Les Assassins : Le livre de R.J. Ellory

R. J. Ellory – Les Assassins - 3,5/5 Archétype classique du thriller criminel ; ss-genre : tueur en série Avec Les Assassins, R. J. Ellory livre un thriller qui s’inscrit parfaitement dans le sous-genre du roman de tueur en série. Le livre se lit bien : l’intrigue est prenante, la construction efficace, et les personnages principaux — John Costello, survivant d’un meurtrier, et l’inspecteur Irving — s’avèrent réussis et crédibles. Leur trio avec la journaliste fonctionne bien et permet au lecteur de rester immergé dans l’atmosphère sombre mais accessible du récit. Cependant, cette efficacité a un revers : le roman reste très balisé. Ellory respecte à la lettre les codes du genre sans jamais chercher à les détourner. Les amateurs de thrillers criminels y retrouveront tous les archétypes attendus : un enquêteur obstiné, une ancienne victime louche, un témoin ambivalent, des crimes ritualisés, et une progression rythmée par des rebondissements tout de même convenus. Si l’ambivalence de Costello est intéressante et apporte une touche de profondeur psychologique, elle n’échappe pas non plus aux standards du personnage “traumatisé mais indispensable” typique du genre. La fin, en particulier, souffre d’un manque de surprise : elle se devine trop tôt et confirme l’impression générale d’une mécanique bien huilée mais sans audace. On referme le livre satisfait d’avoir lu un bon polar, mais sans la sensation d’avoir été bousculé. En somme, Les Assassins est un thriller criminel plaisant, idéal pour qui recherche un roman efficace et classique dans ce genre. Les lecteurs en quête de nouveauté, en revanche, resteront sur leur faim.

#x1f464 Les assassins - R.J. Ellory #x1f464 Traduction : Clément Baude Résumé : New York, 2006. Quatre homicides sont commis en quinze jours, selon des modes opératoires très différents. Seul John Costello, documentaliste inépuisable sur les tueurs en série, voit un lien entre eux. Il a en effet découvert que chacun des meurtres a été perpétré à une date anniversaire, celle d’un célèbre crime exécuté par un serial killer, d’après une procédure rigoureusement identique. Épaulé par Ray Irving, détective au NYPD, et Karen Langley, journaliste au City Herald, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier. Mon deuxième roman de R.J. Ellory et une deuxième excellente lecture. Déjà l'intrigue est plutôt bien trouvée, un tueur en série qui copie les crimes d'autres tueurs en série à leurs dates anniversaire c'est plutôt retors et pour le coup original. Ensuite les personnages sont vraiment bien construits, avec l'inspecteur Irving, John Costello ou encore Karen Langley, on a une belle brochette de personnages justes, complexes et nuancés auxquels on s'attache rapidement. Le roman fait un peu plus de 600 pages, autant vous dire qu'on passe un sacré bout de temps sur l'enquête avec Irving, on ressent tout autant sa volonté farouche d'arrêter cette série de meurtres que sa frustration face aux impasses ou aux manques de pistes, pour le coup c'est complètement immersif. Bref je crois bien que R.J. Ellory a gagné une nouvelle lectrice #x1f60a.

Dans New York, à la poursuite d'un serial killer, le Commémorateur qui réplique des meurtres commis par d’ autres serial killers comme le célèbre Zodiaque. Dans ce récit, les chapitres sont brefs et la tension monte au fil des fausses pistes et des nouveaux meutres commis., L’ enquêteur,un peu dépassé, Irving, trouve un assistant inespéré en la personne de Costello, sorte de rain man lui-même victime d'un sérial killer, le marteau de Dieu, dans sa jeunesse.

Je suis un peu déçue de cette lecture. Il commence bien pourtant avec le récit de la tragique histoire de Jon Castello dans un style, un peu commentateur du destin, original qui m'allait. C'est plutôt après, avec les meurtres du commémorateur, que je trouve que c'est moins bien : on part dans une hécatombe de crimes actuels mis en comparaison avec les crimes copiés, ça fait listing. Encore plus si on y ajoute tous les personnages croisés à chaque nouveau meurtre : les victimes, les découvreurs, les flics, les techniciens, les journalistes,.. on est un peu perdu. L'auteur recentre ensuite sur un seul inspecteur [masquer] lorsque les assassinats sont reconnus être du même auteur [/masquer] et son entourage mais même s'il fait le job, je n'ai pas été prise par l'enquête ; il manque des indices qui font qu'on avance. En somme je ne suis pas adepte des polars où on n'a rien pour avancer dans l'enquête et où on attrape le meurtrier en plein délit plutôt que d'avoir peu à peu compris qui il était par une enquête. Autre point de déception sur la fin [masquer] où j'ai vu venir de loin que le rdv fixé avec le détective privé était bidon alors comment toute l'équipe de policiers aguerris ne le voit pas ??? [/masquer] Sinon il est à noter un point positif pour moi, c'est que le roman ne tombe pas dans l'horreur, l'auteur décrit le juste nécessaire des meurtres.