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Le Roman des damnés
Ces nazis au service des vainqueurs après 1945
Date de parution : 12/05/2021
Éditeurs :
Perrin

Le Roman des damnés

Ces nazis au service des vainqueurs après 1945

Date de parution : 12/05/2021
Les douze salopards
Tout a été dit sur les complices d’Hitler jugés à Nuremberg (Göring…), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie…) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s’est guère intéressé... Tout a été dit sur les complices d’Hitler jugés à Nuremberg (Göring…), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie…) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s’est guère intéressé à ceux qui, non content d’avoir échappé à la corde, ont entamé, à l’ombre des vainqueurs, une seconde carrière d’envergure.
La...
Tout a été dit sur les complices d’Hitler jugés à Nuremberg (Göring…), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie…) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s’est guère intéressé à ceux qui, non content d’avoir échappé à la corde, ont entamé, à l’ombre des vainqueurs, une seconde carrière d’envergure.
La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d’Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le « Goebbels de l’étranger ». Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l’Otan. Sous les ordres d’Hitler, ils avaient pourtant planifié l’invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d’organiser le pillage de l’économie française, ce qui ne l’empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag… puis candidat de l’Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 !
À leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d’Heydrich puis d’Himmler, cité à Nuremberg comme simple ‘‘témoin’’, alors qu’il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique…; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l’armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l’armement d’Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l’histoire, que grâce aux dizaines de milliers d’esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi « le sorcier » Hjalmar Schacht, qui mobilisa l’industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international… Sans oublier Otto Skorzeny, le ‘‘James Bond du Führer’’, qu’on retrouve dans tous les coups tordus de l’Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l’exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l’aviation, dont l’erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d’essai au service d’un régime criminel. Continuant, jusqu’en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu’il avait provoquées.
Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.
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EAN : 9782262087173
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782262087173
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Zippo 09/05/2022
    Contrairement à ce que peut faire penser le titre de ce livre, nous avons affaire à un essai, un brillant essai.. Et ce, sur le thème des techniciens, ingénieurs, espions, policiers, militaires et autres artisans de la politique nazie des autorités allemandes de 1933 à 1945. Eric Branca nous présente une galerie de personnages tous plus opportunistes les uns que les autres. Albert Speer, architecte préféré d'Hitler et ministre de l'Armement de celui-ci. Au titre de la guerre totale menée par les nazis et afin de porter à son maximum la production allemande de matériel militaire, il a utilisé la main d'oeuvre des déportés des camps qui ont péri par dizaine de milliers du fait des traitements et de l'esclavage qui leur étaient imposés ; notamment dans le camp de Dora; lieu de fabrication des V1 et V2. Epuisement, sous-alimentation et maladie, tel était le sort des malheureux que Speer, en bon nazi, considérait comme du bétail...Il n'écopa que de vingt ans et eut le culot de se présenter comme le chevalier blanc...lui nazi convaincu et proche d'Hitler. Von Braun, cet ingénieur génial certes, mais imbu de lui-même et d'un opportunisme édifiant. Il a permis aux Etats-Unis de s'imposer dans la recherche spatiale, notamment le 21 juillet 1969, les premiers pas de l'Homme sur la Lune. Otto Skorzeny, surnommé le "James Bond nazi", auréolé de la gloire de sa mémorable équipée pour délivrer Mussolini au Gran Sasso. Un nazi au physique de colosse qui après guerre se mettra au service de plusieurs commanditaires. Et plusieurs autres comme le financier Schacht qui assura le financement du parti nazi, Rudold Diels le premier chef de la gestapo de Berlin, Ernst Achenbach qui, pendant l'Occupation, a pillé la France pour les besoins du IIIème Reich...Sans oublier Walter Schellenberg, orfèvre de la manipulation et l'un des principaux organisateurs de la Shoah par balles et dont les Alliés occidentaux utilisèrent les services dans le cadre de la Guerre froide. Après avoir terminé la lecture de ce livre, impossible de ne pas ressentir un malaise, et ce pour trois raisons : -les victimes du nazisme furent les "cocus" dans le dénouement de la Seconde guerre mondiale qui, rappelons-le, a fait plus de 60 millions de morts. Quelle justice pour les victimes raciales et politiques du nazisme ? Beaucoup échappèrent au jugement. Et, mis à part quelques dirigeants nazis, s'il y a eu condamnations, beaucoup furent légères au regard des crimes, -le cynisme absolu, la désinvolture, l'opportunisme de ces élites nazies qui se donnent le beau rôle après avoir participé à la mise en place et au fonctionnement d'un régime inhumain, -le manque absolu de morale des Alliés pour qui la Guerre froide était l'unique souci et la souffrance des innocentes victimes du nazisme comptait peu. Un livre passionnant d'une grande précision.Contrairement à ce que peut faire penser le titre de ce livre, nous avons affaire à un essai, un brillant essai.. Et ce, sur le thème des techniciens, ingénieurs, espions, policiers, militaires et autres artisans de la politique nazie des autorités allemandes de 1933 à 1945. Eric Branca nous présente une galerie de personnages tous plus opportunistes les uns que les autres. Albert Speer, architecte préféré d'Hitler et ministre de l'Armement de celui-ci. Au titre de la guerre totale menée par les nazis et afin de porter à son maximum la production allemande de matériel militaire, il a utilisé la main d'oeuvre des déportés des camps qui ont péri par dizaine de milliers du fait des traitements et de l'esclavage qui leur étaient imposés ; notamment dans le camp de Dora; lieu de fabrication des V1 et V2. Epuisement, sous-alimentation et maladie, tel était le sort des malheureux que Speer, en bon nazi, considérait comme du bétail...Il n'écopa que de vingt ans et eut le culot de se présenter comme le chevalier blanc...lui nazi convaincu et proche d'Hitler. Von Braun, cet ingénieur génial certes, mais imbu de lui-même et d'un opportunisme édifiant. Il a permis aux Etats-Unis de s'imposer dans la...
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  • Mikefree55 19/12/2021
    beaucoup d’informations dans ce livre-documentaire. L’auteur y détaille minutieusement le sort de tous ces anciens nazis, dont l’expérience acquise sous les drapeaux du troisième Reich, ont beaucoup intéressé les puissances de l’après-guerre, toutes entières mobilisées pour la guerre froide qui s’annonçait. Tortionnaires, gestionnaires de camp, manipulateurs d’informations, commandos en rupture de ban, ils ont été nombreux à vivre une vie respectable et à mourir de vieillesse dans leurs lits, ce qui n’a pas été le sort de leurs milliers de victimes. Très instructif mais un peu désespérant sur la notion toute relative de justice.
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