“À la limite je me demande si c’est sain qu’on fasse durer ce qui nous arrive, et si on ne devrait pas s’en tenir aux souvenirs et peut-être aussi au...
“À la limite je me demande si c’est sain qu’on fasse durer ce qui nous arrive, et si on ne devrait pas s’en tenir aux souvenirs et peut-être aussi au hasard auquel nous croyons plus ou moins et qui pourrait nous réunir à nouveau. J’ai l’impression qu’en ce moment ce...
“À la limite je me demande si c’est sain qu’on fasse durer ce qui nous arrive, et si on ne devrait pas s’en tenir aux souvenirs et peut-être aussi au hasard auquel nous croyons plus ou moins et qui pourrait nous réunir à nouveau. J’ai l’impression qu’en ce moment ce n’est peut-être pas la bonne période pour nous deux. Je devrais arrêter de réfléchir, seulement accepter ce que la vie me propose, pas au-delà de mes capacités, et je me rends malheureuse avec mes songes et mes pensées. (Extrait d’une cassette envoyée par Justine à Daniel, de Montréal à Paris.)”
« Dans son nouveau roman, "Royal Romance", François Weyergans parle d'amour, une histoire "longue distance" entre Paris et Montréal, au goût acidulé puis amer, où se mêlent coup de foudre et coups du sort, érotisme, sentiments exacerbés, humour cinglant et désespoir. »
"A l'autoportrait à peine déguisé en homme maladroit et irrésolu, Weyergans excelle à sa façon, discrète et désenchantée."
"Cette perpétuelle association d'idées qui s'en va dans tous les sens a un charme inexprimable et ce recueil de coq-à-l'âne est le fait d'un écrivain qui se situe au premier rang de la littérature d'aujourd'hui."
« Au final, le lecteur prend toujours autant de plaisir à lire Weyergans le subtil, dans ce récit gravement léger (…) Il faut être Weyergans pour restituer « tout le bonheur d’être triste » entre désir et manque, présence et absence, libertés et dépendances, temps assassin et mémoire infidèle. »
« Il y a le ton, si spécial, si élégant, d’un Weyergans maître de l’art du grand écart entre désinvolture et exigence. Et le talent du portraitiste. »
« Royal Romance a un charme fou. François Weyergans a toujours excellé dans l’autoportrait romancé. Sérieux, il pratique l’humour des mélancoliques. Hypersensible, il feint d’être cynique.»
« François Weyergans applique au roman les qualités du chroniqueur : art du point et du contrepoint, retour au motif par la digression. Les deux mouvements réussis, car imperceptibles, sont celui du temps et du cœur. »
“ Le récit arbore la pellicule de grâce désinvolte typique de l’écrivain-académicien, à peine entaillée par des allusions au malheur qui se profile. Weyergans construit un roman allegro ma non troppo, sautillant d’une digression à l’autre… un croquis à main levée d’un jouisseur égoïste qui finit par prendre conscience qu’il passe à côté de tout. ”
“ Beau portrait d’une jeune femme sensuelle, joyeuse, fantasque, dont la frivole ardeur masque une sentimentalité à vif. ”
“ Weyergans monte très haut sur l’échelle du désespoir en n’oubliant jamais d’être marrant. C’est le champion des mélancoliques drolatiques. ”
“ Autant d’irrésistibles petits cailloux laissés au fil des pages. Suivez-les, si vous avez oublié ce que le mot littérature veut dire, et pour le bonheur que procure une telle écriture. ”
“ Si on entre dans ce Royal Romance avec entrain, on en sort brûlé par un soudain retour de flamme. ”