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Par Perrin, publié le 10/07/2019

10 livres qui célèbrent le 250e anniversaire de la naissance de Napoléon

À l’occasion du 250e anniversaire de sa naissance, nous vous proposons une sélection de 10 ouvrages pour découvrir ou redécouvrir la figure de Napoléon, de son ascension à sa chute.

Pauline Bonaparte
La mémoire populaire retient de Pauline Bonaparte la nudité de son corps parfait, sculpté par Canova, et ses amours que l’on se plaît à croire innombrables. Le présent ouvrage explore l’existence de Pauline au-delà des approximations ou des fantaisies, tout en déroulant l’épopée impériale à travers ses yeux. À l’inverse de ses sœurs, celle qui fut la plus proche et la plus aimée de Napoléon n’a jamais régné. Sa beauté renversante, reconnue tant par ses ennemis que par ses admirateurs, ne lui a pas offert le bonheur.
Son premier mariage avec le général Leclerc aurait pu être heureux. Mais à Saint-Domingue où ils sont envoyés pour pacifier la colonie, Leclerc meurt de la fièvre jaune. Son second mariage avec le prince Borghèse ne lui apporte aucune consolation. À Rome, puis à Florence, le peu d’entente qui existait entre les époux est brisé par la mort du petit Dermide Leclerc, l’unique enfant de Pauline. Voulant être partout et ne se plaisant nulle part, souffrant de mille maux, Pauline, séparée de son mari, parcourt alors l’Empire français, la plupart du temps couchée, multipliant les cures de toute sorte sans jamais s’en trouver mieux, recherchant en vain l’amour parfait à travers plusieurs amants. Quand l’Empire s’effondre, elle est la seule de la fratrie à partager l’exil de son frère à l’île d’Elbe. Après Waterloo, elle redevient romaine, donne quelques fêtes, mais la mort de l’Empereur achève de ruiner sa santé. Réconciliée dans les derniers jours avec le prince Borghèse, elle meurt à Florence dans le palais qu’il avait mis à sa disposition. On ne saurait imaginer les fastes de l’Empire sans cette princesse sublime, romantique avant l’heure, qui cachait sous ses caprices un mal de vivre inguérissable.
 
 
 

Napoléon
Paru le 5 mai 1921, jour du centième anniversaire de la mort de Napoléon, cet essai historique et politique flamboyant restitue au vainqueur d’Arcole, « poète de l’action », toute sa dimension artistique et révolutionnaire. Le libre portrait de ce fils de 1789 et père de l’Europe, génie et Janus, constitue une œuvre littéraire à part entière qui déborde la religion des faits pour mieux frapper l’imaginaire.
Quatorze chapitres éblouissants dont l’originalité et la beauté ont inspiré le film culte d’Abel Gance ; quatorze joyaux dont l’éclat et la modernité sont soulignés par Michel Bernard dans une préface inspirée.

Histoires de la Révolution et de l'Empire

Depuis son ouvrage La politique de la Terreur, Patrice Gueniffey s’est imposé comme un historien majeur de la Révolution et de l’Empire. Il le doit non seulement au caractère toujours novateur de son approche et à la densité de ses analyses, mais aussi à la qualité de son style.
Le présent ouvrage rassemble pour la première fois ses principaux textes, tous réécrits pour permettre une lecture continue et vivante. Etudes et récits y côtoient les portraits de contemporains (Robespierre, La Fayette, Maistre, Napoléon) et d’historiens (Bainville, Cabanis).
L’ensemble propose une vision stimulante de la période 1789-1815 qui fera date.

Le Mémorial de Sainte-Hélène
Le conseiller d’Etat Emmanuel de Las Cases accompagna Napoléon dans son exil en 1815, mais dut le quitter 16 mois plus tard. Ce n’est qu’en 1823 que parut son Mémorial, devenu la bible des nostalgiques de l’Empire, fondé sur ses conversations avec l’Empereur, réelles ou supposées, car il apparut vite que ce document était parfois trop beau pour être tout à fait vrai. Pour en juger, il aurait fallu disposer du manuscrit original, rédigé à Sainte-Hélène presque sous la dictée de Napoléon. Or les Anglais l’avaient confisqué en expulsant Las Cases. Les quatre historiens qui le publient aujourd’hui l’ont retrouvé récemment à la British Library, où il sommeillait incognito depuis deux siècles. Cette aventure éditoriale apporte un éclairage précieux et souvent inattendu sur ce que Napoléon a vraiment dit, et que Las Cases a enrichi et enjolivé. Ainsi la voix de l’Empereur se fait plus proche et plus authentique.

Bonaparte n'est plus !

Le 5 mai 1821, à 17 h 49, le « général Bonaparte », ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l’antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l’Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d’apporter à l’Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l’écrivit Victor Hugo, le monde « était délivré de son prisonnier », mais – fait inimaginable aujourd’hui – resta deux mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l’ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d’après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l’ambassade à Londres.
Or, contrairement à ce qu’affirme l’historiographie traditionnelle, l’émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le gouvernement ni le parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les cœurs.
En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l’on crut que le monde allait vaciller, mais qui soldèrent en fait un épisode lointain, voire en partie oublié.
 

De la guerre
Pour la première fois, les textes les plus intéressants de Napoléon sont rassemblés avec l’indication précise de leur provenance et avec un souci de cohérence, selon le plan du traité de De la guerre de Clausewitz. Le résultat est étonnant d’actualité et de profondeur humaine. Napoléon fait réfléchir sur la nature de la guerre, la tactique et la stratégie, l’art de remporter les batailles, les guerres civiles… Tout ce qu’il dit des qualités d’un chef de guerre peut s’appliquer aujourd’hui à un officier en opérations. La maîtrise qu’il a pu exercer dans ce domaine transparaît et frappe toujours par sa vérité. La façon dont il envisage les relations entre théorie et pratique, entre les « principes » et les « circonstances », peut s’appliquer à toute action collective finalisée en milieu conflictuel.
Pour offrir au lecteur un livre de références, Bruno Colson a consulté non seulement toutes les sources publiées mais aussi certains manuscrits comme ceux des généraux Bertrand et Gourgaud, compagnons de Sainte-Hélène, ce qui lui a permis de découvrir des maximes et pensées inédites.

« Summum d’érudition qui renforce aussi considérablement notre connaissance de la réflexion stratégique napoléonienne ». (Steven Englund, Le Monde des Livres)
 

Napoléon à Sainte-Hélène
La France défaite à Waterloo, Napoléon se livre aux Anglais le 15 juillet 1815, sans se douter qu’il sera envoyé sur une île perdue au beau milieu de l’Atlantique Sud. Le 17 octobre suivant, après une traversée de plus de deux mois, il débarque à Sainte-Hélène où il y vivra ses dernières années sous étroite surveillance. Cet exil, tragique, marque le point de départ de la légende napoléonienne.
Explorant les collections de la Bibliothèque nationale de France, Charles-Éloi Vial a étudié des documents d’exception, pour la plupart méconnus ou entièrement inédits. En grande partie rédigés de la main même de Napoléon ou de celle de son « geôlier » Hudson Lowe, les lettres, factures, rapports de surveillance, plans de fortifications et autres témoignages nous livrent des pans entiers de la vie quotidienne à Longwood House.
Dans ce livre richement illustré, amateurs et spécialistes découvriront, au fil des pages, une histoire renouvelée de la captivité et de la mort de l’empereur des Français.

15 août 1811
15 août 1811 : la Saint-Napoléon, fête nationale de l’Empire, bat son plein. À Paris, Milan ou Amsterdam, des feux d’artifice et des concerts célèbrent en fanfare l’anniversaire du maître de l’Europe qui fête ses 42 ans et vient d’être père du roi de Rome, conférant au Premier Empire une légitimité dynastique dont il était jusque-là dépourvu. Pourtant, les festivités sonnent étrangement faux. Les Français ont faim, souffrent de la crise économique et manifestent pour la première fois leur désaffection. À Naples, à Madrid, à Stockholm, des crises politiques couvent et l’autorité de « l’Aigle » est ouvertement contestée. À Londres, à Vienne, à Berlin, les dirigeants se préparent à une guerre prochaine entre la France et la Russie. Aux Tuileries enfin, Napoléon va lui-même gâcher la fête en insultant publiquement l’ambassadeur du tsar, le prince Kourakine. La nouvelle de cet esclandre va se répandre comme une traînée de poudre en Europe et déclencher les préparatifs de la funeste campagne de 1812.
Tournant majeur du règne, ce 15 août a marqué durablement les contemporains, avant de sombrer dans l’oubli. Jamais Napoléon n’avait été aussi puissant qu’en ce jour de triomphe qui, paradoxalement, marqua le commencement de sa fin. L’étude de cette journée particulière à l’échelle de l’Europe, menée à partir de sources inédites, offre une plongée dans les arcanes de la haute politique tout en proposant une analyse magistrale du système napoléonien et de ses failles.

 

Perrin

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