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Mémo sur la nouvelle classe écologique
Comment faire émerger une classe écologique consciente et fière d'elle-même
Date de parution : 06/01/2022
Éditeurs :
La Découverte

Mémo sur la nouvelle classe écologique

Comment faire émerger une classe écologique consciente et fière d'elle-même

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Date de parution : 06/01/2022
À quelles conditions l’écologie, au lieu d’être un ensemble de mouvements parmi d’autres, pourrait-elle organiser la politique autour d’elle ? Peut-elle aspirer à définir l’horizon politique comme l’ont fait, à... À quelles conditions l’écologie, au lieu d’être un ensemble de mouvements parmi d’autres, pourrait-elle organiser la politique autour d’elle ? Peut-elle aspirer à définir l’horizon politique comme l’ont fait, à d’autres périodes, le libéralisme, puis les socialismes, le néolibéralisme et enfin, plus récemment, les partis illibéraux ou néofascistes dont l’ascendant... À quelles conditions l’écologie, au lieu d’être un ensemble de mouvements parmi d’autres, pourrait-elle organiser la politique autour d’elle ? Peut-elle aspirer à définir l’horizon politique comme l’ont fait, à d’autres périodes, le libéralisme, puis les socialismes, le néolibéralisme et enfin, plus récemment, les partis illibéraux ou néofascistes dont l’ascendant ne cesse de croître ? Peut-elle apprendre de l’histoire sociale comment émergent les nouveaux mouvements politiques et comment ils gagnent la lutte pour les idées, bien avant de pouvoir traduire leurs avancées dans des partis et des élections ?
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EAN : 9782359252187
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 96
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782359252187
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 96
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

On a parfois reproché à la nouvelle pensée écopolitique, et à Bruno Latour en particulier, de n’être pas assez « radicale ». Or Bruno Latour est sur ce point assez clair. La classe écologique est « de gauche, et de gauche au carré ». Elle reprendrait même, « en l’amplifiant, l’histoire de la gauche émancipatrice ». Car non seulement elle s’oppose à l’« économisation », mais également au règne de la production. Le signe, macabre, de ce passage de témoin, en attesterait : « Les militants écologistes sont maintenant plus nombreux à se faire assassiner que les syndicalistes. »

A l’aide d’un nouveau matérialisme, non plus dialectique, mais que l’on pourrait qualifier de matérialisme écologique, cette nouvelle classe géosociale pourrait régénérer et réorienter cet idéal. Voici, en tout cas, même si « la vie politique est à son plus bas », un ouvrage destiné à reprendre fièrement ce combat.
Nicolas Truong / Le Monde

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Zappa78 19/11/2022
    Que penser de ce mémo ? Quand j'ai entendu le brillant et regretté Bruno Latour parler de cet ouvrage à sa sortie à l'hiver dernier, j'ai trouvé l'intervention tellement alléchante, que je me suis promis d'en acquérir un exemplaire. L'idée, fort ambitieuse au demeurant, est de proposer un cap et un cadre de pensées de philosophie politique à l'attention des futures classes dirigeantes écologistes qu'il appelle à s'unir, et à dépasser l'horizon productiviste de court terme. Cette ambition frise malheureusement parfois l'utopie théorique. Comment croire à une prise de conscience de nos "elites" écologistes, dont le niveau est majoritairement très faible, pour changer de paradigme dans le but de passer de l'opposition obstruante, voire violente (liens avec les blacks blocks), de la gestion de sujets purement symboliques autant que marginaux (port du burkini, légalisation du chichon, écriture inclusive, guerre des sexes ouverte, dégradation d'œuvres, dégonflage de pneus etc.), de la culpabilisation permanente du quidam comme ligne politique, à une structuration d'un pouvoir actif déjà fortement gangréné par un ultra-dogmatisme et des rivalités d'egos ? Ce mémo est certes indispensable au titre des reflexions qu'il génère, mais il est à craindre qu'il ne vienne enrichir la pile d'une profusion de parutions intellectuelles trop souvent déconnectées de solutions pratiques que tout à chacun est en soif de mettre en pratique, à commencer par les classes défavorisées, qui voient plus en Bardella qu'en Rousseau, une digue à leurs angoisses. Décevant ! Que penser de ce mémo ? Quand j'ai entendu le brillant et regretté Bruno Latour parler de cet ouvrage à sa sortie à l'hiver dernier, j'ai trouvé l'intervention tellement alléchante, que je me suis promis d'en acquérir un exemplaire. L'idée, fort ambitieuse au demeurant, est de proposer un cap et un cadre de pensées de philosophie politique à l'attention des futures classes dirigeantes écologistes qu'il appelle à s'unir, et à dépasser l'horizon productiviste de court terme. Cette ambition frise malheureusement parfois l'utopie théorique. Comment croire à une prise de conscience de nos "elites" écologistes, dont le niveau est majoritairement très faible, pour changer de paradigme dans le but de passer de l'opposition obstruante, voire violente (liens avec les blacks blocks), de la gestion de sujets purement symboliques autant que marginaux (port du burkini, légalisation du chichon, écriture inclusive, guerre des sexes ouverte, dégradation d'œuvres, dégonflage de pneus etc.), de la culpabilisation permanente du quidam comme ligne politique, à une structuration d'un pouvoir actif déjà fortement gangréné par un ultra-dogmatisme et des rivalités d'egos ? Ce mémo est certes indispensable au titre des reflexions qu'il génère, mais il est à craindre qu'il ne vienne enrichir la pile d'une profusion de parutions intellectuelles trop...
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  • jean_reve 12/07/2022
    Bruno Latour et son coauteur Nikolaj Schultz s’interrogent les conditions et la nécessité d’une nouvelle classe sociale qui serait « une classe écologique« . Comme le monde dans lequel nous vivons n’est plus celui des Modernes qui le concevaient comme un monde illimité et de progrès infini qui nous apporterait le bonheur, il nous faut le réapprendre, redécouvrir la Terre. Les classes sociales se sont constituées et affrontées à propos de la production et de la propriété des moyens de productions. Les capitalistes libéraux continuent d’affirmer qu’il faut accroître la production alors que, pour Latour et Schultz, « le système de production est devenu un système de destruction« . Pour continuer à vivre sur une planète épuisée, ravagée, en surchauffe, il faut quitter l’économie de production pour « une économie capable de se retourner vers le maintien des conditions d’habitabilités du monde terrestre« . Ceci suppose une classe écologique qui se définisse « selon la tradition marxiste, par rapport aux conditions matérielles de son existence« , « Mais voilà, ce n’est plus la même matérialité« . Il ne s’agit plus de produire à tout va, mais de prendre soin de ce qui est engendré, car « Produire, c’est assembler et combiner, ce n’est pas engendrer, c’est-à-dire faire naître par des soins la continuité des êtres dont dépend l’habitabilité du monde« . Se pose alors la question de la mobilisation « quand le mot d’ordre apparaît comme : “En arrière toute !« . Il faut cesser de parler de « décroissance » pour parler de « prospérité » qui « a toujours dépendu des pratiques d’engendrement« . La classe écologique dira qu’est progressiste « tout ce qui permet de superposer le monde où l’on vit et le monde dont on vit dans le même ensemble juridique, affectif, moral, institutionnel« , elle devra accueillir des mondes sociaux actuellement opposés : gens de droite et de gauche, végans et chasseurs, intellectuels et manuels, opérant une redistribution des « classements« . Selon Latour et Schultz, la classe écologique sera “radicale« , elle reprendra « en l’amplifiant, l’histoire de la gauche émancipatrice » en menant à terme le « processus de civilisation », un combat contre « l’économisation » et la dissociation de la production et de la vie sociale. La cosmologie a changé, nous devons mener un travail idéologique pour comprendre comment y vivre concrètement, « préparer les esprits » pour « accepter les sacrifices immenses par lesquels il va falloir passer » pour vivre dans cet autre monde. Le temps manque, « la vie politique est à son plus sinistre« , il y a urgence pour la classe écologique de « décrire le monde matériel » dans lequel se trouvent les habitants de la planète chassés de leur ancienne cosmologie. Ce bref « Mémo » invite à la mobilisation pour un nouveau matérialisme qui sera écologique. Une réponse dynamisante à ceux qui sont persuadés de l’effondrement du monde !Bruno Latour et son coauteur Nikolaj Schultz s’interrogent les conditions et la nécessité d’une nouvelle classe sociale qui serait « une classe écologique« . Comme le monde dans lequel nous vivons n’est plus celui des Modernes qui le concevaient comme un monde illimité et de progrès infini qui nous apporterait le bonheur, il nous faut le réapprendre, redécouvrir la Terre. Les classes sociales se sont constituées et affrontées à propos de la production et de la propriété des moyens de productions. Les capitalistes libéraux continuent d’affirmer qu’il faut accroître la production alors que, pour Latour et Schultz, « le système de production est devenu un système de destruction« . Pour continuer à vivre sur une planète épuisée, ravagée, en surchauffe, il faut quitter l’économie de production pour « une économie capable de se retourner vers le maintien des conditions d’habitabilités du monde terrestre« . Ceci suppose une classe écologique qui se définisse « selon la tradition marxiste, par rapport aux conditions matérielles de son existence« , « Mais voilà, ce n’est plus la même matérialité« . Il ne s’agit plus de produire à tout va, mais de prendre soin de ce qui est engendré, car « Produire, c’est assembler et combiner, ce...
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  • BurjBabil 16/01/2022
    Vademecum court et très précis, coécrit par le philosophe et sociologue Bruno Latour, et Nikolaj Schultz, jeune doctorant en géo-sociologie danois. Un vieil écolo passant la main à un jeune intellectuel. Pour quel objectif ? Fédérer autour d’idées souvent difficiles et amener ces dernières au pouvoir. En soixante-seize paragraphes, définir, après les classes sociales Marxistes, une « classe écologique ». Cette dernière ne se définit pas comme la classe anti-capitaliste du passé même si elle s’ancre dans la préférence donnée par la gauche au commun plutôt qu’à l’individualisme, mais elle refuse le dogme de la production comme alpha et oméga du progrès. Fini la croissance, bienvenu à la prospérité. « Il ne s’agit pas de décroître mais d’enfin prospérer ». Ceci en conciliant le monde « où l’on vit » et le monde « dont on vit ». Un livre très intéressant, quel que soit votre orientation politique car comme le disent les auteurs, l’écologie est partout et nulle part. Donc forcément dans nos têtes. Alors ce petit bouquin participe à y mettre un peu d’ordre en déclinant un thème plus intéressant que ceux proposés par les chaînes de propagande en continu.
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