Et chaque fois, mourir un peu - Livre 2 Trauma(s) : Le livre de Karine Giebel

Une très belle œuvre très prenante suivant la descente aux enfers de notre héros humanitaire Grégory Delaunay que l'on a suivi dans le premier opus en infirmier bravant sa vie et la sacrifiant sur les scènes des conflits majeurs de ses dernières décennies. Un roman oppressant et bien ficelé nous emmenant notamment au cœur de l'univers cruel de la psychiatrie.

Autant j'ai dévoré la première partie de ce roman autant ce deuxième tome m'a paru un poil long... notamment l'internement de gregory sur 500 pages et très long ! Pour autant et bizarrement pour du giedel ce roman finit bien ! C'est une ouverture sur des sujets d'actualité... merci giebel!

Bienvenue en Enfer Bienvenue à Pandémonium Que ressentent les otages retenus par les Talibans en Afghanistan ? J'avoue ne jamais y avoir songé. C'était d'ailleurs préférable pour mon équilibre mental. Mais voilà, Karine Giebel est passée par là, et elle s'y entend pour nous faire ressentir toutes les émotions possibles. Elle m'a plongée dans l'horreur de la séquestration de Grégory, un infirmier humanitaire, et de ses trois collègues dont Paul, chirurgien de guerre, son ami le plus proche, son frère, tous travaillant pour la Croix-Rouge internationale. Ils sont de tous les conflits meurtriers qui ravagent le Monde et les vies. Ce livre pèse lourd et pas à cause de ses 750 et quelques pages mais bien à cause de son contenu : la souffrance, la mort, la folie. Heureusement, l'amitié indéfectible liant Grégory à Paul, Paul à Grégory, apporte un peu de lumière dans ce monde de brutes. « Parlez-moi d'amour, Redites-moi des choses tendres, Votre beau discours, Mon coeur n'est pas las de l'entendre, Pourvu que toujours Vous répétiez ces mots suprêmes, Je vous ai-ai-me » Paroles de Jean Lenoir Enregistré par Lucienne Boyer en 1930 Vous vous demandez sûrement pourquoi j'ai retranscrit cette chanson. La réponse est dans TRAUMA(S). Bonne lecture.

C'est encore un roman qui glace et qui passionne. Un roman d'une grande qualité. Cette fois, le registre s'écarte un peu de la fiction pour s'ancrer dans l'Histoire et cela fonctionne : Grégory est un humanitaire, dévoué, il se confronte au Mal. Ce Mal n'est pas un quidam, il est tout et partout, pas seulement dans les guerres. Il vérole des équilibres, des univers, des systèmes auxquels on croit. Nul n'est épargné même si loin des conflits... A lire assurément.