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La guerre Iran-Irak
Première guerre du Golfe, 1980-1988
Collection : Tempus
Date de parution : 09/11/2017
Éditeurs :
Perrin

La guerre Iran-Irak

Première guerre du Golfe, 1980-1988

Collection : Tempus
Date de parution : 09/11/2017
«Trente-trois ans apres le début des hostilités, Pierre Razoux nous ouvre les portes de ce conflit si déterminant pour le Moyen-Orient, un tournant géopolitique dont les effets perdurent. »
Le Monde
On ne peut pas comprendre la situation qui prévaut aujourd’hui dans le Golfe sans saisir les frustrations et craintes persistantes qui découlent directement de la guerre entre l’Iran et l’Irak... On ne peut pas comprendre la situation qui prévaut aujourd’hui dans le Golfe sans saisir les frustrations et craintes persistantes qui découlent directement de la guerre entre l’Iran et l’Irak de 1980 à 1988. Terriblement meurtrière, celle-ci a marqué à jamais les esprits par les images dramatiques d’enfants envoyés au... On ne peut pas comprendre la situation qui prévaut aujourd’hui dans le Golfe sans saisir les frustrations et craintes persistantes qui découlent directement de la guerre entre l’Iran et l’Irak de 1980 à 1988. Terriblement meurtrière, celle-ci a marqué à jamais les esprits par les images dramatiques d’enfants envoyés au combat, les villageois gazés, les villes en ruines, les pétroliers en feu ou les tranchées ensanglantées.
Pour en retracer les événements, et grâce à des sources inédites de première main, Pierre Razoux explique les opérations militaires et détaille les nombreuses affaires – Irangate, attentats en France, enlèvements au Liban – étroitement liées à ce conflit. Une histoire faite de rebondissements permanents au gré de l’attitude des pétromonarchies, de la Russie, de la Chine et des Etats-Unis, mais aussi caractérisée par la compromission de nombreuses nations, parmi lesquelles la France...
 
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EAN : 9782262072827
Code sériel : 706
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 768
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262072827
Code sériel : 706
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 768
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Thomas_Harnois 03/12/2020
    « La guerre Iran Irak, première guerre du Golfe 1980-1988 » est un ouvrage passionnant m’ayant permis de tout comprendre ou presque de ce conflit contemporain terriblement meurtrier qui aura causé la mort de 680 000 personnes dont 500 000 Iraniens. On est frappé de l’ampleur des combats, de la terrible ingéniosité des militaires et des ingénieurs, qui rivalisèrent de trouvailles pour utiliser leurs armements et le relief du terrain pour arriver à leurs fins. Guerre d’usure ou le fanatisme religieux des Iraniens compensa la supériorité technologique et stratégique des Irakiens, la guerre entre l’Iran et l’Irak se distingua par son extrême violence, la puissance de son armement aérien, terrestre et à un degré moindre maritime, par le sacrifice des soldats et l’emploi d’armes chimiques. Difficile également de ne pas être écœuré devant le cynisme des autres pays qui tout en condamnant le conflit et en s’emmêlant dans des organisations incapables d’actions (ONU, Ligue arabe ..) a profité du conflit pour faire tourner à plein régime son industrie d’armement et énergétique nucléaire et pétrolière. Enfin, tout en nous rappelant que l’Iran bel et bien commandité des attentats à Paris et dans des TGV dans les années 80, ce magnifique ouvrage montre de manière éclatante l’antagonisme profond entre les Perses repliés dans un chiisme radical et les Arabes sunnites plus prosaïques comme l’Irak ou l’Arabie saoudite, antagoniste qui se vérifie encore aujourd’hui à la lumière des tristes conflits récent en Irak et en Syrie. A recommander donc pour tous les passionnés d’Histoire et ceux qui comme moi voulaient comprendre ce qui était arrivé aux Iraniens de retour dans leur pays dans les années 80...« La guerre Iran Irak, première guerre du Golfe 1980-1988 » est un ouvrage passionnant m’ayant permis de tout comprendre ou presque de ce conflit contemporain terriblement meurtrier qui aura causé la mort de 680 000 personnes dont 500 000 Iraniens. On est frappé de l’ampleur des combats, de la terrible ingéniosité des militaires et des ingénieurs, qui rivalisèrent de trouvailles pour utiliser leurs armements et le relief du terrain pour arriver à leurs fins. Guerre d’usure ou le fanatisme religieux des Iraniens compensa la supériorité technologique et stratégique des Irakiens, la guerre entre l’Iran et l’Irak se distingua par son extrême violence, la puissance de son armement aérien, terrestre et à un degré moindre maritime, par le sacrifice des soldats et l’emploi d’armes chimiques. Difficile également de ne pas être écœuré devant le cynisme des autres pays qui tout en condamnant le conflit et en s’emmêlant dans des organisations incapables d’actions (ONU, Ligue arabe ..) a profité du conflit pour faire tourner à plein régime son industrie d’armement et énergétique nucléaire et pétrolière. Enfin, tout en nous rappelant que l’Iran bel et bien commandité des attentats à Paris et dans des TGV dans les années 80, ce magnifique ouvrage montre de manière éclatante...
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  • PhilippeCastellain 07/08/2020
    En voie d’oubli rapide sous nos latitudes, la guerre Iran-Irak fut pourtant un conflit atypique et déterminant à plus d’un titre. D’abord, ce fut l’un des rares conflits de l’époque de la guerre froide où ni les Etats-Unis ni l’URSS n’étaient impliqués, et qui les embarrassait autant l’un que l’autre. En second lieu, c’est l’un des encore plus rares conflits modernes non asymétriques, opposant deux puissances de niveaux à peu près équivalent, toutes deux équipées d’armes dernier cri : missiles, chars lourds, jets de combats… Enfin ce fut une guerre totale, où toutes les tactiques furent utilisées, y compris les moins reluisantes : tranchées, gaz de combat, enfants soldats… Toutes sauf une : l’arme atomique. Ce fut une guerre longue de dix ans, totalement inutile puisqu’elle aboutit au statu quo ante bellum. Elle engloutit des dizaines de milliers de vies humaines, et des milliards de dollars - qui auraient été plus utiles à moderniser leurs pays respectifs. Née de la mégalomanie de Saddam Hussein, poursuivie à cause de l’intransigeance fanatique des mollahs, elle opposa deux puissances secondaires se battant pour le leadership local. Toutes deux essayèrent de la superposer à deux très anciens conflits remontant aux débuts de l’Islam : la lutte sunnite-chiite, et l’opposition arabes-perses. Autre particularité, elle opposa deux pays tirant la majorité de leurs revenus du pétrole. Inévitablement, tous les pays qui avaient quelque chose à leur fourguer le firent – au prix fort. L’URSS et la Chine en tête évidemment, mais la France se classa honorablement (eh oui, la prospérité des trente glorieuses ne s’est pas bâtie sur la vente de téléviseurs), et même des états comme l’Ethiopie ou le Portugal raclèrent leurs entrepôts pour faire rentrer un peu de devises. Ce conflit atypique, qui fit peu de pertes civiles, façonna durablement le Moyen-Orient, et ses effets se font encore sentir de nos jours. Un livre clair et complet pour en expliquer le déroulement et les conséquences.En voie d’oubli rapide sous nos latitudes, la guerre Iran-Irak fut pourtant un conflit atypique et déterminant à plus d’un titre. D’abord, ce fut l’un des rares conflits de l’époque de la guerre froide où ni les Etats-Unis ni l’URSS n’étaient impliqués, et qui les embarrassait autant l’un que l’autre. En second lieu, c’est l’un des encore plus rares conflits modernes non asymétriques, opposant deux puissances de niveaux à peu près équivalent, toutes deux équipées d’armes dernier cri : missiles, chars lourds, jets de combats… Enfin ce fut une guerre totale, où toutes les tactiques furent utilisées, y compris les moins reluisantes : tranchées, gaz de combat, enfants soldats… Toutes sauf une : l’arme atomique. Ce fut une guerre longue de dix ans, totalement inutile puisqu’elle aboutit au statu quo ante bellum. Elle engloutit des dizaines de milliers de vies humaines, et des milliards de dollars - qui auraient été plus utiles à moderniser leurs pays respectifs. Née de la mégalomanie de Saddam Hussein, poursuivie à cause de l’intransigeance fanatique des mollahs, elle opposa deux puissances secondaires se battant pour...
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  • Enroute 31/08/2019
    La guerre est déclenchée par l'Irak sans raison véritable sinon de faire taire un voisin turbulent et agaçant. Elle est donc menée sans autre objectif que de l'intimider pour le contraindre à cesser ses exhortations à l'extension de la révolution en Irak. Le prétexte est la renégociation de la frontière du fleuve qui mène au Golfe, le Chatt al-arab et qui a mené à un partage aux accords d'Alger en 1975. C'est une absence de réponse qui autorise l'Irak à passer des réponses localisées à des frappes de plus grande ampleur. En portant le nom de Qadisiya, le nom de la première mission évoque une ambition déplacée : il s'agit d'une grande victoire arabe contre les Perses qui date de... 636. Peut-être y a-t-il une disproportion entre la communication et la réalité pragmatique. L'Iran est désorganisée et son armée n'est pas en très bon état : Saddam se dit qu'en trois mois c'est plié. Malheureusement, l'adversaire est une tête de mule. Il a décidé de placer le clergé à la tête de l'Etat et il n'est pas prêt à se laisser intimider. L'accroissement des hostilités est un prétexte au renforcement de la cohésion intérieure et une opportunité supplémentaire de déstabiliser l'Irak. En plus, les premières missions sont assez ridicules et ratent toutes leurs objectifs. L'Iran refusera toutes les demandes de cessez-le-feu irakiennes et ne capitulera que lorsque le pays sera ruiné, son armée laminée, ses conquêtes reprises et que l'armée américaine sera entrée en action, dont il est dit que le nombre d'avions sur les deux porte-avions mobilisés est supérieur au nombre d'avions que l'Iran est en mesure de déployer sur tout son territoire. Pendant ce temps, rien vraiment n'incitait tous les autres pays du monde à choisir un camp plutôt que l'autre. Au contraire, personne n'a intérêt à ce qu'il y ait un vainqueur ou un vaincu, qui établirait une nouvelle puissance dans la région, aussi menaçante d'un côté que de l'autre. Il vaut mieux qu'il ne se passe rien. Et puis le conflit est l'occasion de vendre des armes. Plus le conflit dure, plus les gains sont importants et plus on se garde de déclarer un vainqueur ; du moins tant que le conflit reste circonscrit. Il faut alors s'arranger pour vendre des armes en quantité et puissance égale aux deux belligérants... qui démarrent des deux côtés avec des bouts d'armée, une absence d'expérience, des matériels vieillissants. Les actions militaires sont donc menées au fur et à mesure, comme ça vient, un coup ici, un coup là. Il n'a jamais été question de conquête, il suffit, cette fois-ci, de frapper un bon coup, pour faire comprendre, pour se faire entendre, pour que ça cesse. Mais ça ne cesse, puisque l'autre se dit pareil... on commande des armes au fur et à mesure, des missiles quand on se dit qu'il faudrait bombarder telle ville ou tel site, des avions rapides quand on songe à une attaque éclair, des radars quand on s'est fait avoir la veille... On commande un peu sur catalogue, livraison en 24 heures depuis la Chine, la Corée du Nord, l'Afrique du Sud, l'Ethiopie, la Libye, le Chili, mais surtout l'URSS, la France et la Turquie... et, en fait, sauf l'Irlande, tous les pays européens - même la Suisse ! - les Etats-unis, le Japon, Israël, bref, un terrain d'opération localisé, mais des ressources mondiales. le coût ne sera pas neutre : une dizaine d'attentats en France et des assassinats, pour 13 victimes, quelques centaines de millions versés pour régler des contentieux sur le nucléaire. Les deux pays emploient des armes chimiques qu'on leur fournit volontiers aussi. L'Iran a un système d'enrôlement très développé qui fait que 15 à 20% de l'armée est constituée d'adolescents de 12 ans et plus. Ce qui fait la guerre, c'est le pétrole. Quand les prix sont élevés, on bombarde un peu ici ou là, on attaque une plateforme pétrolière, on détruit une installation militaire, on envoie un missile sur Bagdad ou Téhéran, ou on tente de prendre une ville - sans jamais s'enfoncer très loin. Si l'argent vient à manquer, on attend. Les opérations militaires ne se font que sur un quart de la totalité de la période de la guerre - 8 ans. Quand l'Arabie Saoudite se décide à ouvrir les vannes (multiplication par cinq de sa production en deux ans...), les prix sont divisés par trois, si bas que les Etats-Unis, initiateur de la stratégie, demandent qu'on les relève artificiellement. Pour l'Iran, qui s'est peu à peu coupée du monde entier (à part Khadafi et la Syrie), c'est la fin des haricots - un peu moins pour l'Irak qui non seulement garde des alliances un peu partout, mais peut surtout emprunter sur les marchés internationaux. Saddam multiplie les demandes de cessez-le-feu, l'ONU sort quelques résolutions, et, finalement, c'est la finance à sec, comme toujours, et la force en appui, comme toujours aussi, qui mène à la fin des combats : les Etats-Unis et la moitié de l'Europe ont envoyé des navires dans le Golfe pour sécuriser le transit et faire pression sur l'Iran. A la fin de la guerre, les frontières du Chatt al-arab sont redevenues celles qu'elles étaient avant, à savoir conformes aux accords d'Alger de 75. En revanche, les économies sont ruinées, les installations nucléaires des deux pays sont détruites (par Israël en Irak et par l'Irak en Iran), et on compte environ 700 000 morts. Khomeiny meurt juste après la signature de la paix, mais le clergé s'est définitivement imposé en Iran. Si l'Iran a perdu la guerre (sans doute plus ruiné que l'Irak), il a réussi sa révolution sur le dos de l'Irak. La Turquie est le grand gagnant de la région. L'auteur tire les conclusions de la guerre sur la situation actuelle : la guerre est inutile contre l'Iran qui se braque spontanément - la guerre économique, les sanctions, sont plus efficaces. L'Iran aurait abandonné de se lancer dans la recherche nucléaire. Il faudrait une OSCE aux pays du Golfe pour établir un dialogue entre Jérusalem, Ryad et Téhéran. On conclut aussi de son travail que la technologie ne fait pas grand chose et que posséder un avion plus rapide ou un croiseur plus puissants ne met pas à l'abri de l'erreur diplomatique qui engage des décennies de rancune et de revanches (destruction d'un vol Airbus par un croiseur américain) - sans servir particulièrement sur le coup. En revanche, l'opération israélienne pour détruire l'installation nucléaire irakienne est rapportée de manière très impressionnante (elle était peut-être plus préparée et avait un objectif peut-être plus clair que toutes les autres…). Le tout est d'une précision étonnante étant donné l'ampleur du sujet et la durée du conflit. L'auteur alterne les opérations militaires (un peu lassantes à la longue, mais détaillée à l'avion près, au missile près), et les enjeux diplomatiques et politiques. Révélations, mensonges, trahisons, complots, opérations secrètes, massacres, assassinats, corruption, suicide, pressions psychologiques : tout y passe. La guerre est déclenchée par l'Irak sans raison véritable sinon de faire taire un voisin turbulent et agaçant. Elle est donc menée sans autre objectif que de l'intimider pour le contraindre à cesser ses exhortations à l'extension de la révolution en Irak. Le prétexte est la renégociation de la frontière du fleuve qui mène au Golfe, le Chatt al-arab et qui a mené à un partage aux accords d'Alger en 1975. C'est une absence de réponse qui autorise l'Irak à passer des réponses localisées à des frappes de plus grande ampleur. En portant le nom de Qadisiya, le nom de la première mission évoque une ambition déplacée : il s'agit d'une grande victoire arabe contre les Perses qui date de... 636. Peut-être y a-t-il une disproportion entre la communication et la réalité pragmatique. L'Iran est désorganisée et son armée n'est pas en très bon état : Saddam se dit qu'en trois mois c'est plié. Malheureusement, l'adversaire est une tête de mule. Il a décidé de placer le clergé à la tête de l'Etat et il n'est pas prêt à se laisser intimider. L'accroissement des hostilités est un prétexte au renforcement de la cohésion intérieure et une opportunité supplémentaire de déstabiliser...
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  • mablehome 09/03/2019
    Ce gros pavé se lit comme un roman. Roman vrai de cette guerre si peu connue en France, alors qu'elle a fait des millions de morts. Passionnant ! Absolument passionnant !
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