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S.P.Q.R.
Histoire de l'ancienne Rome
Simon Duran (traduit par)
Collection : Tempus
Date de parution : 03/02/2022
Éditeurs :
Perrin

S.P.Q.R.

Histoire de l'ancienne Rome

Simon Duran (traduit par)
Collection : Tempus
Date de parution : 03/02/2022
L’histoire de référence sur Rome, de sa fondation à sa chute, par une spécialiste de renommée mondiale.
Comment ce qui n’était qu’un village insignifiant dans le centre de l’Italie est-il devenu le siège d’un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l’émergence... Comment ce qui n’était qu’un village insignifiant dans le centre de l’Italie est-il devenu le siège d’un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l’émergence puis la chute d’une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté,... Comment ce qui n’était qu’un village insignifiant dans le centre de l’Italie est-il devenu le siège d’un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l’émergence puis la chute d’une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté, la guerre, la violence politique, l’empire, le luxe ou la beauté.
Du mythe fondateur de Romulus et Remus (VIIIe siècle av. J.-C.), à l’édit de l’empereur Caracalla offrant la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’empire (IIIe siècle), Mary Beard retrace toute l’histoire de l’Urbs. Refusant l’admiration simpliste ou la condamnation systématique, elle montre que l’histoire antique, loin d’être figée dans le marbre, est constamment révisée et réécrite, en fonction des nouvelles connaissances. Ainsi des célèbres personnages – Cicéron, César, Cléopâtre, Auguste et Néron, entre autres – prennent une toute autre couleur, tandis que les acteurs négligés dans les histoires traditionnelles – les femmes, les esclaves et affranchis, les conspirateurs et, globalement, ceux qui ne sont pas du côté des vainqueurs – retrouvent leur place dans l’éblouissante aventure romaine.
Notre perception de Rome a considérablement changé au cours des cinquante dernières années. SPQR en fait la synthèse et façonne à son tour notre regard sur son histoire.
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EAN : 9782262097417
Code sériel : 864
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 672
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262097417
Code sériel : 864
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 672
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • michdesol 04/05/2023
    Voici une histoire de la Rome antique de haute volée. Mary Beard s'intéresse à Rome de sa naissance vers le VIIIe siècle avant J.-C. à l'an 212, date à laquelle l'empereur Caracalla décréta que "tout habitant libre de l'empire serait un citoyen romain à part entière". Le choix de l'auteure exclut donc la période allant de l'avènement du christianisme à Rome au déclin et à la fin de l'empire. Sans entrer dans le détail des événements, sauf pour illustrer son propos, c'est les grandes évolutions et les tendances profondes qui sont donc ici étudiées, le coeur du sujet étant l'identité romaine et la question « qu'est-ce qu'être romain ? ». Sont particulièrement étudiés les rapports sociaux entre maîtres et esclaves ainsi qu'entre riches et pauvres, la place de l'institution militaire, le rôle du sénat et son comportement face aux empereurs autocrates. On trouvera ici autant de plaisir de lecture que dans les romans situés dans l'antiquité. L'un et les autres se complètent.
  • VirginieDoucet 30/10/2022
    Il m’en a fallu du temps pour achever cette brique !N’étant pas historienne, certains passages et questions me passionnent moins et j’ai donc fait des petites pauses dans ma lecture pour éviter l’overdose d’informations. Néanmoins, je n’ai jamais lâché totalement l’affaire et j’ai lu la plus grande partie de cet ouvrage avec plaisir car Mary Beard est une conteuse exceptionnelle et une vulgarisatrice hors-normes. L’historienne nous embarque dans un long périple allant de la fondation de Rome (se demandant ce qu’il en est exactement de cette « fondation » et du mythique Romulus) à l’octroi de la citoyenneté romaine à tous les habitants de l’empire par Caracalla (ensuite, c’est une autre histoire selon elle). Outre le récit des grands événements politiques de l’histoire romaine, ce qui est passionnant, c’est la peinture du quotidien que nous dresse l’autrice : comment vivaient les Romains, quelle éducation les enfants recevaient ils , quelle était là vie des femmes… Bref, j’adhère à 100% à la quatrième de couverture qui crie au chef d’œuvre sans qu’apparaisse le travail colossal qui le sous-tend. Une référence absolue sur la Rome antique.
  • pencrannais 13/07/2022
    Un livre d’histoire qui se lit comme un roman. Mary Beard réussit le tour de force de nous plonger dans un millénaire d’histoire romaine et de nous rendre cette époque, ce peuple, ces événements, totalement modernes. 543 pages divisées en 12 chapitres dont la majorité sont consacrés à la Rome archaïque et républicaine. Mary Beard est plus intéressée par l’évolution de la petite cité en Empire que par la gestion de ce même empire. Mais son histoire ne se contente pas de raconter les évènements qui ont fait Rome, ses guerres et ses grands personnages, mais ce qui rend réellement son ouvrage passionnant ce sont ces études économiques, commerciales, sociétales, culturelles, religieuses, etc. Et on s’aperçoit que la civilisation romaine est extraordinairement proche de la notre dans sa mentalité, dans sa politique, dans sa diplomatie, dans sa répartition des richesses, dans ses interrogations … Mary Beard fait de subtils parallèles avec notre époque. Elle met particulièrement l’accent sur les conflits entre riches et pauvres et sur les réformes proposées (par les Gracques, notamment) et sur la résistance des possédants à tous ce qui remettrait en cause leur position sociale. Sur cette notion de liberté qui n’est brandit que par les... Un livre d’histoire qui se lit comme un roman. Mary Beard réussit le tour de force de nous plonger dans un millénaire d’histoire romaine et de nous rendre cette époque, ce peuple, ces événements, totalement modernes. 543 pages divisées en 12 chapitres dont la majorité sont consacrés à la Rome archaïque et républicaine. Mary Beard est plus intéressée par l’évolution de la petite cité en Empire que par la gestion de ce même empire. Mais son histoire ne se contente pas de raconter les évènements qui ont fait Rome, ses guerres et ses grands personnages, mais ce qui rend réellement son ouvrage passionnant ce sont ces études économiques, commerciales, sociétales, culturelles, religieuses, etc. Et on s’aperçoit que la civilisation romaine est extraordinairement proche de la notre dans sa mentalité, dans sa politique, dans sa diplomatie, dans sa répartition des richesses, dans ses interrogations … Mary Beard fait de subtils parallèles avec notre époque. Elle met particulièrement l’accent sur les conflits entre riches et pauvres et sur les réformes proposées (par les Gracques, notamment) et sur la résistance des possédants à tous ce qui remettrait en cause leur position sociale. Sur cette notion de liberté qui n’est brandit que par les riches qui veulent sauver leur liberté de posséder (les terres, le pouvoir, les richesses) et qui manipulent les foules en ce sens. Sur l’impérialisme romain qui sert souvent les intérêts de la classe dirigeante pour obtenir et asseoir leur pouvoir. La question du mariage, de la naissance, de la mort, de l’esclavage sont abordés avec une hauteur de vie qui profite aux néophytes de l’histoire romaine. Les clichés sont étudiés et les découvertes de l’archéologie permettent souvent de nuancer les les propos définitifs de Cicéron ou de Salluste. Mary Beard retrace avec beaucoup d’humour et un style (et une traduction remarquable) d’une grande simplicité et d’une fluidité extraordinaire, l’histoire de cet empire mainte fois fantasmé dans les films, romans et séries. Si vous voulez connaître l’enfance de note civilisation occidentale (les racines et la naissance se situant un peu plus à l’est, en Grèce et en Mésopotamie), si vous voulez lire un essai facile d’accès, passionnant, sérieux dans son propos, écho de notre propre monde, avec une plume de qualité et un humour salvateur, n’hésitez pas. Ce livre est pour vous !
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  • Bigmammy 02/03/2022
    Pourquoi lire aujourd'hui une histoire de l'empire romain ? Mes six années d'apprentissage du Latin entre 1957 et 1963 ne m'ont sans doute pas laissé de profonds souvenirs … J'avais toutefois encore en mémoire des noms de personnages : l'étude laborieuse de Virgile et son Eneïde avec son héros fuyant Troie avec son père sur le dos et son jeune fils, le combat fraticide entre Romulus et Remus, les laborieuses (pour moi) traductions des plaidoiries de Cicéron, les récits autobiographiques de la Guerre des Gaules par César, l'homme « nouveau » Marius, Catilina, Jugurtha, les guerres à répétition contre Carthage « Catago delenda est » … et le divin Auguste, le premier empereur. Tout ça bien confus dans ma mémoire qui flanche et l'envie de remettre toutes ces notions dans l'ordre. D'un abord facile, riche de références contemporaines que chacun peut comprendre, Mary Beard livre ici un récit passionnant sur le berceau de la civilisation occidentale. Un démenti méticuleux à l'image rêvée de la Rome républicaine aux institutions modèles. L'éditeur présente ainsi ce document passionnant : « Comment ce qui n'était qu'un village insignifiant dans le centre de l'Italie est-il devenu le siège d'un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans... Pourquoi lire aujourd'hui une histoire de l'empire romain ? Mes six années d'apprentissage du Latin entre 1957 et 1963 ne m'ont sans doute pas laissé de profonds souvenirs … J'avais toutefois encore en mémoire des noms de personnages : l'étude laborieuse de Virgile et son Eneïde avec son héros fuyant Troie avec son père sur le dos et son jeune fils, le combat fraticide entre Romulus et Remus, les laborieuses (pour moi) traductions des plaidoiries de Cicéron, les récits autobiographiques de la Guerre des Gaules par César, l'homme « nouveau » Marius, Catilina, Jugurtha, les guerres à répétition contre Carthage « Catago delenda est » … et le divin Auguste, le premier empereur. Tout ça bien confus dans ma mémoire qui flanche et l'envie de remettre toutes ces notions dans l'ordre. D'un abord facile, riche de références contemporaines que chacun peut comprendre, Mary Beard livre ici un récit passionnant sur le berceau de la civilisation occidentale. Un démenti méticuleux à l'image rêvée de la Rome républicaine aux institutions modèles. L'éditeur présente ainsi ce document passionnant : « Comment ce qui n'était qu'un village insignifiant dans le centre de l'Italie est-il devenu le siège d'un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l'émergence puis la chute d'une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté, la guerre, la violence politique, l'empire, le luxe ou la beauté. Du mythe fondateur de Romulus et Remus (VIIIe siècle av. J.-C.), à l'édit de l'empereur Caracalla offrant la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'empire (IIIe siècle), Mary Beard retrace toute l'histoire de l'Urbs.» Mary Beard place la charnière de la période aux ides de mars (44 avant J-C), jour de l'assassinat de César par Brutus, un homme à l'époque enfoncé jusqu'au cou dans les dettes et pratiquant l'usure au taux de 48% ! En réalité, l'expansion de l'empire fait exploser les institutions politiques conçues à une échelle relativement modeste et qui n'a pas évolué depuis le IVè siècle avant J-C, déjà mal adaptées au gouvernement de la péninsule italienne. Au premier siècle avant J-C, Rome est devenue une métropole abritant un million d'habitants, où la faim, l'exploitation et les graves disparités de fortune servent de catalyseur aux protestations, aux émeutes et aux crimes. Cette démocratie était essentiellement fondée sur la fortune. Un dernier siècle qui fut florissant pour les arts, la poésie, la théorie, les inventions, où l'Etat avait pour mission de s'assurer que les citoyens avaient de quoi se nourrir, une ère féconde dans l'analyse et l'innovation politique, celle des réformes conduites par Caïus Gracchus (122 av. JC) avec distribution de terres aux paysans pauvres. Le talent de l'historienne britannique « soulève le capot » de certains événements devenus mythiques. Elle explique le contexte, l'ambiance, le paysage politique, la situation économique et sociale en fonction d'éléments issus des plus récentes découvertes archéologiques. On comprend ainsi que la question qui fait tomber la République est son système de gouvernance et la limitation dans le temps des pouvoirs (2 Consuls élus pour 1 an …) : une incapacité à traiter les problèmes administratifs. César et Pompée, à la tête de leurs armées quasiment privées, défient les institutions encore plus fort que Sylla ou Marius. Si on considère aussi la vulnérabilité du Sénat face à la corruption, la domination des réseaux d'influence … l'autocratie devient la seule solution, avec la manière dont Auguste parvînt à établir le pouvoir personnel en tant qu'institution permanente. Pour les deux siècles suivants, 14 empereurs établissent une forme de stabilité politique, malgré de nombreux assassinats. Et qui vont se confronter à l'émergence d'une secte qui refuse d'honorer les dieux romains : les chrétiens. Une leçon de politique, terriblement contemporaine, et qui donne à réfléchir …
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  • jimpee 28/07/2021
    Ce livre retrace l’histoire de Rome de sa création (le 21 avril 753, 3e année du 6e cycle des Jeux olympiques) à l’édit de de Caracalla en 212 qui accordait la citoyenneté romaine à tous les habitants de l’empire. Cette somme est très lisible et pédagogique, elle m’a permis de mieux comprendre le déroulé des événements, surtout la période des guerres civiles. Surtout, j’ai apprécié que l’auteur donne très souvent le contexte de tel ou tel point et apporte ainsi un éclairage différent des légendes apprises au collège ou transmises par les auteurs classiques. Cet ouvrage analyse aussi les sources historiques par rapport au rôle politique des auteurs ou de leur période car ce sont souvent les vainqueurs qui écrivent l’histoire. Ainsi Octave, futur Auguste, est présenté comme le défenseur des vénérables traditions romaines contre la décadence et les excès orientaux de Pompée et Cléopâtre ; et on peut s’interroger sur le meurtre de l’empereur Caligula : fut-il assassiné par qu’il était un monstre ou a-t-on fait de lui un monstre justement parce qu’on l’avait assassiné ? Le livre débute par la conjuration de Catilina racontée par Cicéron, et cet événement nous permet de remonter l’histoire de Rome. On s’aperçoit aussi que... Ce livre retrace l’histoire de Rome de sa création (le 21 avril 753, 3e année du 6e cycle des Jeux olympiques) à l’édit de de Caracalla en 212 qui accordait la citoyenneté romaine à tous les habitants de l’empire. Cette somme est très lisible et pédagogique, elle m’a permis de mieux comprendre le déroulé des événements, surtout la période des guerres civiles. Surtout, j’ai apprécié que l’auteur donne très souvent le contexte de tel ou tel point et apporte ainsi un éclairage différent des légendes apprises au collège ou transmises par les auteurs classiques. Cet ouvrage analyse aussi les sources historiques par rapport au rôle politique des auteurs ou de leur période car ce sont souvent les vainqueurs qui écrivent l’histoire. Ainsi Octave, futur Auguste, est présenté comme le défenseur des vénérables traditions romaines contre la décadence et les excès orientaux de Pompée et Cléopâtre ; et on peut s’interroger sur le meurtre de l’empereur Caligula : fut-il assassiné par qu’il était un monstre ou a-t-on fait de lui un monstre justement parce qu’on l’avait assassiné ? Le livre débute par la conjuration de Catilina racontée par Cicéron, et cet événement nous permet de remonter l’histoire de Rome. On s’aperçoit aussi que bien des thématiques qui font débat de nos jours ont été d’actualité à l’époque romaine : « La ferme réaction de Cicéron -débouchant sur des exécutions sommaires- illustre dans sa forme la plus brutale une problématique qui continue, encore aujourd’hui, de nous troubler. Est-il légitime d’éliminer des « terroristes » en s’affranchissant du cadre légal ? Jusqu’où peut-on aller dans le sacrifice des libertés publiques au nom de la sécurité nationale ? Les Romains ne cessèrent jamais de débattre sur la « conjuration de Catilina », ainsi qu’ils finirent par la nommer. Catilina est-il un personnage totalement nuisible, ou bien y a-t-il quelque chose à dire pour sa défense ? À quel prix une révolution fut-elle écartée ? Les événements de l’an 63 et les slogans qui furent créés à cette occasion n’ont jamais cessé de résonner au cours de l’histoire occidentale. » Le récit des origines, comme dans d’autres cultures, a été inventé pour justifier une situation contemporaine, et cette fabrique de légendes a continué avec l’empire pour justifier la légitimité des gouvernants. L’histoire de Rome commence par un crime fratricide, par des violences dignes des pires racailles (l’enlèvement, et sans doute le viol, des Sabines) et les guerres incessantes entre différentes tribus. Mary Beard explique que Rome qui projetait dans la figure de son fondateur les obsessions que lui causent l’apparent cycle interminable de conflit civil qu’elle vivait : « Les Romains ne reçurent pas en héritage, comme ils le supposaient, les préoccupations et les priorités de leur père fondateur. C’est plutôt l’inverse : au long de siècles d’adaptation et de réécriture du récit, ils créèrent et recréèrent eux-mêmes la figure fondatrice de Romulus, dont ils firent le symbole puissant des préférences, des débats, des idéologies et des angoisses qu’ils nourrissaient. » Habituellement, les différents conflits qui précèdent l’empire sont souvent évoqués séparément, parfois dans le désordre ; l’un des intérêts de ce livre est redonner une chronologie claire, de relier les événements entre eux. Avant les guerres civiles du 1er siècle que l’on étudie à l’école, en histoire ou en latin, un premier conflit au 4e siècle a marqué l’organisation de la société romaine : le conflit des ordres qui a abouti à ce que la plèbe prenne part au pouvoir. Ensuite, une nouvelle période de troubles commence avec la réforme agraire de Tiberius Gracchus (-133) et la politique de Caius Gracchus qui met à disposition du peuple du blé à prix régulé, s’adresse au peuple plutôt qu’au Sénat et dont 3000 partisans seront tués après le décret du Sénat qui permet d’assurer le salut de l’Etat par tous les moyens possibles (-121) ; puis vient la guerre sociale (-90) qui étend la citoyenneté aux alliés (socii) de Rome, se continue par la guerre entre Marius et Sylla et amène celui-ci au pouvoir après avoir dirigé son armée contre Rome pour faire céder le Sénat (-88) puis être nommé dictateur (-83) et mener un régime de terreur et une politique conservatrice jusqu’à son abdication (-79). Pour suivre, la révolte de Spartacus matée par Crassus (-73-71) est un mélange de révolte d‘esclaves et de guerre civile car de nombreux paysans s’étaient joints aux gladiateurs. Ces évènements qui ont fortement perturbé la stabilité du pouvoir favorisent la conjuration de Catilina (-63) et la prise de pouvoir pas très régulière du triumvirat Pompée, César et Crassus (-60) : grâce à un ensemble d’arrangements, d’actes de corruption et de menaces, les trois hommes se sont assurés que les mandats consulaires et les commandements militaires arrivent aux personnalités de leur choix et que les décisions soient prises dans leur sens. Au bout de 10 ans, Pompée, qui a conquis des territoires autour de la Méditerranée, et César, qui a conquis la Gaule, s’affrontent (César, comme Sylla, engage ses légions contre Rome, c’est le fameux Rubicon) et leur rivalité étend la guerre civile au-delà du territoire romain. César assassiné, un nouveau triumvirat s’impose avec Marc-Antoine, Octave et Lépine. Ils gagnent la bataille de Philippes (-42) contre les forces républicaines et leur alliance se terminera par une nouvelle guerre, gagnée par Octave à la bataille d’Actium (-31). Octave (qui s’appelle plutôt Octavien) va prendre le pouvoir et devient Auguste à partir de -27. Il crée un nouveau régime modérément autocratique, fondé sur respect des citoyens, l’autorité de la loi et mécénat dans les arts et qui laisse un semblant d’autorité au Sénat. Toutefois, il n’hésite pas à condamner à mort des hommes de haut rang qui ont comploté contre lui ou ont couché avec sa fille Julia. Du fait des réformes radicales imposées par Auguste et ses successeurs, le pouvoir démocratique populaire s’étiole et le processus électoral est transféré au Sénat. Le pouvoir se transmet d’abord au sein de la famille impériale, parfois très étendue, jusqu’à Vespasien qui fut choisi par l’armée. La transmission familiale cesse définitivement à partir de Nerva qui adopte quand même Trajan pour lui transmettre l’empire. Après Auguste, on compte 17 empereurs de 14 à 192 (assassinat de Commode) puis environ 70 dans les 100 ans qui suivirent. Ce livre retrace une chronologie mais ce n’est qu’un de ses sujets, il s’intéresse aussi aux différents aspects de la vie à Rome, l’organisation administrative, militaire, sociale, la façon dont les Romains géraient les pays conquis, le mariage, le logement… C’est vraiment une mine !
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