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Le postier
Philippe Garnier (traduit par)
Date de parution : 08/10/2020
Éditeurs :
10/18

Le postier

Philippe Garnier (traduit par)
Date de parution : 08/10/2020
Drôle, excessif, fantasque, féroce : le premier roman de Charles Bukowski.
« Ça a commencé par erreur, c’étaient les fêtes de Noël et j’avais appris par le pochard en haut de la côte qu’ils embaucheraient carrément n’importe qui, alors j’y suis... « Ça a commencé par erreur, c’étaient les fêtes de Noël et j’avais appris par le pochard en haut de la côte qu’ils embaucheraient carrément n’importe qui, alors j’y suis allé et sans avoir le temps de réaliser je me suis retrouvé avec une sacoche en cuir sur le dos... « Ça a commencé par erreur, c’étaient les fêtes de Noël et j’avais appris par le pochard en haut de la côte qu’ils embaucheraient carrément n’importe qui, alors j’y suis allé et sans avoir le temps de réaliser je me suis retrouvé avec une sacoche en cuir sur le dos à cavaler. »
Depuis qu’il est postier, Henry Chinaski parvient tous les matins à traîner sa gueule de bois hors du lit pour aller distribuer d’énormes sacs de courrier à des citoyens peu reconnaissants, avant de revenir se mettre sous les ordres de vicieux chefs de services toujours prêts à le faire trimer, et à l’éloigner de sa sainte trinité : l’alcool, les femmes et les courses de chevaux.

Premier roman de Charles Bukowski, qui lui apporta la gloire à sa publication, en 1971, Le Postier, inspiré de sa propre expérience, est la meilleure porte d’entrée dans le monde de cet auteur légendaire, grand poète et « vieux dégueulasse ».

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Philippe Garnier.
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EAN : 9782264076281
Code sériel : 5622
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 240
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264076281
Code sériel : 5622
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 240
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Passemoilelivre 23/03/2024
    Une participation désabusée et contrainte au bon fonctionnement du courrier postal régi par règles strictes qui font grincer des dents le narrateur ! Il faut bien avoir un peu de fric pour la picole , alors il ronge son frein, avale son chapeau, mais ne renie pas son idéal libertaire. Beaucoup d’humour accompagne ses déambulations postales et ses réflexions sur l’organisation tatillonne et peu respectueuse des agents. Un très bon moment de lecture !
  • Quarto 20/11/2023
    Drôlement noir Je me souviens ne pas avoir été tellement emballé autrefois par Les Contes de la folie ordinaire. Pour quelles raisons ? Je ne m’en souviens pas. Toujours est-il que j’ai laissé tombé Bukowski, rangé dans les rayons de ma mémoire quelque part entre John Fante et Hubert Selby JR. Ce doit être encore un coup de Babelio, un commentaire, une recension qui l’a remis sur ma route. Tant mieux. Premier roman inspiré de ses expériences de postier et de sa vie de pochtron, Charles Bukowski se dédouble en Henry Chinanski, le narrateur, qui porte pendant onze ans la croix de son boulot. La poste, l’US Postal, tel un enfer, une géhenne à laquelle le personnage paraît condamné, par facilité, par habitude, jamais viré malgré les rapports des surveillants. Condamné à ce boulot parce que la Poste est un exemple, une métaphore du monde du travail et du monde social en général. « Onze ans de foutus, tués d’une balle dans la tête. J’avais vu le job bouffer les mecs. On aurait dit qu’ils fondaient. […] Ils fondaient ou alors ils prenaient du lard et devenaient énormes, surtout le cul et le ventre. […] Je dormais toute la journée pour pouvoir aller au boulot. Le week-end fallait que je boive pour oublier tout ça. » En réalité, Henry n’a pas besoin de la Poste pour boire. Il a besoin de boire pour vivre. Dans ce monde insupportable, il a deux réconforts, tous deux comme des formes d’abrutissement, de régression fœtale : la bibine et la baise, rarement par plaisir, plutôt pour tuer le temps et dormir d’un sommeil sans rêve. « Désolé, baby, j'ai fait. Après ça j'ai roulé sur le côté. Et j'ai roupillé. » Le rapprochement physique, régressif, est cependant un refuge dans une sorte de tendresse primitive. « Je me suis collé tout contre sa croupe chaude et je me suis endormi en quarante-cinq secondes. » Henry Chinanski n’a rien d’une brute, c’est plutôt un tendre, un généreux dans ce contexte où on ne peut rien espérer de mieux d’une relation interpersonnelle, la rencontre avec autrui étant impossible. « Il a une grosse bite, a dit Fay. Il était ici l’autre soir et il m’a demandé : "Ça te plairait de te faire tringler par une grosse bite ?" et je lui ai dit : "J’aimerais mieux me faire tringler avec amour !" - Ça a l’air d’être un homme du monde, je lui ai dit comme ça. » Comme la vie, le roman n’a pas de sens, c’est une errance immobile, un effondrement, jusqu’à la porte ouverte par l’excipit qui, à défaut de sens, donne au moins une forme à la valeur du néant : « Le matin on était le matin et j'étais toujours vivant. Peut-être que je vais écrire un roman, j'ai pensé. Et c'est ce que j'ai fait. » Il a bien fait, je trouve. C’est très facile à lire, plaisant — oserais-je dire. C’est cru, c’est dur, mais raconté avec finesse et humour, avec la distance, le détachement éprouvé devant l’absurde, l’absurdité de la bureaucratie postale comme de la succession des jours. Et somme toute, la vie est tellement absurde qu’elle ne saurait être tout à fait désespérée.Drôlement noir Je me souviens ne pas avoir été tellement emballé autrefois par Les Contes de la folie ordinaire. Pour quelles raisons ? Je ne m’en souviens pas. Toujours est-il que j’ai laissé tombé Bukowski, rangé dans les rayons de ma mémoire quelque part entre John Fante et Hubert Selby JR. Ce doit être encore un coup de Babelio, un commentaire, une recension qui l’a remis sur ma route. Tant mieux. Premier roman inspiré de ses expériences de postier et de sa vie de pochtron, Charles Bukowski se dédouble en Henry Chinanski, le narrateur, qui porte pendant onze ans la croix de son boulot. La poste, l’US Postal, tel un enfer, une géhenne à laquelle le personnage paraît condamné, par facilité, par habitude, jamais viré malgré les rapports des surveillants. Condamné à ce boulot parce que la Poste est un exemple, une métaphore du monde du travail et du monde social en général. « Onze ans de foutus, tués d’une balle dans la tête. J’avais vu le job bouffer les mecs. On aurait dit qu’ils fondaient. […] Ils fondaient ou alors ils prenaient du lard et devenaient énormes, surtout le cul et le ventre. […] Je dormais toute la journée pour pouvoir aller au boulot. Le week-end...
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  • melodiereno 30/03/2023
    Hank Chinaski, looser, alcoolique, accro aux courses et aux femmes et un tantinet fainéant raconte son travail au sein des services postaux des États Unis avec humour désabusé et un langage très fleuri. Pas de gros coup de cœur sur cette lecture pour moi même si le personnage de Hank m'a beaucoup plu.
  • Laveze 23/10/2022
    LE POSTIER de CHARLES BUKOWSKI Henry Chinaski a besoin de travailler, on recrute à la poste beaucoup de monde et les critères sont peu sélectifs, alors il se retrouve immédiatement postier remplaçant à sa grande surprise! Mais bien sûr ce sont les tournées les plus longues et les plus difficiles qui sont affectées aux non titulaires. Henry râle d’autant que Stone, son chef fait tout pour le dégoûter du boulot. Il arrive avec la gueule de bois tous les matins et vit avec Joyce une riche héritière qui veut le voir travailler pour démontrer à son grand père qu’il est sérieux. Il démissionnera de son poste puis reviendra avant de repartir pour jouer aux courses pour finir postier titulaire et rester 12 ans en place et écrire ce livre, le Postier son premier bouquin qui lui donnera la notoriété. Un Bukowski pur jus, plongé dans l’alcool, obsédé par les femmes, sa plume telle qu’elle sera dans ses romans ultérieurs, exposant son mal être dans les termes les plus crûs. Génial
  • levonslencre 23/10/2022
    Jusqu’ici je n’avais lu que Women et je dois bien avouer que cela ne m’avait pas donné envie d’en savoir plus sur cet incontournable auteur américain. L’histoire scabreuse et atroce envers les femmes avait supplanté la plume de génie et je ne souhaitais pas en savoir plus. Alors on m’a dit : « Lis ses poèmes ! ». On me l’a répété plusieurs fois. L’idée a fait son chemin… et puis on m’a offert Le Postier. Alors donnons au « vieux dégueulasse » une deuxième chance ! Et je ne le regrette nullement ! Une autobiographie fictive menée avec adresse, humour noir, poésie et sexualité crue. Les déboires d’une administration qui ne tourne pas rond aliénant intentionnellement et sans scrupule ses salariés. Les femmes, l’alcool et les courses de chevaux pour tenir étonnamment la tête hors de l’eau et aboutir à ses quelques mots salvateurs et délectables : « Le matin on était le matin et j’étais toujours vivant. Peut-être que je vais écrire un roman, j’ai pensé. Et c’est ce que j’ai fait. »
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