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Les maîtres expliqués à leurs chiens
Essai de sociologie canine
Collection : ZONES
Date de parution : 18/09/2014
Éditeurs :
La Découverte

Les maîtres expliqués à leurs chiens

Essai de sociologie canine

Collection : ZONES
Date de parution : 18/09/2014
La population canine française s’éleverait à 7,5 millions d’individus. Pourquoi tant de chiens ? Quelles étranges relations entretient-on avec ces compagnons à poils ? Que révèlent-elles sur les humains qui les nouent ? « Tel maître tel chien », dit l’adage populaire.  Sociologue (et maître-chien), l'auteur reprend la maxime à son compte dans ce livre drôle et mordant, sur un sujet qui en dit long sur la société où nous vivons.
Yorkshire, labrador, bichon à poil frisé, husky, pitbull ou rottweiler, la population canine française s’élevait à 7,42 millions d’individus en 2012. Pourquoi tant de chiens ? Quelles étranges relations entretient-on... Yorkshire, labrador, bichon à poil frisé, husky, pitbull ou rottweiler, la population canine française s’élevait à 7,42 millions d’individus en 2012. Pourquoi tant de chiens ? Quelles étranges relations entretient-on avec ces compagnons à poil ? Et, surtout, que révèlent-elles sur les humains qui les nouent ?
« Tel maître, tel...
Yorkshire, labrador, bichon à poil frisé, husky, pitbull ou rottweiler, la population canine française s’élevait à 7,42 millions d’individus en 2012. Pourquoi tant de chiens ? Quelles étranges relations entretient-on avec ces compagnons à poil ? Et, surtout, que révèlent-elles sur les humains qui les nouent ?
« Tel maître, tel chien », dit l’adage populaire. Christophe Blanchard reprend la maxime à son compte : à partir de différents binômes maîtres/chiens, de la mémère à caniche au punk à chien, il s’agit en réalité pour lui de croquer la société française contemporaine.
Dans une vie de chien, tout commence avec l’enfance, celle des jeunes maîtres et de leurs fidèles toutous, dont la fiction a ossifié les archétypes, qu’ils s’appellent Lassie, Rintintin ou Milou. Certains finiront dans des cimetières canins, dont on peut étudier la symbolique et les épitaphes.
Mais, au-delà de ce compagnonnage biographique et affectif, le quadrupède est aussi et surtout devenu un produit de consommation courante. Il existe tout un marché du chien dont on peut suivre les ramifications économiques.
Si avoir un chien est facile, avoir du chien n’est pas à la portée du tout-venant : le sociologue se livre ainsi à une étude comparée des chiens de luxe – triomphe de l’inutilité canine – et des chiens de SDF – revanche des corniauds et des bâtards. Quand la question canine croise de manière inattendue celle de la classe et de la race…
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EAN : 9782355220845
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782355220845
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

« Yorkshire, labrador, bichon à poil frisé, husky, pitbull ou rottweiller, la population canine française dépasse en France les 7 millions d’individus. » C’est, écrit Christophe Blanchard, le « triomphe de l’animal de compagnie ». Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Historiquement, différentes tâches ont été confiées aux chiens : garde, chasse, traction. Mais aujourd’hui, « le chien s’est complètement métamorphosé. Il est exclusivement un artefact de luxe et d’agrément dans une société devenue suffisamment prospère pour ne plus avoir à compter sur sa force de travail. Membre à part entière de la famille, il a cessé d’être un domestique pour entrer dans le cénacle des animaux de compagnie », explique le sociologue. La place du chien évolue, et un véritable marché cynophile s’est mis en place. « Le bien de consommation “chien” possède (…) une valeur commerciale, qui varie suivant les races, les époques, les pays et les modes. » Le phénomène atteint des sommets : un véritable délire semble entourer l’animal de compagnie. Depuis quelques années, des hôtels pour chien voient le jour. En 2012, un D Pet Hotel a ouvert en plein cœur de Manhattan : 50 chambres coûtant de 79 à 200 dollars la journée. Sur place : télévision à écran plat, lecteur DVD, parc de jeux et même salon de manucure pour griffes. Au Brésil, ce sont les Love Hotels, sorte de maisons de passe pour la gent canine, qui fleurissent. Pour une cinquantaine de dollars, les maîtres peuvent ainsi laisser s’ébattre leur « progéniture » canine en toute discrétion, sous l’œil averti des tenanciers du lieu, biologistes ou vétérinaires. Les pratiques évoquées dans ce petit ouvrage sont nombreuses et diverses. L’une d’entre elles semble plus particulièrement chère à son auteur. La relation fusionnelle qu’entretient avec le canidé la frange la plus précarisée de la population fait l’objet d’une analyse plus détaillée. Dans la rue, C. Blanchard en a été le témoin, le chien peut retrouver un rôle essentiel : il est, pour certains routards, SDF et autres précaires, un « compagnon naturel qui leur permet de survivre ».
 
Marie Deschamps / Sciences Humaines
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