L'Ile des oubliés : Le livre de Victoria Hislop

Relecture de ce roman dont j'avais gardé un très bon souvenir. J'ai trouvé intéressant de découvrir la vie sur l'île de Spinalonga et ce qui touche au traitement de la lèpre. Par contre, bémol lors du "ventre mou" au milieu du roman [masquer] lorsque l'autrice s'attarde sur la vie d'Anna et Maria hors de Spinalonga. [/masquer] Lecture toutefois très agréable comme souvent avec cette autrice.

Alexis part en vacances en Crète, avec son petit ami, Ed. C'est là qu'a grandi sa mère, Sophia, qui a fait sa vie en Angleterre, par la suite. Alexis s'interroge sur le passé de sa mère, sur sa famille. Elle va rencontrer une amie de sa mère, Fotini, qui lui raconte l'histoire d'Anna et de Maria, sa grand mère, et sa grand tante Elle va apprendre plusieurs choses sur l'île de Spinalonga, île sur laquelle étaient envoyés des lépreux.ses au 20 ème siècle.... J'ai trouvé ce récit très long, un peu monotone. L'écriture manque peut être un peu de fluidité, et je devais faire des pauses au cours de ma lecture. J'ai mis deux mois à terminer ce roman (ce qui n'est pas si mal pour moi, vu que je suis toujours longue à lire les pavés) Cependant, il y a de nombreux moments intéressants, et vers environ peut être 60%, j'ai mieux aimé ma lecture J'ai trouvé les passages qui se déroulaient sur Spinalonga bien intéressants, mais il n'y en avait pas tant que cela. Le reste du récit est consacré aux histoires d'amour d'Anna et de sa soeur Maria, ce qui m'a somme toute intéressée, même si on était un peu sur du soap opera ;) Si j'ai bien aimé découvrir Spinalonga, mes passages préférés restent peut être ceux avec Alexis, qui se passent dans le présent, mais une fois encore, ces moments sont peu nombreux. J'ai bien aimé l'ensemble du livre, la fin aussi, Alexis prend une décision. Il y a des relations intéressantes entre les personnages : c'est touchant comme Maria prend soin de son père. On sent aussi l'attachement, ou encore l'amitié entre d'autres personnages . Sinon, j'aurais aimé qu'Anna ait un peu de profondeur, ou de gentillesse envers d'autres personnes J'ai eu de petites interrogations au cours de ma lecture : - Pourquoi les parents de Dimitri [masquer]ne lui écrivent pas quand il est parti sur Spinalonga ? [/masquer] - La vie sur Spinalonga est tellement sympa que [masquer]Dimitri est plus heureux maintenant, que lorsqu'il habitait avec sa famille, et ce apparemment parce qu'il n'a plus besoin de partager sa chambre, d'après ce que j'ai compris[/masquer] (le récit est un peu léger parfois) - Comment Eleni a t elle [masquer]attrapé la lèpre ? puisqu'un "simple contact superficiel" ne suffit pas à l'attraper. Et Maria, l-a t-elle eu au contact de sa mère ?[/masquer] Dans l'ensemble, c'est une bonne lecture, surtout passée la moitié, mais une lecture assez moyenne cependant, car assez fastidieuse. J'ai quand même fait un beau "voyage" en Crète, et les personnages sont sympathiques. La conclusion m'a plu, et maintenant je dois dire que je serais assez curieuse de lire la suite qui a été écrite... peut être, à l'occasion ! :) Nb : Le petit plus, ça été de participer à la Lc, qui a été organisée pour la lecture de ce livre, c'était super sympa de lire les commentaires des autres participant.es :)

Si le titre français met en avant l'oubli que subirent en partie les lépreux isolés sur cette île par mesure sanitaire, le titre original anglais : The Island (l'île) est plus neutre. L'antique forteresse de Spinalonga reste le lieu d'un rejet dû à la peur, mais l'histoire a prouvé que les lépreux avaient maintenu des contacts avec les habitants de la Crète, ce que Victoria Hislop traduit ici par le biais du parcourt émouvant de la famille Petrakis qui en devient pour ainsi dire emblématique ainsi que par l'investissement des médecins qui, malgré la guerre ont fini par trouver le remède. Le roman suit une trame narrative simple (chronologie réelle avec flashback et faits historiques) et les personnages représentent des caractères tragiques classiques bien marqués. En dépit des difficultés et des sentiments contradictoires, la description de la microsociété insulaire montre une force de reconstruction viscérale. anne.vacquant.free.fr/av/

A ceux qui aiment les sagas familiales, vous ne serez pas déçu. Le cadre du roman est la Crète avant le tourisme de masse. Alexis, y découvre l'incroyable histoire familiale avec ses joies et ses peines, ses tourments mais aussi bien des soleils. Le scénario est exaltant. Le livre parle du passé parfois difficilement assumé, caché et du besoin de connaître ses origines.