Les Anges de New York : Le livre de R.J. Ellory

New York comme une plaie ouverte. Dans ce polar sombre et ample, R.J. Ellory suit Frank Parish, flic brisé, écrasé par la légende de son père et par ses propres échecs. Plus qu’une enquête, c’est une plongée dans la culpabilité, la corruption et la quête impossible de rédemption. On pense à Ellroy et Chandler, mais Ellory impose sa voix : désabusée, implacable, profondément humaine.

Quelle lecture! Un roman prenant et d’une grande profondeur, avec un personnage principal tout en nuances, profondément humain malgré ses nombreux défauts. Les thématiques abordées sont dures (je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler trop d’éléments de l’intrigue) mais l’humanité même de Frank et son désir de trouver la vérité rendent le récit supportable. Un roman marquant que je ne suis pas prête d’oublier.

J’étais d’abord réticent à lire ce livre de 550 pages dont le titre évoque pour moi la période de gloire de Giuliani, maire de New-York à l’époque, et qui s’est avéré un véritable escroc dans la saga Trump et élection 2020. Si la tête des anges était Lucifer, ça ne donne pas beaucoup de crédibilité au reste. Mais bon, comme avec Ellory, on passe toujours un bon moment, je me lance. Et franchement pas déçu. Un flic de NeeYork, qui a pour seul amis et famille sa bouteille de Bushmill et son boulot. Il a bousillé sa famille, détestes son défunt père qui fut à la tête des anges, mais qu’il sait avoir été corrompu. Il est littéralement révolté et ça détint sur sa vie qui va à vau-l’eau. Il se raccroche à la justice, la contre partie de se que son père lui a laissé. L’enquête qu’il mène ne le laissera pas indemne professionnellement, mais on s’y attend sachant que ce flic ne gère pas bien les procédures et règlements. Au travers de la résolution de l’enquête , un secret va resurgir du passé et l’amènera à lâcher prise, comme si on lui avait enlevé un cancer dans le bide et il se révélera qu’il n’est pas si différent de son père.

Dans ce livre nous suivons Franck Parish qui suite à plusieurs débordement et incidents ainsi qu'à la mort de son équipier est contraint à voir une psychologue tout les jours jusqu'à guérison complète de sa santé mentale. En parallèle nous suivons l'enquête autour de la mort de plusieurs junkie dans les mauvais quartiers de New York. J'ai dans l'ensemble plutôt bien aimé cette histoire de flic torturé. Au début j'aimais beaucoup les chapitres concernant les séances avec la psychologue mais au bout d'un moment j'ai trouvé que sa n'apportait pas beaucoup de choses à l'histoire. Au contraire, la résolution des meurtres me paraissait assez anecdotique au début mais finalement c'est ce que j'ai préféré dans le roman, même si la résolution du crime est assez classique. Ce n'est pas le meilleur roman de R. J. Ellory pour moi.