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The talk
"Tu seras toujours un danger à leurs yeux."
Cécile Hermellin (traduit par)
Date de parution : 05/10/2023
Éditeurs :
Julliard

The talk

"Tu seras toujours un danger à leurs yeux."

Cécile Hermellin (traduit par)
Date de parution : 05/10/2023
Darrin a six ans lorsque sa mère refuse de lui offrir le pistolet à eau de ses rêves, aussi réaliste que ceux de ses copains blancs. C’est le moment qu’elle... Darrin a six ans lorsque sa mère refuse de lui offrir le pistolet à eau de ses rêves, aussi réaliste que ceux de ses copains blancs. C’est le moment qu’elle choisit pour « the talk », la discussion, devenue rituelle aux États-Unis, que les personnes racisées doivent avoir avec leurs... Darrin a six ans lorsque sa mère refuse de lui offrir le pistolet à eau de ses rêves, aussi réaliste que ceux de ses copains blancs. C’est le moment qu’elle choisit pour « the talk », la discussion, devenue rituelle aux États-Unis, que les personnes racisées doivent avoir avec leurs enfants, pour les mettre en garde : toute leur vie, ils seront considérés comme un danger par les Blancs ; toute leur vie, ils seront en danger de mort à cause de la couleur de leur peau.  
À partir de cette scène inaugurale, c’est une trajectoire au prisme des violences et des discriminations raciales qui se dessine. Jusqu’au jour où, devenu père, Darrin doit lui-même avoir the talk avec son fils de six ans.
Avec un solide sens de l’observation et de la narration, et une bonne dose d’humour et de poésie, Darrin Bell rend sensibles des enjeux éminemment politiques à travers ce roman graphique autobiographique d’une terrible efficacité.
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EAN : 9782260056072
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 360
Format : 180 x 250 mm
EAN : 9782260056072
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 360
Format : 180 x 250 mm

Ils en parlent

« Les chapitres s’enchaînent, les dessins sont dynamiques, on croise l’Histoire américaine récente, Georges Floyd, Donald Trump et tant d’autres. Une bd géniale ! »
Ali Baddou / France Inter

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Club_BD_Lannion 12/03/2024
    Club N°55 : Comics sélectionné ------------------------------------ Bien que je n'ai pas du tout accroché au graphisme (qui me semble bâclé) c'est un album très intéressant. A travers sa "petite" histoire, c'est une succession d'instantanés à différents ages d'un enfant-jeune homme-adulte métis dans une société qui ne parvient pas, malgré les années, à se défaire de ses réflexes racistes. S'il s'agit bien des États-Unis d'Amérique, l'écho résonne aussi dans nos quotidiens européens. Gwen ------------------------------------ Darrin Bell, l'auteur de cette BD, est un dessinateur pour les quotidiens Américains en plus de son travail sur les planches. The Talk est une oeuvre autobiographique qui raconte sa vie, de sa jeunesse jusqu'à maintenant en tant que métisse Américain. Dans une société où le racisme systémique perdure, The Talk, c'est la discussion de la mère avec son fils noir pour lui expliquer qu'il ne sera jamais perçu comme un blanc Américain et que dans tous les aspects de sa vie, il devra faire très attention. C'est très bien écrit, et même si le dessin n'est initialement pas très joli, il y a une énorme humanité qui s'en dégage et une identité qui se forme à mesure que Darrin grandit et fait l'expérience de cette société qui l'entoure. Une BD très intéressante qui rejoint un peu Long Way Down de Jason Reynolds, sur un sujet touchant particulièrement les Afro-Americains. Une belle lecture, intéressante et enrichissante. Greg ------------------------------------ Club N°55 : Comics sélectionné ------------------------------------ Bien que je n'ai pas du tout accroché au graphisme (qui me semble bâclé) c'est un album très intéressant. A travers sa "petite" histoire, c'est une succession d'instantanés à différents ages d'un enfant-jeune homme-adulte métis dans une société qui ne parvient pas, malgré les années, à se défaire de ses réflexes racistes. S'il s'agit bien des États-Unis d'Amérique, l'écho résonne aussi dans nos quotidiens européens. Gwen ------------------------------------ Darrin Bell, l'auteur de cette BD, est un dessinateur pour les quotidiens Américains en plus de son travail sur les planches. The Talk est une oeuvre autobiographique qui raconte sa vie, de sa jeunesse jusqu'à maintenant en tant que métisse Américain. Dans une société où le racisme systémique perdure, The Talk, c'est la discussion de la mère avec son fils noir pour lui expliquer qu'il ne sera jamais perçu comme un blanc Américain et que dans tous les aspects de sa vie, il devra faire très attention. C'est très bien écrit, et même si le dessin n'est initialement pas très joli, il y a une énorme humanité qui s'en dégage et une identité qui se forme à mesure que Darrin grandit et fait l'expérience de cette société qui l'entoure. Une BD très intéressante qui rejoint un peu Long...
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  • Stockard 20/02/2024
    Un pistolet à eau en plastique vert ? Sérieusement ? Bonjour le réalisme. Darrin est dé-goû-té. Sa mère franchement elle abuse, pouvait pas lui en prendre un noir comme ceux de ses copains ? Justement, ses copains sont blancs, ils peuvent donc avoir une réplique de flingue fidèle. Tout le monde trouvera ça tellement inoffensif et amusant ces petits gosses qui jouent au gendarme et au voleur mais Darrin lui il est noir, néanmoins il n'a que six ans alors ce danger contre lequel sa mère le met en garde ça lui parait très excessif. Pourquoi les adultes en général et les policiers en particulier feraient-ils une différence entre lui et ses amis pour une simple couleur de peau ? Parano la madre ? Eh bien pas tant que ça, pas du tout même comme il s'en rendra rapidement compte quand ce pistolet tout ce qu'il y a de factice lui vaudra menaces et intimidation de la poulaille. On est en 1981... 33 ans plus tard, en 2014, Tamir Rice petit môme africain-américain de 12 ans joue avec un faux pistolet dans un parc de Cleveland. Les policiers appelés sur place n'attendent même pas d'arrêter leur véhicule qu'ils dégainent et l'abattent de deux balles dans la poitrine. Entre ces deux évènements, Darrin Bell nous retrace sa destinée – de l'enfance à sa vie de jeune père de famille – émaillée de micro-agressions quasi quotidiennes avec toujours, en filigrane, la sempiternelle obligation de prouver son droit à une existence normale, entre les fouilles dans les magasins, les contrôles routiers arbitraires, les accusations de plagiat quand, à la fac, il rend un devoir trop brillant et la suspicion, partout, tout le temps. Premier Africain-Américain à recevoir le prix Pulitzer du dessin de presse, l'auteur déroule le chapelet ségrégationniste d'une Amérique raciste, cette malédiction dont elle n'arrive décidément pas à se sortir. Soutenu par un graphisme nerveux confinant parfois au gribouillis qui n'amenuisent en rien la portée du sujet, Darrin Bell nous raconte ses quarante années de vie en suivant le fil rouge de cette fameuse conversation (the talk) qu'il a eu avec sa mère pour un bête jouet à celle qu'il devra avoir avec son fils quand celui-ci ne comprendra pas plus le pourquoi des mises en garde répétées de ses parents quant à son comportement, pourquoi il devra toujours être plus poli, plus méritant et plus exemplaire pour espérer aspirer aux même droits que ses camarades caucasiens pour lesquels « tu seras toujours un danger à leurs yeux ». Certaines périodes de la vie de Bell ainsi que certains membres de sa famille (son grand-père en particulier) auraient mérité un traitement plus complet. On reste souvent sur sa faim quant à des événements et des situations qu'on aurait aimé voir développés plus longuement. Ce roman graphique a beau être épais, il aurait mérité de faire le double et aucun doute qu'il n'en aurait été que plus passionnant encore.Un pistolet à eau en plastique vert ? Sérieusement ? Bonjour le réalisme. Darrin est dé-goû-té. Sa mère franchement elle abuse, pouvait pas lui en prendre un noir comme ceux de ses copains ? Justement, ses copains sont blancs, ils peuvent donc avoir une réplique de flingue fidèle. Tout le monde trouvera ça tellement inoffensif et amusant ces petits gosses qui jouent au gendarme et au voleur mais Darrin lui il est noir, néanmoins il n'a que six ans alors ce danger contre lequel sa mère le met en garde ça lui parait très excessif. Pourquoi les adultes en général et les policiers en particulier feraient-ils une différence entre lui et ses amis pour une simple couleur de peau ? Parano la madre ? Eh bien pas tant que ça, pas du tout même comme il s'en rendra rapidement compte quand ce pistolet tout ce qu'il y a de factice lui vaudra menaces et intimidation de la poulaille. On est en 1981... 33 ans plus tard, en 2014, Tamir Rice petit môme africain-américain de 12 ans joue avec un faux pistolet dans un parc de Cleveland. Les policiers appelés sur place n'attendent même pas d'arrêter leur véhicule qu'ils dégainent et l'abattent...
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  • Lprieur 01/02/2024
    Je commence par une précision : je n'ai pas aimé plus que cela l'esthétique. C'est la seule raison pour laquelle je ne mets pas 5 étoiles. Mais que ceci ne vous empêche pas de lire The Talk. Darrin Bell nous entraîne au fil de son enfance, de son adolescence, de sa vie adulte... Jusqu'à ce qu'il soit père à son tour. Il est donc question de transmission, mais aussi de répétition - dont celle des préjugés, des "drames" (ainsi que titreraient des médias), de la reconduction d'un système inégalitaire surtout, jusqu'à sa mise à mal par une réaction civile de grande ampleur, cette "masse critique" à la fois tant attendue et si redoutée. Bien que la BD soit autobiographique et par conséquent centrée sur la personne de Darrin, il est intéressant de constater qu'on peut naviguer entre différents points de vue au sein d'une même famille (Steven, le frère ainé, pense que Darrin est aussi paranoïaque que sa mère - bonjour déni) ou d'une même génération (un camarade lui assure que tout ça c'était avant, qu'il dit n'importe quoi - ici, c'est plutôt de l'aveuglement). Force est de constater que Darrin, lui, subit constamment le racisme et que nous lecteurs ne pouvons pas nous bander les yeux ni même les détourner. L'auteur, qui est aussi dessinateur de presse, fait des allusions constantes aux actualités (certains les nommeraient "faits divers"...), aux violences policières notamment. Malgré tout, The Talk n'est pas un récit cru qui donne à voir l'horreur ; il la suggère en la rendant beaucoup plus touchante et personnelle, mais j'y reviendrai. D'emblée, on constate que l'enfant qu'est Darrin éprouve une grande peur liée à la police. Ouvrir cette BD à travers des yeux d'enfants montre combien l'incompréhension, l'injustice, paralysent et démunissent. L'analogie des policiers avec les chiens est très parlante visuellement. Cette peur (maîtrisée ou non) sous-tend l'ensemble ; elle est également liée à d'autres personnages que Darrin, qui en sont victimes, témoins ou annonciateurs. A cette peur viscérale de la police s'oppose la méfiance qui imprègne les autres à la seule vue de leur couleur de peau. La mère de Darrin défend ses enfants bec et ongle, avec raison. C'est la double peine pour eux (de leur point de vue) : à l'injustice du racisme s'ajoute la honte du scandale. Il y a comme la volonté paradoxale de se faire tout petit alors même qu'ils souffrent constamment de cette inégalité. Les événements médiatiques horribles auxquels l'auteur fait allusion prennent un écho beaucoup plus personnel car il est difficile de ne pas s'identifier. En effet, cette BD nourrit l'empathie du lecteur qui, à travers le point de vue d'un enfant qui grandit et auquel il s'attache, subit la discrimination. Darrin Bell n'est pas dans la haine pour autant. En grandissant, il traverse beaucoup de questionnements, décortique les mécanismes de la société. "Sa" discussion (The Talk) avec son fils a un aspect pédagogique qui traverse l'enfant pour atteindre le lecteur. Peut-être.Je commence par une précision : je n'ai pas aimé plus que cela l'esthétique. C'est la seule raison pour laquelle je ne mets pas 5 étoiles. Mais que ceci ne vous empêche pas de lire The Talk. Darrin Bell nous entraîne au fil de son enfance, de son adolescence, de sa vie adulte... Jusqu'à ce qu'il soit père à son tour. Il est donc question de transmission, mais aussi de répétition - dont celle des préjugés, des "drames" (ainsi que titreraient des médias), de la reconduction d'un système inégalitaire surtout, jusqu'à sa mise à mal par une réaction civile de grande ampleur, cette "masse critique" à la fois tant attendue et si redoutée. Bien que la BD soit autobiographique et par conséquent centrée sur la personne de Darrin, il est intéressant de constater qu'on peut naviguer entre différents points de vue au sein d'une même famille (Steven, le frère ainé, pense que Darrin est aussi paranoïaque que sa mère - bonjour déni) ou d'une même génération (un camarade lui assure que tout ça c'était avant, qu'il dit n'importe quoi - ici, c'est plutôt de l'aveuglement). Force est de constater que Darrin, lui, subit constamment le racisme et que nous lecteurs ne pouvons...
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  • Roxanne78 29/01/2024
    Un roman graphique avec du noir, du blanc, beaucoup de gris et un trait volontaire, appuyé, assez grossier. Une autobiographie qui, en 360 pages et 21 chapitres, nous présente tout d'abord l'enfant métis qui prend conscience de sa différence dans le poids du regard de l'autre, de l'image que sa couleur de peau renvoie et la crainte qu'elle inspire, l'étudiant à Berkeley en butte aux discriminations, le jeune dessinateur de presse engagé, le Nine Eleven, l'élection d'Obama, les assassinats de noirs par la police jusqu'à celui de George Floyd. Quarante ans d'histoire des Etats-Unis, de lutte pour les droits civiques vus à travers le prisme d'un jeune homme racisé qui, lorsqu'il devient père, se doit d'expliquer à son fils ce qu'est le racisme. Et un rappel indispensable du poids et du pouvoir du dessin de presse. « Quand nos discussions ont trait à la race, c'est comme s'ils se muaient en ethnologues partis pour un éternel safari où on gagne des points pour bienveillance envers la faune» « Ce sont les premiers gays que je rencontre. Je me félicite de me sentir à l'aise… Et du coup j'ai honte de cette fierté à ne pas être intolérant. » Ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique. Merci à Babelio et aux Editions Julliard pour l'envoi. Un roman graphique avec du noir, du blanc, beaucoup de gris et un trait volontaire, appuyé, assez grossier. Une autobiographie qui, en 360 pages et 21 chapitres, nous présente tout d'abord l'enfant métis qui prend conscience de sa différence dans le poids du regard de l'autre, de l'image que sa couleur de peau renvoie et la crainte qu'elle inspire, l'étudiant à Berkeley en butte aux discriminations, le jeune dessinateur de presse engagé, le Nine Eleven, l'élection d'Obama, les assassinats de noirs par la police jusqu'à celui de George Floyd. Quarante ans d'histoire des Etats-Unis, de lutte pour les droits civiques vus à travers le prisme d'un jeune homme racisé qui, lorsqu'il devient père, se doit d'expliquer à son fils ce qu'est le racisme. Et un rappel indispensable du poids et du pouvoir du dessin de presse. « Quand nos discussions ont trait à la race, c'est comme s'ils se muaient en ethnologues partis pour un éternel safari où on gagne des points pour bienveillance envers la faune» « Ce sont les premiers gays que je rencontre. Je me félicite de me sentir à l'aise… Et du coup j'ai honte de cette fierté à ne pas être intolérant. » Ouvrage reçu dans le cadre d'une masse...
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