Lisez! icon: Search engine
Blues pour l'homme blanc
Gérard Cogez (traduit par, préface de), Gérard Cogez (traduit par, préface de)
Collection : ZONES
Date de parution : 27/08/2020
Éditeurs :
La Découverte

Blues pour l'homme blanc

Gérard Cogez (traduit par, préface de), Gérard Cogez (traduit par, préface de)
Collection : ZONES
Date de parution : 27/08/2020
James Baldwin a écrit cette pièce en 1964 en réaction à l’assassinat de son ami Medgar Evers, militant des droits civiques, abattu devant son domicile du Mississippi le 12 juin... James Baldwin a écrit cette pièce en 1964 en réaction à l’assassinat de son ami Medgar Evers, militant des droits civiques, abattu devant son domicile du Mississippi le 12 juin 1963 par un suprémaciste blanc.
L’accumulation des meurtres racistes aux États-Unis (dont celui de quatre jeunes filles noires dans un attentat...
James Baldwin a écrit cette pièce en 1964 en réaction à l’assassinat de son ami Medgar Evers, militant des droits civiques, abattu devant son domicile du Mississippi le 12 juin 1963 par un suprémaciste blanc.
L’accumulation des meurtres racistes aux États-Unis (dont celui de quatre jeunes filles noires dans un attentat à la bombe contre une église baptiste de Birmingham, Alabama, le 15 septembre 1963) constitue l’arrière-plan de ce cri de révolte scénique. La quasi-impunité qui suit ces actes sera l’élément déclencheur de ce travail.
C’est aussi le meurtre atroce en 1955 de l’adolescent Emmett Till qu’il décide d’évoquer : « Dans ma pièce, écrit-il, il est question d’un jeune homme qui est mort ; tout, en fait, tourne autour de ce mort. Toute l’action de la pièce s’articule autour de la volonté de découvrir comment cette mort est survenue et qui, véritablement, à part l’homme qui a physiquement commis l’acte, est responsable de sa mort. L’action de la pièce implique l’effroyable découverte que personne n’est innocent […]. Tous y ont participé, comme nous tous y participons. »
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782355221569
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 96
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782355221569
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 96
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Baldwin s’exprime avec sincérité, intelligence et humanité. S’il condamne, parfois avec rage, il sait aussi se faire avocat de la défense, cherchant à comprendre les racines du racisme. La pièce, au souffle romanesque, a presque 50 ans ; on la croirait écrite aujourd’hui tant l’Amérique de 2020, celle qui a vu George Floyd agoniser sous le genou d’un policier, semble ne rien avoir appris des leçons de l’Histoire.
Dominique Poncet / Lire - Magazine littéraire
Baldwin sait montrer la mécanique tendue et implacable d’un assassinat, il sait peindre des personnages complexes, sans les piéger dans des dichotomies trop faciles – côté Noirs comme Blancs –, et il sait mettre en œuvre sa conviction profonde, déclinée d’essais en romans, conviction bouleversante parce qu’elle fait basculer le regard : le racisme n’est pas un problème de Noirs, c’est un problème de Blancs ; mais ce sont les Noirs qui savent ce qu’est le racisme et non les Blancs.
Lise Wajeman / Mediapart
Derrière l'apparente simplicité de cette présentation, il y a chez Baldwin le souci de restituer un contexte évidemment plus complexe, où la situation socio-économique fait de « Monsieur Charlie » –le blanc « de base » qu'on désigne dans l'argot noir–, une victime collatérale du racisme dans lequel il s'enferme. Subtilité des représentations et des registres de langage, comme cet argot que Baldwin mobilise souvent mais ne revendique jamais pour ne pas l'opposer, ce qui serait essentialisé comme la langue légitime, la langue qui domine. La pièce est un coup de maître.
Cyril Marchan / Slate.fr

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Romileon 01/03/2024
    Une ville des Etats-Unis, probablement Montgomery, Alabama dans les années 1960 Richard avait un avenir prometteur dans la musique, à New-York où il a passé 8 ans. Ayant tout gâché par des excès notamment de drogue, il était depuis quelques jours de retour dans le Sud mais vient d’être assassiné probablement par Lyle, un commerçant blanc qui a déjà tué un homme noir et a été acquitté. La pièce est découpée en trois actes. James Baldwin est très précis dans les indications scéniques qu’il souhaite pour sa pièce. La scène doit être coupée en deux. L’Eglise des Noirs d’un côté fait face au Tribunal de l’autre. Les scènes mettant en action les Noirs se joueront côté Eglise, celles concernant les blancs côté Tribunal. L’acte I est plutôt consacré à la réaction des noirs au drame qui vient de se jouer, à leur colère, à leur certitude que le coupable va à nouveau s’en tirer. Parnell, un blanc ami des noirs fait le lien avec l’autre communauté car il pense qu’il peut obtenir des aveux de Lyle. Le 2ème acte est plutôt consacré à la réaction des blancs, à leur soutien indéfectible à Lyle. Le dernier acte est dédié au procès dont on se doute de l’issue. Je pense que la pièce quand elle est sortie en1964 a dû susciter pas mal de remous. Aujourd’hui, je dois admettre qu’elle ne m’a rien révélé de nouveau. Je suis une femme blasée sans doute mais les faits divers de violences à l’endroit des Afro-américains sont si fréquents… la mort atroce de George Floyd en est une tristement célèbre illustration, qu’on a le sentiment que les Américains ne se sortiront jamais de ce racisme congénital. Pour autant, les échanges concernant les problématiques de relations sexuelles inter-raciales posent question. La virilité des hommes blanc ou noir envers les femmes de l’autre communauté est toujours l’expression d’une forme de puissance masculine à prouver… J’ai trouvé intéressante aussi les réactions des deux générations de noirs à la mort de Richard. Si les anciens sont accablés, prennent Dieu à témoin, les jeunes expriment clairement leur colère. On retrouve un peu le schéma des deux modes de luttes de l’époque. D’un côté le pacifisme d’un Martin Luther King, de l’autre la combativité d’un Malcolm X. Une ville des Etats-Unis, probablement Montgomery, Alabama dans les années 1960 Richard avait un avenir prometteur dans la musique, à New-York où il a passé 8 ans. Ayant tout gâché par des excès notamment de drogue, il était depuis quelques jours de retour dans le Sud mais vient d’être assassiné probablement par Lyle, un commerçant blanc qui a déjà tué un homme noir et a été acquitté. La pièce est découpée en trois actes. James Baldwin est très précis dans les indications scéniques qu’il souhaite pour sa pièce. La scène doit être coupée en deux. L’Eglise des Noirs d’un côté fait face au Tribunal de l’autre. Les scènes mettant en action les Noirs se joueront côté Eglise, celles concernant les blancs côté Tribunal. L’acte I est plutôt consacré à la réaction des noirs au drame qui vient de se jouer, à leur colère, à leur certitude que le coupable va à nouveau s’en tirer. Parnell, un blanc ami des noirs fait le lien avec l’autre communauté car il pense qu’il peut obtenir des aveux de Lyle. Le 2ème acte est plutôt consacré à la réaction des blancs, à leur soutien indéfectible à Lyle. Le dernier acte est dédié au procès...
    Lire la suite
    En lire moins
  • ErnestLONDON 28/08/2020
    Pièce inédite de James Baldwin inspirée du meurtre d’un adolescent Noir de 14 ans dans le Mississippi et de l’impunité qui suivit. (...) En partant d’un fait divers, James Baldwin concentre et exprime dans cette pièce toute sa colère, ses convictions, sa connaissance précise et vécue du racisme structurelle propre à la société américaine. Ses personnages pratiquement archétipaux mais complexes à la fois, brossent une convaincante et intelligente illustration de la question raciale aux États-Unis. Il compte sur la criante évidence de l’inévitable injustice pour ouvrir les yeux et les consciences des spectateurs sur cette réalité. Une dernière fois, avant le feu ? Article complet sur le blog.
Inscrivez-vous à la newsletter Zones
Et rentrez dans la communauté des lecteurs de Zones !

Lisez maintenant, tout de suite !

  • Sélection
    Lisez

    Nos lectures pour célébrer le Black History Month

    Comme chaque année au mois de février, le Black History Month (Mois de l'Histoire des Noirs) prend place. Cet évènement annuel est l'occasion de commémorer la diaspora africaine et se rappeler les luttes trop souvent oubliées des Noirs américains dans l'histoire.

    Lire l'article