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Méfiez-vous des écrivains
Date de parution : 03/01/2002
Éditeurs :
Julliard

Méfiez-vous des écrivains

Date de parution : 03/01/2002

La vie rêvée doit se révéler plus belle, plus exaltante que la vraie vie… Est-ce si sûr?

Luc Esline est romancier et son projet est simple: faire des habitants de l'immeuble où il vient d'emménager les héros de son nouveau roman. Luc pense que, dans nos sociétés nanties,...

Luc Esline est romancier et son projet est simple: faire des habitants de l'immeuble où il vient d'emménager les héros de son nouveau roman. Luc pense que, dans nos sociétés nanties, la plupart des gens devraient connaître des destins formidables mais que la peur de souffrir, la paresse ou la pure...

Luc Esline est romancier et son projet est simple: faire des habitants de l'immeuble où il vient d'emménager les héros de son nouveau roman. Luc pense que, dans nos sociétés nanties, la plupart des gens devraient connaître des destins formidables mais que la peur de souffrir, la paresse ou la pure bêtise, les empêchent de se réaliser. Il va donc observer la vie quotidienne de ses nouveaux voisins et imaginer les destins étonnants qu'ils pourraient avoir s'ils avaient le courage d'affronter la réalité. Habitent dans cette ancienne usine, habilement transformée en appartements cossus: Paul-André, dentiste par nécessité, solitaire par goût et horticulteur par passion (sa serre encombre la cour de l'immeuble); Thomas et Cécile, un couple d'une quarantaine d'années, heureux parents de Laetitia, une adolescente adorable; Amanda, une jeune présentatrice de la télévision en pleine ascension, dont le mari (un peu terne et vaguement graphiste) reste à la maison pour s'occuper de leurs deux jeunes enfants; Marc Lanzmann, la star de l'immeuble, un éditeur de presse craint du Tout-Paris et qui vit là avec sa jeune maîtresse et Julien, son fils de dix sept ans; et notre romancier (divorcé depuis peu et douloureusement en manque de son tout jeune fils) Tous ces gens ont des histoires, des rêves, un passé, des secrets. Pour les percer à jour, il suffit de les observer et de poser les bonnes questions. Luc va s'y employer avec talent…

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EAN : 9782260015772
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782260015772
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 130 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Jeup 09/12/2021
    Luc Esline, écrivain, vient de se séparer d'Alice, il s'installe dans un nouvel appartement. Il décide de faire de ses voisins les personnages de son prochain roman. Il épie, il enquête, il imagine dans les blancs et il écrit. ''Méfiez-vous des écrivains'' décortique les processus d'écriture de l'auteur. Le tricotage particulier qu'il élabore entre la fiction et la réalité est pour moi le véritable sujet du livre. Lionel Duroy s'y livre sans filtres (?). Il ne se ménage pas mais par ricochet il entraîne son environnement (qui n'a rien demandé) dans ses analyses et ses fantasmes. Il multiplie les mises en abîme, brouille les pistes en utilisant le roman dans le roman et la porosité entre différents niveaux de perception et de narration. Il dissèque tous les ''invités'' du roman à la focale de son microscope. Le personnage romanesque est régulièrement confronté à son double réel dans un duel schizophrénique où les pensées intimes sont en même temps réelles, supposées ou déformées. La construction du récit permet également à Duroy de parler de l'impact de l'écrit sur le réel (c'est un précédent livre qui a précipité la séparation d'avec Hélène, l'amour de sa vie, puis celle d'avec Alice, la mère de son fils). Pour troubler davantage les liens roman/fiction/écriture Lionel Duroy propose des ancrages extrêmement précis dans le réel social. L'affaire de Bruay en Artois avec les articles (encore de l'écrit) de S. Jully alors maoïste, lui permet de régler ses compte avec une certaine gauche qu'il paraît exécrer. Pour moi, le roman est ambitieux : il est passionnant quand il analyse les processus d'écriture et plus généralement de création mais il est est également un peu gênant par une certaine impudeur (égocentrisme) à se mettre en scène pour agencer la marche de son monde. Luc Esline, écrivain, vient de se séparer d'Alice, il s'installe dans un nouvel appartement. Il décide de faire de ses voisins les personnages de son prochain roman. Il épie, il enquête, il imagine dans les blancs et il écrit. ''Méfiez-vous des écrivains'' décortique les processus d'écriture de l'auteur. Le tricotage particulier qu'il élabore entre la fiction et la réalité est pour moi le véritable sujet du livre. Lionel Duroy s'y livre sans filtres (?). Il ne se ménage pas mais par ricochet il entraîne son environnement (qui n'a rien demandé) dans ses analyses et ses fantasmes. Il multiplie les mises en abîme, brouille les pistes en utilisant le roman dans le roman et la porosité entre différents niveaux de perception et de narration. Il dissèque tous les ''invités'' du roman à la focale de son microscope. Le personnage romanesque est régulièrement confronté à son double réel dans un duel schizophrénique où les pensées intimes sont en même temps réelles, supposées ou déformées. La construction du récit permet également à Duroy de parler de l'impact de l'écrit sur le réel (c'est un précédent livre qui a précipité la séparation d'avec Hélène, l'amour de sa vie, puis celle d'avec Alice, la...
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  • Blok 09/10/2021
    .D'abord c'est un bon roman. A priori, la thématique est assez classique : « lesmaris, les femmes, les amants » pour reprendre le titre du film de Pascal Thomas, dans un milieu parisien assez bobo. Comme souvent dans les romans de Duroy, il y a une part autobiographique conséquente. Oui, mais il y a d'autres thématiques bien intéressantes : D'abord le travail de l'écrivain : installé incognito dans un immeuble bourgeois, Luc, le narrateur, a pour projet d'écrire un roman sur les habitants de l'immeuble, leurs vies, leurs interactions (on pourrait penser à ce qu'a fait Pérec avec « la vie, mode d'emploi », ou même Zola avec « Pot-Bouille » ; il y a bien d'autres exemples, et c'est souvent très réussi).Seulement l'écrivain se met lui-même en scène écrivant son roman, se faisant, il interagit lui-même avec ses personnages, et devient l'un d'entre eux. Alors la narration se dédouble, sans qu'on sache bien si on se trouve à tel passage dans la « vraie vie » des personnage ou dans sa transcription dans le roman, Et il y a aussi une enquête sur le passé de l'un des résidents de l'immeuble, Marc Lanzmann, patron de presse, dans laquelle Luc s'engage un peu par hasard. On découvre que Lanzmann, avant de revenir directeur d'un journal libéral avancé et de diverses autres publication et d'être une personnalité majeure du Paris où l'on dine en ville, a été maoïste, membre de la Gauche Prolétarienne, journaliste « La Cause du Peuple », pour laquelle il couvrit l'affaire de Bruay-en-Artois, et écrivit des articles ignobles où il poussait au lynchage, de Leroy, accusé innocenté par la suite, mais qui fit quand même un certain nombre de jours de prisons grâce au « Petit Juge » Pascal, premier d'une lignée de « Petits Juges » qui firent beaucoup de dégâts, de Lambert à Burgot, de Lépanges sur Vologne à Outreau. Et tout ceci rappelle un certain Serge July, directeur de «Libération » à la date de parution du livre de Duroy, mais aussi ex-militant de la Gauche Prolétarienne, ex-journaliste à La Cause du Peuple, et ex-auteur d'articles violents consacrés à l'affaire de Bruay. Certains de ces articles (ceux de Lanzmann bien sûr) sont reproduits dans le livre, mais je ne saurais dire s'ils sont reproduits verbatim. On peut ajouter que July était à l'époque connu sous le nom de « Marc » En fait, le passé de July, même si on ne le crie pas sur les toits, est dans le domaine public, et ne l'a guère gêné dans sa carrière. Sur ce point, le livre a un autre intérêt, plus important et tout à fait actuel, bien qu'écrit en 2002 et parlant d'une affaire criminelle remontant à 1972, aujourd'hui bien oubliée, à notre époque où le lynchage médiatique est devenu un thème majeur.D'abord c'est un bon roman. A priori, la thématique est assez classique : « lesmaris, les femmes, les amants » pour reprendre le titre du film de Pascal Thomas, dans un milieu parisien assez bobo. Comme souvent dans les romans de Duroy, il y a une part autobiographique conséquente. Oui, mais il y a d'autres thématiques bien intéressantes : D'abord le travail de l'écrivain : installé incognito dans un immeuble bourgeois, Luc, le narrateur, a pour projet d'écrire un roman sur les habitants de l'immeuble, leurs vies, leurs interactions (on pourrait penser à ce qu'a fait Pérec avec « la vie, mode d'emploi », ou même Zola avec « Pot-Bouille » ; il y a bien d'autres exemples, et c'est souvent très réussi).Seulement l'écrivain se met lui-même en scène écrivant son roman, se faisant, il interagit lui-même avec ses personnages, et devient l'un d'entre eux. Alors la narration se dédouble, sans qu'on sache bien si on se trouve à tel passage dans la « vraie vie » des personnage ou dans sa transcription dans le roman, Et il y a aussi une enquête sur le passé de l'un des résidents de l'immeuble, Marc Lanzmann, patron de presse, dans laquelle Luc s'engage un peu par hasard. On découvre que Lanzmann,...
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  • PLUMAGILE 01/12/2010
    Voilà bien le genre de livre que j’apprécie ; de l’inventivité dans le sujet (les sources d’inspiration d’un écrivain) et dans le (...) la suite sur mon blog
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