Le Dernier Jour d'un condamné : Le livre de Victor Hugo

Dinguerie. J'en avais longtemps entendu parler pour son point principal : on n'a aucune idée de quoi est condamné le personnage principal et pourtant, il y a toute une histoire. Je l'avais longtemps mis de côté jusqu'à maintenant, je trouvais qu'après une relecture de l'Etranger, ça se suivait bien, pour retracer les origines d'une œuvre. Clairement, je n'ai pas été déçue. Le roman se lit rapidement, les chapitres courts s'enchaînent sans soucis. Et malgré la dureté des événements racontés, la beauté des mots est présente à chaque moment. On ne connaît pas son crime et on a presque envie de le croire honnête, qu'il n'a commis qu'un crime pour se défendre. Mais on n'en sait rien. Et pourtant, on va le voir être exécuté alors qu'on apprenait à le connaître, à voir son humanité. Tout juste après ma lecture, j'ai découvert que Hugo l'avait écrit en partie pour dénoncer la peine de mort et quelle belle manière de le faire. Une œuvre qui saura beaucoup m'inspirer. #10024;

Qui mieux que Hugo pour écrire de toute éternité ce plaidoyer contre la peine de mort . Quand l'homme s'arroge le droit d'être un dieux et de pouvoir décider de mettre à mort un autre être humain la condition humaine est sacrifiée pour rentrer dans une dimension barbare . Il n'est plus là question de justice bien entendu mais de la punition la plus inhumaine que l'on puisse exercer envers un autre être humain. Hugo dans la langue qui est la sienne nous fait toucher l'essentiel dans ce texte court écrit du temps de sa jeunesse à 28 ans . Nous sommes dans l'angoisse du condamné alors que le compte à rebours inéluctable nous est décrit ici dans toute la stupeur de savoir que l'on va mourir le corps coupé en deux comme l'écrivait Badinter. Livre que l'on devrait demander de lire à tous ceux qui semble aujourd'hui encore malheureusement trop nombreux à penser que tuer un homme en représailles au crime commis est la seule solution possible..... Ce texte d'Hugo garde toute sa modernité tant la valeur du texte proposé reste et restera longtemps inégalable....

Grand classique, grand texte, bien écrit (Victor Hugo tout de même...) Mais qui à mes yeux a l'insigne defaut de, ne serait-ce que de façon indirecte, prendre le parti du criminel. .. aussi voir ce texte constamment survalorisé dans les statistiques de babelio peut donner un goût amer. . L'argument classique sorti par ceux plutôt partisans de la peine de mort: Hugo ne donne aucune information sur l'acte commis, etc... Cela ne veut pas dire qu'il faut nécessairement croire en la peine de mort ou souhaiter son rétablissement (ce n'est pas mon cas), mais on est ici je crois dans un cas d'école de la naïveté hugolienne, qui s'arrange pour bien mettre sous le tapis tout ce qui le dérange.. Et dont le fameux "ouvrir une école c'est fermer une prison " fut un autre des avatars. Laquelle idée, sans doute plutôt vraie en 1850, n'a qu'un très faible fond de vérité dans la France de 2025 du banquier Micron.

Après il l'a bien cherché donc franchement...