Vous parler de mon fils : Le livre de Philippe Besson
" Je vous demande de vous mettre à notre place. Un instant. Rien qu'un instant. Votre enfant vient vous raconter l'humiliation, la persécution, le bannissement. C'est votre fils, votre fille, il a douze ans, elle en a huit ou quatorze. C'est la chair de votre chair, ce que vous avez de plus précieux au monde. C'est l'être que vous devez protéger, défendre, soutenir, aider à grandir. Et il vient vous avouer cela. Vous y êtes ? Vous la devinez, votre stupéfaction ? votre culpabilité ? votre douleur ? votre colère ? Ça vous envahit, pas vrai ? ça vous submerge, ça vous dépasse, ça vous anéantit. Et ça, ce n'est que le début. Que les toutes premières minutes. "
De (auteur) : Philippe Besson
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
christeleternel
• Il y a 6 mois
Bonjour à tous, Chaque année, j'attends le dernier "Besson" avec impatience. J'aime beaucoup cet auteur parce qu'il s'empare depuis un certain temps de sujets d'actualité avec une infinie intelligence et beaucoup de délicatesse. * Vous parlez de mon fils Éditions julliard Paru le 2 janvier 2025 197 pages Extrait : ""C'etait pour rigoler."" Extrait : "Dans le miroir, d'un coup, je ne vois plus mon fils. Je ne vois qu'un père qui a merdé." Extrait : "D'ailleurs, ce n'est pas seulement de la colère : c'est de la rage. On en veut à ces petites brutes, à ces vauriens, on attend qu'ils admettent leur cruauté, et qu'ils payent. On veut que les médias les montrent comme des animaux de foire, que la justice les poursuivent et les oblige à rendre des comptes publiquement, qu'elle les condamne pour qu'ils morflent à leur tour. Ce n'est pas un sentiment noble, paraît-il. Je m'en fous. J'assume. (...)" Extrait : "J'en veux à la meute, la bruyante comme la silencieuse." Extrait : "Aujourd'hui, je suis dévoré par la culpabilité. Je ne cesse de me dire : si j'avais été plus clairvoyant, plus courageux, moins naïf, moins confiant, mon fils serait peut-être encore de ce monde. Allez vivre avec ça." Extrait repris sur la 4ème de couverture : "Je vous demande de vous mettre à notre place. Un instant. Rien qu'un instant. Votre enfant vient de vous raconter l'humiliation, la persécution, le bannissement. C'est votre fils, votre fille, il a douze ans, elle en a huit ou quatorze. C'est la chair de votre chair, ce que vous avez de plus précieux au monde. C'est l'être que vous devez protéger, défendre, soutenir, aider à grandir. Et il vient de vous avouer cela. Vous y êtes ? Vous la devinez, votre stupéfaction ? votre culpabilité ? votre douleur ? votre colère ? Ça vous envahit, pas vrai ? ça vous submerge, ça vous dépasse, ça vous anéantit. Et ça, ce n'est que le début. Que les toutes premières minutes." Mon résumé et mon avis : Saint-Nazaire, jour d'une marche blanche. Juliette et le narrateur de l'histoire forment un couple heureux, de la classe moyenne, qui élève deux garçons, Hugo, 14 ans et Enzo, 9. Un jour, l'aîné leur demande à changer de collège en pleine année scolaire et leur avoue tant bien que mal le harcèlement qu'il subit depuis des mois par deux caïds de sa classe. Au départ, le père-narrateur préfère relativiser la situation alors que Juliette va aussitôt la prendre très au sérieux. Après des rencontres infructueuses chez le proviseur et au domicile des petites brutes, les parents de l'adolescent sont désemparés devant la punition dérisoire de quatre heures de colle et le "pas de vague" de l'éducation nationale. Alors en choisissant de cacher à sa famille les coups et les insultes qui redoublent, Hugo commettra, par désespoir, l'irréparable... Un court roman émouvant, percutant et essentiel devant le fléau du harcèlement scolaire et en dehors. Il est rare que ce soit un "père orphelin" qui prend la parole dans une histoire comme celle-ci, et c'est Philippe Besson qui s'y emploie de façon sincère, touchante et brillante. C'est à lire.
sandra74000
• Il y a 6 mois
« Certains matins, je trouvais cette routine un peu usante. Aujourd’hui, ce qu’il en subsiste me paraît à la fois rassurant et cruel. » « Je ne sais pas ce que c’est d’être un mari exemplaire, ou un père aimant, je n’y ai jamais réfléchi, je n’ai pas non plus été éduqué pour, je voulais juste être un mari et un père, sans adjectifs accolés. » « Dans le miroir, d’un coup, je ne vois plus mon fils. Je ne vois qu’un père qui a merdé. » Des mots justes de la part d’un père et mari pour dire l’indicible à l’intérieur de soi quand on perd son enfant… harcelé à l’école. Puis, aussi, parler « du reste de nos vies », pour tenter de survivre. Malgré la culpabilité et la colère qui tenaillent ce père. Voici ce puissant récit de Philippe Besson qui a souhaité aborder dans ce roman la question du deuil et du harcèlement scolaire. Il réussit alors une prouesse que je conseille de lire même si on n’en sort pas indemne…
Spitfire89
• Il y a 6 mois
Philippe Besson aborde un thème de société avec le harcèlement scolaire et le deuil suite à la perte d'un enfant. Une lecture terriblement réaliste et bouleversant hélas d'actualité, un récit psychologiquement puissant, détresse, colère, culpabilité et reconstruction. Un enfant perdu et plusieurs vies brisés. Un réquisitoire contre une violence dite ordinaire, un ados de 14 ans brisé et détruit lorsqu'il est pris dans cette engrenage infernale. L'auteur décrit bien ce déchainement mais aussi le point de vu des victimes collatérale comme Vincent et sa femme, Juliette, qui doivent surmonter leur douleur. Lecture poignante, révoltante, déchirante, 4 puissant chapitres sensibles, captivants, on est dans la tête de Vincent, son incompréhension, sa douleur et toute les émotions qui le traverse. Les mots sont justes, les questions de cette oeuvre sont : Comment agir comme parents ? Comment voir et ne pas être dans le déni ? Comment aider sans être insistant ? Aurions nous pur réagir autrement ? Qu’a-t-il manqué ?
bergson
• Il y a 6 mois
Vincent et sa femme Juliette rejoingne avec leur fils et leurs parents une marche blanche à l'occasion de la mort de leur ainé Hugo 14 ans. Décédé à cause du harcèlement, à l'école et sur les réseaux sociaux. Pendant le trajet de cette marche Vincent va se souvenir des derniers mois et essayé de trouvé à quel moment il a merdé. Philippe Besson s'empare avec brio d'un fait de société de plus en plus fréquent. Ce livre me redonne plaisir à lire en ce début 2025 (après tant de couac).
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782260056300
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 208
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- Dimensions
- 205 x 142 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
20,00 € Grand format 208 pages