Seul le silence : Le livre de R.J. Ellory
Joseph Vaughan, écrivain à succès, tient en joue un tueur en série, dans l'ombre duquel il vit depuis bientôt trente ans. Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d'une fillette assassinée. La première victime d'une longue série qui laissera longtemps la police impuissante. Des années plus tard, lorsque l'affaire semble enfin élucidée, Joseph décide de changer de vie et de s'installer à New York pour oublier les séquelles de cette histoire qui l'a touché de trop près. Lorsqu'il comprend que le tueur est toujours à l'œuvre, il n'a d'autre solution pour échapper à ses démons, alors que les cadavres d'enfants se multiplient, que de reprendre une enquête qui le hante afin de démasquer le vrai coupable, dont l'identité ne sera révélée que dans les toutes dernières pages.
Plus encore qu'un roman de serial killer à la mécanique parfaite et au suspense constant,
Seul le silence marque une date dans l'histoire du thriller. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, sans concession aucune, R. J.Ellory évoque autant William Styron que Norman Mailer par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu.
Prix du Roman Noir Nouvel Observateur/Bibliobs 2009.
De (auteur) : R.J. Ellory
Traduit par : Fabrice Pointeau
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
1001chapitres
• Il y a 1 semaine
À 12 ans, Joseph Vaughan découvre le corps sans vie d’une fillette sur une colline non loin de chez lui, en Géorgie. Ce crime sauvage – et ceux qui suivront dans le comté – le poursuivra durant sa vie entière. Obsédé par l’idée de retrouver le coupable et de lui faire payer ses actes, il ne lâchera jamais prise. Ce roman - le premier que je lis de RJ Ellory - m’avait été conseillé par l’auteur lui-même. Il a été bien inspiré car je n’ai pas été déçue ! J’ai beaucoup aimé les atmosphères créées tout au long du récit. On sent l’influence des grands romans américains qui ont marqué la littérature… Evidemment, il faut le savoir, c’est une bonne petite pavasse de 600 pages. Mais honnêtement ? On ne les sent pas passer car le style est fluide et les rebondissements savamment distillés. Un auteur que je me garde sous le coude !
JDRVintage
• Il y a 2 semaines
Ce roman nous parle de la vie d'un jeune garçon qui devient un homme et dont la destinée est dictée par une série de meurtres horribles dont les victimes sont des petites filles. Les meurtres commencent alors qu'il n'a pas dix ans dans son village perdu de Georgie aux Etats-Unis. Un jour, c'est lui qui découvre le corps d'une de ces fillettes. Et cette découverte va le pousser à vouloir tout découvrir, qui est l'auteur de ces meurtres. Est-ce l'étranger qui vit en face de chez lui ? Ce roman se lit très facilement. La trame démarre alors qu'il est petit. Jeune garçon plein de sentiments, il devient un homme, toujours sensible aux odeurs, aux sensations. Beaucoup d'émotions traversent ce récit pour nous décrire tous les passages importants de la vie de Joseph. Un petit garçon plein de bonnes intentions, qui se sent responsable parce qu'il n'arrive pas à empêcher les meurtres qui s'étalent sur le temps. Le personnage de Joseph est extrêmement attachant, et nous nous sentons suffisamment proche de lui au bout de quelques pages pour ressentir tout comme lui ses émotions. Son enquête qui prend plusieurs décennies après les premiers meurtres nous font penser que c'est tantôt tel personnage, tantôt un autre, mais pas une seule fois il nous est possible de deviner quel est le vrai meurtrier, l'être mauvais qui aura fracassé le destin d'un jeune garçon. Ce roman m'aura fait penser à une précédente lecture de Steven Millhauser, Martin Dressler, non pas dans le récit, car c'est complétement différent, mais dans la destinée de personnages à qui d'énormes déboires arrivent, et qui se relèvent à chaque fois, toujours plus fort, toujours plus obsédé par leur destinée à accomplir. L'écriture est fluide et sans lourdeur, l'écriture est légère et rapide. le récit est bien construit et tient en haleine jusqu'à la dernière page. Un très bon roman, un excellent roman...
Tachan
• Il y a 2 semaines
Ma librairie ayant organisé il y a quelques jours une rencontre avec l’auteur, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite pour découvrir R. J. Ellory dont on me parlait depuis quelques temps déjà. Pour aller à la rencontre de cet auteur plus que prolifique, je me suis donc appuyée sur vos conseils et j’ai choisi l’un de ses oneshots, un texte parmi les premiers qu’il a écrit où il s’inspire du célèbre roman non-fictionnel de Truman Capote : De sang froid que j’ai envie de lire depuis des années. Ainsi tout au long de ces 600 pages, plus qu’une enquête, nous suivons le récit de vie d’un jeune garçon issu d’une petite ville américaine a priori sans histoire mais dans laquelle va se produire une série de meurtres dans les années 40 qui va profondément le marquer et changer sa destinée. J’ai été surprise face à ce texte, sa plume accessible, son immersion dans la vie et les pensées de cet homme et surtout cette espèce de non-tension ou plutôt de récit bien différent de ce que j’attendais d’un thriller. En effet, les pages consacrées à l’enquête dans cette vaste fresque américaine sont bien minces comparées au portrait de cette époque très liée à la Seconde Guerre Mondiale et ses conséquences ou encore au récit de la vie de ce jeune homme désireux de devenir écrivain, mais hanté par ce qu’il a vu et vécu. C’était inattendu. Alors je ne vais pas mentir, j’aurais aimé plus de pages consacrées à cette enquête sur ce serial killer qui officie dans et autour de la petite ville du héros, puis dans nombre de comtés dans les années qui suivent et qui vient hanter le héros de près. J’ai eu assez vite deviné qui c’était et j’aurais trouvé le duel entre les deux hommes plus intéressant si on y avait apporté plus de soin et de pages tout simplement, car c’est assez mince et disséminé dans l’espace du livre, ne parvenant pas à créer la tension nécessaire dans ce genre de cas, je trouve. Je suis restée sur ma faim. Pour autant, j’ai adoré le portrait du jeune Joseph que l’on suit depuis tout gosse, où il décide de jouer les Anges gardiens avec ses amis, faisant peser sur lui le poids de la culpabilité des petites filles mortes et horriblement violentées. J’ai trouvé ce môme, si tôt orphelin de bien des façons, vraiment poignant et attachant. J’ai aimé son goût pour l’écriture. J’ai trouvé tellement cruel la façon dont le destin le rattrape à chaque fois qu’il pense avoir trouvé la paix et l’amour. C’était déchirant. Et à travers lui, j’ai beaucoup aimé le portrait de cette Amérique, celle des petites villes, celles des années 50-60, celle de Brooklyn et ses aspirants artistes, celle de ses erreurs judiciaires. C’est un héros simple, loin de l’image du mâle viril ou malin qu’on a habituellement dans les thrillers avec des traques. C’est juste un gars lambda, un peu paumé, ballotté par la vie et les drames, ce qui rend l’histoire d’autant plus belle et son récit attachant. Le récit n’est ainsi pas dénué de longueurs mais on suit tellement Joseph pas à pas dans sa vie que ça ne m’a pas dérangée et que je me suis vraiment sentie immergée dans ce récit à ses côtés tout du long, assistant aux drames, tremblant avec lui, cherchant avec lui, me désespérant avec lui. Et en cela le récit est vraiment réussi et surprenant quand il prend à contre-pied les novices comme moi qui s’attendent à un récit plus nerveux, mais c’est justement cette originalité qui le rend si passionnant. Ceci et l’humanité qu’on y trouve à travers les relations que Joseph construit tout au long de sa vie, même celles qui ont mal tourné, toutes montrent un jeune homme sincère ayant besoin d’être aimé et reconnu pour son talent, et qui le mérite. Une belle leçon. Première rencontre très réussie avec l’univers et la manière de raconter des histoires d’Ellory. J’ai beaucoup aimé sa manière d’utiliser des crimes atroces comme prétexte au récit d’une vie poignant d’un personnage très humain mais banal qui ne lâche rien et est le reflet de son époque. C’est un récit immersif et terrible où le message est ailleurs. Ellory s’est magistralement inspiré de Capote pour cette histoire très noire et bouleversante sur la nature humaine.
Ephemer83
• Il y a 3 semaines
R.J. Ellory frappe un grand coup avec Seul le Silence, dont l’écriture se distingue par une finesse et une maîtrise rares. J’ai été immédiatement happé, glissant dans le récit sans la moindre résistance, porté par une plume à la fois subtile et incisive. La profondeur psychologique accordée aux personnages, et tout particulièrement à Joseph Vaughan, confère au roman une intensité peu commune. Joseph incarne un homme brisé, mais d’une humanité poignante, dont les failles le rendent à la fois vulnérable et attachant. Cependant, le rythme du récit pâtit de certaines longueurs, notamment lors de l’épisode de l'installation à New-York, où l’atmosphère alourdit la narration au point de frôler la somnolence. La conclusion, en revanche, paraît trop rapide, presque expéditive, et laisse en suspens plusieurs interrogations cruciales. De surcroît, la révélation de l’identité du meurtrier, devinée prématurément pour ma part, affaiblit quelque peu l’impact du dénouement. Malgré ces quelques réserves, Seul le Silence demeure un roman captivant, qui m’a profondément et durablement marqué. Par son style élégant et son exploration sensible des blessures humaines, Ellory parvient à instaurer une immersion totale dont on ne sort pas indemne.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782355840135
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 504
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- Dimensions
- 222 x 142 mm
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22,00 € Grand format 504 pages