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Comment la terre s'est tue
Pour une écologie des sens
Didier Demorcy (traduit par), Isabelle Stengers (traduit par)
Date de parution : 21/11/2013
Éditeurs :
La Découverte

Comment la terre s'est tue

Pour une écologie des sens

Didier Demorcy (traduit par), Isabelle Stengers (traduit par)
Date de parution : 21/11/2013

« J’ai pris en charge la traduction de ce livre afin de faciliter sa publication, car je le juge d’une importance et d’une qualité rares. Le lectorat potentiel va des philosophes aux poètes, en passant par ceux que préoccupe notre rapport à la terre et à la Terre. »          Isabelle Stengers

Comment se fait-il que les arbres ne nous parlent plus ? Que le soleil et la lune se bornent désormais à décrire en aveugle un arc à travers le ciel...

Comment se fait-il que les arbres ne nous parlent plus ? Que le soleil et la lune se bornent désormais à décrire en aveugle un arc à travers le ciel ? Et que les multiples voix de la forêt ne nous enseignent plus rien ? À de telles questions répondent...

Comment se fait-il que les arbres ne nous parlent plus ? Que le soleil et la lune se bornent désormais à décrire en aveugle un arc à travers le ciel ? Et que les multiples voix de la forêt ne nous enseignent plus rien ? À de telles questions répondent le plus souvent des récits qui aboutissent à faire de nous, « enfants de la raison », ceux qui ont su prendre conscience de ce que les humains étaient seuls au sein d’un monde vide et silencieux.
Les peuples de tradition orale – Hopis, Apaches, Koyukon, aborigènes australiens, habitants du Népal ou de la jungle amazonienne – savent qu’il n’en est rien. Le parcours et le travail d’enquête passionnants que David Abram rapporte ici leur donnent raison. Plutôt qu’une prise de conscience, ce qui nous est arrivé serait de l’ordre d’une brutale mutation écologique, qui a interrompu la symbiose entre nos sens et le monde. 
« Manifestement, quelque chose manque – manque terriblement », comme en témoigne la manière dont nous maltraitons et la terre et nous-mêmes. Toutefois, ce n’est pas l’ancien pouvoir d’animation des choses qui s’est tari. Ne sommes-nous pas témoins de scènes étranges ? N’avons-nous pas des visions ? Ne faisons-nous pas l’expérience d’autres vies… lorsque nous lisons ? Et si la magie vivifiante de nos sens avait été capturée par les mots écrits ? 
Les mots de David Abram possèdent cette magie, mais surtout ils réactivent l’expérience d’un monde au présent. Ce monde alentour qui, en sourdine, continue à nourrir nos manières de penser et de parler, de sentir et de vivre. 
Parce que la terre parle…

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EAN : 9782359250626
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 250
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782359250626
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 250
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Écrit dans une langue drôle, sensible, scientifique, cet essai émaillé de récits vécus nous crie de nous réveiller : coupés de l'intelligence sensible de la nature non humaine, nous cesserions d'exister.
Clés

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Aurel23 19/10/2022
    Que dire tellement cet ouvrage est bouleversant. David Abram nous emmène à travers la phénoménologie, l'écriture et les nombreux peuples proches de la terre à remettre en question nos sens occidentaux et à re-sentir la terre englobante qui nous entoure. C'est un livre que tout le monde devrait lire tellement il mêle poésie, sociologie, philosophie, histoire et politique ; car comment construire le monde de demain sans renouer le contact charnel et sensuel avec le monde qui nous entoure ?
  • PGilly 16/08/2020
    Vinciane Despret, Baptiste Morizot, Glenn Albrecht et bien d’autres se penchent sur les nécessaires relations entre non-humains et humains, sur l’interdépendance entre nature animée et êtres pensants. Ils occupent le devant de la scène tandis que David Abram passe inaperçu alors que ce philosophe écolo écrivait déjà en 1996 un livre traduit en 2013 : Comment la terre s’est tue. J’ai lu l’ouvrage après l’avoir vu entre les mains d’une lectrice complètement immergée dans le texte, indifférente aux bruits environnants dans un café restaurant. Après l'avoir lu, j’écoute différemment le chant d’un oiseau, regarde autrement le geste d’une fleur, adopte une pas plus léger au cours d’une balade en forêt. Le chapitre sur les lieux du langage, lu au petit matin sur ma terrasse, dans un paysage nimbé de brume et de silence s'est parfaitement accordé à l'ambiance feutrée du moment. J'ai écouté les rares oiseaux lancer leur cri, essayant comme une communauté indigène d'Amazonie ou les indiens de l'Alaska, de comprendre ce que le volatile me disait. Nulle folie chez l'auteur, ni le lecteur, simplement le rappel de l'importance des sens dans notre perception du monde. Abram convoque notamment le phénoménologue Merleau-Ponty à l'appui d'une évidence, que l'esprit humain est profondément dépendant de (et influencé par) notre relation oubliée avec la terre - la terre qui comprend, qui inclut toutes choses. Plus encore que les mots, les sensations, l'expressivité de notre réactivité corporelle, donnent sa véritable couleur au langage trop souvent considéré dans sa seule dimension cartésienne. Cette vibration du langage, cette attention à ce que disent nos sens, ont coulé dans un océan rationnel et technologique. L'ouvrage mêle expériences sensorielles, informations empiriques et philosophie ( vous pouvez sauter le chapitre, suggère l'auteur) avec bonheur, ouvrant des perspectives surprenantes. Nous venons du Temps lointain, lorsque tous les vivants partageaient une même société. Aujourd'hui, que partageons-nous encore avec le "vivant" ? Vinciane Despret, Baptiste Morizot, Glenn Albrecht et bien d’autres se penchent sur les nécessaires relations entre non-humains et humains, sur l’interdépendance entre nature animée et êtres pensants. Ils occupent le devant de la scène tandis que David Abram passe inaperçu alors que ce philosophe écolo écrivait déjà en 1996 un livre traduit en 2013 : Comment la terre s’est tue. J’ai lu l’ouvrage après l’avoir vu entre les mains d’une lectrice complètement immergée dans le texte, indifférente aux bruits environnants dans un café restaurant. Après l'avoir lu, j’écoute différemment le chant d’un oiseau, regarde autrement le geste d’une fleur, adopte une pas plus léger au cours d’une balade en forêt. Le chapitre sur les lieux du langage, lu au petit matin sur ma terrasse, dans un paysage nimbé de brume et de silence s'est parfaitement accordé à l'ambiance feutrée du moment. J'ai écouté les rares oiseaux lancer leur cri, essayant comme une communauté indigène d'Amazonie ou les indiens de l'Alaska, de comprendre ce que le volatile me disait. Nulle folie chez l'auteur, ni le lecteur, simplement le rappel de l'importance des sens dans notre perception du monde. Abram convoque notamment le phénoménologue Merleau-Ponty à l'appui d'une...
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