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Dictionnaire amoureux de la Toscane
Alain Bouldouyre (dessins de)
Date de parution : 06/04/2023
Éditeurs :
Plon

Dictionnaire amoureux de la Toscane

Alain Bouldouyre (dessins de)
Date de parution : 06/04/2023
De la littérature aux jeux vidéo, la Toscane, terre de Renaissances, rayonne à travers le monde et fournit à une nouvelle génération d’autres rêves florentins qui prolongent ceux d’autrefois, la promesse d’un âge d’or, fait de complots, de luttes et de mystères.
« L’absence d’unité de la Toscane m’a beaucoup frappé quand j’ai eu la chance d’être un assez mauvais élève à la Scuola normale superiore de Pise, l’École normale italienne créée par... « L’absence d’unité de la Toscane m’a beaucoup frappé quand j’ai eu la chance d’être un assez mauvais élève à la Scuola normale superiore de Pise, l’École normale italienne créée par le pouvoir napoléonien, petite sœur de l’École normale française avec laquelle elle a maintenu une tradition d’échanges. C’est durant cette... « L’absence d’unité de la Toscane m’a beaucoup frappé quand j’ai eu la chance d’être un assez mauvais élève à la Scuola normale superiore de Pise, l’École normale italienne créée par le pouvoir napoléonien, petite sœur de l’École normale française avec laquelle elle a maintenu une tradition d’échanges. C’est durant cette période que j’ai séché presque tous les cours et visité la Toscane, et je n’ai cessé d’y retourner depuis.
La Toscane mériterait d’être un État indépendant. Parce que les Toscans se reconnaissent comme un peuple, celui des « Tusci », c’est-à-dire les Étrusques, et qu’ils ont rêvé, génération après génération, à cette ascendance mythique revendiquée au XIXe et au XXe siècles.
Ce qui traverse les siècles, c’est cette certitude, pour ceux qui aiment les arts, d’avoir en Toscane une maison de vacances, une retraite pour se consacrer à la musique, aux musées, aux petites églises qu’il faut se faire ouvrir, aux folles dépenses dans des boutiques dont les vitrines sont agencées avec talent, au Pecorino poivré, « pepperato », podestat des fromages, et tant pis si chacun sait que ce sont des clichés. La Toscane qui, de la littérature aux jeux vidéo, fournit à une nouvelle génération d’autres rêves florentins qui prolongent ceux d’autrefois, la promesse d’un âge d’or, fait de complots, de luttes et de mystères. Cette Toscane idéale, qui n’a cessé d’évoluer, de vivre sans cesse des « Renaissances », s’est transmise dans l’imaginaire, à travers le monde.
Ce dictionnaire se veut ainsi : une mosaïque et un rêve. »
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EAN : 9782259279000
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782259279000
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • cleophas35 31/07/2023
    La collection des dictionnaires amoureux permet de croiser un sujet avec le regard d'un auteur, regard souvent personnel. Lire un ouvrage de cette collection, c'est toujours rencontrer une personne, en plus de la découverte de son sujet. Sur la Toscane, terre d'art et d'histoire, devenue -un peu- une belle endormie, je n'ajouterai rien. Il faut lire ce dictionnaire. Sur Adrien Goetz, dont j'ignorais tout jusqu'à cette lecture, je voudrais dire mon admiration. J'ai rarement vu un tel mélange de culture et d'érudition. Il maitrise parfaitement son sujet et varie les entrées avec maestria et une plaisante légèreté. Un ouvrage à ne pas oublier d'emporter si l'on voyage en Toscane!
  • Aquilon62 14/06/2023
    Une critique ce peut être des tours et détours.... Tout comme la Toscane nous invite à des tours et des détours Alors commençons ce périple toscan à Venise, pour le moins singulier me direz-vous? Pas tant que ça, car direction la Maison Orsoni, dans le sestiere Canareggio, le dernier fourneau autorisé dans Venise. Une maison née en 1888 et qui dispose d'un catalogue de 3500 couleurs. Mais un catalogue de quoi ? Tout simplement de mosaïques, ou smalti. Et de ces mosaïques, il est possible grace a un tel nuancier de retranscrire n'importe quel paysage, visage, édifice, patrimoine qu'il soit matériel ou immatériel. Et c'est bien tel un mosaïste, qu'Adrien Goetz a construit son Dictionnaire amoureux de la Toscane. Il vient rejoindre le Dictionnaire Amoureux de l'Italie de Dominique Fernandez, le dictionnaire Amoureux de Naples de Jean-Noël Schifano, le Dictionnaire Amoureux de Venise du regretté Philippe Sollers. Poursuivons, en nous déplaçant de 400 km vers le sud en direction d'Assise et sa Basilique, là aussi point de référence à la Toscane. Mais ce qui nous intéresse là ce sont les fresques, celle de la Basilique inférieure et supérieure. Car tel un peintre, l'auteur nous decline toutes les nuances, toutes les subtilités de la Toscane, comme à l'évocation du Val D'Orcia : "elle leur fournit les vues les plus belles d'une Toscane parfaite, avec des cyprès, juste un peu de brume, de petites villes au loin qui se nomment Montalcino ou Pienza. Le rythme des collines est musical, les nuages se courbent pour les épouser comme dans les tableaux des peintres siennois. Traverser le val d'Orcia, c'est entrer dans la fresque du Bon Gouvernement du Palazzo Pubblico de Sienne, ce parc naturel imaginé par Ambrogio Lorenzetti. Il faut s'installer pour goûter le meilleur des fromages, le pecorino di Pienza, peindre à l'aquarelle dans la rosée du petit matin la chapelle de la Madonne de Vitaleta près de San Quirico, se dire qu'il faudra revenir chaque année en Toscane." André Suarès écrivait : "Les Laudes de Gabriel d'Annunzio sont dans la tradition millénaire du poète italien : elles veulent élever des hymnes à toutes les villes de l'Italie, à tous ses paysages, aux miracles conjugués de la nature et de l'histoire." Et c'est un hymne à la Toscane que nous livre Adrien Goetz. Allez cette fois, allons-y, encore 130 km et nous voici en Toscane et plus précisément nous voici arrivés à Sienne à la  Porta Camollia dont la devise de la ville figure sur l'arcature de la porte en latin : "Cor magis tibi Sena pandit ». soit « Sienne t'ouvre grand son cœur". Celle dont Suarès disait : "Blanc et Noir, les deux couleurs de Sienne : blanc comme la Vierge ; noir, comme la pénitence. Et le champ de l'écu est rouge comme le sang des passions. Le Dôme, le Campanile, noir et blanc. Rouges, le Campo, la terre de Sienne et le palais de la République." Mais rejoignons l'intérieur du Duomo et son pavement qui sur quelques 3 000 m2, les quelque 56 panneaux, réalisés du XIVème au XVIème siècle par une quarantaine d'artistes différents, racontent des histoires liées à l'antiquité biblique et classique, en marbre noir, blanc, vert, rouge et bleu. C'est le pavement "Le plus beau…, le plus grand et le plus magnifique… jamais réalisé", estime l'historien du XVIème siècle, Giorgio Vasari, dans son ouvrage "Vies des artistes". Un pavement fait d'un splendide ensemble de marqueteries de marbres. Et tels les artistes ayant travaillé, sur ce pavement, Adrien Goetz comme un marqueteur vient apposer au fil des pages ce qui fait la richesse de la Toscane, appliquant des essences littéraires, des essences gastronomiques, et ce n'est pas ma matière qui manque. Continuons avec ces références que nous offrent les techniques artistiques avec ce que les Italiens appellent l'Intarsia, ou la tarsia qui désigne l'art de la marqueterie. Il vient apposer de manière délicate cette fois des essences architecturales, des essences picturales,... Même si à la base, "il s'agit principalement d'appliquer sur des pièces de menuiserie un ensemble d'éléments de bois aux teintes différentes pour créer un décor. Ce n'est qu'au Quattrocento que l'on commence à utiliser ainsi le bois pour ses qualités esthétiques et non comme simple support d'autre chose. L'intarsia, comme le notait André Chastel, est l'exemple parfait qui démontre l'importance du travail d'atelier et de collaboration des artisans et des artistes : il demande en effet le travail de menuisiers, de tourneurs, de dessinateurs, de sculpteurs... Artisans et artistes travaillent ensemble pour produire ces réussites savantes et méticuleuses. La géométrie triomphe, les villes en perspective, les natures mortes d'objets, d'instruments de musique ou de livres... Il n'y a pas d'art mineur à la Renaissance, et celui-ci a ses propres chefs-d'œuvre, qui ont souvent beaucoup plu aux collectionneurs américains. Quand il est pratiqué d'après un dessin préparatoire, cet art rivalise tranquillement avec la peinture — c'est la tarsia pittorica. S'il ne fallait voir qu'une seule œuvre, profitez d'une visite au Palazzo Vecchio pour vous rendre à la Sala dell'Udienza, et ne vous laissez pas absorber par les fresques prétentieuses de Salviati. Retournez-vous, et penchez-vous sur les vantaux de porte : vous y verrez les deux magnifiques Portraits de Dante et de Pétrarque en marqueterie par Giuliano da Maiano d'après des cartons de Botticelli." Et finissons ce périple à Florence pour y évoquer "Les pietre dure qui sont l'expression la plus délirante du goût du luxe médicéen : art ou artisanat ? Ces mosaïques de marbre ou de pierres semi-précieuses, selon la technique méticuleuse du commesso, consistant à découper et assembler de fines lamelles, surpassent au XVIème siècle les marqueteries de bois qui avaient ébloui l'époque précédente." Là il alterne les portraits des artistes qui ont fait de cette région le berceau de la Renaissance, le berceau de l'art du Quattrocento... Et la sculpture où l'on songe au David de Michel-Ange, de taillé dans ce bloc appelé à de pas de la Loggia dei Lanzi, car l'auteur sait se faire sculpteur alternant ses gradines, ciseaux et gouges pour sculpter son portrait de la Toscane Florence où trône le buste de Cellini sculpteur et orfèvre... Car Adrien Goetz se fait orfèvre en nous dressant un portrait ciselé de la Toscane aux multiples facettes, donc chacune nous renvoie une image différente, étonnante ou surprenante. Le romancier Jacques Perry a écrit : "La lumière toscane ne s'arrête pas, ne se réfléchit pas. Elle traverse, baigne, imprègne, saupoudre. On dirait que chaque particule irradie, que le soleil a éclaté en milliards de soleils sourds.”, et bien dans chaque entrée de ce Dictionnaire Amoureux c'est un peu de cette lumière qui retombe sur nous. Alors bien entendu choisir c'est renoncer, on pourra regretter certaines absences, mais il y a tant de richesses sur cette terre bénie des dieux, où tout nous invite à prendre son temps, céder à l'otium ce " loisir aristocratique des Latins, cet otium dont chacun comprend qu'il est le contraire du negotium, s'est imposé en Toscane. L'art raffiné de ne presque rien faire a trouvé, dans cette destination de vacances idéale, une sorte d'accomplissement. Le paradoxe est séduisant, car aucune autre région du monde n'a construit sa gloire, à ce point sur le négoce... " Je conclurai cette critique par les mots de Suarès : "Sur la plus belle et plus harmonieuse Toscane, la vue est immense. Un horizon noble et doux, sérieux et suave. Ni fadeur ni violence. La nature s'est soumise elle-même à l'ordre ; et l'homme a obéi : il a tout fait pour se plier à cette sage discipline. Pourtant le pays n'est ni déboisé ni uniforme."Une critique ce peut être des tours et détours.... Tout comme la Toscane nous invite à des tours et des détours Alors commençons ce périple toscan à Venise, pour le moins singulier me direz-vous? Pas tant que ça, car direction la Maison Orsoni, dans le sestiere Canareggio, le dernier fourneau autorisé dans Venise. Une maison née en 1888 et qui dispose d'un catalogue de 3500 couleurs. Mais un catalogue de quoi ? Tout simplement de mosaïques, ou smalti. Et de ces mosaïques, il est possible grace a un tel nuancier de retranscrire n'importe quel paysage, visage, édifice, patrimoine qu'il soit matériel ou immatériel. Et c'est bien tel un mosaïste, qu'Adrien Goetz a construit son Dictionnaire amoureux de la Toscane. Il vient rejoindre le Dictionnaire Amoureux de l'Italie de Dominique Fernandez, le dictionnaire Amoureux de Naples de Jean-Noël Schifano, le Dictionnaire Amoureux de Venise du regretté Philippe Sollers. Poursuivons, en nous déplaçant de 400 km vers le sud en direction d'Assise et sa Basilique, là aussi point de référence à la Toscane. Mais ce qui nous intéresse là ce sont les fresques, celle de la Basilique inférieure et supérieure. Car tel un peintre, l'auteur nous decline toutes les nuances, toutes les subtilités de la Toscane, comme...
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  • lehibook 10/05/2023
    Le principe même de cette collection qui en résume les qualités et les défauts , est de confier le sujet à un « amateur » au sens de celui qui aime , et donc à une vue forcément subjective. Quand de surcroit , l’amateur est un professionnel , l’angle de vue peut se trouver réduit à sa spécialité . Adrien Goetz est enseignant d’histoire de l’art et cela se sent au nombre d’entrées qui concerne cette matière (théorie et essayistes, muséologie, acteurs du marché de l’art …) mais la Toscane étant un pays de Cocagne pour ce domaine cela ne déroge en rien au but du dictionnaire . On y apprend donc énormément sur les lieux et les œuvres et on y lit abondamment les témoignages des voyageurs et des écrivains qui aimèrent cette province bénie des Muses. Et on y est à la pointe de l’actualité puisqu’une entrée est consacrée à Charles III ,le très toscanophile « King » nouvellement couronné.
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