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Faux soleil
Date de parution : 01/10/1988
Éditeurs :
10/18

Faux soleil

Date de parution : 01/10/1988

« Le Michigan de Jim Harrison est le « Grand Nord Blanc » où l’on pratique la chasse et la pêche, mais aussi, comme chez Flannery O’Connor, « la sagesse...

« Le Michigan de Jim Harrison est le « Grand Nord Blanc » où l’on pratique la chasse et la pêche, mais aussi, comme chez Flannery O’Connor, « la sagesse dans le sang » : les prêcheurs itinérants y abondent presque autant que les bécasses, les truites ou les brochets....

« Le Michigan de Jim Harrison est le « Grand Nord Blanc » où l’on pratique la chasse et la pêche, mais aussi, comme chez Flannery O’Connor, « la sagesse dans le sang » : les prêcheurs itinérants y abondent presque autant que les bécasses, les truites ou les brochets. Fils d’un évangéliste pauvre surnommé « Présage de Malheur », Robert Corvus Strang quitte le Nord-Michigan pour travailler sur des chantiers de barrage aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et en Afrique. Quand une chute de soixante-dix mètres lui fait perdre l’usage de ses jambes, il retourne en convalescence dans sa province natale où un journaliste blasé, lui aussi originaire du Michigan, viendra le trouver pour, lui aussi, se retrouver. Roman à deux voix, Faux Soleil conte une histoire de doubles dans le chassé-croisé des mots de la mémoire. Jamais, sans doute, le réalisme violent et lyrique de Jim Harrison n’a servi cause plus subtile. » - Brice Matthieussent
 
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent.

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EAN : 9782264011541
Code sériel : 1955
Façonnage normé : POCHE
Format : 177 x 108 mm
EAN : 9782264011541
Code sériel : 1955
Façonnage normé : POCHE
Format : 177 x 108 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • davidomi 12/05/2023
    Le portrait d'un homme simple et complexe à la fois... une histoire sans grande envolée romanesque... et pourtant comme cela fait du bien de tomber sur ce type de littérature. Avec de la chair réellement, de la boue, où les êtres existent, suent, baisent, doutent et essaient de se dépêtrer des complexités inerrantes à la famille et aux contradictions en chaque être capable de se penser, où les mots savent créer une réalité sensorielle, à la fois terre à terre et philosophique. A opposer sans aucun doute avec les "romans d'aujourd'hui" vides, sans aspérité, sans douleur pour permettre une lecture si fluide que l'on n'y fait que revivre l'expérience d'une diarrhée docile et aussitôt oubliée.
  • Corboland78 28/10/2022
    Jim Harrison (1937-2016), de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain. Il a publié plus de 25 livres, dont les renommés Légendes d'automne, Dalva, La Route du retour, De Marquette à Vera Cruz… Membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres, Jim Harrison a remporté la bourse Guggenheim. Son roman, Faux soleil sous-titré l'histoire d'un chef d'équipe américain, Robert Corvus Strang, date de 1984. Le narrateur, jamais nommé, est un écrivain dans la fleur de l’âge pas mal usé par les excès de nourriture et d’alcools, atteint de goutte. Ici, je me permets de glisser cet extrait d’un entretien donné par Jim Harrison au magazine Lire en octobre 2015 : « Si on pouvait arrêter de dire que je suis tous mes personnages dès qu’ils picolent, mangent et pensent au cul, ça m’arrangerait… », pour couper court à toute surinterprétation… Fin de la parenthèse. Notre narrateur, donc, en panne sèche à la recherche d’un sujet pour un nouveau livre, va se lancer dans la biographie d’un chef d'équipe américain, Robert Corvus Strang. Un homme singulier au parcours exceptionnel. L’homme vit retiré dans un chalet du Nord Michigan, près du Lac Supérieur. Il a voué sa vie à la construction de barrages à travers le monde entier mais aujourd’hui, souffrant d’épilepsie bénigne et les jambes en loques, se déplaçant avec un déambulateur, il tente de se reconstruire pour repartir vers de nouvelles aventures. Il partage son home avec Eulia, une très jeune Sud-américaine bien roulée dont on ne sait pas (au début du récit) si c’est sa femme ou sa fille… Strang accepte de raconter sa vie à notre écrivain, lequel s’installe à proximité et enregistre jour après jour ses propos. Enfance de Strang avec son frère aîné Karl, chasse et cueillettes dans les bois, premier amour, expérience de missionnaire en Afrique et voyages à l’étranger pour ses barrages etc. Le récit est vivant, personnages et situations cocasses parfois, l’homme a roulé sa bosse autant qu’il l’a cabossée et de le voir aujourd’hui réduit à l’état de larve rend l’histoire dramatique. Pourtant, il a l’envie de vivre chevillée au corps et il s’escrime chaque jour à ramper dans la forêt et le marais pour remuscler ses jambes, un effort surhumain de volonté, quoi qu’il en coûte. Au fil des confidences recueillies par l’écrivain, celui-ci d’abord lointain va s’impliquer d’avantage, ressentant comme un vague écho avec sa propre vie. Harrison est Harrison, on retrouve dans ce beau roman ce qui nous rend l’écrivain si sympathique, les basiques de la vie qu’il sait rendre ludiques et naturels : la nature omniprésente, ici l’eau est en majesté ; la chaire source de plaisirs, que ce soit celle qui remplit les assiettes ou bien celle qui laisse le corps épuisé dans les draps. La fin du livre est très belle, ouverte à toutes les interprétations, drame assumé ou résurrection ? Jim Harrison (1937-2016), de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain. Il a publié plus de 25 livres, dont les renommés Légendes d'automne, Dalva, La Route du retour, De Marquette à Vera Cruz… Membre de l'Académie américaine des Arts et des Lettres, Jim Harrison a remporté la bourse Guggenheim. Son roman, Faux soleil sous-titré l'histoire d'un chef d'équipe américain, Robert Corvus Strang, date de 1984. Le narrateur, jamais nommé, est un écrivain dans la fleur de l’âge pas mal usé par les excès de nourriture et d’alcools, atteint de goutte. Ici, je me permets de glisser cet extrait d’un entretien donné par Jim Harrison au magazine Lire en octobre 2015 : « Si on pouvait arrêter de dire que je suis tous mes personnages dès qu’ils picolent, mangent et pensent au cul, ça m’arrangerait… », pour couper court à toute surinterprétation… Fin de la parenthèse. Notre narrateur, donc, en panne sèche à la recherche d’un sujet pour un nouveau livre, va se lancer dans la biographie d’un chef d'équipe américain, Robert Corvus Strang. Un homme singulier au parcours exceptionnel. L’homme vit retiré dans un chalet du Nord Michigan, près du Lac Supérieur. Il a voué sa vie à la...
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  • Laveze 17/09/2022
    FAUX SOLEIL de JIM HARRISON Lors d’un dîner bien arrosé en Floride, Harrison entend parler d’un homme extraordinaire, Robert Carvus Strang. L’homme vit retiré dans le Nord Michigan suite à un accident. Jim va le contacter et passer trois mois avec lui, dans son intimité pour l’interviewer. L’homme s’avère être un baroudeur qui a construit des barrages un peu partout dans le monde et qui à cause d’une chute ne peut plus se servir de ses jambes. Jim va donc le trouver en pleine rééducation, il va le voir ramper pendant des heures et lui confier son histoire singulière. Pendant cette convalescence il vit avec Eulia, une costaricaine qui, évidemment, ne peut laisser notre macho narrateur insensible. Roman inhabituel dans la production d’ Harrison puisqu’il est le narrateur d’un côté, il donne ses impressions sur Robert et d’autre part, il restitue ce que Robert lui raconte de sa vie, son enfance d’épileptique, ses divers mariages, ses relations familiales, ses espoirs de reconstruction et de nouveaux voyages. Roman atypique, intéressant par certains côtés mais je n’ai pas trouvé Robert, le sujet du livre si extraordinaire que ça. Un Jim un peu faiblard comparé aux merveilles que j’ai lues de lui.
  • Ingannmic 03/08/2021
    Je referme à l’instant « Faux soleil » de Jim Harrison. Je suis perplexe. Je me dis qu’au final, il ne s’y passe pas grand-chose, et je me demande ce qui m’a tenue jusqu’au bout de ce roman. Un roman presque décousu… presque parce qu’il suit une progression chronologique, et qu’à aucun moment on ne s’y perd, mais un peu décousu tout de même, parce que la narration n’y est pas vraiment linéaire. Je m’explique : le narrateur, écrivain-journaliste dans une période de creux, décide d’écrire sur Robert Corve Strang, un spécialiste des grands barrages dans le monde, dont il a brièvement fait connaissance avec l’ex beau-père. C’est d’ailleurs ce dernier, en lui apprenant que son ex-gendre était un homme extraordinaire, qui a piqué sa curiosité. Robert, devenu infirme à la suite d’un accident, vit retiré dans un chalet au Nord du Michigan, en compagnie de la jeune et belle Eulia, une costaricaine qu’il présente comme étant sa belle-fille. Bref, pour en revenir à nos moutons, la « non-linéarité » du récit tient au fait qu’il alterne entre les souvenirs de Robert, rapportés par le narrateur, les bandes enregistrées et retranscrites par ce dernier, sur lesquelles il livre les impressions nées de ses rencontres avec son sujet, et de l’impact qu’elles ont sur sa perception de lui-même, et enfin de passages narratifs plus traditionnels, qui dépeignent les séances d’interview, et divers autres événements. Où réside l’intérêt de « Faux soleil » ? Et bien, dans l’écriture de Jim Harrison tout d’abord, une écriture très riche, sans être alambiquée, et qui possède un charme indéniable. Il tient ensuite dans la personnalité des deux protagonistes que sont Robert et le narrateur, et dans la nature de la relation qui se noue au cours de leurs entretiens. En effet, Strang est un homme très clairvoyant et intuitif, qui a vite fait de déceler les faiblesses et les états d’âme de ses interlocuteurs, et qui renverse souvent la situation en amenant l’écrivain à s’interroger sur lui-même. Cependant, il ne le fait pas avec l’intention d’humilier l’autre ou de prendre un quelconque ascendant sur lui, car il est aussi quelqu’un de généreux et de tout à fait pacifique, désintéressé de toute sorte de pouvoir et des biens matériels. C’est plus sa profondeur, ses choix de vie, sa simplicité, qui renvoie l’autre à ses manques et ses regrets, et lui provoque aussi une certaine terreur, ainsi qu’il l’avoue lui-même. Terreur face aux « crises » de Robert, dues à une épilepsie mal soignée, mais aussi face à la façon dont celui-ci assume totalement son éventuelle folie, face aussi à son optimisme déraisonné quant à ses possibilités de retravailler un jour à ses fameux barrages. Une terreur née sans doute de la propre incertitude que nous nourrissons tous concernant l’assurance de maintenir l’équilibre entre raison et démence… Le récit de Robert, de son enfance rude mais comblée d’affection, de ses rencontres avec les femmes qu’il a aimées, de ses missions sur des chantiers « loin du vacarme du monde, dans des lieux inaccessibles et inhospitaliers, loin de la réalité frelatée proposée par la télévision, le cinéma, ou les romans" -!-, aura finalement permis à celui qui l’a entendu de se réconcilier un peu avec lui-même. C’est drôle, maintenant que j’ai rédigé ma critique, je me dis qu’il s’est passé plein de choses, dans « Faux soleil » !Je referme à l’instant « Faux soleil » de Jim Harrison. Je suis perplexe. Je me dis qu’au final, il ne s’y passe pas grand-chose, et je me demande ce qui m’a tenue jusqu’au bout de ce roman. Un roman presque décousu… presque parce qu’il suit une progression chronologique, et qu’à aucun moment on ne s’y perd, mais un peu décousu tout de même, parce que la narration n’y est pas vraiment linéaire. Je m’explique : le narrateur, écrivain-journaliste dans une période de creux, décide d’écrire sur Robert Corve Strang, un spécialiste des grands barrages dans le monde, dont il a brièvement fait connaissance avec l’ex beau-père. C’est d’ailleurs ce dernier, en lui apprenant que son ex-gendre était un homme extraordinaire, qui a piqué sa curiosité. Robert, devenu infirme à la suite d’un accident, vit retiré dans un chalet au Nord du Michigan, en compagnie de la jeune et belle Eulia, une costaricaine qu’il présente comme étant sa belle-fille. Bref, pour en revenir à nos moutons, la « non-linéarité » du récit tient au fait qu’il alterne entre les souvenirs de Robert, rapportés par le narrateur, les bandes enregistrées et retranscrites par ce dernier, sur lesquelles il livre les impressions nées de ses...
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  • Maphil 05/05/2017
    Faux soleil : l'histoire d'un chef d'équipe américain Robert Corvius est la pseudo biographie d'un homme d'action. Un écrivain malade et blasé, à court d'inspiration, entend parler d'un aventurier extraordinaire, Strang, constructeur de barrage, qui, après avoir œuvrer aux quatre coins du monde, s'est retiré dans le Nord-Michigan. L'écrivain rejoint l'aventurier dans ce "Grand Nord Blanc", leur terre natale à tous deux. Strang, à la suite d'une chute, a perdu l'usage de ses jambes; cette infirmité, et la surveillance jalouse de ses proches, l'empêcheront-elles de reprendre son errance, qui est sa vie même? Ici s'affrontent le désir fou de l'action et la sensation paralysante de l'échec. Roman à plusieurs voix, remarquablement construit, dur et exaltant.
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