement descriptible, est le récipiendaire d’une forme de philosophie, plutôt que du passé d’Aka. Comme souvent dans ses romans, la planète visitée par l’Ekumen est une fiction servant de thèse anthropologique et sociologique. Pour preuve, Aka est présentée comme un bloc avec peu de variations culturelles à l’échelle d’une planète. Sutty est envoyée de l’Ekumen pour en savoir plus sur les traditions d’Aka. Indo-Canadienne, elle a grandi dans un monde où le fondamentalisme religieux a pris de plus en plus d’importance. Jusqu’à la violence et la guerre, qui lui a beaucoup pris. Sa famille a dû s’adapter à un autre mode de vie, caché sa croyance en la multitude de dieux indiens face à une organisation qui prône l’Unique. Le personnage principal a donc une réaction urticaire face aux actes de la Corporation, qui lui rappelle la pensée dogmatique de la Terre. Fortement inspirée des croyances de sa famille, elle est plus proche des Mazh, ces conteurs garants de la tradition et des histoires orales du monde d’Aka. J’ai beaucoup aimé ce personnage qui doute, mais qui est surtout curieux du monde et est animé de convictions profondes. Une grande partie de la richesse du roman se trouve dans les dialogues. En effet, l’autrice déploie toute la pensée derrière Le Dit d’Aka lors d’échanges entre différents personnages, ce qui est fort à propos. Dans un premier temps, Sutty parle avec les Mazh, ce qui lui permet d’approfondir les réflexions autour de l’oralité, mais aussi sur la place structurante de l’histoire du passé et des contes dans une société. Mais ce sont les échanges avec Yara qui dévoilent une grande subtilité. Ce dernier est un corporatiste convaincu chargé de surveiller Sutty. Son point de vue vient modérer une vision réductrice du conflit entre Mazh et corporatistes, montrant que les simplicités apparentes cachent une réalité plus nuancée. En un sens, ces nombreux dialogues rappellent la philosophie antique, où la parole avec d’autres permet d’accéder à nouvelles connaissances et perspectives. Ursula Le Guin présente, comme souvent avec ses sagas, une œuvre intellectualisée. Aka est le théâtre d’une lutte idéologique profonde. Cette opposition des idées pousse le lecteur à la réflexion sur la société : qu’est-ce que la connaissance ? Qu’apportent les légendes à une société ? La violence politique pour le progrès est-t-elle justifiée ? L’émotion n’est cependant pas absente. Le personnage principal, Sutty, est bien caractérisé, entre failles et force de conviction. L’autrice met en opposition un monde fondamentaliste et un autre progressiste, et montre dans les deux cas les ravages de l’extrémisme. Elle le fait grâce à cet outil puissant qu’est le dialogue, qui rappelle ici des échanges philosophiques profus, soulignant la subtilité de la pensée.Comme tous les étés, je lis également un roman d’Ursula Le Guin. Je continue l’exploration du Cycle de Hain avec Le Dit d’Aka, qui s’annonce comme très philosophique et anthropologique dans sa façon d’aborder le space opera et la science-fiction. Curieuse de découvrir quel nouveau choc culturel va être mis en scène ! Ursula Le Guin son œuvre sur l’Ekumen ! Cette fois-ci, nous découvrons une planète tentant de rattraper son retard technologique après avoir découvert que d’autres étaient capables de voyager à travers l’espace. Pour cela, un monde corporatiste s’est installé avec le dogme de la productivité, tentant de faire disparaître les anciens usages. La force et la répression sont les premiers moyens utilisés, ce qui aboutit à des tensions entre les villes et les lieux plus reculés. Ensuite, beaucoup de jeunes oublient les histoires anciennes, donnant naissance à une population tournée vers le travail et la poursuite des objectifs pour conquérir les étoiles. Une société uniquement tournée vers l’avenir et la productivité, ayant pour modèle une société extérieure qu’ils considèrent comme supérieure. Mais en s’éloignant des villes, on découvre une autre forme de culture. Ursula Le Guin brille dans la description de ces spécificités. Aka a une culture qui semble...
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  • Stoffia 01/04/2023
    Le Dit d'Aka est le dernier roman de Le Guin du Cycle de l'Ekumen. Comme la plupart des autres, on y suit une Observatrice (une espèce d'anthropologue/diplomate) qui tentent d'étudier et de comprendre le fonctionnement social d'une planète. Dans celui-ci, on y suit Sutty, Cette dernière vient de la Terre où elle a grandit dans une théocratie qui s'est écroulé assez tôt pour qu'elle puisse devenir Observatrice. Elle est envoyée pour étudier Aka, une planète dirigée par un gouvernement corporatiste qui souhaite rejoindre l'Ekumen, et est la première Observatrice à obtenir l'autorisation de sortir de la Capitale pour étudier les populations. Le roman a été écrit pendant l'apogée du mouvement altermondialiste et cela paraît dans les thématiques. Ce que Sutty comprends de l'histoire de la planète, c'est que quand l'Ekumen est arrivé sur Aka, les élites de la sociétés étaient plutôt réticent à s'ouvrir au reste de la galaxie. Puis, voyant les progrès et les profits que les relations avec l'Ekumen pouvaient amener, les élites économiques et intellectuelles ont pris le pouvoir pour instaurer le gouvernement corporatiste. Pour que personne ne s'oppose à l'avancement de la science, les élites traditionnelles sont "rééduquée". Mais les mœurs même sont trop conservatrices. Les livres sont interdits. Les gens ne peuvent plus que se fier que sur leurs traditions orales pour savoir d'où ils viennent dans ce monde où les Producteurs-Consommateurs ont remplacés les citoyens. Sutty, qui a fuit sur Terre une théocratie autoritaire, se demande donc si elle doit aider les vieilles élites conservatrices marginalisées qui tentent de sauver quelques brides de leur culture. * C'est probablement le roman de Le Guin (une de mes autrices préférées) qui m'a la moins plu jusqu'à maintenant. (Tout en restant par ailleurs excellent). Deux raisons. 1- C'est son histoire qui ressemble la plus à une pure dystopie. Peut-être est-ce qu'on en a juste trop eux depuis, mais ce n'est pas trop mon truc. Elle construit habituellement des sociétés assez complexes pour éviter que l'on dise simplement "il y a des gentils et des méchants, des oppressés et des oppresseurs". 2- Ce roman est très didactique. C'est Le Guin, on s'attend à du worldbuiding. Mais elle habituellement assez facile pour faire des descriptions dynamiques ou pour que l'univers s'explique par lui-même au fil de l'intrigue. Sauf qu'ici, ce n'est pas le cas. Sur un roman de 250 pages, il doit y avoir 50 pages ou l'histoire se met sur pause pour que la narration nous explique directement les mécanismes sociaux mis en cause. Je me préparais même à mettre une note plus basse jusqu'à ce que j'arrive à la finale qui, sans rien vendre, est très intéressante/satisfaisante. * Pour ma critique du Nom du Monde est Forêt : https://www.babelio.com/livres/Le-Guin-Cycle-de-lEkumen--Le-nom-du-monde-est-foret/93029Le Dit d'Aka est le dernier roman de Le Guin du Cycle de l'Ekumen. Comme la plupart des autres, on y suit une Observatrice (une espèce d'anthropologue/diplomate) qui tentent d'étudier et de comprendre le fonctionnement social d'une planète. Dans celui-ci, on y suit Sutty, Cette dernière vient de la Terre où elle a grandit dans une théocratie qui s'est écroulé assez tôt pour qu'elle puisse devenir Observatrice. Elle est envoyée pour étudier Aka, une planète dirigée par un gouvernement corporatiste qui souhaite rejoindre l'Ekumen, et est la première Observatrice à obtenir l'autorisation de sortir de la Capitale pour étudier les populations. Le roman a été écrit pendant l'apogée du mouvement altermondialiste et cela paraît dans les thématiques. Ce que Sutty comprends de l'histoire de la planète, c'est que quand l'Ekumen est arrivé sur Aka, les élites de la sociétés étaient plutôt réticent à s'ouvrir au reste de la galaxie. Puis, voyant les progrès et les profits que les relations avec l'Ekumen pouvaient amener, les élites économiques et intellectuelles ont pris le pouvoir pour instaurer le gouvernement corporatiste. Pour que personne ne s'oppose à l'avancement de la science, les élites traditionnelles sont "rééduquée". Mais les mœurs même sont trop conservatrices. Les livres sont interdits....
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  • Myriam3 30/10/2021
    Première lecture de celle qui est considérée comme l'une des plus importantes auteures de science-fiction et pas la dernière (ne serait-ce que parce que je dois encore lire Le Nom de la Forêt, deuxième roman de ce recueil). Difficile de qualifier exactement le Dit d'Aka dans le genre de la science-fiction: ce n'est ni une dystopie, ni une utopie ou une uchronie; j'appellerais ça plutôt un "essai anthropologique fictif sur les civilisations galactiques de l'Ekumen". L'Ekumen est cette ensemble de galaxies créées par les Hainiens, les premiers à avoir réussi à faire des voyages intergalactiques. Leur volonté était de rapprocher les planètes et leurs civilisations dans une volonté d'ouverture et d'échanges. La toute dernière civilisation découverte, Aka, n'a pas évolué depuis des millénaires. En réaction de sa "colonisation", elle s'est vue par une partie de son peuple représentée par la Corporation, bannir toute cette culture ancienne pour intégrer celles des civilisations plus "avancées". Sutty, terrienne indou-canadienne, est envoyée à Aka pour tenter de sauver les derniers textes écrits du Dit avant que cette ancienne culture ne disparaisse à tout jamais. Sutty a elle-même vécu l'oppression des fondamentalistes sur Terre dans son enfance et est à même de comprendre les dangers que représente cette élimination de masse et ces programmes de "rééducation" que subissent ceux qui oralisent clandestinement le Dit. La lecture n'est pas toujours aisée car ce roman fait partie du Cycle de l'Ekumen, et j'ai mis du temps à rassembler toutes les données de ce monde; Heureusement, la postface de Gérard Klein m'a éclairé sur ce point-là. De même, ça reste une lecture lente et exigeante mais que j'ai beaucoup apprécié au final pour le point de vue, complexe, adopté. Pour l'instant, je préfère attendre de lire d'autres romans du cycle ou ses oeuvres plus importantes pour appréhender au mieux la philosophie d'Ursula Le Guin, dont l'écriture est d'ailleurs fine et subtile. Première lecture de celle qui est considérée comme l'une des plus importantes auteures de science-fiction et pas la dernière (ne serait-ce que parce que je dois encore lire Le Nom de la Forêt, deuxième roman de ce recueil). Difficile de qualifier exactement le Dit d'Aka dans le genre de la science-fiction: ce n'est ni une dystopie, ni une utopie ou une uchronie; j'appellerais ça plutôt un "essai anthropologique fictif sur les civilisations galactiques de l'Ekumen". L'Ekumen est cette ensemble de galaxies créées par les Hainiens, les premiers à avoir réussi à faire des voyages intergalactiques. Leur volonté était de rapprocher les planètes et leurs civilisations dans une volonté d'ouverture et d'échanges. La toute dernière civilisation découverte, Aka, n'a pas évolué depuis des millénaires. En réaction de sa "colonisation", elle s'est vue par une partie de son peuple représentée par la Corporation, bannir toute cette culture ancienne pour intégrer celles des civilisations plus "avancées". Sutty, terrienne indou-canadienne, est envoyée à Aka pour tenter de sauver les derniers textes écrits du Dit avant que cette ancienne culture ne disparaisse à tout jamais. Sutty a elle-même vécu l'oppression des fondamentalistes sur Terre dans son enfance et est à même de comprendre les dangers que représente...
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