L'Ile des oubliés : Le livre de Victoria Hislop

A 25 ans, à l'heure de faire ses choix de vie, Alexis, jeune londonienne, se sent perdue entre son travail qu'elle n'aime pas et un compagnon loin d’être l'homme idéal. Alors que le couple décide de prendre des vacances en Crète, Alexis se dit que c'est l'occasion d'en apprendre plus sur ses origines familiales car sa mère s’est toujours montrée très discrète, trop discrète sur ses ascendants et sa jeunesse passée en Crète. A travers le récit d’une vieille amie de sa mère qu’elle retrouve à Plaka en face de l’île de Spinalonga, Alexis va découvrir la vie tragique de ses aïeuls et le terrible destin des malades de la lèpre envoyés en exil à Spinalonga et comment cette maladie a profondément marqué son histoire familiale. Là-bas, Alexis trouvera les réponses pour faire ses propres choix et avancer dans sa vie. A travers ce roman, Victoria Hislop redonne vie à ce petit bout de terre qu’est Spinalonga et rend hommage à ces centaines de malades de la lèpre qui y ont séjourné, exilés et exclus du reste de la société grecque. À l’appui de nombreuses recherches, l’auteure décrit la vie de cette micro-société, les progrès de la médecine, les souffrances de ces malades mais aussi leurs espoirs. C’est un roman bouleversant sur la quête d'une histoire familiale, ses tragédies, ses secrets mais aussi sa résilience à travers le personnage d’Alexis. Un récit d’une grande intensité émotionnelle qui a eu un écho particulier chez moi puisque j’ai visité cette île il y a deux ans. J’en garde un souvenir très fort que ce livre a ravivé.

L’île des oubliés de Victoria Hislop est un roman magnifique qui m’a profondément touché. L’auteure connaît merveilleusement bien la Grèce et réussit à en restituer l’atmosphère, les paysages et la culture avec une justesse rare. L’histoire, à la fois intime et historique, autour de Spinalonga et de ses habitants, est bouleversante et pleine d’humanité. C’est une fresque émouvante, riche en émotions, qui rend hommage à la mémoire et aux liens familiaux tout en offrant un voyage saisissant au cœur de la Crete.

Voici un très beau roman nous parlant d’amour, des liens familiaux et de maladie. L’autrice a retracé la mise au ban et les difficultés encontrées par les lépreux exilés sur Spinalonga. À travers le destin des personnages, nous voyons peu à peu l’évolution et l’amélioration de leur vie sur l’île. Malgré ces nets progrès, ils ont malheureusement presque toujours été stigmatisés et mis à l’écart, notamment les personnes marquées par la maladie. J’ai été profondément touchée par Maria, jeune femme totalement dévouée à sa famille (surtout son père) et au destin bien cruel. Anna, quant à elle, était assez antipathique mais je l’ai plaint. Elle semble avoir toujours subi la situation, malheureuse dans les choix qu’elle s’est elle-même imposé. J’ai particulièrement aimé en apprendre davantage sur cet endroit et sur la lèpre à travers le destin d’une famille. C’est toujours une façon efficace et agréable d’acquérir des connaissances.

C’est une amie qui m’avait recommandé la lecture de ce roman et je l’en remercie. Quelle belle histoire passionnante, tellement bien écrite que je suis restée accrochée jusqu’à la fin! On aurait presque dit qu’elle est réelle : bien documentée tant sur la lèpre que sur la vie dans le village de Plaka et l’île de Spinalinga. Une grande humanité dans les personnages. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman que j’ai écouté, lu avec beaucoup de talent par Pulcherie Gadmer chez Audible. J’ai découvert une « suite », Cette nuit là que je vais m’empresser d’écouter.