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Henri VIII (• Prix de la biographie historique de l'Académie française)
La démesure au pouvoir
Collection : Biographies
Date de parution : 29/09/2022
Éditeurs :
Perrin

Henri VIII (• Prix de la biographie historique de l'Académie française)

La démesure au pouvoir

Collection : Biographies
Date de parution : 29/09/2022
Un homme à la démesure de son règne (1509-1547).
Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les principaux trônes d’Europe. Henri VIII en Angleterre, en 1509 ; François Ier en France, en 1515 ; Charles Quint en Espagne... Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les principaux trônes d’Europe. Henri VIII en Angleterre, en 1509 ; François Ier en France, en 1515 ; Charles Quint en Espagne puis dans l’Empire, en 1516 et 1519 ; Soliman le Magnifique dans l’empire ottoman, en 1520. Cette nouvelle génération qui prend... Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les principaux trônes d’Europe. Henri VIII en Angleterre, en 1509 ; François Ier en France, en 1515 ; Charles Quint en Espagne puis dans l’Empire, en 1516 et 1519 ; Soliman le Magnifique dans l’empire ottoman, en 1520. Cette nouvelle génération qui prend le pouvoir a la tranquille arrogance de la jeunesse, mais Henri VIII se distingue de ses contemporains. Car le roi pénètre bientôt dans des territoires où aucun de ses prédécesseurs n’a jamais osé s’aventurer. Si c’est un jeune roi pieux au cœur de l’Europe catholique qui monte sur le trône, c’est un prince schismatique, qui a créé une Église nationale et une nouvelle manière de régner, qui meurt en 1547. Pendant ces trente ans, il aura fait sauter les unes après les autres de multiples digues séculaires : rupture avec la papauté ; exécution de sa seconde épouse, de son principal ministre, de son chancelier, d’un cardinal, de sa cinquième épouse ; tour de vis fiscal sans précédent ; suppression de tous les monastères du royaume ; confiscation de dizaines de palais, de châteaux et de demeures nobles.
Henri VIII est aussi le monarque anglais le plus célèbre parce que son histoire demeure l’une des meilleures que l’on puisse raconter. Tout y est. La violence et le sexe. L’amour et la haine. Le pouvoir et la démesure. L’amitié et la trahison. Le fils écrasé par son père ; le père écrasant ses enfants. Le casting, ensuite, est absolument exceptionnel. Si l’on s’arrête un instant sur le personnage principal, au moment où il monte sur le trône, force est de reconnaître que rarement un roi d’Angleterre aura à ce point incarné la royauté. L’homme est un colosse de près d’un mètre quatre-vingt-dix. Il est jeune – il n’a pas encore 18 ans –, en bonne santé, beau et cultivé, riche et athlétique. Mais, progressivement, cette incarnation parfaite du prince de la Renaissance se mue en tyran sanguinaire ; de jeune premier, il se transforme en vieux-beau, puis en débris. Les premiers rôles féminins n’ont rien à lui envier, qui, pour s’en limiter aux épouses, incarnent différents stéréotypes: la sainte, l’intrigante, la discrète, le laideron, l’allumeuse, le bas-bleu. Les seconds rôles masculins sont également remarquables, du flamboyant et indispensable Thomas Wolsey à l’impénétrable Thomas Cromwell, en passant par le veule et arrogant Thomas Howard ou Thomas More, l’inflexible et souriant martyr. On se promène dans des châteaux tendus de tapisseries de fil d’or ; on poursuit des cerfs à bride abattue ; on voit des chevaliers en armure briser leurs lances en se percutant à pleine vitesse ; des hérétiques sont brûlés, puis écartelés, pendant que les plus brillants esprits du temps débattent sur la paix et l’harmonie ; le roi tente de réitérer les exploits d’Henri V en envahissant la France ; le peuple se soulève contre les réformes religieuses du souverain. Mais le règne est en même temps une tragédie intemporelle et universelle sur l’amour, la famille, la guerre, la liberté de l’esprit, et le pouvoir. Et dans cette histoire, tout est vrai !
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EAN : 9782262097240
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 416
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782262097240
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 416
Format : 154 x 240 mm

Ils en parlent

"Cédric Michon retrace avec talent le règne de ce roi qui a changé comme jamais l'Histoire de la perfide Albion."
Emmanuel (Rayon Histoire) / Fnac Nantes

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Bigmammy 12/01/2023
    J'ai eu d'autant plus de plaisir à lire cette biographie qu'elle est particulièrement facile à lire, sans être encombrée de références, accessible à qui ne connaît que peu d'éléments de l'histoire de notre grand voisin, ennemi séculaire et modèle en bien des choses : l'Angleterre. Pour moi jusqu'ici, Henri VIII, c'était Barbe bleue incarné. Je le voyais comme un colosse obèse éclatant par tous les crevés de son pourpoint constellé de pierres précieuses – ainsi le présente le célèbre portrait qu'en fit Holbein vers 1537 – entre deux de ses six épouses, Anne Boleyn et Jeanne Seymour. Henri VIII constitue le pivot de l'histoire d'Angleterre, entre Moyen-Âge et époque moderne, entre idéal de chevalerie et idées réformistes de la Renaissance. A ce titre, Henri VIII (1494 – 1547) est un prince de son temps, tout comme son contemporain François 1er (1491 – 1547) ou Charles Quint (1500 – 1558). Henri n'était pas destiné à devenir roi. Il était un « suppléant » et a été élevé parmi les femmes et non comme son frère aîné, par les conseillers de son père Henri VII, fondateur de la dynastie Tudor, l'homme qui mit fin, à la bataille de Bosworth aux trente années de la guerre des deux roses entre les familles York et Lancastre. C'est un colosse – 1,90m – parfaitement éduqué, passionné de chasse et de joutes comme de théologie, un beau jeune homme pieux et catholique, un fastueux prince de la Renaissance ayant peine à se tailler une place à la mesure de ses ambitions entre ses grands et puissants voisins, la France et l'Empire des Habsbourg. Cinq mois après son mariage en 1501 avec Catherine d'Aragon, son frère aîné le roi Arthur meurt. On attendra 1509 pour marier à nouveau Catherine avec le nouvel héritier Henri. Seule une fille survivra à ce malheureux couple : Marie. Mais Henri VIII veut un héritier mâle. L'annulation de son mariage avec Catherine va initier le processus de rupture avec la papauté. Henri VIII devient peu à peu un tyran sanguinaire qui n'hésite pas à faire décapiter tous ceux et celles qui s'opposent à ses volontés : de tous ses conseillers, seul Thomas Cranmer réussit à survivre. Mais pas Thomas Wolsey, Thomas More ou Thomas Cromwell, ni Anne Boleyn, ni Catherine Howard, ainsi qu'un grand nombre de seigneurs dont le tort est de comporter une once de sang qui pourrait être royal. Les prétextes sont si faciles à invoquer : hétérodoxie, trahison ou désaccord avec la volonté du roi. Ce qu'il faut retenir de son apport à l'histoire : la construction de l'identité et d'un sentiment national, la séparation d'avec la papauté (déjà un Brexit en 1534 ?), l'adoption d'une foi et d'une église propre, proche du protestantisme par le dogme mais fidèle au rituel catholique, la souveraineté impériale, la création d'une marine royale, le renforcement de l'usage de l'anglais à travers la traduction de la Bible et des prières en langue vernaculaire – y compris au pays de Galles – la suppression et confiscation des abbayes, la construction de palais somptueux … Toujours dehors et dedans à la fois – l'Angleterre ni catholique, ni protestante … mais toujours face à l'Europe. Une histoire qui continue …J'ai eu d'autant plus de plaisir à lire cette biographie qu'elle est particulièrement facile à lire, sans être encombrée de références, accessible à qui ne connaît que peu d'éléments de l'histoire de notre grand voisin, ennemi séculaire et modèle en bien des choses : l'Angleterre. Pour moi jusqu'ici, Henri VIII, c'était Barbe bleue incarné. Je le voyais comme un colosse obèse éclatant par tous les crevés de son pourpoint constellé de pierres précieuses – ainsi le présente le célèbre portrait qu'en fit Holbein vers 1537 – entre deux de ses six épouses, Anne Boleyn et Jeanne Seymour. Henri VIII constitue le pivot de l'histoire d'Angleterre, entre Moyen-Âge et époque moderne, entre idéal de chevalerie et idées réformistes de la Renaissance. A ce titre, Henri VIII (1494 – 1547) est un prince de son temps, tout comme son contemporain François 1er (1491 – 1547) ou Charles Quint (1500 – 1558). Henri n'était pas destiné à devenir roi. Il était un « suppléant » et a été élevé parmi les femmes et non comme son frère aîné, par les conseillers de son père Henri VII, fondateur de la dynastie Tudor, l'homme qui mit fin, à la bataille de Bosworth aux trente années de la guerre des deux roses...
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  • Aquilon62 04/12/2022
    Vous pensez savoir ce qu'est une biographie, et bien oubliez tout ce que vous savez sur une biographie car... Il fut un temps pas si lointain d'ailleurs, ou quand on se lançait dans la lecture d'une biographie il était nécessaire d'avoir : Un bon vernis historique sur la période pendant laquelle évoluait le personnage en question ; Une bone dose d'abnégation pour ingurgité les 50 voire les 100 premières pages qui déroulaient l'arbre généalogique du personnage sur plusieurs générations ; Un soupçon de persévérance, voire plus, car pour se repérer dans tous les personnages principaux, secondaires et autres, c'est plus qu'un soupçon qu'il était nécessaire d'avoir ; Une sacrée bonne mémoire pour retenir les dates et histoire de bien enfoncer le clou de temps à autre l'auteur faisait des petits allers et retours, histoire de nous semer ; Et enfin une fois arrivé au bout des centaines de pages, venaient s'ajouter des interminables pages de notes, notices bibliographiques, et j'en passe car au cas où il vous restez du courage pour approfondir le sujet, vous n'aviez que l'embarras du choix. Et au final, une fois le livre terminé. Direction bon vieux dictionnaire ou Wikipedia, histoire de lire en quelques lignes (pas toujours véridiques pour Wikipedia) un résumé de la vie du dit personnage. Ce qui aura prit environ 10 minutes versus les heures de lectures fastidieuses qu'ont nécessitées la lecture du pavé, dont finalement vous n'aurez retenu que la naissance plus ou moins heureuse du personnage, son ou ses mariages, ses frasques personnelles, et la manière dont il a quitté ce monde. Et bien avec cette biographie d'Henri VIII de Cedric Pichon, nous sommes aux antipodes de tout cela. C'est magnifiquement écrit, c'est sublimement rythmé, ce n'est jamais ennuyeux, c'est parfois drôle, c'est souvent triste, parfois effrayant. Bref ça a tout du roman sauf que ce n'est pas un roman, c'est bien une biographie, et quelle biographie. Il faut dire aussi que le personnage s'y prête bien, mais c'est bien connu vous avez beau avoir de bons personnages, une belle histoire, si c'est mal raconté ou mal écrit.... Car avec Henri VIII, il y a de la matière, jugez plutôt : L'époque de Charles Quint et François 1er ; Un Prince, qui deviendra Roi et finira Tyran et seul ; Une confrontation directe avec la papauté ; Les 6 femmes qu'il a épousé légitimement dont 2 finiront sous la hache du bourreau ; La création d'un religion ; Un cardinal, un connétable, un chancelier, un secrétaire, un duc, un marquis, deux comtes, une comtesse, un vicomte et une vicomtesse, quatre barons et de nombreux moines et chevaliers font le seul point commun est d'avoir été décapités. L'auteur de se poser la question : "Qui est cet homme, peut-être le plus célèbre des monarques anglais ? Dès lors qu’il s’agit d’évoquer sa psychologie, l’erreur consisterait sans doute à se contenter d’évoquer sa brutalité, son inconséquence et son instabilité qu’il est tentant – mais injuste – de résumer par la folie ou la bêtise. La cause de tout est plus vraisemblablement une incroyable immaturité psychologique et un narcissisme pathologique. Le cocktail devient explosif lorsque ces éléments se combinent à une énergie hors du commun et au goût du pouvoir." Tout chez lui et est dans la démesure : Physiquement, c’est un colosse de près de 1,90 mètre qui domine de la tête et des épaules la plupart de ses courtisans. Psychologiquement, c’est un personnage exubérant à la force vitale exceptionnelle, au profil psychologique complexe, mélange de détermination et d’inconstance, de réflexion et d’inconséquence, de paranoïa et de générosité, de courage et d’hypocondrie. Politiquement, c’est le souverain de la rupture avec Rome, à l’origine de la mise en place d’une Église. C’est aussi l’homme qui soumet son clergé, dissout ses monastères, humilie ses magnats et écrase les révoltés des marges du royaume. C’est enfin l’un des plus grands collectionneurs de l’histoire anglaise, dont l’inventaire après décès compte 20 000 entrées, parmi lesquelles plus de 2 500 tapisseries, 2 028 pièces d’orfèvrerie ou de vaisselle d’or et d’argent, 1 779 livres, des milliers de mètres de drap précieux attendant d’être transformés en costumes royaux, 200 chemises, 175 paires de chaussures, 134 pourpoints, 150 peintures, 99 épées, des dizaines de bijoux en or massif sertis des pierres les plus précieuses. Démesurément orgueilleux : "La scène est à Greenwich, ce 1er mai 1515. Cela fait quelques mois que François Ier est roi de France. Sebastiano Giustiniano, ambassadeur de Venise, se tient sous une tonnelle lorsque Henri VIII s’approche, et, s’adressant à lui en français, lui demande :           « Dites-moi un peu. Le roi de France est-il aussi grand que moi par la taille ? » Je lui répondis qu’il y avait peu de différence. Il poursuivit : « Est-il aussi large ? » Je lui dis que non. Alors il me demanda : « Comment sont ses jambes ? » « Maigres », lui répondis-je. Alors, il ouvrit le haut de son justaucorps et, plaçant ma main sur sa cuisse, il me dit : « Regardez un peu ! Et encore, vous n’avez pas vu mon mollet ! »       Ce témoignage enrichit le portrait psychologique du jeune Henri VIII. Son orgueil est considérable. Il entend être le premier, le plus beau, le plus fort. L’histoire raconte d’ailleurs que, quelques années plus tard, lors de la rencontre du camp du Drap d’Or, Henri VIII aurait proposé à François Ier une lutte à mains nues au terme de laquelle le roi de France l’aurait emporté en projetant au sol son adversaire : « Se retirèrent en un pavillon le roi de France et le roi d’Angleterre, où ils burent ensemble. Cela fait, le roi d’Angleterre prit le roi de France par le collet, et lui dit : “Mon frère, je veux lutter avec vous”, et lui donna une attrape ou deux, et le roi de France, qui est un fort bon lutteur, lui donna un tour et le jeta par terre, et lui donna un merveilleux saut. Et voulait encore le roi d’Angleterre relutter, mais tout cela fut rompu et fallut aller souper. » " L'auteur se penche également sur les représentations qui sont faites du roi, qui en disent long sur lui : " Ce portrait d’Henri VIII à près de 40 ans efface les images précédentes. De ce point de vue, le roi a peut-être moins bien réussi que François Ier. Tandis que le Valois a 30 ans pour l’éternité, le Tudor, dans le portrait qu’il nous a laissé de lui, est un homme puissant certes, mais déjà sur la pente descendante. Il n’est plus un jeune premier. Il est un homme mûr. Il est temps pour lui de s’affirmer, une fois encore, supérieur à son père. Il le fait par une inscription en latin sur le monument sur lequel Henri VII appuie son bras gauche :                       S’il vous plaît de savoir à quoi ressemblent les héros glorieux, regardez ceux-ci, car jamais une peinture n’en représenta aucun plus digne d’éloges. Féroce est le combat, passionné le débat. La question est : qui, du père ou du fils, est le plus grand ? Chacun d’entre eux a triomphé ; le premier l’emporta sur ses ennemis, redressa son pays ruiné et donna une paix durable à ses peuples. Le fils, né pour accomplir des choses encore plus sublimes, renversa les autels des hommes indignes et s’entoura de personnes intègres. La présomption des papes s’est inclinée devant la vertu infaillible ; Henri VIII, le sceptre dans une main, a restauré la religion, et grâce à sa présence sur le trône, les vérités divines sont à nouveau pleinement honorées. Le message est clair : Henri VIII est le plus grand roi que le trône d’Angleterre n’ait jamais porté. Il est celui qui a fait ce que l’on attendait de lui : il a rempli sa mission divine, de restauration de l’Église et de l’État. Ses réalisations sont supérieures à celles de son père, qui s’est contenté de créer une nouvelle dynastie." Cette biographie sous-titrée "la démesure au pouvoir" à pour elle dans son écriture le pouvoir de la démesure, un gros coup de cœurVous pensez savoir ce qu'est une biographie, et bien oubliez tout ce que vous savez sur une biographie car... Il fut un temps pas si lointain d'ailleurs, ou quand on se lançait dans la lecture d'une biographie il était nécessaire d'avoir : Un bon vernis historique sur la période pendant laquelle évoluait le personnage en question ; Une bone dose d'abnégation pour ingurgité les 50 voire les 100 premières pages qui déroulaient l'arbre généalogique du personnage sur plusieurs générations ; Un soupçon de persévérance, voire plus, car pour se repérer dans tous les personnages principaux, secondaires et autres, c'est plus qu'un soupçon qu'il était nécessaire d'avoir ; Une sacrée bonne mémoire pour retenir les dates et histoire de bien enfoncer le clou de temps à autre l'auteur faisait des petits allers et retours, histoire de nous semer ; Et enfin une fois arrivé au bout des centaines de pages, venaient s'ajouter des interminables pages de notes, notices bibliographiques, et j'en passe car au cas où il vous restez du courage pour approfondir le sujet, vous n'aviez que l'embarras du choix. Et au final, une fois le livre terminé. Direction bon vieux dictionnaire ou Wikipedia, histoire de lire en quelques lignes (pas toujours véridiques pour Wikipedia)...
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