Et chaque fois, mourir un peu - Livre 2 Trauma(s) : Le livre de Karine Giebel

J'avais été déçue par le tome 1 qui ressemblait à un catalogue des actions humanitaires effectuées par Gregory. J'ai tenté le coup et les 840 pages ont été une sacrée claque. j'ai su dès les premières lignes que l'expérience serait différente. J'ai été happée par l'histoire de Grégory Delaunay. Infirmier pour le comité international de la croix rouge, il est kidnappé avec son ami Paul Schmidt, chirurgien, par les Talibans. Retenus en otage, les deux hommes vivent une descente aux Enfers. Gregory sortira de cette expérience encore plus traumatisé. Gregory n'en a pas fini d'être torturé par ses vieux démons. La suite du roman est juste incroyable. Karine Giebel nous livre les tourments psychologiques d'un homme malmené par la vie. La noirceur flirte avec la folie, la paranoïa, la mort. J'ai vraiment été touchée par Grégory alors que ce n'était pas le cas dans le tome 1. karine m'a encore bien retourné le cerveau. Je ne saurai que recommander de lire le roman en entier pour ne pas passer à côté.

Permettez-moi de partager mon enthousiasme pour Karine Giebel, qui est sans conteste mon auteur favori. Pendant ces 21 jours de lecture, j'ai eu la sensation d'être aux côtés de Gregory. Quelle histoire captivante, à la fois angoissante et émouvante ! Cela montre à quel point les traumatismes peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la vie des gens. Karine Giebel a su me faire ressentir chaque moment de l'histoire de Gregory, j'avais vraiment l'impression d'y participer. Je tiens aussi à saluer le travail admirable de toutes les personnes engagées dans l'humanitaire.

Coup de coeur. Un roman bouleversant qui explore les profondeurs de l’âme humaine à travers le prisme du traumatisme et de la résilience. Grégory a passé des années sur le front à soigner les autres au péril de sa vie sous l’égide de la croix rouge internationale. À de très nombreuses reprises, il a mis sa vie en danger, pris des risques, a tout perdu. Jusqu’à la mission de trop, où les humanitaires deviennent des cibles, et où Grégory n’aura d’autres choix que de sauver sa propre vie et celle de ses collègues. Ce roman reprend là où le premier s’est arrêté, et nous plonge directement dans des scènes horribles et traumatisantes vécues par Grégory et Paul, retenus en otage en Afghanistan. Les tortures subies, les violences perpétrées, les assassinats de sang froid, … la réalité des pays en guerre. Petit à petit, on plonge dans l’esprit de Grégory, dans son combat intérieur pour survivre, dans les cicatrices invisibles laissées par ses expériences, dans les effets dévastateurs du stress post-traumatique. C’est poignant, puissant, et tellement immersif que cela rend concrète la souffrance de Grégory. Et dans toutes ces horreurs, on suit la relation de Grégory et Paul, une lueur d’espoir dans toute cette noirceur, et une preuve de l’importance du soutien mutuel, d’une amitié puissante et sincère, pour faire face à l’adversité. Cette série de deux livres est clairement une masterclass ! Un chef d’oeuvre littéraire, fort, intense, marquant, si justement écrit, qui retranscrit avec intensité et complexité les émotions humaines, tout en nous interrogeant sur la nature humaine et la capacité humaine à se reconstruire.

Je ne suis pas une inconditionnelle de Giebel. Je n'avais lu que "toutes blessent la dernière tue" que j'avais jugé être une surenchère de l'horreur humaine. Les 2 tomes de "chaque fois mourir un peu" m'ayant été offerts à noël, je me suis relancée avec cette autrice et ce fut à nouveau une expérience marquante... Dans le premier tome, nous suivons Grégory, infirmier humanitaire, dans l'horreur humaine des zones de guerre. C'est poignant de réalité, choquant, prenant... Dans le second tome, nous vivons ses traumatismes et sa descente au enfer. La première moitié du livre est prenante au même titre que le tome 1. En revanche, j'ai trouvé la seconde très longue et répétitive, et c'est vraiment dommage sur un livre de quasiment 800 pages... Conclusion: ce livre se destine vraiment à un public averti et n’est pas a mettre entre les mains de lecteurs sensibles car il peut choquer et préparez vous car, 1300 pages, c'est long...