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Par Lisez, publié le 18/05/2020

Françoise Bourdin : "En Provence, mon imagination est stimulée"

Depuis toujours, Françoise Bourdin puise ses histoires dans le quotidien de ceux qui l’entourent. Avec Quelqu’un de bien (éditions Belfond), elle s’intéresse aux déserts médicaux. L’occasion pour elle de revisiter une région qui lui est chère, la Provence. Nous l’avons rencontrée.

Après le diptyque écologique Gran Paradiso/Si loin si proches (parution en simultané en poche aux éditions Pocket), Françoise Bourdin revient en librairie avec un roman passionnant sur lequel rayonne le soleil du midi. Quelqu’un de bien, c’est l’histoire de Caroline, jeune médecin généraliste installée dans un village du Luberon avec sa fille. Là, elle se bat contre le désert médical qui fait rage tout en essayant de gérer sa vie personnelle mise à mal.

Un roman qui résonne avec l’actualité et dans lequel les lecteurs retrouveront les sujets de prédilection de la romancière : le poids des secrets, l’héritage familial, la force de l’amitié et la préservation de nos régions. Avec ce roman, Françoise Bourdin retourne aussi en Provence, une région chère à son cœur, qui avait déjà servi de cadre à son best-seller, Un été de canicule.


Avec Quelqu’un de bien, vous vous intéressez aux déserts médicaux. Pourquoi ce sujet vous a-t-il touché particulièrement ?

Le sujet des déserts médicaux me touche particulièrement car, vivant dans un village de Normandie, je suis confrontée à ce problème. Dans ma région, comme dans bien d’autres en France, chaque médecin qui part à la retraite n’est pas remplacé. Les patients se heurtent aux cabinets de généralistes saturés, et doivent compter à peu près huit semaines pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste. Je voulais raconter les difficultés de ces médecins qui se sentent à la fois débordés et isolés.

Sans le savoir, vous avez écrit un roman qui résonne énormément avec l’actualité. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Les urgences saturées, d’ailleurs elles le sont toute l’année, justement en raison de la pénurie de généralistes, le malaise des soignants qui pourtant se dévouent sans compter, toutes ces graves questions de santé qui, à ce jour, ne sont pas résolues.

Quelqu’un de bien vous ramène en Provence, dans le Luberon. Un décor qui était à l’honneur dans votre roman Un été de canicule. Pourquoi cette région vous est-elle si chère ?

La Provence est une région que j’aime profondément. C’est l’endroit de France où je suis le plus souvent allée pour me ressourcer, car mon imagination y est stimulée. J’apprécie le climat, bien sûr, la beauté des paysages, une certaine douceur de vivre, une identité affirmée, mais aussi toutes les références à une littérature qui m’a marquée avec Pagnol, Giono… Et j’ai là-bas de nombreux souvenirs forts, depuis mon enfance jusqu’à ce jour.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’héroïne de votre roman, Caroline Serval ? Quel genre de femme est-elle ?

Caroline Serval est non seulement quelqu’un de bien puisqu’elle vit passionnément et avec beaucoup d’humanité sa vocation de médecin, mais c’est aussi une femme forte, qui sait faire face. Elle est bien dans son époque, libre, affranchie, volontaire.

Vous êtes une romancière prolifique et qui réussit toujours à capter l’air du temps. Où puisez-vous votre inspiration ? Aujourd’hui, quelles sont les choses qui vous animent ?

Je puise partout mon inspiration : en lisant un article de journal, en écoutant une conversation de bistro, en questionnant les gens qui m’entourent. J’ai la chance d’avoir conservé intacte mon envie d’écrire, de raconter une histoire. Commencer un roman reste pour moi jubilatoire. La plus belle des phrases n’est-elle pas : Il était une fois… ?

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