Le Roman de Renart

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• nimp 22/04/2024

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  Je lis ce roman car ma fille l'a étudiée en classe de sixième l'année dernière. Je suis contente d'enfin le lire (même si ce n'est pas l'oeuvre entière dans son édition scolaire) alors que je n'en connaissais que quelques passages. On sent que le texte est ancien, les châtiments et les mauvais coups ne sont plus les mêmes qu'aujourd'hui (en tout cas en France). Du coup, la blague reste douce amère mais le côté historique le rend très intéressant. Incroyable aussi les enluminures : imaginer des moines du Moyen-Âge dessiner des lions, c'est fou.
• aureliedutriez 29/03/2024

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  Ces récits seraient plaisants et bien adaptés aux enfants, si toutefois il n'était pas question de cette dérangeante histoire de viol dont le loup Ysengrin accuse Renart, laissé impuni au procès, car en effet, selon le roi Noble : "tous les mauvais procédés reprochés à Renard peuvent être dus à un amour bien excusable." Hersent (madame Louve) défend elle-même Renart : était-elle consentante ? Y a-t-il réellement eu viol ? On ne le saura pas. Et peu importe, car Renart en fait bien la leçon au loup Ysengrin, "c'est une folie de se soucier de si peu de chose" d'une part, et de "faire confiance à une femme", d'autre part. Renart est rusé, mais peut-on dire qu'il est L'Ulysse du Moyen-Age ? Il est malicieux, il est insupportable, il est caricatural, et par conséquent, il était drôle pour les lecteurs médiévaux, oui, mais est-ce que cela nous fait toujours autant rire ? Si vous deviez le donner à lire à des élèves de 6e, il faudrait expliquer en détail tout le contexte, la misogynie de l'époque, et sa violence aussi (Ysengrin a tout de même la queue sectionnée, Renart est lynché sur la place publique par les barons). Expliquer aussi ce mot de "viol". Ou bien décider d'occulter volontairement le passage de la plainte d'Ysengrin (branche 1). Quoi qu'il en soit, ce livre me semble malgré tout indispensable à lire, car il offre un précieux témoignage littéraire d'une époque, dans un genre oublié de nos jours, resté à l'ombre des romans de chevalerie et des chansons de geste (genres qu'il parodie), proche du fabliau. Ces histoires animalières divertissent, tout en esquissant une satire sociale de la société féodale de l'époque. C'est un parfait complément à l'étude des Fables de la Fontaine. Ces récits seraient plaisants et bien adaptés aux enfants, si toutefois il n'était pas question de cette dérangeante histoire de viol dont le loup Ysengrin accuse Renart, laissé impuni au procès, car en effet, selon le roi Noble : "tous les mauvais procédés reprochés à Renard peuvent être dus à un amour bien excusable." Hersent (madame Louve) défend elle-même Renart : était-elle consentante ? Y a-t-il réellement eu viol ? On ne le saura pas. Et peu importe, car Renart en fait bien la leçon au loup Ysengrin, "c'est une folie de se soucier de si peu de chose" d'une part, et de "faire confiance à une femme", d'autre part. Renart est rusé, mais peut-on dire qu'il est L'Ulysse du Moyen-Age ? Il est malicieux, il est insupportable, il est caricatural, et par conséquent, il était drôle pour les lecteurs médiévaux, oui, mais est-ce que cela nous fait toujours autant rire ? Si vous deviez le donner à lire à des élèves de 6e, il faudrait expliquer...

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• elitiatopia 10/03/2024

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  J'aime beaucoup Maurice Genevoix pour des romans comme La Dernière harde ou Raboliot, ou encore la série Ceux de 14. Il a un style puissant, nourri d'observation de la nature, qui n'a pas vieilli. J'ai lu avec le plus grand plaisir cette broderie autour des écrits disparates du Roman de Renart médiéval. L'auteur a fait le choix judicieux de réorganiser les épisodes du Roman en trois parties : les enfances de Renard - Les gabets de Maître Renard - Le plaid Renard. Dans la première, Renard, jeune goupil mais déjà papa, déploie ses efforts pour nourrir sa famille, mais doit souvent repartir bredouille, trompé, moqué par des ennemis plus forts que lui, ou dont il n'a pas encore éventé la ruse. Dans le second, il se venge, rend dent pour dent, et gabe ses ennemis - c'est-à-dire moquer, railler, en langage médiéval. Renard fraye aussi bien avec Ysengrin le loup, Tybert le chat sauvage, que les hommes, le fermier ou vilain Constant Desnoix, ou encore Lanfroi le forestier (un homme bon, qui apprécie le goupil à sa juste valeur). A tous il joue des tours pendables, et souvent leur fait perdre une partie de leur personne, comme leur queue. Ce faisant, il prend de l'assurance jusqu'à une certaine forme de démesure, exaspérant contre lui la faune des forêts. Dans la troisième partie, Renard doit se défendre (plaider) devant le roi Noble (le lion, bien sûr), puis affronter Ysengrin en combat singulier. Cet ordre du récit donne une unité et un sens aux actions de Renard : c'est un roman d'apprentissage en bonne et due forme, dans lequel ce petit animal vif et intelligent apprend, grandit et mûrit, pour découvrir l'espace de sa propre liberté, au sein de la forêt qu'il aime, et de son domaine, Maupertuis. Les aventures sont racontées d'une manière saisissante de vérité, de vie naturelle : Genevoix est un auteur qui choisira toujours le nom juste pour les créatures des bois, leurs couleurs, leurs cris - pas de longues descriptions, mais des notations visuelles, auditives ou olfactives qui transportent le lecteur dans un univers sensible, où des drames se jouent, mais aussi des moments plaisants. Nous y voyons également se dérouler la vie paysanne d'autrefois, en des lieux différents mais très bien typés. Des scènes fortes ponctuent le roman, scènes de chasse où Renard échappe de peu aux dents de la meute, grande scène d'inondation de printemps, scène du procès digne du Roi Lion, et bien sûr du combat à mort entre le loup et le goupil. Le tout est évoqué dans une langue d'apparence médiévale, facile à lire toutefois, et parfaite quant au style. Je regrette seulement que Genevoix n'ait pas joué le jeu jusqu'au bout, et qu'il ait introduit la modernité à partir des toutes dernières scènes, alors que tout semblait jusque-là se dérouler au Moyen Age. Un livre à recommander aux amoureux de la nature et de la vie sauvage.J'aime beaucoup Maurice Genevoix pour des romans comme La Dernière harde ou Raboliot, ou encore la série Ceux de 14. Il a un style puissant, nourri d'observation de la nature, qui n'a pas vieilli. J'ai lu avec le plus grand plaisir cette broderie autour des écrits disparates du Roman de Renart médiéval. L'auteur a fait le choix judicieux de réorganiser les épisodes du Roman en trois parties : les enfances de Renard - Les gabets de Maître Renard - Le plaid Renard. Dans la première, Renard, jeune goupil mais déjà papa, déploie ses efforts pour nourrir sa famille, mais doit souvent repartir bredouille, trompé, moqué par des ennemis plus forts que lui, ou dont il n'a pas encore éventé la ruse. Dans le second, il se venge, rend dent pour dent, et gabe ses ennemis - c'est-à-dire moquer, railler, en langage médiéval. Renard fraye aussi bien avec Ysengrin le loup, Tybert le chat sauvage, que les hommes, le fermier ou vilain Constant Desnoix, ou encore Lanfroi le forestier (un homme bon, qui apprécie le goupil à sa juste valeur). A tous il joue des tours pendables, et souvent leur fait perdre une partie de leur personne, comme leur queue. Ce faisant,...

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• MertellD 11/07/2023

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  Alors là, c'est sûrement l'une des meilleures lectures imposées qui soient ! Pour ma part c'était en cinquième et j'ai accroché ! Ce texte éminemment comique est certainement fondateur de tout un pan de notre littérature comme les Fables de La Fontaine ou autres...
• MisterBoucman 16/03/2023

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  Le roman de Renart est l'un des ouvrages médiévaux les plus connus de nos jours, avec les légendes Arthuriennes, Tristan et Iseult ainsi bien entendu que la chanson de Roland. Si le plus souvent les récits qui nous viennent de cette période traitent d'amour courtois, de vertus et de chevalerie, il en existe d'autres portés sur le vice et la ruse. Les aventures de Renart le goupil appartiennent à cette dernière catégorie. Cette œuvre, bien qu'immorale sur plusieurs aspects, fut néanmoins si célèbre que c'est la raison pour laquelle on appelle de nos jours les renards "renards" (avant on disait "goupil"). Donc autant dire que c'est un véritable best-seller médiéval! On nous conte ici les aventures de Renart, un renard rusé dénué de tout sens moral que certains amateurs de théâtre pourraient assimiler sur certains points au Scapin de Molière (voir " Les Fourberies de Scapin"). Ce renard vit dans une monarchie dirigée par Noble le lion mais utilisera régulièrement les pires ruses pour ridiculiser les autres animaux tout en obtenant régulièrement l'objet de ses désirs. Ce livre nous conte sur un ton léger des scènes de viols, de scarifications, de blasphèmes et mille autres méfaits commis par Renart, sur un ton proche de la farce médiévale. C'est donc un livre que je ne saurais que trop recommander. D'autant plus que cette édition bilingue permet de consolider nos bases de Français médiéval (bon j'avoue cet argument-là est un peu débile).Le roman de Renart est l'un des ouvrages médiévaux les plus connus de nos jours, avec les légendes Arthuriennes, Tristan et Iseult ainsi bien entendu que la chanson de Roland. Si le plus souvent les récits qui nous viennent de cette période traitent d'amour courtois, de vertus et de chevalerie, il en existe d'autres portés sur le vice et la ruse. Les aventures de Renart le goupil appartiennent à cette dernière catégorie. Cette œuvre, bien qu'immorale sur plusieurs aspects, fut néanmoins si célèbre que c'est la raison pour laquelle on appelle de nos jours les renards "renards" (avant on disait "goupil"). Donc autant dire que c'est un véritable best-seller médiéval! On nous conte ici les aventures de Renart, un renard rusé dénué de tout sens moral que certains amateurs de théâtre pourraient assimiler sur certains points au Scapin de Molière (voir " Les Fourberies de Scapin"). Ce renard vit dans une monarchie dirigée par Noble le lion mais utilisera régulièrement les pires ruses pour ridiculiser les autres animaux tout en obtenant régulièrement l'objet de ses désirs. Ce livre nous conte sur un ton léger des scènes de viols, de scarifications, de blasphèmes et mille autres méfaits commis par Renart, sur...

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