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Les Lances du crépuscule
Collection : Terre humaine
Date de parution : 11/09/2014
Éditeurs :
Plon

Les Lances du crépuscule

Collection : Terre humaine
Date de parution : 11/09/2014

Un hommage à l'esprit de résistance jivaro contre toute politique d'assimilation.

On les appelle Jivaros. Ils préfèrent se dénommer Achuar, les Gens du Palmier d'eau. Isolés dans la jungle de Haute-Amazonie, aux confins de l'Equateur et du Pérou, cette tribu légendaire...

On les appelle Jivaros. Ils préfèrent se dénommer Achuar, les Gens du Palmier d'eau. Isolés dans la jungle de Haute-Amazonie, aux confins de l'Equateur et du Pérou, cette tribu légendaire fut protégée durant des siècles de l'incursion des Blancs par son inquiétante réputation de chasseurs de têtes. Plus qu'une condition...

On les appelle Jivaros. Ils préfèrent se dénommer Achuar, les Gens du Palmier d'eau. Isolés dans la jungle de Haute-Amazonie, aux confins de l'Equateur et du Pérou, cette tribu légendaire fut protégée durant des siècles de l'incursion des Blancs par son inquiétante réputation de chasseurs de têtes. Plus qu'une condition de leur indépendance, la guerre est pour ces Indiens une vertu cardinale ; elle donne du prestige, renforce la solidarité, raffermit l'identité ethnique et permet le renouvellement rituel des âmes. Grâce à elle, les Achuar sont encore plusieurs milliers, fiers de leurs traditions et farouchement attachés à leur mode de vie. Ce livre est une chronique de leur découverte et un hommage à leur résistance.

L'auteur y relate au quotidien les étapes d'une intimité affective et intellectuelle croissante avec ce peuple dont il a partagé l'existence pendant près de trois années comme anthropologue. Tableau des temps ordinaires comme des événements tragiques, ce récit évoque aussi un apprentissage initiatique mené à l'écoute des mythes et des chants magiques, de l'interprétation des rêves et de l'enseignement des chamans. Une pensée riche et poétique s'en dégage, bouleversant nos conceptions de la connaissance, du sentiment religieux et des rapports à la nature. Des fondements de la violence collective à la logique de la sorcellerie, des principes de l'autorité politique à la définition de l'identité culturelle, de la philosophie de l'échange à l'intelligence de l'environnement, ce témoignage exceptionnel sur une manière libre, et presque oubliée, de vivre la condition humaine tire d'une expérience singulière un enseignement pour le temps présent.

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EAN : 9782259216678
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782259216678
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ulysse13003 28/05/2021
    Entre 1976 et 1979, Philippe Descola et sa femme, tous deux anthropologues, vivent en immersion chez les Jivaros Achuar, en Equateur. Protégés par leur réputation usurpée de féroces réducteurs de têtes, pratique dont leur culture orale ne porte plus les traces, les Achuar sont restés dans une certaine mesure un isolat. Ce livre relate de façon méthodique tous les aspects de la culture achuar : culture matérielle, architecture, chasse, entretien du jardin par les femmes, culture immatérielle et spirituelle également. Les Achuars ont ceci d'intéressant qu'ils vivent en habitat dispersé et que chaque cellule familiale vit en autarcie pour la grande majorité de sa subsistance. Aux hommes la chasse des pécaris, des singes laineux et autres mammifères ; aux femmes la culture du manioc et le secret des plantes. Les Achuars ne connaissent pas de chef : certains chasseurs retirent quelque prestige de leur habileté à quérir le gibier et de leur éloquence. Leur charisme leur permettra occasionnellement de fédérer autour d'eux quelques guerriers pour mener une action de vendetta contre un autre groupe, mais il n'existe aucune relation de type féodal chez les Achuar. Pour avoir lu d'autres récits de l'exceptionnelle collection Terre Humaine, je n'ai pas retrouvé chez Descola le parfum d'aventure que l'on trouve chez Jean Malaurie dans Les Derniers rois de Thulé ou chez Wilfred Thesiger dans le Désert des Déserts. Certains passages sont un peu ardus, et l'on se perd rapidement dans les liens de parenté qui unissent les Jivaros, qui n'ont rien à voir avec les nôtres, mais les derniers chapitres relatifs aux pratiques chamaniques nous transportent dans un univers où la césure nature / culture si enracinée dans nos sociétés disparaît, l'être humain fait partie d'une chaîne dans laquelle il ne forme qu'un élément parmi les autres, ni plus important, ni moins important que les autres, et ce paradigme a quelque chose d'apaisant et de réconfortant. Entre 1976 et 1979, Philippe Descola et sa femme, tous deux anthropologues, vivent en immersion chez les Jivaros Achuar, en Equateur. Protégés par leur réputation usurpée de féroces réducteurs de têtes, pratique dont leur culture orale ne porte plus les traces, les Achuar sont restés dans une certaine mesure un isolat. Ce livre relate de façon méthodique tous les aspects de la culture achuar : culture matérielle, architecture, chasse, entretien du jardin par les femmes, culture immatérielle et spirituelle également. Les Achuars ont ceci d'intéressant qu'ils vivent en habitat dispersé et que chaque cellule familiale vit en autarcie pour la grande majorité de sa subsistance. Aux hommes la chasse des pécaris, des singes laineux et autres mammifères ; aux femmes la culture du manioc et le secret des plantes. Les Achuars ne connaissent pas de chef : certains chasseurs retirent quelque prestige de leur habileté à quérir le gibier et de leur éloquence. Leur charisme leur permettra occasionnellement de fédérer autour d'eux quelques guerriers pour mener une action de vendetta contre un autre groupe, mais il n'existe aucune relation de type féodal chez les Achuar. Pour avoir lu d'autres récits de l'exceptionnelle collection Terre Humaine, je n'ai pas retrouvé...
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  • Tipee 10/10/2016
    Un très bon livre nous permettant de découvrir trois populations d'Amérique du Sud, regroupé sous le terme de Jivaro. Ici ce n'est pas une analyse anthropologique que met en place Philippe Descola dans Les lances du crépuscules. un peu comme le fait Claude Lévi-Strauss dans Tristes tropiques, il nous explique tout ce qu'il a fait. Il se base sur ses cahiers de terrain pour nous expliquer au présent ses découvertes de la population et l'éloignement progressif de son ethnocentrisme. Son ethnographie participante se concrétise par l'apprentissage de divers dialectes après son essai de compréhension des gestes et rituels quotidiens par la simple vue. Mais il ne fais pas que regarder. Il agit également avec la population, participant par exemple à la construction d'une nouvelle maison. Il fait également partie intégrante des rituels chamaniques à un moment, leur donnant l'illusion d'être un chaman européen en chantant du Brel... Réputation chamanique qu'il aura du mal à se défaire par la suite. Là où je pense qu'il a été très loin, c'est de ne pas hésité à aller dans le groupe ennemi lors de règlements de compte. Les conclusions anthropologiques sont tout de même bien présente, et la notion que je garderai de ce livre, c'est que à l'inverse des populations européenne qui différencient Nature et Culture, les Achuars par exemple les associent. Les plantes et les animaux ne sont pas des objets, mais des espèces faisant partie intégrante de l'univers cosmique, et on n'hésite pas à les faire intervenir dans l'explication des forces présentes et dans les actes chamaniques. Un très bon livre qui me donne envie de lire Par delà nature et culture du même auteur.Un très bon livre nous permettant de découvrir trois populations d'Amérique du Sud, regroupé sous le terme de Jivaro. Ici ce n'est pas une analyse anthropologique que met en place Philippe Descola dans Les lances du crépuscules. un peu comme le fait Claude Lévi-Strauss dans Tristes tropiques, il nous explique tout ce qu'il a fait. Il se base sur ses cahiers de terrain pour nous expliquer au présent ses découvertes de la population et l'éloignement progressif de son ethnocentrisme. Son ethnographie participante se concrétise par l'apprentissage de divers dialectes après son essai de compréhension des gestes et rituels quotidiens par la simple vue. Mais il ne fais pas que regarder. Il agit également avec la population, participant par exemple à la construction d'une nouvelle maison. Il fait également partie intégrante des rituels chamaniques à un moment, leur donnant l'illusion d'être un chaman européen en chantant du Brel... Réputation chamanique qu'il aura du mal à se défaire par la suite. Là où je pense qu'il a été très loin, c'est de ne pas hésité à aller dans le groupe ennemi lors de règlements de compte. Les conclusions anthropologiques sont tout de même bien présente, et la notion que je garderai de ce livre, c'est que à...
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  • Dirlandaise 23/09/2013
    Philippe Descola a vécu deux années avec les Achuar d’Équateur et nous raconte ici son séjour. Il était accompagné de son épouse Anne-Christine et ce fait facilita grandement son intégration car les Achuar ne le percevaient pas comme un rival du fait qu’il possédait déjà une femme. Le couple s’installe donc chez Wajari et ils adoptent la mode de vie de la tribu qui l’accueille. Philippe Descola ne connaissait pas la langue donc les premiers contacts furent assez ardus et la compréhension difficile mais il ne tarde pas à apprendre suffisamment de mots pour pouvoir soutenir une conversation avec son hôte. Il s’attelle donc à la tâche d’observation qu’il s’est assigné. Anne-Christine doit participer aux travaux féminins alors que monsieur Descola adopte le mode de vie des hommes. Il consigne par écrit toutes ses observations et ses expériences et nous les livre dans ce livre exceptionnel. Tous les aspects de la vie des Achuar sont abordés : nourriture, hygiène, relations entre tribus, vie de couple, conflits, meurtres, vengeance, femmes battues, chamanisme, croyances superstitieuses, honneur, négoce, artisanat, rites funéraires etc., enfin tout ce qui constitue le quotidien d’une communauté humaine vivant au coeur de la jungle équatorienne. Comme le mentionne Sebkzo, ce livre est un chef-d’oeuvre rien de moins. J’ai particulièrement apprécié les chapitres sur l’interprétation des rêves, les amitiés sélectives, la chasse, les rites funéraires et les expéditions vers les communautés voisines. Je suis enchantée de ma lecture et je connais désormais beaucoup mieux les Achuar dont la culture particulièrement riche est malheureusement en voie de disparition. C’est un peuple que monsieur Descola sait nous rendre attachant. Les liens familiaux sont, par contre, tellement compliqués que j’ai renoncé à retenir tous les noms tellement ils sont nombreux pour me concentrer sur les rites et les moeurs décrits. Un livre magnifique à tous points de vue. Les photos sont pertinentes et les illustrations de Philippe Munch nous donnent une excellente idée de la vie quotidienne de ce peuple et de leurs habitations. Le glossaire est très utile pour bien comprendre tous les mots achuar émaillant le texte. “La lance du crépuscule arrive, fils, mon fils Vite, évite-la ! La lance du crépuscule arrive, fils, mon fils Mon fils Soleil, la lance du crépuscule vient à toi Vite, esquive-la ! L’emesak, ainsi dit Qu’il ne te guette pas, fils, mon fils Qu’il n’ait pas de toi la claire vision des transes du natem T’éloignant peu à peu Que chacun de tes pas se déguise en palmier chonta.”Philippe Descola a vécu deux années avec les Achuar d’Équateur et nous raconte ici son séjour. Il était accompagné de son épouse Anne-Christine et ce fait facilita grandement son intégration car les Achuar ne le percevaient pas comme un rival du fait qu’il possédait déjà une femme. Le couple s’installe donc chez Wajari et ils adoptent la mode de vie de la tribu qui l’accueille. Philippe Descola ne connaissait pas la langue donc les premiers contacts furent assez ardus et la compréhension difficile mais il ne tarde pas à apprendre suffisamment de mots pour pouvoir soutenir une conversation avec son hôte. Il s’attelle donc à la tâche d’observation qu’il s’est assigné. Anne-Christine doit participer aux travaux féminins alors que monsieur Descola adopte le mode de vie des hommes. Il consigne par écrit toutes ses observations et ses expériences et nous les livre dans ce livre exceptionnel. Tous les aspects de la vie des Achuar sont abordés : nourriture, hygiène, relations entre tribus, vie de couple, conflits, meurtres, vengeance, femmes battues, chamanisme, croyances superstitieuses, honneur, négoce, artisanat, rites funéraires etc., enfin tout ce qui constitue le quotidien d’une communauté humaine vivant au coeur de la jungle équatorienne. Comme le mentionne Sebkzo, ce...
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