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Désirer comme un homme
Enquête sur les fantasmes et les masculinités
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 05/11/2020
Éditeurs :
La Découverte

Désirer comme un homme

Enquête sur les fantasmes et les masculinités

Collection : Sciences humaines
Date de parution : 05/11/2020
Comment se noue la domination masculine dans les fantasmes ? Et par quels moyens cette domination pourrait-elle se dénouer ? À partir d’entretiens approfondis avec des hommes, Florian Vörös explore... Comment se noue la domination masculine dans les fantasmes ? Et par quels moyens cette domination pourrait-elle se dénouer ? À partir d’entretiens approfondis avec des hommes, Florian Vörös explore les imaginaires sexuels masculins à l’aune d’une pratique très courante, mais peu étudiée par les sciences sociales : le visionnage... Comment se noue la domination masculine dans les fantasmes ? Et par quels moyens cette domination pourrait-elle se dénouer ? À partir d’entretiens approfondis avec des hommes, Florian Vörös explore les imaginaires sexuels masculins à l’aune d’une pratique très courante, mais peu étudiée par les sciences sociales : le visionnage de pornographie. En mêlant conversations entre hommes sur le plaisir sexuel et réflexion d’inspiration féministe sur les normes, les hiérarchies et les violences de genre, cet ouvrage décrit avec minutie la fabrique sexuelle de la masculinité blanche. La comparaison des cultures sexuelles gay et hétéro permet aussi d’aborder un large éventail d’images, de discours, de pratiques et de sociabilités qui alimentent le désir.
Qu’est-ce qu’être un homme, un « vrai » ? Être actif, puissant et pénétrant ? Se contrôler et se montrer invulnérable ? Se prétendre adulte et responsable ? Au plus près des paroles et des affects des participants à l’enquête – des hommes âgés de vingt à soixante ans, blancs et issus des classes moyenne et supérieure –, le sociologue interroge leur adhésion à un modèle hégémonique de masculinité, fondé sur une conception de la virilité comme force « naturelle » à « civiliser ».
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EAN : 9782348065293
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 162
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782348065293
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 162
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • foxinthesnow 26/09/2022
    Dans la lignée des porn studies, un sociologue étudie les fantasmes masculins à partir du visionnage de pornographie, questionné lors d'entretiens approfondis. A noter, les hommes interrogés sont hétéro homo ou bi, majoritairement cisgenres, il y a un homme trans et deux femmes lesbiennes. Ils sont majoritairement blancs et de classe moyenne ou supérieur. L'auteur aborde ces biais frontalement dès l'introduction et s'attarde sur les conditions de réalisation de son étude, ce qui présente un grand intérêt. C'est une excellente étude dans laquelle l'auteur convoque et assume son expérience et sa subjectivité, qui apportent un point de vue supplémentaire au propos. Deux remises en cause : - il n'y a pas d'opposition nette entre masculinité toxique et masculinité déconstruite - les masculinités gays et trans ne sont pas des alternatives à une masculinité cis et hétéro normée, qui seraient épurées de la domination masculine. C'est un livre extrêmement intéressant car les fantasmes sont une dimension faiblement conscientisée et interrogée, alors que c'est un objet social qui en dit long sur nous et la société dans laquelle on évolue. Il y a tellement d'éléments intéressants et bien approfondis ! - La pornographie érotise des stéréotypes sociaux (par le genre et la race : on y retrouve la disponibilité érotique des femmes, et la virilité des arabes érotisés dans des comportements de "lascars" clichés, par exemple). - il y a un cloisonnement conjugalité// vie fantasmatique et visionnage de porno (surtout pour les hommes hétéros). - les fantasmes porno sont + proches des mondes sexuels historiquement situés comme déviants (masturbation, sexualité en groupe, partenaires occasionnels) que du monde sexuel légitime (le couple). - le visionnage porno ne définit en rien une orientation sexuelle. - les cultures queer peuvent être des lieux d'opposition et d'expérimentation. - le rapport conservateur au genre et a la masculinité (qui doit incarner une forme de virilité) se retrouve dans les entretiens avec les hommes hétéro comme gays ou bi ; il y a une complicité masculine qui se construit sur la misogynie et le masculinisme, au delà d'un clivage qu'on aurait pu imaginer entre homos et hétéros. - les fantasmes sont genrés et racialisés, mais cela n'empêche pas la stigmatisation d'autres pratiques (par ex BDSM) pour se donner un vernis de respectabilité, d'égalitarisme. - les fantasmes personnels sont dépositaires d'une histoire coloniale, d'une organisation sociale avec une hiérarchie genrée et raciale. L'auteur conclut par "dénouer la virilité, renouer avec l'expérimentation", un constat pessimiste sur la domination masculine transversale (opérant dans tous les domaines et non pas seulement la pornographie), mais aussi avec un bref manifeste queer, un encouragement à lutter contre les inégalités sexuelles, un appel joyeux à la transformation de soi et du monde.Dans la lignée des porn studies, un sociologue étudie les fantasmes masculins à partir du visionnage de pornographie, questionné lors d'entretiens approfondis. A noter, les hommes interrogés sont hétéro homo ou bi, majoritairement cisgenres, il y a un homme trans et deux femmes lesbiennes. Ils sont majoritairement blancs et de classe moyenne ou supérieur. L'auteur aborde ces biais frontalement dès l'introduction et s'attarde sur les conditions de réalisation de son étude, ce qui présente un grand intérêt. C'est une excellente étude dans laquelle l'auteur convoque et assume son expérience et sa subjectivité, qui apportent un point de vue supplémentaire au propos. Deux remises en cause : - il n'y a pas d'opposition nette entre masculinité toxique et masculinité déconstruite - les masculinités gays et trans ne sont pas des alternatives à une masculinité cis et hétéro normée, qui seraient épurées de la domination masculine. C'est un livre extrêmement intéressant car les fantasmes sont une dimension faiblement conscientisée et interrogée, alors que c'est un objet social qui en dit long sur nous et la société dans laquelle on évolue. Il y a tellement d'éléments intéressants et bien approfondis ! - La pornographie érotise des stéréotypes sociaux (par le genre et la race : on...
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  • NathOlvrLXXV 06/08/2021
    Le sociologue Florian Vörös a sondé un panel d’hommes blancs d’âges différents, des classes sociales moyennes et supérieures pour son enquête sur la domination masculine à travers les films pornographiques. Ces hommes sont hétérosexuels, homosexuels, transgenres etc. Il a laissé la parole aux femmes également, mais très peu ont répondu à son message. Il est intéressant de voir comment les hommes (et femmes) réagissent devant les scènes des films pornographiques. Leurs témoignages sont parfois déroutants, étonnants aux antipodes de ce que l’on peut penser sur les fantasmes sexuels. Un essai intéressant. À découvrir !
  • Iraultza 08/12/2020
    Avec le développement du numérique, la pornographie n'a jamais été aussi facilement accessible qu'aujourd'hui. Les sites de vidéos X regorgent de milliards de contenus classés dans des catégories multiples, identifiables par des mots-clés, qui permettent aux spectateurs·trices de trouver plus facilement ce qui pourrait les exciter. Mais que veulent dire ces fantasmes dans une société régie par la domination masculine et les inégalités de race et de classe ? Pour comprendre ce qui se joue derrière la consommation de porno, Florian Vörös, sociologue, a mené un travail d'enquête sur les habitudes de visionnage d'un groupe composé majoritairement d'hommes blancs, aux identités sexuelles variées (hétérosexuel, bisexuel, gay) issus des classes moyennes et supérieures, pour analyser leur rapport à la virilité et à la masculinité, mais aussi pour voir jusqu'à quel point leurs fantasmes érotiques sont influencés par les rapports de genre, de classe et de race. L'auteur commence par s'interroger sur la masturbation pornographique, pratique qui permet d'éprouver, de ressentir la virilité. En effet, la masculinité hégémonique développe une vision essentialiste du désir sexuel masculin : les hommes ont par nature des besoins sexuels supérieurs aux femmes, la capacité à s'exciter rapidement (« tu bandes, tu te branles » résume un des hommes interrogé par l'auteur). La centralité sur la masturbation empêche les hommes hétérosexuels de découvrir d'autres zones érogènes, comme la prostate par exemple. Le sexe anal est ainsi perçu comme une pratique uniquement homosexuelle, et donc repoussoir, ce qui empêche au final les hétéros de découvrir de nouveaux plaisirs corporels. Du côté des fantasmes porno, on retrouve cette focalisation hétéro sur le pénis à travers « l'imaginaire viril d'un corps vigoureux et pénétrant qui prédomine ». Les corps des femmes doivent être conquis et possédés, et il semble inenvisageable aux personnes interrogées qu'une femme puisse dominer sexuellement un homme. Enfin, pour ces hommes blancs des classes moyennes et supérieures, la virilité ne doit pas être réduite uniquement à son aspect naturel, elle doit aussi être civilisée et se démarquer des autres virilités (noire, arabe, populaire) représentées dans le porno comme étant l'expression de la force physique brute, alors qu'en « contexte bourgeois, la masculinité hégémonique passe par la maîtrise intellectuelle du corps [...] ». Lire la suite sur mon blog Avec le développement du numérique, la pornographie n'a jamais été aussi facilement accessible qu'aujourd'hui. Les sites de vidéos X regorgent de milliards de contenus classés dans des catégories multiples, identifiables par des mots-clés, qui permettent aux spectateurs·trices de trouver plus facilement ce qui pourrait les exciter. Mais que veulent dire ces fantasmes dans une société régie par la domination masculine et les inégalités de race et de classe ? Pour comprendre ce qui se joue derrière la consommation de porno, Florian Vörös, sociologue, a mené un travail d'enquête sur les habitudes de visionnage d'un groupe composé majoritairement d'hommes blancs, aux identités sexuelles variées (hétérosexuel, bisexuel, gay) issus des classes moyennes et supérieures, pour analyser leur rapport à la virilité et à la masculinité, mais aussi pour voir jusqu'à quel point leurs fantasmes érotiques sont influencés par les rapports de genre, de classe et de race. L'auteur commence par s'interroger sur la masturbation pornographique, pratique qui permet d'éprouver, de ressentir la virilité. En effet, la masculinité hégémonique développe une vision essentialiste du désir sexuel masculin : les hommes ont par nature des besoins sexuels supérieurs aux femmes, la capacité à s'exciter rapidement (« tu bandes, tu te branles » résume un des hommes...
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