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Baïnes
Date de parution : 02/01/2015
Éditeurs :
Robert Laffont

Baïnes

Date de parution : 02/01/2015

« - On va se marier, Rose.
Arrivé dans mon dos, Oleg a dit ça comme une évidence.
- Tu verras, ce sera mieux pour les enfants.
J’étais muette. Où avait-il passé la...

« - On va se marier, Rose.
Arrivé dans mon dos, Oleg a dit ça comme une évidence.
- Tu verras, ce sera mieux pour les enfants.
J’étais muette. Où avait-il passé la nuit ? Avec qui ?
Je ne pensais plus qu’à ça, scrutant son regard, ses beaux yeux bleus posés sur moi.
Il...

« - On va se marier, Rose.
Arrivé dans mon dos, Oleg a dit ça comme une évidence.
- Tu verras, ce sera mieux pour les enfants.
J’étais muette. Où avait-il passé la nuit ? Avec qui ?
Je ne pensais plus qu’à ça, scrutant son regard, ses beaux yeux bleus posés sur moi.
Il a insisté.
- Alors, Rose ?
Je n’ai pas répondu tout de suite. Il y a des bonheurs qui ne réjouissent pas tout à fait. »
Dans le Biarritz des années 1980, où l’art contemporain défie les ors de son passé princier, où les surfeurs règnent sur la Côte des Basques, où l’océan cache les baïnes et leurs puissants courants contre lesquels mieux vaut ne pas lutter, c’est l’histoire d’un amour en fusion qui déraille à huis clos. Rose et Oleg. Un amour bloc avec la mèche à l’intérieur.

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EAN : 9782221157541
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221157541
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • DOMS 30/06/2015
    Depuis les années 80, je passe chaque année avec bonheur quelques jours au pays Basque. Avec Baines de France Cavalié, je suis à la fois en pays connu avec les paysages, l’ambiance, les « festaïres » de Biarritz, Bayonne ou Hendaye, et plongée dans l’inconnu de la violence secrète, celle qui est cachée derrière des volets verts, oppressée par le silence honteux d’une femme battue qui ne sait et ne peut parler du drame qu’elle vit. Quel contraste. L’auteur nous balance entre un amour tellement fort qu’il en devient exclusif, celui de Rose et Oleg, en particulier pour Oleg qui est terriblement jaloux, et un air ambiant qui donne envie de vivre sous ce ciel si bleu, si vif. Nous voilà sur les plages de la chambre d’amour ou de la côte des basques, à vivre les débuts des surfeurs, qu’on imagine tous de beaux blonds aux corps d’athlètes, dans les rues ensoleillées de Biarritz, invités aux vernissages, avec les amateurs d’arts qui hantent les galeries chics et branchées, en ces années 80 où tout est possible. Chaque chapitre commence par une phrase abordant un élément qui va se retrouver dans les pages suivantes, émaillées de rappels du quotidien de l’époque, stars de cinéma, actualités, films, romans, pour ancrer le récit dans la réalité, parfois à l’excès, même si ce n’est pas forcément gênant. En tournant les pages, on ressent l’atmosphère étouffante de ce huis clos d’un couple en rupture et pourtant soudé par un amour impossible, derrière ces volets verts où la souffrance, l’incompréhension, le silence, sont si forts et si inconcevables, même s’ils se passent à une époque où l’on commence à peine à parler de violences faites aux femmes. Qu’il est difficile de vivre, d’accepter de mettre des mots puis de dire et de comprendre la souffrance. Celle des autres est toujours plus facile à juger, mais c’est dire le chemin qu’il reste encore à parcourir. Difficile thème, abordé intelligemment par l’auteur, passage à l’acte pour celui des deux qui est violent, réaction ou manque de réaction pour l’autre, rien n’est simple, c’est un roman qui pose des questions. Depuis les années 80, je passe chaque année avec bonheur quelques jours au pays Basque. Avec Baines de France Cavalié, je suis à la fois en pays connu avec les paysages, l’ambiance, les « festaïres » de Biarritz, Bayonne ou Hendaye, et plongée dans l’inconnu de la violence secrète, celle qui est cachée derrière des volets verts, oppressée par le silence honteux d’une femme battue qui ne sait et ne peut parler du drame qu’elle vit. Quel contraste. L’auteur nous balance entre un amour tellement fort qu’il en devient exclusif, celui de Rose et Oleg, en particulier pour Oleg qui est terriblement jaloux, et un air ambiant qui donne envie de vivre sous ce ciel si bleu, si vif. Nous voilà sur les plages de la chambre d’amour ou de la côte des basques, à vivre les débuts des surfeurs, qu’on imagine tous de beaux blonds aux corps d’athlètes, dans les rues ensoleillées de Biarritz, invités aux vernissages, avec les amateurs d’arts qui hantent les galeries chics et branchées, en ces années 80 où tout est possible. Chaque chapitre commence par une phrase abordant un élément qui va se retrouver dans les pages suivantes, émaillées de rappels du quotidien de l’époque, stars...
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  • beatriceferon 25/05/2015
    Rose habite « une petite maison de banlieue parisienne, seule avec [ses] jumeaux » Martin et Lucas, âgés de dix ans. Un soir un ami lui présente Oleg qui, comme pour plaisanter, lui demande sa main, « comme ça, sans nous connaître, entre deux bouchées de steak tartare ». « Ce matin-là, dans ma maison de banlieue, un peu sonnée par la proposition de mariage, j'ai répondu à la question d'Oleg. Oui. J'ai dit oui. Ma vie allait changer. Je donnais un beau-père à mes fils dont je m'occupais quasiment seule depuis qu'ils avaient dix-huit mois, et m'offrais un mari d'amour. » Oleg est beau (il ressemble à Bernard Giraudeau), mystérieux, il possède une galerie d'art à Biarritz, il aime découvrir de nouveaux artistes, la famille vivra heureuse dans une petite maison aux volets verts, non loin de la Côte des Basques, où les jumeaux deviendront de vrais champions de surf. Mais, quand les volets sont fermés, « ma tête heurte le mur derrière le canapé du salon, j'entends le bruit sec, le choc d'un maillet contre la boule en bois d'un jeu de croquet (…) Oleg m'attrape à la gorge, animal enragé, l'étau de ses doigts se resserre, presse mon cou à me faire tousser. » Les dix-sept chapitres du roman commencent par une phrase en épigraphe qui annonce la teneur de ce qui va suivre. Dans une table des matières, ils portent un titre qui n'apparaît pas dans le corps de l'ouvrage. Dès la première phrase, on est glacé : « Le geste part de loin, dans la pénombre de la maison aux volets verts. C'est tout un trajet de lever la main sur l'autre et de l'abattre sur son crâne, ou sa mâchoire, son oreille, ça tombe où ça tombe. » « Propres au littoral aquitain, les baïnes ou « petites bassines » ressemblent à des piscines naturelles réparties le long de la plage. A marée montante et descendante, le fort courant qu'elles génèrent constitue un danger mortel pour les baigneurs. » Comme ces nageurs imprudents qui se prélassent dans une baïne à l'eau tiède et calme, Rose est aspirée dans un siphon, avant de s'être aperçue du danger. Se débattre, c'est se noyer. Une seule possibilité : se laisser porter par le courant et, avec un peu de chance, être rejetée quelque part sur le rivage, pantelante, mais vivante. Ce livre m'a fait penser au film « L'Emprise » basé sur l'histoire vraie d'Alexandra Lange, battue, torturée, avilie chaque jour par un époux sympathique à première vue. En France, une femme sur dix est victime de violences conjugales et bien plus nombreuses celles qui subissent en silence. J'ai donc beaucoup aimé cette œuvre pourtant terrifiante, angoissante, dure, mais tellement bien écrite que, projeté aux côtés de Rose, on vit avec elle tous les événements qu'elle traverse, on ressent ses sentiments. Il faut du temps pour se remettre d'une telle lecture.Rose habite « une petite maison de banlieue parisienne, seule avec [ses] jumeaux » Martin et Lucas, âgés de dix ans. Un soir un ami lui présente Oleg qui, comme pour plaisanter, lui demande sa main, « comme ça, sans nous connaître, entre deux bouchées de steak tartare ». « Ce matin-là, dans ma maison de banlieue, un peu sonnée par la proposition de mariage, j'ai répondu à la question d'Oleg. Oui. J'ai dit oui. Ma vie allait changer. Je donnais un beau-père à mes fils dont je m'occupais quasiment seule depuis qu'ils avaient dix-huit mois, et m'offrais un mari d'amour. » Oleg est beau (il ressemble à Bernard Giraudeau), mystérieux, il possède une galerie d'art à Biarritz, il aime découvrir de nouveaux artistes, la famille vivra heureuse dans une petite maison aux volets verts, non loin de la Côte des Basques, où les jumeaux deviendront de vrais champions de surf. Mais, quand les volets sont fermés, « ma tête heurte le mur derrière le canapé du salon, j'entends le bruit sec, le choc d'un maillet contre la boule en bois d'un jeu de croquet (…) Oleg m'attrape à la gorge, animal enragé, l'étau de ses doigts se resserre, presse mon cou à me faire tousser. » Les dix-sept chapitres...
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  • FannyNetherfieldPark 11/04/2015
    Ce roman a commencé par me dérouter. Le début est un peu flou, on ne sait pas vraiment où France Cavalié souhaite nous emmener. Finalement, nous nous laissons emporter par sa superbe et subtile plume à la fois douce et percutante, pudique et révélatrice. L’auteure commence par nous montrer la relation de Rose et d’Oleg sous son meilleur jour : la dolce vita à Biarritz, l’amour qui lie nos deux héros, l’épanouissement de chacun (les parents dans leur travail et les jumeaux dans leurs activités comme le surf). Mais assez vite le récit dévoile la vraie histoire du couple, ce qui est invisible aux yeux de tous. Le vernis s’écaille pour nous laisser entrevoir la réalité : la violence des mots et des gestes. Les personnages sont tous attachants. Rose est une femme d’apparence forte. Elle cache un lourd secret : sa vie de couple pour le moins chaotique. Elle a su me toucher car elle souhaite affronter sa déroute seule sans jamais se confier à personne. C’est dur car même le temps ne réussit pas à effacer les traces du passé. Elle fait preuve de beaucoup de courage. D’autres femmes n’ont surement pas la chance de s’en sortir… Oleg a le mauvais rôle, ses gestes et ses mots ne sont pas pardonnables mais on perçoit l’homme frustré qui ne sait comment s’exprimer. Ici nous sommes au cœur des années 80 où les violences conjugales commencent tout juste à faire l’objet de campagne de lutte. Le constat est affligeant puisque plus de 30 ans après, ce sujet reste tabou. Le cadre spatio-temporel du Biarritz des années 80 donne une vraie dimension à ce roman et permet de faire passer un message. L’écriture est superbe et donne une profondeur supplémentaire au récit. Un très beau roman sur une histoire d’amour vouée à l’échec.Ce roman a commencé par me dérouter. Le début est un peu flou, on ne sait pas vraiment où France Cavalié souhaite nous emmener. Finalement, nous nous laissons emporter par sa superbe et subtile plume à la fois douce et percutante, pudique et révélatrice. L’auteure commence par nous montrer la relation de Rose et d’Oleg sous son meilleur jour : la dolce vita à Biarritz, l’amour qui lie nos deux héros, l’épanouissement de chacun (les parents dans leur travail et les jumeaux dans leurs activités comme le surf). Mais assez vite le récit dévoile la vraie histoire du couple, ce qui est invisible aux yeux de tous. Le vernis s’écaille pour nous laisser entrevoir la réalité : la violence des mots et des gestes. Les personnages sont tous attachants. Rose est une femme d’apparence forte. Elle cache un lourd secret : sa vie de couple pour le moins chaotique. Elle a su me toucher car elle souhaite affronter sa déroute seule sans jamais se confier à personne. C’est dur car même le temps ne réussit pas à effacer les traces du passé. Elle fait preuve de beaucoup de courage. D’autres femmes n’ont surement pas la chance de s’en sortir… Oleg a...
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  • univcattus 22/02/2015
    Un homme, Oleg et une femme Rose. Très vite ils se sont aimés, très vite ils se sont mariés. Si fusionnels que lorsqu'on parle d'eux , on dit "Roseoleg". Comme une danse, une chorégraphie parfaite. Un huit-clos où il est question d'amour mais surtout des déchirures de l'amour. Un couple qui s'aime mais qui se détruit car Oleg est un homme violent avec son épouse Rose. Et évidemment comme souvent, personne ne s'en rend compte. Une histoire d'amour tragique et romantique avec pour décor splendide, Biarritz dans les années 80. Une ville qui occupe une place très importante dans ce roman. Une ville enchanteresse qui allie la violence de l'océan et ses mystères, ses fameuses baïnes, courants marins très destructeurs et les divertissements de Biarritz, l'apogée du surf et l'art contemporain rivalisant avec la magnificence de son passé royal. Une dimension très psychologique dans ce roman. Rose subit cette histoire, cette violence. Elle est tétanisée. N'y comprend rien. Tout comme la baïne, elle se laisse porter, elle ne lutte pas pour espérer en sortir. Une métaphore pour exprimer ce que Oleg et Rose vivent au sein de leur couple. A la fois, Rose veut rester dans cet amour mais comprend que quelque chose déraille. Mais elle n'analyse pas ce qui se passe, elle le vit. Le lecteur est témoin de cette violence. On a de l'empathie pour Rose et on veut qu'elle s'échappe de cet enfer mais Rose est dans l'emprise de cet homme et elle l'admire. Elle est un peu lente dans ses réactions et l'auteur prend le parti de ne pas la juger mais de montrer tout simplement, de dénoncer toutes ces choses qui sont importantes, toutes ces hésitations, ces réactions muettes, cette tétanie, cette inertie. De Rose et de l'entourage le plus proche. Autant sur le contenu, les violences conjugales, que sur l'écriture, concise et très juste, c'est un roman qui touche énormément. La tension est très forte. On a peur pour cette femme. On espère qu'elle trouvera les ressources nécessaires, une force au fond d'elle-même pour échapper à cette baïne, à cette violence destructrice. Et avec cette force, l'espoir, la renaissance. Un homme, Oleg et une femme Rose. Très vite ils se sont aimés, très vite ils se sont mariés. Si fusionnels que lorsqu'on parle d'eux , on dit "Roseoleg". Comme une danse, une chorégraphie parfaite. Un huit-clos où il est question d'amour mais surtout des déchirures de l'amour. Un couple qui s'aime mais qui se détruit car Oleg est un homme violent avec son épouse Rose. Et évidemment comme souvent, personne ne s'en rend compte. Une histoire d'amour tragique et romantique avec pour décor splendide, Biarritz dans les années 80. Une ville qui occupe une place très importante dans ce roman. Une ville enchanteresse qui allie la violence de l'océan et ses mystères, ses fameuses baïnes, courants marins très destructeurs et les divertissements de Biarritz, l'apogée du surf et l'art contemporain rivalisant avec la magnificence de son passé royal. Une dimension très psychologique dans ce roman. Rose subit cette histoire, cette violence. Elle est tétanisée. N'y comprend rien. Tout comme la baïne, elle se laisse porter, elle ne lutte pas pour espérer en sortir. Une métaphore pour exprimer ce que Oleg et Rose vivent au sein de leur couple. A la fois, Rose veut rester dans cet amour mais comprend que quelque chose déraille. Mais elle n'analyse pas ce qui se passe,...
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