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L'Art pauvre des riches
Collection : Documents
Date de parution : 23/03/2023
Éditeurs :
le cherche midi

L'Art pauvre des riches

Collection : Documents
Date de parution : 23/03/2023
Peut-on en finir avec cinquante ans de paresse d’invention et de mièvreries dans l’art contemporain ?
L’académisme artistique d’aujourd’hui ressemble à s’y méprendre à celui du Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux,... L’académisme artistique d’aujourd’hui ressemble à s’y méprendre à celui du Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le décoratif, le sonnant et le trébuchant.

Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des œuvres. On...
L’académisme artistique d’aujourd’hui ressemble à s’y méprendre à celui du Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le décoratif, le sonnant et le trébuchant.

Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des œuvres. On s’esbaudit devant des records, des chiffres et même le nom des acheteurs devient un motif d’euphorie. Les plus lucides y verront la dernière étape d’un phénomène au bout duquel la « culture » aura trahi la cause de l’Art. Les audaces survendues sont profanes, jamais profanatrices. À bien y regarder, oui, nous vivons une répétition de la « fête impériale », cette époque où Napoléon III et les nouveaux riches de l’acier et de la finance achetaient à prix d’or les productions clinquantes des peintres pompiers. Un triomphe du conformisme d’autant plus exaspérant qu’il passe pour tapageur.

Déjà dans les années 1970, en réaction à l’engourdissement et au mensonge d’un art mercantile, des créateurs ont prôné une nouvelle pureté d’expression. En refusant catégoriquement de faire des tableaux, ils ont créé des performances et des installations, autrement dit des œuvres impropres à la spéculation financière. Tel était l’art contemporain en vérité : une démarche téméraire et d’avant-garde. Une aventure d’un immense impact mais d’une très grande brièveté, que les marchands ont ensuite vidée de sa substance.

Le Pop Art et ses imitateurs se sont imposés, suivis par le retour à la peinture, et enfin les stars comme Jeff Koons ou Damian Hirst – portés par le cortège des grandes fondations privées et des institutions muséales complaisantes.

Franchement : ne serait-il pas temps de se déprendre du spectacle de l’argent et de la nullité, et d’imaginer le retour de l’art dans des formes forcément nouvelles ?
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EAN : 9782749174402
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782749174402
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lilubelle 31/10/2023
    L’art pauvre des riches ou dans quelle mesure l’argent étouffe la créativité de l’artiste ? Francis Solet tente ici de mettre en lumière finalement ce que nous voyons essentiellement en matière d’art contemporain sur la scène publique ou populaire si j’ose dire. Il reprend les différentes périodes d’expression artistique et leurs dates clés afin de comprendre les ressorts de ce qui distingue une œuvre novatrice d’une oeuvre bien pensante : académisme, modernité et avant-garde. Depuis il semblerait que l’inventivité s’essouffle ou, plutôt, que l’art spectacle en faisant beaucoup de bruit pour rien occupe l’avant scène avec la complicité des fondations et des institutions publiques. Qu’en est-il réellement ? Facile d’accès, ce livre permet d’avoir une vision des mouvements moteurs de l’art contemporain actuel. Il permet également de s’interroger sur le contenu et la position de l’artiste dans une société de consommation où le pouvoir de l’argent s’épanouit. Alors qui veut son petit toutou bien gonflé et doré pour décorer le salon et défiscaliser ?
  • RascarCapacLaMomie 22/04/2023
    Ce livre présente agréablement les grands mouvements contemporains de l'histoire de l'art. Il met notamment en exergue les sauts épistémologiques qui traverse le monde de l'art et son histoire.Il affirme que le marché de l'art est parfois en dissonance avec l'innovation artistique. On en ressort instruit. Je trouve cependant le style un peu trop lapidaire (bien que détestant Koonst et CONsorts...)
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