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Le Cimetière des poupées
Date de parution : 30/09/2010
Éditeurs :
Julliard

Le Cimetière des poupées

Date de parution : 30/09/2010
« Au fond ça doit vous plaire de parler de moi. Qui ne cherche pas dans le journal les articles qui me sont consacrés, qui ne s'intéresse pas, qui ne s'interroge... « Au fond ça doit vous plaire de parler de moi. Qui ne cherche pas dans le journal les articles qui me sont consacrés, qui ne s'intéresse pas, qui ne s'interroge pas sur des causes, des raisons, ne cherche pas à comprendre, ne se sent pas écoeuré, dégoûté, mais renvoyé à... « Au fond ça doit vous plaire de parler de moi. Qui ne cherche pas dans le journal les articles qui me sont consacrés, qui ne s'intéresse pas, qui ne s'interroge pas sur des causes, des raisons, ne cherche pas à comprendre, ne se sent pas écoeuré, dégoûté, mais renvoyé à soi, à sa noirceur, à ses possibles ? Moi je les ai accomplis vos possibles, j'ai endossé les crimes de chacun, les velléités, les fantasmes, les désirs profonds inavoués, les refoulés, les lâchetés, les haines. Pour vous je suis passée à l'acte, je suis sortie du champ social, je suis devenue la reine, la folle, la sorcière, ces personnages qu'on peut montrer du doigt avant de rentrer chez soi soulagé. Aujourd'hui on me regarde, n'est-ce pas ? On me regarde quand je me suis retirée de la scène, lors même que je n'apparaîtrai plus. Tu ne peux plus détourner les yeux, tu ne peux plus faire semblant, aujourd'hui j'existe, mais hier ? »
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EAN : 9782260018032
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260018032
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Isa_bel_7 08/01/2022
    Titre : Le cimetière des poupées Autrice : Mazarine Pingeot Editions : Julliard (Points pour le format de poche) Nombre de pages : 155 Mon avis : Un bouquin dans la tête d’une psychopathe. Un livre en forme de lettres d’excuse. Un bouquin où l’on se pose la question jusqu’où pousser une quelconque manipulation. Mais pourquoi écrire ainsi ? Une étrange sensation de vouloir protéger et en même temps d’haïr à ce point cette personne pour vouloir éloigner tout être humain de celle-ci. Pourquoi voulait-elle absolument qu’on lui inflige du mal ? Elle était en manque d’attention au début de son adolescence pour avoir des idées aussi lugubres. Ce bouquin est dérangé et dérangeant. Des idées funestes pour se sortir de sa solitude. À quel point faut-il être dérangé pour écrire d’une noirceur pareille ? Où l’autrice a-t-elle pigé son inspiration ? Où a-t-elle cherchée une noirceur semblable ? Quels sont les parts d’ombres d’une imagination morbide pour écrire de telles horreurs à la première personne du singulier ? C’est à me demander si je suis capable d’écrire un truc obscur… Je me pose la question car j’ai quelques similitudes avec le personnage principal, mais beaucoup plus léger fois mille. Quand j’y pense, j’aurai pu finir comme elle. Ce bouquin m’aura marqué et je ne peux rester indifférente après cette lecture sur une femme atteinte d’un profond mal-être. Une mal-être dont elle cachait et avait le secret. Lorsque les apparences sont fortement trompeuses. Aucunement l’on s’attarde sur la santé mentale d’une personne car ça ne se voit pas au premier abord. Il faut être sacrément doué pour détecté une anomalie de la santé mentale d’une personne cachant sont état psychologique. C’est tellement dérangé que je ne soupçonnais pas lire un truc pareil. Ça marque l’esprit. Ça marque mon esprit au point de souhaiter tenter d’écrire une noirceur aussi intense. Et d’un autre côté, avec ce monde de fou dans lequel nous vivons ; aucune surprise que les auteurs ont une fantaisie morbide. Je viens d’écrire ceci sur papier après une pause pipi vers 05h30 (le matin) et j’avais lu quelques pages avant de dormir. Je ne me souviens plus quand je l’avais commencé en 2020. Je l’avais mis en veille car j’avais un blocage de lecture car trop de travail, trop de fatigue pour lire ne serait-ce qu’une ligne d’un roman et ce peu importe le genre littéraire. Janvier 2021 m’a remotivé avec la lecture car juste avant, j’ai pris soin de moi et de dormir. J’étais dans un état de fatigue psychologique que je ne soupçonnais pas atteindre. Par chance que je me suis offerte deux semaines de vacances au calme chez moi et pour moi. Je note plusieurs choses mais je ne vois pas tout écrire dans ma critique. Je me surprends à écrire à nouveau : ce que je pense. Je souhaite le faire sans censure et je me fais peur avec ça. Je me fais peur à savoir jusqu’où mon esprit m’emmènera… Ce bouquin est une cruauté de détresse. C’est légèrement violent psychologiquement. Cette femme, le personnage principal, a une attirance pour le mal, la violence et elle se souhaite des atrocités inimaginables. Qui se souhaite ce genre de chose ? Elle est en manque d’attention depuis son enfance et la poursuit en tant qu’adulte. Le malheur des autres l’excitait et l’excite toujours. Elle se dénigre tellement qu’elle seule sait se dénigrer sans jamais mettre quiconque dans la confidence. Elle seule se met l’objectif de tenter d’être discrète et d’attirer l’attention en même temps. Cette dame, dont on ne connait ni le prénom ni le nom, serait capable d’exterminer toute une prison pour femmes en empoisonnement alimentaire toutes les prisonnières ainsi que tout le personnel féminin du centre pénitencier. Elle aurait eu un comportement exemplaire et obtenu un emploi en cuisine en tant que commis. Elle aurait eu la confiance absolue du personnel en les convaincant de manger à la même cantine que les prisonnières. Elle mangeait également cette nourriture pour ne plus s’expliquer et pour mettre fin à son calvaire, son mal-être. Ce bouquin est psychologiquement troublant. P.S. N’oubliez pas, la vie n’a qu’une direction : le cimetière…Titre : Le cimetière des poupées Autrice : Mazarine Pingeot Editions : Julliard (Points pour le format de poche) Nombre de pages : 155 Mon avis : Un bouquin dans la tête d’une psychopathe. Un livre en forme de lettres d’excuse. Un bouquin où l’on se pose la question jusqu’où pousser une quelconque manipulation. Mais pourquoi écrire ainsi ? Une étrange sensation de vouloir protéger et en même temps d’haïr à ce point cette personne pour vouloir éloigner tout être humain de celle-ci. Pourquoi voulait-elle absolument qu’on lui inflige du mal ? Elle était en manque d’attention au début de son adolescence pour avoir des idées aussi lugubres. Ce bouquin est dérangé et dérangeant. Des idées funestes pour se sortir de sa solitude. À quel point faut-il être dérangé pour écrire d’une noirceur pareille ? Où l’autrice a-t-elle pigé son inspiration ? Où a-t-elle cherchée une noirceur semblable ? Quels sont les parts d’ombres d’une imagination morbide pour écrire de telles horreurs à la première personne du singulier ? C’est à me demander si je suis capable d’écrire un truc obscur… Je me pose la question car j’ai quelques similitudes avec le personnage principal, mais beaucoup plus léger fois mille. Quand j’y pense, j’aurai pu finir...
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  • Clytemnestre 11/10/2021
    L'héroïne raconte sa descente aux enfers: de son enfance mal-aimée à son mariage cahotique. Elle décrit une lente dégringolade, alimentée par la noirceur du regard de ceux qui devraient l'aimer mais qui l'enfoncent. Elle est terriblement seule, perdue, apeurée. Son crime n'en demeure pas moins terrifiant, incompris et la renvoie à elle-même, sans plus aucune possibilité de retour dans le monde des vivants, même à demi. C'est glaçant, mais superbement bien écrit.
  • Doralex72 11/10/2021
    Une mère infanticide – mérite-t-elle encore le nom de mère – raconte son histoire, moins pour se justifier que pour s’expliquer. Cherche-t-elle à être comprise ? Cherche-t-elle a être absout ? Nous ne pourrions le dire. Le fait est qu’elle veut écrire, coucher sur le papier son histoire douloureuse. Désormais en prison, elle a le temps devant elle. Il lui faut désormais faire le tri dans sa vie, dans ses pensées, pour construire un récit. Qu’est ce qui l’a amené à en arriver là ? Comment peut-on tuer son enfant ? Des circonstances particulières peuvent-elles expliquer cet acte ? En moins de deux cent pages, on entrevoit la vie d’un couple, d’une famille composée d’une mère, d’un père et de deux jeunes garçons. D’une banalité on arrive à une situation critique pour ensuite définitivement tomber en enfer. Cette femme dont on ne sait rien à part ce qu’elle nous livre nous apparait bien fragile. Nous ne sommes pas là pour la juger, mais nous pouvons au moins l’écouter. La comprendre, cela reste à voir. Encore une fois, Mazarine Pingeot écrit sur de la souffrance, du non-dit et des faux-semblants. Il y a le côté pile – la vie de famille classique – et le côté face – la violence ordinaire qui se transforme en harcèlement psychologique insidieux. D’une histoire sombre, l’autrice tire un récit lumineux. Une mère infanticide – mérite-t-elle encore le nom de mère – raconte son histoire, moins pour se justifier que pour s’expliquer. Cherche-t-elle à être comprise ? Cherche-t-elle a être absout ? Nous ne pourrions le dire. Le fait est qu’elle veut écrire, coucher sur le papier son histoire douloureuse. Désormais en prison, elle a le temps devant elle. Il lui faut désormais faire le tri dans sa vie, dans ses pensées, pour construire un récit. Qu’est ce qui l’a amené à en arriver là ? Comment peut-on tuer son enfant ? Des circonstances particulières peuvent-elles expliquer cet acte ? En moins de deux cent pages, on entrevoit la vie d’un couple, d’une famille composée d’une mère, d’un père et de deux jeunes garçons. D’une banalité on arrive à une situation critique pour ensuite définitivement tomber en enfer. Cette femme dont on ne sait rien à part ce qu’elle nous livre nous apparait bien fragile. Nous ne sommes pas là pour la juger, mais nous pouvons au moins l’écouter. La comprendre, cela reste à voir. Encore une fois, Mazarine Pingeot écrit sur de la souffrance, du non-dit et des faux-semblants. Il y a le côté pile – la vie de famille...
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  • ALDAMO21 19/03/2021
    J'étais plein d'a priori sur Mazarine Pingeot. Je pensais que la fille cachée de Mitterrand, ne devait pas être à la hauteur d'autres romancières et de mes propres attentes. Une amie m'a suggéré de lire ce roman. Et je l'en remercie. Je fus agréablement surpris de découvrir que cette auteure avait un joli style. Et que Mazarine n'avait pas choisi une histoire facile, plutôt glauque et inspirée de cette terrible affaire "Véronique Courjault." J'avoue que dès les premières lignes je fus embarqué dans cette histoire dramatique mais combien captivante. L'auteure s'est faite narratrice en se glissant dans la peau de cette mère infanticide et surtout en entrant dans les grandes profondeurs de son esprit. Le roman raconte, sous la forme de lettres écrites à son mari, ce qu'aurait pu être la vie cette femme, sa désillusion et sa longue descente aux enfers . Mazarine s'interroge sur le passé torturé qu'a pu avoir cette mère, pour qu'elle puisse commettre un acte aussi monstrueux. Avec son joli travail d'écriture, avec une grande habileté et clarté, Mazarine Pingeot nous plonge avec succès dans une longue réflexion sur le comportement humain qui engendre parfois des gestes qui nous semblent impardonnables. Elle tente surtout d'expliquer ce qui pourrait être inexplicable, avec ce mari violent et méprisant. Elle essaie de sonder cette femme, cette mère entièrement dépassée par sa vie, qui s'accroche comme une bouée à l'amour pour ses enfants et qui ne supporte plus la tyrannie de son mari. C'est donc un très beau roman au récit passionnant et plein d'émotions. A lire pendant vos longues soirées de confinement ! J'étais plein d'a priori sur Mazarine Pingeot. Je pensais que la fille cachée de Mitterrand, ne devait pas être à la hauteur d'autres romancières et de mes propres attentes. Une amie m'a suggéré de lire ce roman. Et je l'en remercie. Je fus agréablement surpris de découvrir que cette auteure avait un joli style. Et que Mazarine n'avait pas choisi une histoire facile, plutôt glauque et inspirée de cette terrible affaire "Véronique Courjault." J'avoue que dès les premières lignes je fus embarqué dans cette histoire dramatique mais combien captivante. L'auteure s'est faite narratrice en se glissant dans la peau de cette mère infanticide et surtout en entrant dans les grandes profondeurs de son esprit. Le roman raconte, sous la forme de lettres écrites à son mari, ce qu'aurait pu être la vie cette femme, sa désillusion et sa longue descente aux enfers . Mazarine s'interroge sur le passé torturé qu'a pu avoir cette mère, pour qu'elle puisse commettre un acte aussi monstrueux. Avec son joli travail d'écriture, avec une grande habileté et clarté, Mazarine Pingeot nous plonge avec succès dans une longue réflexion sur le comportement humain qui engendre parfois des gestes qui nous semblent impardonnables. Elle tente surtout d'expliquer ce qui pourrait être inexplicable, avec...
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  • Lademoiselleauxcerfs 30/04/2019
    Nous suivons une mère dont nous ne savons ni le prénom ni la tranche d’âge. Ce personnage est assez mystérieux d’un point de vue identitaire mais nous découvrons rapidement et grâce au résumé qu’elle a tué son enfant. J’ai vraiment apprécié la psychologie de ce personnage. Nous découvrons une femme admirative de son mari, peut-être redouté de sa femme, qui tente tant bien que mal d’être parfaite à ses yeux. Après son crime, elle écrit des lettres dans lesquelles elle s’adresse à son époux, petit à petit, cette sorte d’admiration se transforme en reproche, en haine et elle laisse éclater ce bonheur qu’elle pensait connaître mais qui cachait en réalité une vie malheureuse. L’évolution de cette femme se fait progressivement vers la descente aux enfers. Ce livre très court n’est pas ennuyeux. Il s’agit d’un livre fictif basé sur des faits réels. J’ai trouvé agréable de lire les pensées de cette mère en colère, principalement grâce à la plume de Mazarine Pingeot qui est très douce malgré un sujet si dur. Je suis ravie d’avoir découvert ce roman, ce thème n’est pas fréquent en littérature et je ne m’étais jamais penchée dessus. Par curiosité, j’ai voulu savoir pourquoi et comment une personne pouvait arriver à cet acte. De plus, la psychologie du personnage permet une certaine réflexion.Nous suivons une mère dont nous ne savons ni le prénom ni la tranche d’âge. Ce personnage est assez mystérieux d’un point de vue identitaire mais nous découvrons rapidement et grâce au résumé qu’elle a tué son enfant. J’ai vraiment apprécié la psychologie de ce personnage. Nous découvrons une femme admirative de son mari, peut-être redouté de sa femme, qui tente tant bien que mal d’être parfaite à ses yeux. Après son crime, elle écrit des lettres dans lesquelles elle s’adresse à son époux, petit à petit, cette sorte d’admiration se transforme en reproche, en haine et elle laisse éclater ce bonheur qu’elle pensait connaître mais qui cachait en réalité une vie malheureuse. L’évolution de cette femme se fait progressivement vers la descente aux enfers. Ce livre très court n’est pas ennuyeux. Il s’agit d’un livre fictif basé sur des faits réels. J’ai trouvé agréable de lire les pensées de cette mère en colère, principalement grâce à la plume de Mazarine Pingeot qui est très douce malgré un sujet si dur. Je suis ravie d’avoir découvert ce roman, ce thème n’est pas fréquent en littérature et je ne m’étais jamais penchée dessus. Par curiosité, j’ai voulu savoir pourquoi et comment une personne...
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