Et chaque fois, mourir un peu - Livre 2 Trauma(s) : Le livre de Karine Giebel

Cette histoire ne nous laisse pas indemne.. je ressors ébranlée par cette lecture et pleine d'admiration pour tous ces soignants, particulièrement par les humanitaires et en psychiatrie. Comment faire face à la folie humaine sous toutes ces formes ?

Livre agréable à lire où l'on continue de découvrir les différents conflits et problématiques mondiaux. Mais aussi l'univers de la psychiatrie et les problèmes qu'entrainent la prise de psychotropes. Mais le livre, comme le premier, commence par ressembler à une encyclopédie de tous les conflits puis après, une redite de toute la première partie du livre. Heureusement, l'écriture agréable de Karine Giebel permet de pas lacher le livre mais je l'ai trouvé redondant.

Après avoir dévoré en 2 jours le 1er tome, Blast, où, à la fin, nous laissions Grégory et Paul aux mains des Talibans, je me suis plongé dans ces 850 pages. Dans le 1er tome, nous avons parcouru le monde aux côtés de ces 2 humanitaires. Dans celui-ci, les 150 premières pages sont consacrées à leur captivité en Afghanistan et leurs effroyables conditions de vie, le manque de nourriture, le froid, la torture physique et psychologique, puis ensuite nous suivons principalement la vie de Grégory, son retour en France auprès de sa femme et son fils, et sa descente aux enfers vertigineuse. Ce tome 2 est différent du 1er, car celui-ci se concentre sur la folie, les dégâts post-traumatiques, la paranoïa. On ne ressort pas indemne de ce qu'ont vécu Grégory et Paul. Mais c'est également une belle histoire d'amitié et de fraternité entre ces deux hommes. Paul est tellement généreux, émouvant car, malgré ce qu'il vit personnellement, il ne lâchera jamais Grégory ! C'est une plongée au cœur de la noirceur, bouleversant, émouvant jusqu'à cette fin complètement inattendue ! Une duologie qui marque, Grégory et Paul resteront longtemps dans ma mémoire comme Marianne, le personnage principal de Meurtres pour rédemption. N'ayez pas peur des 1300 pages, la plume de @karinegiebel est terriblement addictive !

Dans ce second volume on retrouve Grégory aux mains des talibans en Afghanistan. L'infirmier, enlevé en compagnie de son meilleur ami, le docteur Paul Schmidt, chirurgien, subit une détention particulièrement rude. Sa femme et son fils qui l'attendent en France sont sa planche de salut, celle sur laquelle il tente, avec toutes les difficultés du monde, à rester à flots. Je n'irai pas plus loin dans le résumé pour ne pas spoiler les lecteurs. Pour clôturer sa duologie, l'autrice commence fort. On se retrouve directement malmené dans un lieu de détention qui ne fera qu'aggraver nos traumas par la suite. La résilience au sens brut du terme est le fil conducteur de ce roman parfois très dur. Un pas de travers dans ce champs de traumas et la folie vous emporte. Beaucoup plus prenant psychologiquement que le premier, "et chaque fois, mourir un peu", ce livre vous marquera profondément. Énorme travail de recherches et d'échanges, de Karine Giebel, pour arriver à un résultat presque parfait. Je referme ces pages avec le plaisir non feint d'être libre.