Lisez! icon: Search engine
La Commune
Claude Rétat (préface de), Éric Fournier (préface de)
Date de parution : 01/10/2015
Éditeurs :
La Découverte

La Commune

Claude Rétat (préface de), Éric Fournier (préface de)
Date de parution : 01/10/2015
En 1898, Louise Michel achève la rédaction de son histoire de la Commune : « Écrire ce livre, c’est revivre les jours terribles où la liberté nous frôlant de son... En 1898, Louise Michel achève la rédaction de son histoire de la Commune : « Écrire ce livre, c’est revivre les jours terribles où la liberté nous frôlant de son aile s’envola de l’abattoir ; c’est rouvrir la fosse sanglante où, sous le dôme tragique de l’incendie, s’endormit la Commune... En 1898, Louise Michel achève la rédaction de son histoire de la Commune : « Écrire ce livre, c’est revivre les jours terribles où la liberté nous frôlant de son aile s’envola de l’abattoir ; c’est rouvrir la fosse sanglante où, sous le dôme tragique de l’incendie, s’endormit la Commune belle pour ses noces avec la mort, les noces rouges du martyre. Dans cette grandeur terrible, pour son courage à l’heure suprême lui seront pardonnés les scrupules, les hésitations de son honnêteté profonde. »
Quelque vingt-cinq années après les événements, cette figure de la Commune de Paris n’a rien perdu de sa fougue. Dans ce récit passionné, elle raconte, jour par jour, les épisodes de ce drame qui lui valurent d’être emprisonnée puis déportée pendant près de dix ans en Nouvelle-Calédonie. La richesse et la précision de ses informations font de ce texte un document exceptionnel sur la Commune et ses acteurs. Ses qualités stylistiques et la force de son écriture élèvent ce témoignage émouvant au rang des grands classiques de notre littérature politique.
Cette édition, entièrement revue, est augmentée de nombreux éclaircissements critiques, d’un index et d’un dossier photographique.
 
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782707186805
Code sériel : 433
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 480
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707186805
Code sériel : 433
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 480
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

La publication de deux des ouvrages majeurs de la combattante de la Commune de Paris, militante républicaine, socialiste et anarchiste, est l’occasion d’une redécouverte de son œuvre à la fois littéraire et politique.
Jérôme Skalski / L'Humanité

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JCLDLGR 28/07/2023
    Louise Michel a fait un travail de mémoire et d'histoire dans ce livre, évidemment très orienté ! Bien écrit, avec beaucoup de citations, une structure chronologique relativement exhaustive et démarrant dès la déclaration de guerre, ce livre se lit avec facilité et plaisir. On peut, en refermant ce livre, mesurer l'écart entre l'histoire officielle apprise a l'école et ce témoignage direct, bien sur très orienté. On retrouve, comme souvent dans les fins de règne, l'incompétence à tous les niveaux de gouvernance, militaire et civil ; on retrouve aussi la proximité entre politiques de bords apparemment opposés (ici républicains modérés et bonapartistes) qui s'entendent pour discréditer les alternatives plus radicales. On retrouve surtout la peur que suscite le peuple et la soumission des armées aux puissants, capables de massacrer les leurs, sans comprendre qu'ils sont du même côté des opprimés et où sont vraiment leurs intérêts. Louise Michel est aussi une vrai poétesse et sa description de la Nouvelle Calédonie est assez étonnante de naturalisme.  Que de talents chez cette femme. Par contre ce n'est qu'un témoignage militaire, centré sur les prises d'armes, les combats, les massacres et les actes de bravoure, il y manque le politique, le social, les grandes œuvres à peine esquissées de la commune. Louise Michel a fait un travail de mémoire et d'histoire dans ce livre, évidemment très orienté ! Bien écrit, avec beaucoup de citations, une structure chronologique relativement exhaustive et démarrant dès la déclaration de guerre, ce livre se lit avec facilité et plaisir. On peut, en refermant ce livre, mesurer l'écart entre l'histoire officielle apprise a l'école et ce témoignage direct, bien sur très orienté. On retrouve, comme souvent dans les fins de règne, l'incompétence à tous les niveaux de gouvernance, militaire et civil ; on retrouve aussi la proximité entre politiques de bords apparemment opposés (ici républicains modérés et bonapartistes) qui s'entendent pour discréditer les alternatives plus radicales. On retrouve surtout la peur que suscite le peuple et la soumission des armées aux puissants, capables de massacrer les leurs, sans comprendre qu'ils sont du même côté des opprimés et où sont vraiment leurs intérêts. Louise Michel est aussi une vrai poétesse et sa description de la Nouvelle Calédonie est assez étonnante de naturalisme.  Que de talents chez cette femme. Par contre ce n'est qu'un témoignage militaire, centré sur les prises d'armes, les combats, les massacres et les actes de bravoure, il y manque le politique, le social, les grandes œuvres à peine esquissées...
    Lire la suite
    En lire moins
  • ratondesbois 20/07/2023
    De tous les personnages qui se sont illustrés au cours de la Commune (1871), Louise Michel fait partie des symboles toujours vivaces. De quelle manière cette institutrice s’est-elle retrouvée dans le comité de vigilance de Montmartre, déterminée à imposer une commune libre, allant jusqu’à se mettre en danger et à prendre part aux combats. Propagandiste, garde au 61e bataillon de Montmartre, ambulancière et militante convaincue, elle multiplie les casquettes. Volontaire, elle s’est proposée pour assassiner Adolphe Thiers. Arrêtée, elle a revendiqué les faits dont on l’accusait, sans chercher à minimiser ses actions pour sauver sa tête. Déportée en Nouvelle Calédonie, elle est revenue en France quelques années plus tard, sans renoncer à son idéal anarchiste, qui lui a valu de nouveaux ennuis avec la justice. Louise Michel se raconte !
  • lemillefeuilles 01/09/2022
    Je ne me souviens pas avoir entendu parler de la Commune durant mes cours d'Histoire au collège et au lycée, mais je dois avouer que je n'étais pas l'élève la plus assidue. Il est fortement possible que je n'ai pas été atte tive si le sujet a un jour été évoqué... Toujours est-il que j'ai pris connaissance de cet événement historique des années plus tard. Dans cet imposant ouvrage, la professeure, communarde et anarchiste Louise Michel raconte ce qui s'est passé durant ses quelques mois, de son point de vue situé et non objectif, en tant que participante directe à la Commune de Paris. Cette révolution, qui a eu lieu en 1871, a entraîné des milliers de mort•es, au vu du massacre qu'a été la Semaine Sanglante - qui porte tristement bien son nom. Les Communard•es était simplement des personnes qui souhaitaient autre chose, un monde plus juste, et dont on a écrasé les rêves et la révolte avec une violence inouïe. Vous l'aurez compris, j'ai un point de vue qui se situe clairement du côté du peuple en colère de 1871, bien que mes connaissances restent faibles sur le sujet. Grâce à cet essai, j'en ai appris plus sur le déroulement des évènements : Louise Michel parle très largement de ce qu'elle a vu de très près. Elle évoque les camarades tué•es ou emprisonné•es, citant largement les noms de ces personnes. Aussi, l'autrice utilise quelques références (des chansons, des poèmes...), ce qui fait que ce livre navigue entre le témoignage, le recueil et un essai politique. C'était très intéressant mais j'ai mis beaucoup de temps - plus d'un an ! - pour parvenir à bout de cette lecture. Elle était parfois ardue et complexe, à cause de mon manque de connaissances sur la Commune de Paris. Ainsi, si cet ouvrage est vraiment passionnant, je ne le recommande pas comme première approche de cet événement historique !Je ne me souviens pas avoir entendu parler de la Commune durant mes cours d'Histoire au collège et au lycée, mais je dois avouer que je n'étais pas l'élève la plus assidue. Il est fortement possible que je n'ai pas été atte tive si le sujet a un jour été évoqué... Toujours est-il que j'ai pris connaissance de cet événement historique des années plus tard. Dans cet imposant ouvrage, la professeure, communarde et anarchiste Louise Michel raconte ce qui s'est passé durant ses quelques mois, de son point de vue situé et non objectif, en tant que participante directe à la Commune de Paris. Cette révolution, qui a eu lieu en 1871, a entraîné des milliers de mort•es, au vu du massacre qu'a été la Semaine Sanglante - qui porte tristement bien son nom. Les Communard•es était simplement des personnes qui souhaitaient autre chose, un monde plus juste, et dont on a écrasé les rêves et la révolte avec une violence inouïe. Vous l'aurez compris, j'ai un point de vue qui se situe clairement du côté du peuple en colère de 1871, bien que mes connaissances restent faibles sur le sujet. Grâce à cet essai, j'en ai appris plus sur...
    Lire la suite
    En lire moins
  • julspirit 26/05/2021
    Je n'ai pas connu la Commune. Cela va de soi, puisque c'était il y a 150 ans. Cependant, je n'ai aucun souvenir d'une quelconque mention de ces événements du printemps de l'année 1871 au collège, au lycée ou même ensuite. J'ai donc appris, grâce à Louise Michel qui l'a vécue au plus près, l'existence de cette guerre civile qui aura fait des milliers, voire des dizaines de milliers de morts selon les sources. Le terme même de guerre civile n'est jamais employé lorsque l'on parle de la Commune, bien qu'en vérité on ne voit pas bien en quoi ce n'en serait pas une. Le témoignage de Louise Michel, bien que très documenté, ne prétend en aucun cas être objectif. Il est partial, et c'est ce qui fait toute sa force. On parcourt les événements de 1870 et 1871 emporté par le souffle de l'autrice, on pressent, on sait que la fin sera tragique, mais on se prend, malgré tout, à rêver d'un autre destin pour les "Communards" et les "Communardes". J'ai aimé l'écriture à la fois enlevée et précise, le style qui fait des allers-retours entre le roman historique, le compte rendu journalistique et la chanson populaire, l'hommage appuyé aux compagnes et compagnons morts pour la cause, dont les noms sont systématiquement énumérés. J'admire le courage et la ténacité de cette femme malgré la répression, la terreur et la déportation. Pour toutes ces raisons, cette lecture me semble éminemment nécessaire. Par là, il s'agit aussi, au cas où ce serait encore nécessaire, de se remémorer que, par bien des aspects, la société dans laquelle nous vivons s'est construite sur la répression et les massacres.Je n'ai pas connu la Commune. Cela va de soi, puisque c'était il y a 150 ans. Cependant, je n'ai aucun souvenir d'une quelconque mention de ces événements du printemps de l'année 1871 au collège, au lycée ou même ensuite. J'ai donc appris, grâce à Louise Michel qui l'a vécue au plus près, l'existence de cette guerre civile qui aura fait des milliers, voire des dizaines de milliers de morts selon les sources. Le terme même de guerre civile n'est jamais employé lorsque l'on parle de la Commune, bien qu'en vérité on ne voit pas bien en quoi ce n'en serait pas une. Le témoignage de Louise Michel, bien que très documenté, ne prétend en aucun cas être objectif. Il est partial, et c'est ce qui fait toute sa force. On parcourt les événements de 1870 et 1871 emporté par le souffle de l'autrice, on pressent, on sait que la fin sera tragique, mais on se prend, malgré tout, à rêver d'un autre destin pour les "Communards" et les "Communardes". J'ai aimé l'écriture à la fois enlevée et précise, le style qui fait des allers-retours entre le roman historique, le compte rendu journalistique et la chanson populaire, l'hommage appuyé aux compagnes et...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Hulot 01/12/2019
    C'est à une histoire de la Commune vécue de l'intérieur que nous invite Louise Michel. En effet, sur les soixante-douze jours que dura la Commune, elle en passa plus de soixante sur le "front" , à combattre ou à secourir les blessés. Puis viendra la semaine sanglante, son incarcération ( elle se constitue prisonnière en échange de la libération de sa mère ) et enfin l'exil en Nouvelle Calédonie. Pendant tous ces événements, elle nous racontera le destin souvent tragique de tous ses compagnons de lutte mais aussi une solidarité dans les épreuves qui permit à certains de survivre. C'est un livre passionnant qui donne envie de connaitre encore plus Louise Michel mais, concernant l'histoire de la Commune en elle même, je pense qu'il faut avoir déjà lu sur ce sujet pour bien comprendre tout ce à quoi l'auteur fait référence.
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés