Vivre vite : Le livre de Philippe Besson

Ça faisait longtemps que je n'avais pas pleuré en lisant un livre (Une très belle larme à l’œil). D'accord, je suis habitué à ce que Philippe Besson me noue la gorge et l'estomac (Son frère, Arrête avec tes mensonges, Un certain Paul Darrigrand, La maison Atlantique) ; c'est dû à la sensibilité de son écriture : c'est simple, vrai et viscéral à la fois. Ici j'ai été happé par la fragilité de James Dean, que nous connaissons tous bien sûr mais qui est recentré par Besson sur ce trait si prégnant de son caractère. Que les choses soient claires, je n'aurais jamais pu aimer voire fréquenter un tel garnement débraillé, gouailleur, je-m’en-foutiste, sportif, manipulateur, opportuniste ; tout ce que je déteste. Mais la fragilité derrière tout ça, et les très belles pages sur la perte de sa mère et encore plus le dernier chapitre où Besson imagine ce qu'a murmuré Jimmy devant le cercueil maternel, ça m'a littéralement tordu le cœur.

Vivre vite est une biographie romancée, publiée à l’occasion des 60 ans de la mort de James Dean. Dans ce roman choral, Philippe Besson va au-delà du personnage médiatique et donne la parole aux personnes qui l’on côtoyé de façon intime. Chacun, selon son point de vue et sa sensibilité, nous dépeint une facette différente de la personnalité de l’acteur. Les faits sont abordés de façon chronologique, de la naissance de Jimmy Dean en 1931 à son décès en 1955, à l’âge de 24 ans. Du petit garçon sensible et joyeux à l'icone que l'on connaît, on découvre sa vie, son don pour le théâtre, son caractère indomptable et son goût pour la vitesse, qui va le tuer. Une très belle écriture et un roman touchant, pour un magnifique hommage. Retrouvez ma chronique entière sur le blog

Plaisant à lire, on peut regretter un style un peu plat et le manque d'intensité par rapport au sujet... Mais sûrement de très bon aloi entre deux siestes, encore légèrement engourdi par la canicule et une année de labeur éprouvante. Il ne passera de toute façon pas le weekend.

Dans cette biographie romancée, Philippe Besson raconte l'histoire d'une légende du cinéma américain, James Dean. La tâche aurait pu être ardue, mais il le fait avec beaucoup de talent. Je ne connaissais James Dean qu'à travers les (3) films qui l'ont rendu célèbre et je ne savais rien de sa vie personnelle. Je trouve qu'il émane de lui une beauté mystérieuse et insolente à la fois ; c'est ce qui le rend sans doute si charismatique. En tous cas, le mystère autour de lui fascine. "Vivre vite" est un roman choral qui retrace la vie de l'acteur à travers plusieurs voix : sa famille, ses professeurs, ceux qui ont tourné avec lui, ses partenaires, etc… Ils raconteront l'histoire d'un jeune homme qui cache une grande sensibilité sous une apparente nonchalance, son talent, son caractère volcanique, l'ambiguïté autour de sa sexualité, mais surtout son urgence de "vivre vite". J'ai beaucoup aimé cette immersion dans la vie de l'acteur, Philippe Besson a un don pour l'écriture et pour retranscrire les émotions. Mon seul reproche serait qu'il se lit trop vite. Sans doute a-t-il voulu coller au titre ?