L'attentat : Le livre de Yasmina Khadra

Si le conflit israélo palestinien ne résonne rien en vous, Si pour vous il ressemble à tous les autres, Si vous pensez qu’une horde d’islamistes écervelées se bats contre des juifs civilisés, Lisez absolument L’attentat. Dans ce court roman l’auteur utilise le choc de l’attentat pour renverser les premières 30 pages qui conte la réussite d’un arabe en Israël. Car il est difficile d’avoir de l’empathie pour ce qui ne nous ressemble pas, surtout lorsqu’ils réalisent des actes terroristes, l’Attentat nous rappelle que l’écervelé n’existe pas, juste des personnes en manque de repère et de sens dans leur vie

J’ai enfin réussi à terminer un roman de Yasmina Khadra. Jusqu’ici, j’en avais commencé plusieurs sans aller au bout, mais L’attentat s’est lu sans peine. Ce n’est pas un coup de cœur littéraire, mais j’ai tout de même apprécié ma lecture. L’histoire, à la fois poignante et troublante, amène à réfléchir sur des sujets profonds : la violence, l’endoctrinement, la douleur, mais aussi l’amour et la trahison. Yasmina Khadra nous confronte à des questions difficiles, sans offrir de réponses toutes faites, et c’est sans doute ce qui rend ce roman marquant. Même si son style ne m’a pas totalement séduite, j’ai trouvé le propos fort et la lecture intéressante.

Au premier abord, j'avais un peu peur mais quelle erreur parce que ce livre est incroyable. Une réelle pépite. Il s'agit d'un livre qui parle de sujets actuels, poignants, touchants avec une plume très belle qui vise avec justesse. Les émotions seront au rendez-vous ! Personnellement, j'ai été bouleversée et ce livre m'a marqué !

Un roman coup de poing. Après les Hirondelles de Kaboul, nous voici plongés au cœur du conflit israélo-palestinien. Un drame terriblement d’actualité 20 ans après sa parution. Comme pour son précédent livre, la plume de Yasmina Khadra nous ensorcelle et nous immerge tête la première dans cette région divisée. C’est un roman beaucoup plus psychologique que le premier, de part le choix de la narration à la première personne. Le narrateur, Amine, un chirurgien respecté, arabe naturalisé israélien, se voit confronté à deux mondes qui s’opposent. On découvre en premier le monde privilégié où Amine évolue après des années de labeur et d’efforts et qui lui tourne le dos dès que les rivalités refont surface. On plonge ensuite progressivement, à travers sa quête personnelle, dans un deuxième monde, ravagé par les horreurs d’une guerre sans fin, où s’enchaînent drames et représailles, où la mort est un outil de lutte. Il me semble important de noter la prévisibilité (sûrement voulue) de l’intrigue: la fin est dévoilée par le chapitre d’introduction, l’élément principal (la découverte de la responsable de l’attentat) est déjà donné par la quatrième de couverture. L’entre-deux n’est que le cheminement du personnage principal pour essayer de comprendre le geste de sa femme, entre introspection et tentatives de confrontation. L’accent est mis a travers ce livre sur le fossé entre ces deux mondes et les conséquences humaines désastreuses de ce conflit, des deux côtés du mur. Encore un livre que je ne peux que recommander.