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Par Pocket, publié le 19/12/2019

"La tête sous l'eau" d'Olivier Adam : plongée dans les abysses d'un drame

Fort d'un succès sans cesse renouvelé, l'auteur de Je vais bien, ne t'en fais pas (Le Dilettante, 2000, adapté au cinéma en 2006 par Philippe Lioret) livrait en 2018 un roman puissant, tous publics : La tête sous l'eau, chronique troublante et sensible d'une famille emportée par les crises, brisée comme une vague par les écueils de l'existence.

Ils sont quatre, une cellule familiale traditionnelle : deux parents, un fils, une fille, qui ont quitté la tourmente parisienne pour les paysages malouins du nord de la Bretagne. Tandis que le couple des adultes tente vainement de survivre à l'usure du temps comme des déceptions, le pire advient : la jeune Léa, adolescente rebelle effondrée par la séparation forcée d'avec "tous ses amis, peut-être son mec, si elle en avait un", disparaît sans laisser de traces, dans les remous obscurs d'un festival de musique. L'événement achève de disloquer la famille : "ma mère a pris un appartement et nous sommes restés seuls tous les deux, un père et son fils en tête à tête dans la maison remplie d’absence. Un père et son fils au milieu des cendres. Hébétés. Hagards. Presque des fantômes. Égarés dans les limbes."

Antoine, le fils, qui nous raconte cette angoisse, cette quête effrénée d'une sœur dont sa famille ne sait même pas si elle est encore vivante, se lance à corps perdu dans le surf. Il s'engouffre ainsi dans un océan qui illustre parfaitement, comme souvent chez Olivier Adam, ses états d'âme autant que l'immensité menaçante de son désarroi, sinon la possibilité concrète d'un engloutissement : "Les vagues sont hautes ce soir. Elles me frappent, me rouent de coups, s'abattent sur moi avec toute la brutalité nécessaire. À cet instant c'est exactement ce que j'attends d'elles. Qu'elles m'assomment. Me foutent la tête sous l'eau. Me passent au Kärcher. Me nettoient de fond en comble. Et finissent par m'effacer tout à fait."

Mais Léa finit par réapparaître, et commence alors, contre toute attente, une plongée plus sombre encore dans les profondeurs abyssales du traumatisme... À l'époque de la sortie du livre, Télérama l'avait affirmé : "Olivier Adam (…) reprend ici un thème qui lui est cher, celui de la disparition, renoue avec l'inspiration de ses premiers romans (…). Même vérité écorchée, même intelligence du cœur, même sens du suspense et de l'urgence du récit." On ne saurait mieux dire à quel point cette sensibilité propre à l'auteur fait ici mouche, comme pour ses précédents livres remis en vente ces jours-ci chez Pocket, parés d'une nouvelle couverture.

Olivier Adam sait passionner ses lecteurs (400 000 exemplaires vendus au format poche pour Je vais bien, ne t'en fais pas ; 45 000 pour À l'ouest), enthousiasmer les jurys (Goncourt de la nouvelle, Prix France Télévisions, Prix RTL/LIRE...), inspirer les cinéastes (Poids léger adapté en 2004 par Jean-Pierre Améris, Je vais bien, ne t'en fais pas en 2006 par Philippe Lioret, Des vents contraires en 2011 par Jalil Lespert...). Ce qui a su convaincre sans doute Pocket de publier La tête sous l'eau, et Lizzie d'en livrer en parallèle l'adaptation en livre audio.

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