Une saison pour les ombres : Le livre de R.J. Ellory

L'univers unique de Roger nous offre un voyage qui nous tourmente, qui nous émeut, qui nous révolte car ce voyage dans le temps et dans des contrées pour le moins inhospitalières est aussi une quête de la vérité. C'est aussi à chaque lecture, une immersion dans le cœur et l'âme de chaque personnage. Et enfin, toujours, et malgré la noirceur de cette histoire, une pointe d'humour.... Yvan ne me contredira pas #128521; "#119880;#119899;#119890; #119898;#119900;#119899;#119905;#119903;#119890; #119888;#119886;#119904;#119904;#119890;#769;#119890; #119886; #119897;#119890; #119898;#119890;#769;#119903;#119894;#119905;#119890; #119889;#119890; #119889;#119900;#119899;#119899;#119890;#119903; #119897;'#8462;#119890;#119906;#119903;#119890; #119889;#119890;#119906;#119909; #119891;#119900;#119894;#119904; #119901;#119886;#119903; #119895;#119900;#119906;#119903;." #11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039;

Jack s'enfuit assez jeune de la petite ville de Jasperville pour quitter une vie, une famille qui n'est plus pour lui. Mais, le passé revient toujours comme un boomerang et cette fois-ci c'est la police qui va ramener Jack au réel. Son frère a été arrêté pour agression car il aurait trouvé le meurtrier de nombreuses petites filles. Uns grosse partie du roman est une alternance entre la genèse de la famille de Jack et le présent qui finisse par ne faire plus qu'un quand Jack arrive à Jasperville. J'adore ces parties de vie, ce passé qui finit par expliquer le présent. L'auteur arrive toujours à rentrer dans l'âme des personnages. J'ai toujours un attachement particulier et j'ai toujours l'impression d'être sur place avec eux. Jack va retracer les morts de ces petites filles s'étalant sur + de 20 ans pour comprendre son frère en espérant le faire sortir de prison. J'ai adoré cette atmosphère sombre, ce village perdu, sans réseau, avec des services publics très limités. Une sorte de huis clos, un lieu où les habitants ne doivent compter que sur eux-mêmes. On peut trouver des passages lents mais personnellement, ça m'a permis d'être complètement happée par l'ambiance et par la vie de cette famille. Une grande réussite pour moi.

Un bon roman d'Ellory, comme de coutume très agréable a lire et dont l'écriture est fluide. Pour autant, ce roman ne fait, selon moi, pas partie de ses meilleures productions. En effet, j'ai trouvé ce roman un peu inégal, commençant très bien avec une structure que j'affectionne particulièrement (une alternance de chapitres passé-present), puis en son milieu, j'ai trouvé que l'intrigue n'avançait plus beaucoup et j'ai eu bien du mal à faire avancer ma lecture. Heureusement, Ellory a suffisamment de talent pour m'avoir évité de décrocher. En sa fin, le roman devient plus accrocheur, même si je dois reconnaître que l'épilogue est des plus classique. En résumé, un bon roman, qui fait le boulot, agréable mais assez classique.

1972 La famille Devereaux s'installe à Jasperville, commune isolée du Québec, là où la nature tolère plus ou moins que l'Homme la côtoie. Les deux parents et leurs trois enfants y vivront malgré tout quelques années paisibles, avant que le malheur ne les fasse progressivement sombrer. Début du XXIème siècle. Jack Devereaux n'a rien oublié de son enfance à Jasperville. Lui qui a fui dès qu'il l'a pu, se voit néanmoins rattraper par les ombres du passé. Alors qu'il se croyait libre, est-il seulement parvenu à se défaire de cette ville, à l'heure où il est contraint d'y retourner ? Voilà de quoi parle, sans trop en révéler, le troisième roman d'Ellory que je découvre cette année. J'ai retardé ma lecture car je venais tout juste de finir "Norferville" de Franck Thilliez, dont l'action se situe dans un environnement totalement similaire. (Les descriptions de Jasperville et de Norferville sont d'ailleurs confondantes !) Toutefois, les auteurs nous content deux histoires bien différentes. Là ou le Français s'appuie davantage sur le sort et le quotidien des Amérindiens, Ellory puise lui dans le sort réservé à la famille Devereaux. Une famille que nous suivons pourtant avec un vrai plaisir, de son installation laborieuse à Jasperville jusqu'aux premières péripéties dramatiques, grâce à une double temporalité que j'ai adoré découvrir. La fin m'a surpris mais pas forcément dans le bon sens. J'ai trouvé que l'auteur a rapidement mit fin à son intrigue, après avoir pris tant de soin à développer le contexte et ses personnages. Cela m'a surpris au moment d'attaquer les 60 dernières pages. Je m'attendais également à un dernier retournement de situation qui n'est pas tout à fait venu. En fait, j'ai trouvé la fin très sobre, sans paillette. J'aurais aimé avoir le souffle coupé, vous voyez ? Une troisième très bonne lecture, mais j'attends encore mon coup de coeur, bizarrement.