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Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914-1918
Rémy Cazals (préface de)
Date de parution : 24/10/2013
Éditeurs :
La Découverte

Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914-1918

Rémy Cazals (préface de)
Date de parution : 24/10/2013

En 1914, Louis Barthas a trente-cinq ans. Tonnelier dans son village de l'Aube - Peyriac-Minervois -, il est mobilisé au 280e d'infanterie. Au front, il note tout ce qu'il voit, tout ce qu'il ressent. De retour chez lui, survivant, il va rédiger au propre son journal de guerre sur dix-neuf cahiers d'écolier. Le livre, chef-d'œuvre d'observation et d'humanité, présenté par l'historen Rémy Cazals et vendu à près de 100 000 exemplaires depuis sa première édition en 1978, est devenu un classique .

En 1914, Louis Barthas a trente-cinq ans. Tonnelier dans son village de l’Aude – Peyriac-Minervois –, il est mobilisé au 280e d’infanterie basé à Narbonne. Il fera toute la guerre...

En 1914, Louis Barthas a trente-cinq ans. Tonnelier dans son village de l’Aude – Peyriac-Minervois –, il est mobilisé au 280e d’infanterie basé à Narbonne. Il fera toute la guerre comme caporal. Il connaîtra le secteur sinistre de Lorette, Verdun, la Somme, l’offensive du Chemin des Dames ; la boue,...

En 1914, Louis Barthas a trente-cinq ans. Tonnelier dans son village de l’Aude – Peyriac-Minervois –, il est mobilisé au 280e d’infanterie basé à Narbonne. Il fera toute la guerre comme caporal. Il connaîtra le secteur sinistre de Lorette, Verdun, la Somme, l’offensive du Chemin des Dames ; la boue, les rats et les poux ; les attaques au-devant des mitrailleuses et les bombardements écrasants ; les absurdités du commandement, les mutineries de 1917, les tentatives de fraternisation.
Au front, Barthas note tout ce qu’il voit, tout ce qu’il ressent. De retour chez lui, survivant, il va rédiger au propre son journal de guerre, à l’encre violette, sur dix-neuf cahiers d’écolier. Sens de l’observation précise, lucidité, émotion et humour mêlés révèlent chez le caporal tonnelier un talent d’écrivain qui n’est gâté par aucune recherche d’effets littéraires. Le livre, présenté par Rémy Cazals, est devenu un classique – plus de 100 000 exemplaires vendus – depuis sa première édition en 1978, réalisée avec l’aide des petits-enfants de Louis Barthas et de la Fédération audoise des œuvres laïques.

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EAN : 9782707177520
Code sériel : 31
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 600
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707177520
Code sériel : 31
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 600
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

« Ce livre est une merveille, c'est une véritable fresque de 14 à 18 par un poilu qui l'a vécue. Ce livre est tellement beau et tellement vrai que j'ai pleuré en le lisant. »
UN ANCIEN COMBATTANT DE 1914-1918

« Ah, les Carnets de Louis Barthas ! Ce livre a une haute valeur historique, et aussi c'est une véritable œuvre littéraire. »
FRANÇOIS MITTERRAND

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Piwai 29/02/2024
    Un témoignage unique de la vie d'un poilu en la première guerre mondiale. Unique par la tenue quotidienne de son journal d'un homme méthodique et scrupuleux, décrivant sa vie de simple soldat, au mieux caporal, au front. Unique par cette destinée exceptionnelle d'avoir traversé l'entièreté de cette guerre, en fréquentant quelques uns des plus terribles champs de batailles d'alors et d'avoir survécu d'une pièce et reprendre sa vie après démobilisation. Sa vie personnelle...Louis Barthas ne s'étend pas dessus. Il aura eu peu de permissions durant son incorporation, mais, pudeur de poilu conscient de survivre là ou tant d'autres disparaissent, il ne s'apitoie pas sur son sort de mari et père éloigné de sa famille ; il constate, avec peu de mots, simples. Il réserve ses diatribes envers les officiers hautains, bien au chaud et mangeant à leurs faims, les "embusqués" ne montant jamais au front, et jalousés par les combattants. Sont aussi relatées quelques relations difficiles avec la population rurale, certains voyant quelquefois ces appelés comme des pillards. De fait ces symboles de la France en guerre n'étaient paradoxalement pas toujours estimés à l'aune des sacrifices exigés d'eux, tant par leur hiérarchie militaire, les gendarmes ou la population de "l'arrière". Les évocations des difficiles conditions de vie des soldats sont particulièrement prenantes tant en première ligne qu'au repos (qui n'en a que le nom), subissant les éprouvantes conditions météorologiques et les bombardements d'autant plus durement que les abris sont précaires ou inexistants. A cela s'ajoutent les exercices militaires ou les corvées laissant peu de temps de récupération. Le chroniqueur finira la guerre dans un état d'épuisement extrême. Au plan politique Louis Barthas, enfant du peuple, instruit, se revendicant socialiste issu de l'un de ses bastions "rouges" historiques, ne manque pas de fustiger régulièrement la hiérarchie militaire peu soucieuse du bétail humain, corvéable à volonté, chair à canon, neanmiins disponible sur le terrain. Même si ces réflexions et appréciations sont frappées du sceau de la lutte des classes, elles expriment bien le ressenti et le ressentiment des valeureux poilus. Avec une ironie certaine le narrateur met bien en exergue l'exagération des communications officielles sur la valeur de l'armée française alors que lui, sur le terrain, décrit beaucoup d'improvisations. La communication, déjà, au centre de l'action politico-militaro-mediatique. Nous n'avons malheureusement pas d'éléments de la vie d'après l'armistice de Louis Barthas, valeureux citoyen pris dans un maelström qui a dépassé toute une époque, ainsi qu'une société européenne dominatrice à son apogée et marquant depuis lors son déclin ; son témoignage d'un survivant de l'absurde, tenu au jour le jour pourrait être inclus sans problème dans les cours d'Histoire.Un témoignage unique de la vie d'un poilu en la première guerre mondiale. Unique par la tenue quotidienne de son journal d'un homme méthodique et scrupuleux, décrivant sa vie de simple soldat, au mieux caporal, au front. Unique par cette destinée exceptionnelle d'avoir traversé l'entièreté de cette guerre, en fréquentant quelques uns des plus terribles champs de batailles d'alors et d'avoir survécu d'une pièce et reprendre sa vie après démobilisation. Sa vie personnelle...Louis Barthas ne s'étend pas dessus. Il aura eu peu de permissions durant son incorporation, mais, pudeur de poilu conscient de survivre là ou tant d'autres disparaissent, il ne s'apitoie pas sur son sort de mari et père éloigné de sa famille ; il constate, avec peu de mots, simples. Il réserve ses diatribes envers les officiers hautains, bien au chaud et mangeant à leurs faims, les "embusqués" ne montant jamais au front, et jalousés par les combattants. Sont aussi relatées quelques relations difficiles avec la population rurale, certains voyant quelquefois ces appelés comme des pillards. De fait ces symboles de la France en guerre n'étaient paradoxalement pas toujours estimés à l'aune des sacrifices exigés d'eux, tant par leur hiérarchie militaire, les gendarmes ou la population de "l'arrière". Les évocations...
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  • loeuillet 30/12/2023
    C'est le journal d'un poilus comme il en existe peut-être des dizaines ...j'en ai déjà lu mais celui-ci m'a beaucoup marqué par le ton humoristique, antimilitariste ( surtout sur les officiers supérieurs, que des incapables ...on ne peut lui donner tort) , désabusé.... Il relate les faits des tranchées avec une telle force qu'on pourrait s'y croire ( j'ai cru entendre un obus ) , les morts par centaines ( souvent inutile, voir plus haut sur les officiers ) mais aussi les moments de calmes , de fraternités avec les allemands qui eux aussi n'ont rien demandé. J'ai adoré le lire , c'est frais et il donne toutes ses pensées sur ses 5 ans de guerre .
  • jlvlivres 09/01/2023
    Notre-Dame de Lorette, Verdun, la Somme, des noms où Louis Barthas a aussi connu, dans sa chair entre 1914 et 1919, quand il a enfin été libéré de ses obligations militaires. De ces années, il a ramené 19 cahiers, soit 1 732 pages à l’encre violette, dont il a tiré « Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918 » (2007, Editions La Découverte, 564 p.). Le tout avec des croquis, des photos, et surtout une description, non pas des combats, à la Barbusse ou à la Genevoix, mais de la vie ordinaire de ces jeunes soldats, et des animaux, chevaux principalement. Tous traités en esclaves par des officiers supérieurs. Au dire du livre de Jean Norton Cru « Témoins » qui a analysé les récits publiés par les anciens combattants de la Première Guerre (2007, Presses Universitaires de Nancy, 727 p.) ou l’édition augmentée qui vient de ressortir (2022, Agone, 1128 p.), le livre montre et démontre la façon dont certains de ces récits écrits après coup contribuent à falsifier l’histoire. En particulier, il admet qu’au-delà du grade de capitaine, les officiers supérieurs n’ont pas connu la guerre. Cela rejoint ce qui est écrit dans les cahiers de Louis Barthas, ou de ce qu’écrit Edlef Köppen dans « L’ordre du jour » (2022, Tusitula, collection Insomnies, 452 p.). Ordres et contre-ordres au mépris même du simple bon sens, au mépris surtout de la vie des hommes envoyés à une mort certaine. « On a menti… mais je renonce à écrire tous les mensonge sortis de la bouche ou sous la plume de nos gouvernants ou journalistes » conclut Louis Barthas. De même qu’il remet en place l’hypocrisie des monuments aux morts. « Si les morts de cette guerre pouvaient se lever de leur tombe. Ils briseraient en mille morceaux ces monuments hypocrites, car ceux qui les ont érigés les ont sacrifiés sans aucune pitié ».Notre-Dame de Lorette, Verdun, la Somme, des noms où Louis Barthas a aussi connu, dans sa chair entre 1914 et 1919, quand il a enfin été libéré de ses obligations militaires. De ces années, il a ramené 19 cahiers, soit 1 732 pages à l’encre violette, dont il a tiré « Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918 » (2007, Editions La Découverte, 564 p.). Le tout avec des croquis, des photos, et surtout une description, non pas des combats, à la Barbusse ou à la Genevoix, mais de la vie ordinaire de ces jeunes soldats, et des animaux, chevaux principalement. Tous traités en esclaves par des officiers supérieurs. Au dire du livre de Jean Norton Cru « Témoins » qui a analysé les récits publiés par les anciens combattants de la Première Guerre (2007, Presses Universitaires de Nancy, 727 p.) ou l’édition augmentée qui vient de ressortir (2022, Agone, 1128 p.), le livre montre et démontre la façon dont certains de ces récits écrits après coup contribuent à falsifier l’histoire. En particulier, il admet qu’au-delà du grade de capitaine, les officiers supérieurs n’ont pas connu la guerre. Cela rejoint ce qui est écrit dans les cahiers de...
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  • Gemlyr31 08/12/2019
    Comment ne pas être ému aux larmes en achevant la lecture de ces carnets de guerre de Louis Barthas. 4 années de guerre, 4 années de souffrance vécues et racontées au quotidien par un soldat du front qui, à aucun moment, au coeur de ce véritable enfer que fut la guerre des tranchées, ne succomba ni à la barbarie, ni à la haine, ni à la folie. Immense respect pour Louis Barthas, homme humble et lucide comme bien d'autres autour de lui, témoins, acteurs et victimes de ce chaos innommable, qui surent préserver leur humanité en dépit des ordres absurdes qu'ils recevaient et la violence insoutenable des combats. Beaucoup de grands livres ont été écrits sur la guerre de 14/18, il en est de même pour ces carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, qui méritent tout autant la plus grande attention et le plus grand respect. Cette oeuvre écrite sans prétention, sans emphase et avec une profonde lucidité est, sans conteste, d'une grande valeur historique, littéraire et humaniste.
  • RChris 16/02/2019
    Jean Norton Cru a contrôlé la véracité des témoignages publiés par des combattants de la Première Guerre mondiale. Il a analysé 304 titres à l'aune de son expérience de la guerre, mais aussi d'une abondante documentation (cartes d'état-major, journaux de marche…). Il a estimé que Barthas était un témoin fiable. D'ailleurs, Norton Cru considérait qu'au delà du grade de capitaine, on ne pouvait vraiment avoir connu la guerre. On écrivait bien à cette époque avec un simple certificat d'études ; 19 carnets, 1732 pages recopiées à la plume et à l'encre violette à partir de feuilles cousues entre elles et parfois un peu mangées par les rats ou couvertes de boue, écrites du 04 août 1914 au 14 février 1919. Caporal rétrogradé simple soldat, Louis Barthas est resté 54 mois sous les drapeaux. Il dit avoir eu de bonnes intuitions de survie pour revenir vivant et entier. Son livre est dense, critique à l'égard de la guerre et des officiers. Il montre la résistance passive ou active aux ordres des officiers zélés, planqués et vivants dans des conditions de confort en regard de celles décrites pour "la chair à canons". Il montre la ruse des chefs pour faire "monter" les hommes en première ligne. Il explique que les soldats feront un détour de 20 kms car l'officier de guidage était à bicyclette et préférait rouler sur la grande route plutôt que sur le chemin de traverse! Il narre diverses expériences originales : celle de la réinsertion de jeunes petites frappes volontaires pour échapper à la prison, celle des révoltés russes qui chantent l'Internationale après la révolution, celle des coups de mains faits dans les tranchées ennemies par des indociles, des fortes têtes, des punis. L'écriture est moderne, elle donne une force et une actualité prégnante et acide à ses propos. Ainsi, je citerai les dernières lignes de son ouvrage : "Souvent je pense à mes très nombreux camarades tombés à mes côtés. J'ai entendu leurs imprécations contre la guerre et ses auteurs, la révolte de tout leur être contre leur funeste sort, contre leur assassinat. Et moi, survivant, je crois être inspiré par leur volonté en luttant sans trêve ni merci jusqu'à mon dernier souffle pour l'idée de paix et de fraternité humaine". Quelle leçon ! Témoignage indispensable dans une bibliothèque des livres sur la "grande" guerre. Jean Norton Cru a contrôlé la véracité des témoignages publiés par des combattants de la Première Guerre mondiale. Il a analysé 304 titres à l'aune de son expérience de la guerre, mais aussi d'une abondante documentation (cartes d'état-major, journaux de marche…). Il a estimé que Barthas était un témoin fiable. D'ailleurs, Norton Cru considérait qu'au delà du grade de capitaine, on ne pouvait vraiment avoir connu la guerre. On écrivait bien à cette époque avec un simple certificat d'études ; 19 carnets, 1732 pages recopiées à la plume et à l'encre violette à partir de feuilles cousues entre elles et parfois un peu mangées par les rats ou couvertes de boue, écrites du 04 août 1914 au 14 février 1919. Caporal rétrogradé simple soldat, Louis Barthas est resté 54 mois sous les drapeaux. Il dit avoir eu de bonnes intuitions de survie pour revenir vivant et entier. Son livre est dense, critique à l'égard de la guerre et des officiers. Il montre la résistance passive ou active aux ordres des officiers zélés, planqués et vivants dans des conditions de confort en regard de celles décrites pour "la chair à canons". Il montre la ruse des chefs pour faire "monter" les hommes en première...
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