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La Garde blanche
Claude Ligny (traduit par), Laure Troubetzkoy (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 07/09/2017
Éditeurs :
Robert Laffont

La Garde blanche

Claude Ligny (traduit par), Laure Troubetzkoy (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 07/09/2017

Kiev, décembre 1918. Sur fond de guerre civile russe, Boulgakov raconte la fin de l’Ukraine tsariste à travers la destinée de la famille Tourbine, inspirée de sa propre famille. Si...

Kiev, décembre 1918. Sur fond de guerre civile russe, Boulgakov raconte la fin de l’Ukraine tsariste à travers la destinée de la famille Tourbine, inspirée de sa propre famille. Si la mort sévit partout, chez les Tourbine, autour de la table familiale où éclatent la blancheur de la nappe et...

Kiev, décembre 1918. Sur fond de guerre civile russe, Boulgakov raconte la fin de l’Ukraine tsariste à travers la destinée de la famille Tourbine, inspirée de sa propre famille. Si la mort sévit partout, chez les Tourbine, autour de la table familiale où éclatent la blancheur de la nappe et le chatoiement de la porcelaine, le temps est suspendu. Jusqu’à ce que les troupes ukrainiennes, dirigées par Simon Petlioura, déferlent sur Kiev. Plongés dans la tourmente, tous les hommes de la famille rejoignent alors la Garde blanche pour arrêter l’avancée des bolcheviks…
Écrit en 1923-1924, ce premier grand roman de l’auteur du Maître et Marguerite était, disait-on, le livre préféré de Staline car il montrait, mieux que tout autre, le bouleversement apporté par le communisme à la Russie. Ce livre où Boulgakov a mis toute sa nostalgie lui aurait, non sans paradoxe, sauvé la vie.

« Grande – grande et terrible – fut cette année-là, mil neuf cent dix-huitième depuis la naissance du Christ, et seconde depuis le début de la Révolution. » Mikhaïl Boulgakov

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EAN : 9782221202364
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 528
Format : 1 x 182 mm
EAN : 9782221202364
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 528
Format : 1 x 182 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • tomgus 14/10/2023
    Dans ce roman Boulgakov fait revivre Kiev dans les mois qui ont précédé son occupation par l'armée rouge.. C'est l'époque confuse où après l’écroulement du régime tsariste, premier bouleversement, on se bat les armes à la main pour le pouvoir. Après le premier traité de Brest-Litovsk signé avec les nationalistes et socialistes ukrainiens , l'armée allemande occupe le pays et a mis à sa tête un homme fort, Skoropadsky, qui prend le titre d'Hetman , c'est à dire de chef.( avril 18) Le peuple de Kiev en est rassuré . Mais l'armée des nationalistes-socialistes de Petlioura n'est pas loin . Après la défaite de l'Allemagne ,autre écroulement, les Allemands et leur créature d'Hetman quittent le pays et l'armée de Petlioura occupe Kiev le 14 Décembre 18, avant d'en être chassée début févier suivant par les bolcheviques . Ces grands bouleversements sont évoqués à travers le vécu de jeunes gens , les Tourbine, enfants d'un intellectuel décédé et qui viennent de perdre leur mère, autre craquement de leur histoire Ce sont 2 frères, l’aîné 27 ans , un vénérologue ancien officier démobilisé, le cadet 17 ans étudiant et leur sœur, de 24 ans mariée à un officier balte partisan de l'Hetman Elle est le pilier de la fratrie et maintient les traditions distinguées de la famille ( vraisemblablement d'origine russe ). A ce groupe se joignent 2 amis qui sont des étudiants engagés dans l'armée de l'Hetman et dans celle d'un prince russe. Ces jeunes gens, «éjectés des rouages de la vie par la guerre et la révolution» sont des partisans du régime tsariste, maudissent l'abdication du tsar et son assassinat et haïssent Kerinski et Petlioura. Ils de rêvent de former une armée russe à Kiev de façon à être «séparés de Moscou par un véritable rideau de fer» l’empêchant d'attraper «la peste moscovite». Ces jeunes gens sont magnifiques de vitalité, de puissance verbale, de virilité et quand ils ovationnent le tsar défunt et chantent sa gloire on est ému par la force de leur dialogue. Cependant ces jeunes gens sympathiques sont en réalité objectivement faibles et pitoyables et on tremble pour eux au cours de leurs aventures guerrières et de leur pérégrination dans la ville. La ville est en soi un des thèmes majeurs du roman. L’auteur la décrit magnifiquement et nous fait sentir, par des notations rapides et des propos cueillis dans la foule, le caractère extravagant , insensé de la vie qu'on y mène. Les gens n'ont aucune information sur la situation du pays ils sont ballottés par les rumeurs. L'un des jeunes amis des Tourbine, un officier, ignore même qui sont les troupes qu'il combat. C'est l’atmosphère des fins de l'histoire qui est rendue. Le peuple essaie de survivre dans un monde qui s’écroule , qu'il s'agisse des riches émigrés qui fuient les bolcheviques, de la marchande de lait qui augmente son prix tous les matins, des boutiquier restés ouverts pendant qu'on se bat à l'autre bout de la ville, des gamins qui jouent au bruit du canon et surtout de ce peuple qui cherche à savoir, s'en prend parfois aux juifs, et conserve une certaine gouaille faite d'acceptation fataliste et de curiosité, peut être pour conjurer sa peur du lendemain. Au milieu des graves événements qui se préparent Boulgakov n'a pu résister au plaisir de nous étonner et de nous amuser par des gags, tant il est vrai que dans les situations tragiques se glissent parfois des scènes cocasses.Voila des femmes russes qui «ressemblent à des mottes de beurre», un bureau de recrutement de l'armée tenu par un colonel installé dans le petit magasin «Au chic parisien» tenu par madame Anjou. Et beau morceau que ce discours à teneur bolchevique que tient un petit farceur au cours d'une manifestation de Petlioura. L'orateur est perché sur le socle de la statue équestre d'une icône du nationalisme ukrainien , et la foule l'applaudit sans réaliser immédiatement qu'il tient un discours communiste. Mais le roman a aussi une dimension tragique . C'est celle de la guerre où l'on voit le meilleur ( des colonels refusant d'envoyer au combat leurs jeunes recrues inexpérimentées) et le pire ( des assassinats de civils désarmés), la guerre concrètement décrite par l'empilement des corps congelés dans la morgue de Kiev.Dans la hiérarchie militaire le roman stigmatise les grands chefs. On ne les voit jamais. Ils téléphonent et ce sont ces coups de téléphone qui envoient au combat et souvent à la mort. Ces grands chefs et le chef suprême qu'est l'Hetman sont décrits comme des fantoches car ils s'enfuient à l'arrivée de l'armée de Petlioura, de même que celle-ci s'enfuira quelques semaines plus tard à l'arrivée de l'armée rouge. Que pense Boulgakov de tout cela? Ces forces qui font l'histoire dans le temps qui passe et qui causent tant de souffrances , pourquoi ne pas les corriger? Tel est à mon sens le message de la dernière phrase de ce livre et des réflexions qu'il inspire dans le con texte des guerres d'Ukraine et de Palestine. Dans ce roman Boulgakov fait revivre Kiev dans les mois qui ont précédé son occupation par l'armée rouge.. C'est l'époque confuse où après l’écroulement du régime tsariste, premier bouleversement, on se bat les armes à la main pour le pouvoir. Après le premier traité de Brest-Litovsk signé avec les nationalistes et socialistes ukrainiens , l'armée allemande occupe le pays et a mis à sa tête un homme fort, Skoropadsky, qui prend le titre d'Hetman , c'est à dire de chef.( avril 18) Le peuple de Kiev en est rassuré . Mais l'armée des nationalistes-socialistes de Petlioura n'est pas loin . Après la défaite de l'Allemagne ,autre écroulement, les Allemands et leur créature d'Hetman quittent le pays et l'armée de Petlioura occupe Kiev le 14 Décembre 18, avant d'en être chassée début févier suivant par les bolcheviques . Ces grands bouleversements sont évoqués à travers le vécu de jeunes gens , les Tourbine, enfants d'un intellectuel décédé et qui viennent de perdre leur mère, autre craquement de leur histoire Ce sont 2 frères, l’aîné 27 ans , un vénérologue ancien officier démobilisé, le cadet 17 ans étudiant et leur sœur, de 24 ans mariée...
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  • LesterY 30/05/2023
    Un roman sublime et une écriture virtuose font de ce roman une œuvre majeure de la littérature. Au préalable, avoir une compréhension historique paraît cependant indispensable pour ne pas perdre le fil d'une histoire qui en raconte d'autres - avec des bons en avant et de brutaux retours en arrière qui peuvent désarçonner. Sans parti pris idéologique, l'auteur nous transporte au plus près des vices, du ridicule et des vertus des personnages. Le roman offre un certain éclairage sur l'Ukraine, alors que la guerre est de retour en Europe depuis 2022. L'identité ukrainienne, la place et le rôle de l'Ukraine dans la vaste Eurasie russophone.
  • cegeglyx 03/04/2023
    Récit tout à fait original dans le contexte des bouleversements post première guerre mondiale en Ukraine. Parfois la lecture est un peu compliquée tant les événements, les points de vue et les personnages se bouleversent et se multiplient. Je note en outre certaines petites hardiesses narratives, comme des analepses (flashbacks) non balisées. Peu à peu, le récit singulier des Tourbine se mue en un récit apocalyptique de portée générale et religieuse, les récits s'emmêlant avec une force singulière, ce qui me ferait presque rapprocher cet ouvrage à la trilogie de Sabato, qui se clôt avec un Abaddon l'exterminateur qui aurait eu toute sa place ici. On sent presque l'ouverture vers un monde plus mystique qui prendra toute sa place avec le Maître et Marguerite.
  • didierveller29 23/03/2023
    Après un an de guerre avec la Russie, ce livre est à lire sans attendre car il décrit les balbutiements de la souveraineté ukrainienne, à la fin de la première guerre mondiale. Avec l'aide de l'armée allemande, les monarchistes tentaient alors de conserver le pouvoir, contre les tentatives de prise de contrôle par l'armée populaire ukrainienne, puis des bolchéviks. Ce livre est passionnant, mais il faut s'accrocher à la lecture, car avec un style foisonnant, le texte (assez touffu, voire confus, est émaillé de références à la culture russe.
  • Nibur 15/06/2022
    La Garde Blanche de Boulgakov...voilà un livre "compliqué". Certes, l'Histoire sert de trame au récit, c'en est l'essence même : la révolution d'octobre. Mais on se perd vite : dans les personnages dont les noms changent, dans leurs actions contradictoires et leurs prises de position par rapport au conflit qui se déroule dans Kiev. Si l'on accepte ces difficultés qui brouillent la compréhension du récit, on arrive alors à se fondre dans les vicissitudes de cette famille Tourbine, ses doutes, ses combats pour survivre. Un livre en noir et blanc ; et c'est beau, aussi, le noir et blanc.
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