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Le champignon de la fin du monde
Sur les possibilités de vivre dans les ruines du capitalisme
Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 31/08/2017
Éditeurs :
La Découverte

Le champignon de la fin du monde

Sur les possibilités de vivre dans les ruines du capitalisme

Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 31/08/2017
Dans les vestiges des grands pins ponderosas d’Oregon pousse le matsutake, un champignon qui compte parmi les aliments les plus chers au monde. C’est le point de départ de cette enquête qui transforme un paradoxe en outil d’exploration : en suivant la piste de ce champignon rare, Anna Tsing décrypte la dynamique de notre monde au bord de la destruction au moyen d’outils conceptuels neufs. Bien plus qu’une métaphore, le matsutake est une leçon d’optimisme dans un monde désespérant.
Ce n’est pas seulement dans les pays ravagés par la guerre qu’il faut apprendre à vivre dans les ruines. Car les ruines se rapprochent et nous enserrent de toute part,... Ce n’est pas seulement dans les pays ravagés par la guerre qu’il faut apprendre à vivre dans les ruines. Car les ruines se rapprochent et nous enserrent de toute part, des sites industriels aux paysages naturels dévastés. Mais l’erreur serait de croire que l’on se contente d’y survivre.
Dans les ruines...
Ce n’est pas seulement dans les pays ravagés par la guerre qu’il faut apprendre à vivre dans les ruines. Car les ruines se rapprochent et nous enserrent de toute part, des sites industriels aux paysages naturels dévastés. Mais l’erreur serait de croire que l’on se contente d’y survivre.
Dans les ruines prolifèrent en effet de nouveaux mondes qu’Anna Tsing a choisi d’explorer en suivant l’odyssée étonnante d’un mystérieux champignon qui ne pousse que dans les forêts détruites.
Suivre les matsutakes, c’est s’intéresser aux cueilleurs de l’Oregon, ces travailleurs précaires, vétérans des guerres américaines, immigrés sans papiers, qui vendent chaque soir les champignons ramassés le jour et qui termineront comme des produits de luxe sur les étals des épiceries fines japonaises. Chemin faisant, on comprend pourquoi la « précarité » n’est pas seulement un terme décrivant la condition des cueilleurs sans emploi stable mais un concept pour penser le monde qui nous est imposé.
Suivre les matsutakes, c’est apporter un éclairage nouveau sur la manière dont le capitalisme s’est inventé comme mode d’exploitation et dont il ravage aujourd’hui la planète.
Suivre les matsutakes, c’est aussi une nouvelle manière de faire de la biologie : les champignons sont une espèce très particulière qui bouscule les fondements des sciences du vivant.
Les matsutakes ne sont donc pas un prétexte ou une métaphore, ils sont le support surprenant d’une leçon d’optimisme dans un monde désespérant. 
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EAN : 9782359251364
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 416
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782359251364
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 416
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Plutôt que de contempler la destruction du monde, tentons de comprendre à quelles conditions il est possible de vivre dans les ruines du capitalisme. C’est le point de départ d’un livre magistral, Le champignon de la fin du monde, de l’anthropologue Anna L. Tsing.

Que faire de ce savoir sur les démolitions en cours ? Le point de départ d’un voyage à travers les ruines du monde pour comprendre comment, malgré tout, on continue d’y vivre, propose l’anthropologue Anna L. Tsing dans un livre extraordinaire, tout juste traduit en français, Le champignon de la fin du monde. Et pour suivre ce grand dessein, la chercheuse choisit de raconter l’histoire d’un champignon sauvage, le matsutake.
 
Jade Lindgaard / Mediapart

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ducol 07/04/2024
    Formidable étude sociologique, parfois ardue, parfois un peu longue, mais très enrichissante intellectuellement. Comment au travers du matsutake faire (re)découvrir au lecteur la subtilité des liens entre les éléments, minéraux, végétaux et humains. Les connaissances primordiales, mal comprises, mal interprétées par les tenants du progrès et les prédateurs économiques de toute époque, se retrouvent explorées par l'auteur. Tout se mélange, tout est relié dans cet ouvrage, scientifique, historique, géographique, économique qui frise par moment avec un road movie passionnant.
  • Psocus 04/01/2024
    Voici un livre passionnant, étrange et déroutant. Un livre dont le héros est un champignon, ce n’est pas banal. De plus un héros plutôt ambigu. D’un côté il aide les arbres à pousser sur des sols plutôt hostiles, recréant un milieu de vie là où tout semblait irrémédiablement compromis. D’un autre il accompagne la surexploitation en ne prospérant que dans les forêts ravagées par la surexploitation, ou profondément dégradées par une activité humaine plus traditionnelle, mais elle aussi facteur de perte de biodiversité. Donc, certainement pas un bon élève pour les conservateurs de la Nature, ce champignon. Autre étrangeté, s’il touche à l’écologie des interactions ce livre est écrit par une anthropologue, le deuxième personnage est donc l’humain, sous-espèce Homo œconomicus. Encore un personnage ambigu puisque par sa cupidité illimitée il détruit les forêts à l’échelle planétaire, les réduisant à des paysages désolés, cependant que grâce à son activité d’agro-paysannerie il favorise la pousse de notre héros (super-champignon) qui lui n’aime pas les terres trop riches. L’autrice ne cache d’ailleurs par son empathie pour les différentes catégories d’humains qui regardent pousser, cueillent, vendent, achètent le champignon. Des créatures s’efforçant de vivre ou survivre, tantôt coopérant, tantôt purs prédateurs, comme le font tous les autres êtres vivants avec qui elles partagent des coins de planètes. Un plaidoyer pour un retour à la coopération avec la nature. De très belles pages d’écologie sensitive ! Deux personnages ce n’est pas beaucoup pour un livre qui touche à autant de grandes questions : la globalisation, l’épuisement des ressources naturelles, la marchandisation du monde, la captation des ressources par le capitalisme, les politiques de protection de l’environnement, la gestion des forêts, l’organisation des circuits économiques, les migrations humaines, etc. Toutes ces intrigues sont donc tissées autour d’une symbiose très particulière : un champignon, qui serait un peu comme une truffe, rebelle à la culture intensive, à haute valeur gastronomique et culturelle, qui aide certes les pins et les humains à gagner leur vie mais notre héros-champignon semble un peu seul face aux enjeux. On ne sait pas trop si l’humain va être sauvé ou si le champignon basculera dans le camp de la marchandisation… Alors, on termine la lecture avec plus de questions qu’avant d’avoir ouvert le livre, mais n’est-ce pas l’une des caractéristiques d’un très bon livre ? Voici un livre passionnant, étrange et déroutant. Un livre dont le héros est un champignon, ce n’est pas banal. De plus un héros plutôt ambigu. D’un côté il aide les arbres à pousser sur des sols plutôt hostiles, recréant un milieu de vie là où tout semblait irrémédiablement compromis. D’un autre il accompagne la surexploitation en ne prospérant que dans les forêts ravagées par la surexploitation, ou profondément dégradées par une activité humaine plus traditionnelle, mais elle aussi facteur de perte de biodiversité. Donc, certainement pas un bon élève pour les conservateurs de la Nature, ce champignon. Autre étrangeté, s’il touche à l’écologie des interactions ce livre est écrit par une anthropologue, le deuxième personnage est donc l’humain, sous-espèce Homo œconomicus. Encore un personnage ambigu puisque par sa cupidité illimitée il détruit les forêts à l’échelle planétaire, les réduisant à des paysages désolés, cependant que grâce à son activité d’agro-paysannerie il favorise la pousse de notre héros (super-champignon) qui lui n’aime pas les terres trop riches. L’autrice ne cache d’ailleurs par son empathie pour les différentes catégories d’humains qui regardent pousser, cueillent, vendent, achètent le champignon. Des créatures s’efforçant de vivre ou survivre, tantôt coopérant, tantôt purs prédateurs, comme le...
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  • 2kdyrqpc8g_1676237718676 03/03/2023
    « Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme » Le livre décrit une forme de renaissance dans les ruines industrielles. De nouvelles formes de vies cherchent à s’immiscer dans un monde en pleine destruction. Un livre sur les liens sociaux, l’entraide et la symbiose. Une belle philosophie pour tenter de reconstruire le monde.
  • MichelZ 15/01/2018
    Une enquête très étonnante: étudier la marche du monde au travers un champignon aromatique!

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