Lisez! icon: Search engine
De vagues herbes jaunes : le roman introuvable enfin disponible
Date de parution : 26/10/2023
Éditeurs :
Éditions Récamier
En savoir plus

De vagues herbes jaunes : le roman introuvable enfin disponible

Date de parution : 26/10/2023
« C'est à Verlaine que j'ai emprunté le titre. Il s'agit d'un récit de fiction pure, qui réunit déjà tous mes thèmes de prédilection : la famille, la place de chacun dans celle-ci, la part du destin et celle du libre arbitre... » - Françoise Bourdin
De l'immense domaine du Peyrou des Montignac, il ne reste plus que de « vagues herbes jaunes », autour d'une imposante demeure. La terre aride du Lot a usé, l'un après l'autre,... De l'immense domaine du Peyrou des Montignac, il ne reste plus que de « vagues herbes jaunes », autour d'une imposante demeure. La terre aride du Lot a usé, l'un après l'autre, les membres de cette famille de grands propriétaires terriens. Cyril, le dernier des Montignac, rêveur et solitaire, ne se passionne... De l'immense domaine du Peyrou des Montignac, il ne reste plus que de « vagues herbes jaunes », autour d'une imposante demeure. La terre aride du Lot a usé, l'un après l'autre, les membres de cette famille de grands propriétaires terriens. Cyril, le dernier des Montignac, rêveur et solitaire, ne se passionne guère que pour ses livres, son chien, sa collection de fusils et son cheval. 
Cet héritage trop lourd à porter, cette histoire familiale qui le hante dans la solitude des terres qui l’ont vu naître, le pousseront à envisager l’impossible, dans l’incompréhension et la haine générale des villageois qui le jaugent, du haut de leur falaise. Le lien à leur terre, c’est tout ce qui leur reste dans cette région où les mémoires sont encore marquées par les affres de la guerre et les fantômes d’Oradour-sur-Glane. Alors comment pourraient-ils comprendre ce garçon si différent et torturé ? 

Les lecteurs de Françoise Bourdin attendaient de pouvoir lire De vagues herbes jaunes, introuvable depuis des décennies, roman genèse d'une oeuvre exceptionnelle de cette jeune femme de vingt-deux ans habitée par la littérature qu'était déjà Françoise Bourdin.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782385770099
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 176
Format : 153 x 240 mm
Éditions Récamier
En savoir plus
EAN : 9782385770099
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 176
Format : 153 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Helena06 10/04/2024
    On est ici en 1969 dans une sorte de roman d'apprentissage. Celui d'un jeune homme plus si jeune, 30 ans, mais immature affectivement suite à traumatisme et manque de regard parental sur lui, manque de société humaine aussi. Le voici depuis quelque temps seul maître et habitant d'un château médiéval et du riche domaine agricole autour (blé, maïs, vergers, cépages vin de Cahors, Armagnac...) hérité de ses parents. Riche domaine en puissance seulement car tombé à l'abandon après d'assez lontaines décennies glorieuses. Le jeune homme, plus intellectuel que manuel, mais misanthrope et dépressif, n'aime que son chien, son cheval et la chasse sanglante sur ses terres. Il se repaît avec brutalité des faveurs pourtant tendres d'une jeune bourgeoise mariée. La remise en valeur du domaine lui paraît inconcevable, il n'en a pas envie. Là où plus tard les nombreuses héroïnes de Françoise Bourdin se remonteront courageusement les manches et tiendront les comptes, le jeune Cyril a laissé les choses aller à vau-l'eau , il renonce d'emblée. Moins par paresse je pense que par blocage vis-à-vis du souvenir de feu son grand-père et de feue sa mère, qui ont été trop peu attentifs à lui car trop accaparés par le travail du domaine. Ce travail repousse Cyril autant que cet incompréhensible Cyril repousse les habitants du village en contrebas du château. Ainsi, bien que son avenir au Peyrou soit encore ouvert, le beau Cyril choisit la fuite. [masquer] En choisissant de vendre et en trouvant rapidement un acquéreur il prend plus violemment encore conscience des liens qui l'attachent à son berceau mais il persistera à tourner le dos à son passé avec le dessein tardivement révélé dans le roman d'aller fonder un autre domaine ailleurs, comme son arrière-grand père l'avait fait en achetant le Peyrou. Evidemment presque jusqu'aux dernières pages on attend la survenue d'un jeune personnage féminin qui redonnerait à Cyril le goût de vivre, d'aimer et de construire. Et c'est justement une des forces de ce roman que d'assumer une fin plutôt inattendue et un peu inquiétante : loin du Peyrou Cyril saura-t-il échapper à son histoire, aura-t-il la force d'âme nécessaire ? Le roman s'étend sur la période de quelques mois entre la prise de décision et le départ effectif, conspué par les villageois. [/masquer] On suit Cyril dans ses relations souvent conflictuelles et hautaines avec son demi-ami le maire, avec sa maîtresse, mais aussi avec ses "amis" joueurs de cartes, avec le curé, avec l'acquéreur, avec la femme de ménage, avec les paysans. On le suit aussi dans ses souvenirs des dialogues douloureux avec sa mère, paysanne d'origine, qui veuve s'est ruiné la santé à tenir seule le domaine à bout de bras sans que son fils ne bouge le petit doigt pour finalement s'en aller mourir prématurément aupèrs de sa soeur qu'elle avait rejointe. Son fils ne l'avait pas retenue. Ces deux-là se sont des sensibles qui se sont si mal aimés. Tout cela peut paraître banal dit comme ça mais le roman est incroyablement romanesque et enchanteur. A cause du cadre bien sûr, à cause du caractère solitaire de ce beau au bois dormant, yeux bleus sous mèches blondes, pull en cashmere et pantalons de velours... Le récit est très étoffé tout en restant très clair, les personnages ont chair et épaisseur psychologique. Cela pourrait faire penser à une bluette si ne s'y entremêlaient avec beaucoup de fluidité et de pertinence les éléments agronomiques nécessaires à la compréhension. France Culture en une heure ne nous en apprendrait pas davantage sur les mutations économiques dans le monde viticole au XXe siècle. Je trouve d'autant plus incroyable qu'on doive cette richesse alerte de récit et d'écriture à une jeune femme d'à peine 22 ans ! Je ne mets pas 5/5 pour trois invraisemblances : à un moment j'aurais apprécié de comprendre ce qu'à cinq ans Cyril faisait aux alentours d'Oradour-sur-Glane, assez proche pour avoir été témoin de la tragédie, assez loin pour ne pas avoir été vu et emmené par les Allemands. D'autant qu'Oradour et Saint-Cirq-Lapopie sont éloignés de plus de 200 km ! J'aurais aussi aimé en savoir davantage sur l'histoire féodale, même imaginaire, de ce château, ainsi que sur les origines de la famille de Cyril (des bourgeois ?) ayant acheté le château au XIXe. Au moins un peu, d'autant que les notions de transmission générationnelle et de patrimoine traversent tout ce livre qui par ailleurs parvient à rester intemporel. Il s'agit d'un roman délicieux, mais pas si facile, d'une maturité d'écriture globalement stupéfiante. On est ici en 1969 dans une sorte de roman d'apprentissage. Celui d'un jeune homme plus si jeune, 30 ans, mais immature affectivement suite à traumatisme et manque de regard parental sur lui, manque de société humaine aussi. Le voici depuis quelque temps seul maître et habitant d'un château médiéval et du riche domaine agricole autour (blé, maïs, vergers, cépages vin de Cahors, Armagnac...) hérité de ses parents. Riche domaine en puissance seulement car tombé à l'abandon après d'assez lontaines décennies glorieuses. Le jeune homme, plus intellectuel que manuel, mais misanthrope et dépressif, n'aime que son chien, son cheval et la chasse sanglante sur ses terres. Il se repaît avec brutalité des faveurs pourtant tendres d'une jeune bourgeoise mariée. La remise en valeur du domaine lui paraît inconcevable, il n'en a pas envie. Là où plus tard les nombreuses héroïnes de Françoise Bourdin se remonteront courageusement les manches et tiendront les comptes, le jeune Cyril a laissé les choses aller à vau-l'eau , il renonce d'emblée. Moins par paresse je pense que par blocage vis-à-vis du souvenir de feu son grand-père et de feue sa mère, qui ont été trop peu attentifs à lui car trop accaparés par le travail du domaine. Ce...
    Lire la suite
    En lire moins
  • cicou45 23/03/2024
    Honte à moi qui n'avais jamais lu jusque là un seul ouvrage de Françoise Bourdin alors que je n'arrête pas de le recommander à mes lectrices en médiathèque. Car oui, en ce qui concerne mon lectorat, ce sont essentiellement des femmes qui savourent les ouvrages de cette auteure mais je ne veux pas faire de généralités sur ce point. Il aura fallu qu'elle nous quitte et l'édition de ce deuxième roman par ses filles, Fabienne et Frédérique pour que je me laisse attendrir peut-être et me décide à me plonger dans l'un de ses romans. Etant donné qu'elle a écrit celui-ci lors de sa prime jeunesse, peut-être le rendu que je vais livre ici ne correspondra pas au personnage qu'elle sera devenue par la suite mais au moins, pour moi, est-ce un bon commencement. Ici, le lecteur découvre le personnage de Cyril Montignac, un jeune homme peu apprécié dans ce petit village d Lot. Pourquoi ? Trop rustre ? Peut-être...Ayant hérité d'un immense domaine, Le Peyrou, le habitants déplorent que celui-ci n'en prenne pas soin comme l'avait fait son trisaïeul avant lui puis son grand-père Raoul et enfin sa mère Adeline. Car oui, du temps de Raoul et d'Adeline, Le Peyrou resplendissait et son vin se vendait bien. Mais Cyril, lui, l'a laissé tombé en décrépitude ! Tous l'ont qualifié de fainéant mais n'était-ce pas au contraire parce qu'il l'aimait trop que celui-ci n'a pas voulu continuer à exploiter ce domaine, trop grand pour lui, lui qui ne vit qu'avec son cheval et son chien, lui qui se tient à l'écart des hommes ? Les dettes s'accumulant, Cyril va bien devoir se résoudre à vendre le domaine mais à qui ? Comment ? Leur fera-t-il ce plaisir à tous ces villageois d'accepter sa défaite ? Un roman sur l'attachement aux terres mais aussi sur la cruauté des hommes entre eux ! Un roman qui retrace toute une lignée d'hommes et de femmes qui ont voué leur vie à ces terres et qui le leur ont bien rendu mais il faut parfois s'avouer impuissant car la nature finit toujours par reprendre ses droits et l'on a beau les aimer ces terres, si l'on ne les exploite pas, elles ne nous sauveront malheureusement pas car il faut toujours penser rentabilité, encore et encore jusqu'à ce qu'elles finissent par vous tuer à la tâche pou par vous tuer tout court. Un roman extrêmement bien écrit et que je ne peux que vivement vous recommander à vous, lectrices ou lecteurs. Un roman sur la triste condition de l'homme lorsqu'il est seul, un roman triste tout court mais d'une réelle beauté ! A découvrir et à faire découvrir, comme je continuerai à la faire dans la médiathèque dans laquelle je travaille, invitant même mes lecteurs masculins à se plonger dans l'oeuvre de Françoise Bourdin !Honte à moi qui n'avais jamais lu jusque là un seul ouvrage de Françoise Bourdin alors que je n'arrête pas de le recommander à mes lectrices en médiathèque. Car oui, en ce qui concerne mon lectorat, ce sont essentiellement des femmes qui savourent les ouvrages de cette auteure mais je ne veux pas faire de généralités sur ce point. Il aura fallu qu'elle nous quitte et l'édition de ce deuxième roman par ses filles, Fabienne et Frédérique pour que je me laisse attendrir peut-être et me décide à me plonger dans l'un de ses romans. Etant donné qu'elle a écrit celui-ci lors de sa prime jeunesse, peut-être le rendu que je vais livre ici ne correspondra pas au personnage qu'elle sera devenue par la suite mais au moins, pour moi, est-ce un bon commencement. Ici, le lecteur découvre le personnage de Cyril Montignac, un jeune homme peu apprécié dans ce petit village d Lot. Pourquoi ? Trop rustre ? Peut-être...Ayant hérité d'un immense domaine, Le Peyrou, le habitants déplorent que celui-ci n'en prenne pas soin comme l'avait fait son trisaïeul avant lui puis son grand-père Raoul et enfin sa mère Adeline. Car oui, du temps de Raoul et d'Adeline, Le Peyrou...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Pixis 20/03/2024
    C'est la première fois que je lis un livre de cette autrice. Belle écriture pour une histoire psychologiquement compliquée. J'ai eu un peu de mal à m'y mettre, mais finalement je l'ai lu avec plaisir bien que j'ai trouvé le dit Cyril vraiment, vraiment tourmenté. Il ne faut pas oublier que le livre date de 1974. Les relations paysans/grosse propriété étaient sans doute encore complexes à l'époque mais on peut espérer que, depuis, les relations se soient améliorées... ? En tout cas j'essaierai avec curiosité un autre livre de l'autrice.
  • Monique46 03/03/2024
    De vagues herbes jaunes… dans le Quercy… merveilleux livre qui retrace tous les sentiments qui peuvent être ressentis dans cette région si dure en rocher et si attachant en humanité. Avoir écrit à 22 ans un tel livre montre bien à quel point cet écrivain (l’absence du mot féminin est voulue) est rempli d’humanité. Merci à ses filles d’avoir permis la réédition de ce roman
  • Iphyse 22/02/2024
    Paru en 1974, c'est le second roman de Françoise Bourdin qui sera réédité en 2023 par les Editions Récamier, car introuvable sur le marché. Le style est totalement différent des autres ouvrages de l'auteure. L'histoire se passe dans le Lot, à Saint-Cirq-Lapopie où le dernier héritier d'une propriété de deux-cents hectares laisse celle-ci à l'abandon, volontairement. Il vit seul dans cette bâtisse de trente pièces à ressasser ses souvenirs, pousser de violentes colères, chasser et parler uniquement à son cheval, Alrick et son chien, Totoche. Une petite pépite de lecture mais qui dégage une infinie tristesse.
Inscrivez-vous à la newsletter pour ne rater aucune actualité de Françoise Bourdin
Entrez dans les coulisses de ses romans et découvrez, en avant-première, ses prochaines parutions.

Lisez maintenant, tout de suite !