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Longues peines
Date de parution : 07/04/2011
Éditeurs :
Julliard

Longues peines

Date de parution : 07/04/2011

Vous qui, sur les talons de Jean Teulé, entrez dans l'univers carcéral,vous allez affronter l'épouvante en riant aux éclats…

Dans la cellule 203, ils sont quatre:Jacky Coutances, maigrichon et sournois, a probablement tué trois de ses amoureuses dont on n'a jamais retrouvé les corps;Sergueï Kazmarek, colosse illettré et irritable,...

Dans la cellule 203, ils sont quatre:Jacky Coutances, maigrichon et sournois, a probablement tué trois de ses amoureuses dont on n'a jamais retrouvé les corps;Sergueï Kazmarek, colosse illettré et irritable, a rendu hémiplégique une jeune mariée dont le futur époux avait eu la mauvaise idée de lui faire une queue...

Dans la cellule 203, ils sont quatre:Jacky Coutances, maigrichon et sournois, a probablement tué trois de ses amoureuses dont on n'a jamais retrouvé les corps;Sergueï Kazmarek, colosse illettré et irritable, a rendu hémiplégique une jeune mariée dont le futur époux avait eu la mauvaise idée de lui faire une queue de poisson;Pierre-Marie Poupineau, pataud et bonhomme, a trop aimé les enfants en général et ses belles-filles en particulier. Elles ont attendu la mort de leur mère pour l'envoyer en prison;Et Sébastien Biche, instituteur fragile, a, dans un moment d'épuisement et de folie, tué son bébé en lui cognant la tête contre la cheminée.Dans la 108, elles sont trois:Corinne Lemonnier, monstre femelle qui offrait ses neveux et ses nièces aux plaisirs sadiques de son amant;Nadège Desiles, qui a tué son bébé à sa naissance par crainte de déplaire à son mari;Et Rose Allain, dont tout laisse à penser qu'elle est là par erreur.Jacky aime Corinne et Corinne aime Jacky. Ils ne se connaissent que par les mensonges amoureux qu'ils échangent en hurlant, chacun collé aux barreaux de leur fenêtre respective.Kazmarek fait lire et écrire ses lettres d'amour par ses codétenus contre de menus services (comme d'accompagner Poupineau à la douche pour lui éviter de se faire sodomiser, car la prison est dure aux pédophiles).Sébastien Biche s'étiole en silence.Nadège Desîles, elle, s'est prise d'affection pour le deuxième barreau de la fenêtre de sa cellule où elle croit reconnaître son mari tant aimé.Et tout le monde plaint la petite Rose Allain, qui est si mignonne.Le directeur fou d'amour pour son épouse stérile sombre lentement dans une douce démence alors que, tel un chœur antique, les gardiens commentent et explicitent les lois étranges qui régissent cet enfer.Et si l'un d'entre eux croit pouvoir franchir la ligne invisible qui sépare ceux qui sont détenus de ceux qui les gardent, il en crève.Peut-être aurez-vous le sentiment que Jean Teulé a poussé le bouchon un peu trop loin. Que son imagination enfiévrée et son goût immodéré de la provocation l'a poussé hors du cadre. Que son amour de la phrase enlevée, du mot juste et de la scène explosive l'ont fait disjoncter. Sachez simplement que les histoires qui tissent ce roman magnifique sont tirées de faits authentiques.

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EAN : 9782260018797
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260018797
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Librincanto 12/02/2024
    Un roman qui se déroule en huis clos, dans un univers carcéral provincial. A chacun ses propres souffrances, toutes plus difficiles et horribles les unes que les autres. Des prisonniers et prisonnières eux-mêmes, aux surveillants et surveillantes, en passant par le Directeur et son épouse. Le ton, cru et grivois, très reconnaissable de Jean Teulé se prête particulièrement bien au contexte. La prison, endroit fermé par définition, où chacun va vivre sa peine à sa manière. Les personnages peuvent paraître caricaturaux et réalistes à la fois. Ils ont tous un même point commun, leur folie. Un roman basé sur des faits divers réels, c'est bouleversant, attachant, émouvant, drôle, embarrassant, dramatique, saisissant. Jusqu'au bout, j'ai retenue mon souffle, avec une fin très inattendue et surprenante.
  • ChezVolodia 27/06/2023
    Dans ce livre il n'est pas question de justice pour les victimes et/ou vengeance, ni pour les détenus d'injustices ou de rancoeurs. Ce livre n'est pas non plus un plaidoyer pour une amélioration des conditions d'incarcération. Il nous raconte avec un humour grinçant la vie des prisonniers mais également celle des gardiens qui bien qu'innocents de tout crime se trouvent eux-aussi en prison et pour des peines parfois beaucoup plus longues que ceux qu'ils sont chargés de surveiller. Leurs histoires nous sont contées, sans jugement, sans en chercher les causes ni les excuser. Je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages de ce livre, mais n'ai pu rester insensible à certaines situations décrites. Qu'ils soient prisonniers ou gardiens, ils sont tous là, à subir, enfermés dans leur solitude et leurs névroses, sans espoir d'amélioration. La fin du livre est surprenante et certains retournements de situations ne manquent pas de piquant. On y retrouve tout le cynisme de Jean Teulé.
  • aureliabouclet 25/06/2023
    C'est l'histoire de Benoît, Cyril, Coutances et les autres. Détenus et surveillants de prison... Jean Teulé nous a quittés il y a peu et parce que son écriture a toujours su provoquer de vives émotions chez moi, je décide de rattraper mon retard et de le lire entièrement, avec passion et dévouement. Dans Longues Peines, Jean Teulé nous offre une balade dans le monde carcéral où prisonniers et surveillants partagent, à bien des égards, la même peine. Si le statut diffère, la peine reste la même. Avec des mots toujours bien choisis, avec son style inimitable et que j'aime par-dessus tout, l'auteur visite et/ou revisite l'idée de la prison dans ce qu'elle a de pire. C'est drôlement dramatique. Sans jamais en donner l'impression, l'auteur tape toujours fort. Si ce n'est pas mon préféré, Longues Peines reste un roman de Jean Teulé alors si vous aimez la folie de son écriture, vous aimerez comme moi. Avis aux amateurs.
  • pbrient 29/03/2023
    Le milieu carcéral, je le connais très bien pour y avoir exercé mon métier d’infirmier pendant plus de 15 ans. Je peux vous assurer que, même si par endroit le récit penche un peu vers la fiction, une très grande partie du livre vous raconte la vie telle qu’elle est en détention. C’est une maison d’arrêt pour hommes, femmes et mineurs en plein centre d’une ville provinciale. Comme souvent, ces types de prisons vieillissantes sont d’anciens monuments ecclésiastiques, et celle-ci de déroge pas à la règle. Sur une période très courte, au gré des entrées et sorties, nous allons suivre le destin croisé de quatre détenus hommes, de trois femmes, émaillé par des anecdotes de surveillants pénitentiaires et du chef d’établissement. Avec une écriture crue, parfois cruelle, parfois avec un peu d’humour, l’auteur retranscrit judicieusement la vie carcérale, ses codes, ses règles, ses cris, ses horreurs et ses odeurs. On assiste à un temps de vie dans un univers où la loi du plus fort prévaut. Des chapitres courts au rythme soutenu, des personnages attachants ou répugnants. Petit bémol quand même pour celui du chef d’établissement et sa maison de fonction, on nage en pleine rêverie ! Une fois de plus Teulé suscite par son écriture de nombreuses émotions et réflexions, un bon moment de lecture. Le milieu carcéral, je le connais très bien pour y avoir exercé mon métier d’infirmier pendant plus de 15 ans. Je peux vous assurer que, même si par endroit le récit penche un peu vers la fiction, une très grande partie du livre vous raconte la vie telle qu’elle est en détention. C’est une maison d’arrêt pour hommes, femmes et mineurs en plein centre d’une ville provinciale. Comme souvent, ces types de prisons vieillissantes sont d’anciens monuments ecclésiastiques, et celle-ci de déroge pas à la règle. Sur une période très courte, au gré des entrées et sorties, nous allons suivre le destin croisé de quatre détenus hommes, de trois femmes, émaillé par des anecdotes de surveillants pénitentiaires et du chef d’établissement. Avec une écriture crue, parfois cruelle, parfois avec un peu d’humour, l’auteur retranscrit judicieusement la vie carcérale, ses codes, ses règles, ses cris, ses horreurs et ses odeurs. On assiste à un temps de vie dans un univers où la loi du plus fort prévaut. Des chapitres courts au rythme soutenu, des personnages attachants ou répugnants. Petit bémol quand même pour celui du chef d’établissement et sa maison de fonction, on nage en pleine rêverie...
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  • Abornand2 09/01/2023
    Jean Teulé est un écrivain brillant. Il s’intéresse toujours aux problèmes de société, aux relations entre les hommes et sa description de l’intérieur d’une prison reflète la réalité. Que l’on soit détenu ou gardien, détenue ou gardienne, ces vécus sonnent juste. Une grande humanité pour le genre humain. Qu’il est touchant le prisonnier hongrois illettré qui ne vit que dans l’attende d’écrire des lettres d’amour à une femme qu’il ne connaît pas. Qu’elle est émouvante l’épouse du directeur qui devient folle. Je connais le monde pénitentiaire (ancienne juge). J’ai visité deux prisons et ce roman (?) me fascine. L’auteur décrit si bien la condition humaine.
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