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Je vais bien - Rentrée littéraire 2023
Date de parution : 24/08/2023
Éditeurs :
Presses de la cité

Je vais bien - Rentrée littéraire 2023

Date de parution : 24/08/2023
« On ne se débarrasse de rien en s’éloignant. »
– Régis Franc, London Prisoner (Fayard)
Ma mère est morte le jour où fut achevée la maison de ses rêves. C’est mon père qui l’avait construite de ses mains. Pour elle. Et nous y avons emménagé,... Ma mère est morte le jour où fut achevée la maison de ses rêves. C’est mon père qui l’avait construite de ses mains. Pour elle. Et nous y avons emménagé, le lendemain de son enterrement. Sans elle.
Ce contretemps signa nos vies. Ni mon père, ni ma petite soeur, ni moi-même...
Ma mère est morte le jour où fut achevée la maison de ses rêves. C’est mon père qui l’avait construite de ses mains. Pour elle. Et nous y avons emménagé, le lendemain de son enterrement. Sans elle.
Ce contretemps signa nos vies. Ni mon père, ni ma petite soeur, ni moi-même ne devions nous en remettre. Nous avons alors appris la mélancolie, sentiment si inapproprié au caractère des gens du peuple.
Toute cette histoire, ma vie d’enfant, je l’ai oubliée pendant des années. Jusqu’au jour où j’ai cru voir mon père dans le reflet d’une vitrine à Londres.

Je vais bien raconte les tourments d’un jeune garçon qui se sait incapable de sauver les siens.
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EAN : 9782258206779
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782258206779
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

Je l'ai adoré.
Une écriture rapide sans pathos mais que d'émotions ! 
Valérie / Librairie Le Failler

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CFanny014 28/03/2024
    Regis Franc signe avec ce titre un beau roman . C'est à la fois une touchante biographie familiale, un témoignage sur la condition ouvrière dans les Corbières au XXeme siècle, un livre sur le deuil et le manque , sur les relations père/fils et les fractures . Le père c'est Roger Marcel Franc, un ouvrier maçon , ses parents s'étaient installés à Lezignan Corbières où la crise de 1929 avait fait d'eux des « Sans-le-Sou ». Roger est un militant .C’est aussi un poète qui écrit en patois languedocien. Roger Franc épouse en 1941 Renee Angely.Il s'installe à son compte et construit des maisons. Pour sa famille , il bâtit « L'Ensouleiado ».Le drame arrive: Renee meurt à 39 ans d'un cancer 6 jours avant d'emménager dans sa nouvelle maison. C'est une cassure définitive pour son fils , le narrateur -auteur et pour sa fille . L'auteur trahit en quittant le sud à 20 ans pour aller apprendre le dessin.Comment père et fils vont-ils vivre cet éloignement ? Il y aura des retrouvailles. L’auteur restera nostalgique de cet « Éden ouvrier « , de ce temps où tous les quatre vivaient modestement mais pleinement le bonheur d’être ensemble.
  • luocine 26/01/2024
    Un fils vit à Londres loin de Montpellier où habite son père , il veut à travers ce texte le faire revivre alors qu’ils ont toujours eu du mal (et c’est peu de le dire !) à se comprendre. Le drame initial, c’est le fait que sa mère est morte quelques jours avant que la maison que son mari, maçon, a construite pour elle. La famille ne s’en remettra pas, le narrateur qui ressemble si fort à l’auteur deviendra un enfant difficile et un mauvais élève. La petite sœur semble aller bien mais son silence aurait dû inquiéter sa famille. Le père est fou de douleur et comprendra encore moins son fils. Il y a une scène émouvante, l’enfant est tellement compliqué que son père décide de l’envoyer dans une école militaire pour le « redresser ». Au dernier moment son père le prend dans ses bras et l’enfant continuera sa scolarité plutôt mal que bien dans sa famille. Si on remonte dans le passé de son père, on voit un enfant qui aurait dû faire des études, mais pour cela il fallait accepter qu’un « Monsieur » les aide, l’enfant de 12 ans travaillera dans la vigne. Très vite, il deviendra un ouvrier avec une conscience prolétaire et deviendra communiste. Pendant la guerre de 1940, il réussira à revenir et ensuite il s’installera comme maçon à son compte. Cet homme sera amoureux de sa femme qui vient d’un milieu catholique, ils auront deux enfants, l’auteur et une petite fille. Quelques bons souvenirs à la plage avec des cousins. Après la perte de sa femme il mettra du temps à retrouver une compagne qui l’aidera à vivre. Malheureusement, sa fille la jeune sœur de l’auteur était neurasthénique et se suicidera. Voilà à peu près les faits mais cela ne dit pas tout, loin de là ! Tout vient de la façon dont l’auteur s’exprime, il a ce talent particulier de faire sourire souvent, mais aussi il raconte si bien la tristesse de l’enfant. Et enfin il rend un bel hommage à son père, cet homme, ouvrier maçon qui écrit des poèmes en langue occitane .Un fils vit à Londres loin de Montpellier où habite son père , il veut à travers ce texte le faire revivre alors qu’ils ont toujours eu du mal (et c’est peu de le dire !) à se comprendre. Le drame initial, c’est le fait que sa mère est morte quelques jours avant que la maison que son mari, maçon, a construite pour elle. La famille ne s’en remettra pas, le narrateur qui ressemble si fort à l’auteur deviendra un enfant difficile et un mauvais élève. La petite sœur semble aller bien mais son silence aurait dû inquiéter sa famille. Le père est fou de douleur et comprendra encore moins son fils. Il y a une scène émouvante, l’enfant est tellement compliqué que son père décide de l’envoyer dans une école militaire pour le « redresser ». Au dernier moment son père le prend dans ses bras et l’enfant continuera sa scolarité plutôt mal que bien dans sa famille. Si on remonte dans le passé de son père, on voit un enfant qui aurait dû faire des études, mais pour cela il fallait accepter qu’un « Monsieur » les aide, l’enfant de 12 ans travaillera dans la vigne. Très vite, il deviendra...
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  • SOULYMAN55 20/01/2024
    Quelle histoire ! Celle de tourments, de désillusions et de désenchantements ! En faisant le choix de la première personne, le narrateur évoque son enfance, sa jeunesse, ses débuts dans la vie adulte. Une affaire de maison bâtie par un père qui souhaitait offrir le meilleur aux siens et qui, le travail à peine achevé, a vu mourir son épouse, l’abandonnant seul avec la charge de deux enfants. Une demeure qu’elle n’a jamais habitée et dans laquelle ils ont emménagé le lendemain des funérailles. Un deuil qui marqua leur existence d’un sceau incendiaire, subi telle une malédiction. Un passé que le protagoniste a lentement évacué de sa mémoire pour ne pas sombrer dans la mélancolie. Puis, un jour, tout a refait surface comme pour prouver qu’on n’échappe pas à ce qui nous retient, qu’on se débarrasse difficilement les chaînes qui entravent et que les souvenirs agissent avec une célérité rare à l’instant le moins opportun. C’est le reflet d’un homme dans une vitrine londonienne qui ravive tout. Une silhouette directement assimilée à celle du géniteur. Régis Blanc livre ici une chronique qui alterne le froid et le chaud, qui parle de fuite en avant, de douleur viscérale et de résilience. Il est principalement question d’un enfant devenu adulte qui peine à trouver la paix intérieure, un équilibre pour avancer et vivre. Pas gaie, même si le titre prête propose un « Je vais bien » claironnant, ce récit est celui d’une douleur intrinsèque difficile à juguler.Quelle histoire ! Celle de tourments, de désillusions et de désenchantements ! En faisant le choix de la première personne, le narrateur évoque son enfance, sa jeunesse, ses débuts dans la vie adulte. Une affaire de maison bâtie par un père qui souhaitait offrir le meilleur aux siens et qui, le travail à peine achevé, a vu mourir son épouse, l’abandonnant seul avec la charge de deux enfants. Une demeure qu’elle n’a jamais habitée et dans laquelle ils ont emménagé le lendemain des funérailles. Un deuil qui marqua leur existence d’un sceau incendiaire, subi telle une malédiction. Un passé que le protagoniste a lentement évacué de sa mémoire pour ne pas sombrer dans la mélancolie. Puis, un jour, tout a refait surface comme pour prouver qu’on n’échappe pas à ce qui nous retient, qu’on se débarrasse difficilement les chaînes qui entravent et que les souvenirs agissent avec une célérité rare à l’instant le moins opportun. C’est le reflet d’un homme dans une vitrine londonienne qui ravive tout. Une silhouette directement assimilée à celle du géniteur. Régis Blanc livre ici une chronique qui alterne le froid et le chaud, qui parle de fuite en avant, de douleur viscérale et de résilience....
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  • MilleetunepagesLM 31/12/2023
    Le commentaire de Carole : Voir le reflet de son père décédé dans une vitrine, réveil des souvenirs que l’auteur nous partage. Son père, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille, est un militant communiste, maçon de métier et poète à ses heures. Sa femme rêve d’une belle maison et il tient à lui offrir. Il va travailler fort pour la satisfaire. À la veille de pouvoir accéder à son rêve, elle décède d’un cancer et laisse dans le deuil deux enfants. Ce drame aura un impact sur eux. Le père fera son possible pour rendre sa famille heureuse. Nous ressentons, au travers des lignes, la détresse des enfants face à la mort de leur mère. La maison qui devait être un lieu de bonheur devient un endroit nostalgique. Il est très facile de constater que l'enfance de cette famille n'a pas été marquée par le bonheur. La relation entre le père et le fils est médiocre au point où ce dernier va fuir la maison familiale. La fille, quant à elle, devient une âme perdue, empreinte de tristesse, sa vie n'a plus aucun intérêt. L’auteur sait utiliser sa plume pour nous décrire la vie de son père avec une transparence qui rend bien l’émotion. Il évoque des situations sans y mettre de rancune ou de colère, seule la tristesse est présente. Une lecture sans soleil, mais une réalité dans laquelle certains peuvent se reconnaître. Je vous recommande cette lecture qui pourrait vous faire comprendre l'importance d'une belle relation familiale. Le commentaire de Carole : Voir le reflet de son père décédé dans une vitrine, réveil des souvenirs que l’auteur nous partage. Son père, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille, est un militant communiste, maçon de métier et poète à ses heures. Sa femme rêve d’une belle maison et il tient à lui offrir. Il va travailler fort pour la satisfaire. À la veille de pouvoir accéder à son rêve, elle décède d’un cancer et laisse dans le deuil deux enfants. Ce drame aura un impact sur eux. Le père fera son possible pour rendre sa famille heureuse. Nous ressentons, au travers des lignes, la détresse des enfants face à la mort de leur mère. La maison qui devait être un lieu de bonheur devient un endroit nostalgique. Il est très facile de constater que l'enfance de cette famille n'a pas été marquée par le bonheur. La relation entre le père et le fils est médiocre au point où ce dernier va fuir la maison familiale. La fille, quant à elle, devient une âme perdue, empreinte de tristesse, sa vie n'a plus aucun intérêt. L’auteur sait utiliser sa plume pour nous décrire la vie de son...
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  • Aikadeliredelire 02/12/2023
    Une vie de combats : la famille Franc Bataillé Je vais bien est l'autobiographie de Régis Franc, le célèbre bédéaste Prix Mottart de l'Académie Française 2015. Le narrateur, en utilisant la première personne, retrace ici l'histoire de sa famille, les Franc Bataillé, dont les origines ouvrières et militantes font l'orgueil générationnel depuis toujours. Ces origines qui, à contrario, embarrassent notre narrateur. Là-dessus je ne vous en dis pas plus ; vous découvrirez pourquoi en lisant le livre. Il raconte également la tragédie qui frappe la maison Ensouleiado, que son père, Roger Alphonse, a construite de ses mains pour sa bien aimée Renée, la mère de ses enfants, malheureusement décédée une semaine avant la pendaison de crémaillère. C'était en 1960, le petit Régis avait alors douze ans. Pour ma part, Je n'ai aucun lien de parenté avec la famille des Franc Bataillé et tout porte à croire que j'appartiens à une autre génération. Pourtant, j'ai vraiment  plongé dans la narration et réussi à m' identifier au récit. Serait-ce grâce à cette écriture sobre, quasi naturaliste avec un soupçon d'oralité qui apporte une touche contemporaine à ce texte plein de mélancolie ? Ou grâce aux thèmes de la der des ders, de la pauvreté, de la condition ouvrière, du syndicalisme qui me touchent à titre personnel et que le narrateur aborde avec beaucoup justesse ? Ou encore grâce à la mémoire des liens familiaux que l'on devine entre les lignes et dans les marges du livre, malgré une vie marquée par les silences, les vicissitudes et la tragédie ? Tout ça à la fois. Et je n'oublierai jamais le personnage de Roger Alphonse Franc Bataillé, qui m'a beaucoup émue : rescapé de toutes les guerres de la vie, maçon, militant et poète. Un héros anonyme à sa façon. Je suis bouleversée mais heureuse et inspirée de cet hommage aussi digne et beau. https://www.aikadeliredelire.com/2023/12/lu-approuve-je-vais-bien-de-regis-franc.html?m=1 Une vie de combats : la famille Franc Bataillé Je vais bien est l'autobiographie de Régis Franc, le célèbre bédéaste Prix Mottart de l'Académie Française 2015. Le narrateur, en utilisant la première personne, retrace ici l'histoire de sa famille, les Franc Bataillé, dont les origines ouvrières et militantes font l'orgueil générationnel depuis toujours. Ces origines qui, à contrario, embarrassent notre narrateur. Là-dessus je ne vous en dis pas plus ; vous découvrirez pourquoi en lisant le livre. Il raconte également la tragédie qui frappe la maison Ensouleiado, que son père, Roger Alphonse, a construite de ses mains pour sa bien aimée Renée, la mère de ses enfants, malheureusement décédée une semaine avant la pendaison de crémaillère. C'était en 1960, le petit Régis avait alors douze ans. Pour ma part, Je n'ai aucun lien de parenté avec la famille des Franc Bataillé et tout porte à croire que j'appartiens à une autre génération. Pourtant, j'ai vraiment  plongé dans la narration et réussi à m' identifier au récit. Serait-ce grâce à cette écriture sobre, quasi naturaliste avec un soupçon d'oralité qui apporte une touche contemporaine à ce texte plein de mélancolie ? Ou grâce aux thèmes de la der des ders, de la pauvreté, de la condition ouvrière, du syndicalisme...
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