Et chaque fois, mourir un peu - Livre 2 Trauma(s) : Le livre de Karine Giebel

Un roman poignant, on est littéralement dans la tête du personnage principal, c’est intense du début à la fin.. Peut-être un peu long à mon goût, mais comme toujours avec Karine Giebel, on n’est jamais déçu : émotions garanties. Je vous le recommande vivement mais lisez le tome 1 avant

« Traumas » #127973;, le second tome, poursuit cette descente aux enfers avec une intensité croissante. Alors que l’on pourrait s’attendre à une résolution, Karine Giebel prend un malin plaisir à nous entraîner plus loin dans l’angoisse et l’incertitude. L’intrigue s’épaissit, les révélations s’enchaînent, et le lecteur est happé dans un tourbillon d’émotions. Certes, ce second opus présente quelques longueurs - qui s’avèrent néanmoins indispensables pour que le lecteur puisse ressentir ce que le protagoniste a vécu -, mais celles-ci sont largement compensées par une montée en tension progressive et une atmosphère toujours plus oppressante. Et que dire de la fin ? Alors que l’autrice nous a habitués à des conclusions souvent brutales et implacables, celle-ci surprend et déconcerte, apportant une touche inattendue à l’ensemble du récit. Avec ce diptyque, Karine Giebel prouve une fois encore sa maîtrise du thriller psychologique. Elle pousse son lecteur dans ses retranchements, joue avec ses nerfs et l’emmène là où il ne s’y attend pas. « Et chaque fois, mourir un peu » est une lecture intense, marquante, qui laisse une empreinte durable bien après la dernière page. Comme je l’avais mentionné l’année dernière, cet ouvrage n’est pas un coup de cœur, c’est bien plus que cela : c’est un coup de poing poignant de réalisme. À lire !

Avec « Trauma(s) », tome 2 de « Et chaque fois mourir un peu », Karine Giebel, connue pour ses romans policiers et autres thrillers, nous offre ici un livre inclassable. Je suis passée par des montagnes russes d’émotions : horreur, incrédulité, agacement frôlant l’abandon, pour finalement laisser la place à la stupéfaction, la sidération et pour finir, un peu les larmes. Paul et Grégory sont deux soignants humanitaires travaillant pour le CICR (Croix Rouge Internationale). Le premier est chirurgien de guerre, le second infirmier de bloc. Ils vont sillonner la planète pour se rendre sur toutes les zones de conflits (tome 1). Dans ce « Livre 2 », nous les retrouvons sur une route en Afghanistan. Accompagnés d’un guide interprète et d’un médecin urgentiste, ils doivent rejoindre un hôpital où il manque de personnel. Sur la route, ils sont pris en otages par des talibans… Je ne peux aller plus loin dans le résumé de l’histoire sans risquer de spoiler. Waouh !!! Quel livre ! Et quelle construction compliquée. Déjà, le premier m’avait laissé pantois devant la barbarie humaine et je ne pensais pas que cela pouvait aller encore plus loin. Dans son style très immersif, l’auteure nous fait vivre, pendant 150 pages, les tortures physiques et morales subit par les soignants. C’est dans cette partie que j’ai ressenti de l’horreur et de l’incrédulité. Et puis, l’auteur nous embarque à nouveau dans une « tournée » de zones de conflits. Tous plus affreux les uns que les autres. Et là, je me suis senti agacé. Vais-je arrêter la lecture… j’avais l’impression d’une redite du tome 1. Et puis… tout bascule. Grégory est rentré en France. Karine Giebel décrit la lente descente aux enfers de l’infirmier. Elle nous emmène dans l’univers de la psychiatrie. Tout y passe, depuis les soins jusqu’à la maltraitance. Chaque rébellion est suivie directement d’une punition allant de l’isolement à la camisole chimique… Sidérant, Stupéfiant (sans jeu de mots). Ce roman ne serait pas lisible, si, opposé à la noirceur de certaines âmes humaines, l’auteure n’avait pas monté en épingle le travail fabuleux réalisé par les soignants humanitaires et l’Amitié indéfectible qui permet de surmonter bien des obstacles. À partir de la page 260, je n’ai plus su lâcher le livre.

Quel chef-d’œuvre. J’ai lu ce pavé à toute vitesse. Il était plus que temps que je termine cette histoire, que je conclue ma rencontre avec Grégory Delaunay. Il va me manquer. J’ai vraiment l’impression de l’avoir connu, jusqu’au plus profond de lui. Je me suis tellement attachée à ce personnage. C’est fou, ce pouvoir que certains auteurs ont avec les mots. Créer des personnages aussi puissants, aussi vrais. Ce deuxième tome, je l’ai adoré. C’est encore plus frappant quand je repense à ma lecture du premier, que j’avais trouvé un peu expéditif, pas assez creusé. Et là, boum : Trauma(s). Si je devais résumer en un mot, ce serait « profond ». On y trouve tout : une tension constante, une maîtrise dingue des conflits géopolitiques, une écriture qui ne nous épargne rien. Et franchement, c’est important. Ce lien avec la réalité, ce fond, ça donne encore plus de poids à l’histoire. Et les personnages... Paul, Fabien… Même ceux qu’on voit moins sont marquants. Tellement bien écrits que le retour à la vraie vie fait un peu mal. Le livre est excellent. Mais la duologie dans son ensemble, c’est encore plus fort. Je suis tellement contente de ne pas m’être arrêtée à la taille de Trauma(s). Quelle lecture. Quelle autrice. À très vite Karine Giebel pour une nouvelle découverte littéraire !