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Retour parmi les hommes
Date de parution : 06/01/2011
Éditeurs :
Julliard

Retour parmi les hommes

Date de parution : 06/01/2011

Dix ans après la publication d'En l'absence des hommes, premier livre de Philippe Besson, paraît Retour parmi les hommes, suite fiévreuse, lyrique et nostalgique de ce somptueux roman devenu culte.

En 1916, à la mort d'Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l'Étoile, héros d'En l'absence des hommes, s'est enfui. En Italie d'abord, puis en Égypte, au Soudan,...

En 1916, à la mort d'Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l'Étoile, héros d'En l'absence des hommes, s'est enfui. En Italie d'abord, puis en Égypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ;...

En 1916, à la mort d'Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l'Étoile, héros d'En l'absence des hommes, s'est enfui. En Italie d'abord, puis en Égypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c'est la traversée de l'Atlantique dans un bateau d'émigrants, l'Amérique, le New York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil, Vincent retourne en France en 1923 ; c'est un peu comme s'il acceptait enfin la mort d'Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l'écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet, qui vient de publier Le Diable au corps. C'est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L'attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l'écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet, une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui, malgré sa gloire éclatante et brutale, semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923.

Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu'il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre, à la fois grave et lumineux, est un chant d'amour déchirant à la gloire des disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.

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EAN : 9782260018575
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782260018575
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 130 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Brice_B 04/03/2024
    Critique publiée sur Senscritique (2011) J'avais découvert Philippe Besson par la lecture de Son frère, son second roman, paru en 2001, juste après En l'absence des hommes, dont j'ai fait la lecture peu de temps après. J'y avais découvert avec un plaisir immense un écrivain avec la plume à fleur de peau, sachant faire valser les émotions avec les mots, réussissant comme nul autre à toucher les points sensibles. Il était alors question des amours débutantes du jeune Vincent de l’Étoile, 16 ans, "né avec le siècle", qui allait découvrir pendant que la guerre battait son plein, l'amitié particulière de Marcel Proust, et la folie sensuelle de l'amour passionnel avec Arthur, le fils de sa bonne. Dix ans après, Philippe Besson publie la suite de cette histoire triste, qui vit la folie des hommes le priver à tout jamais de son amour de jeunesse. Le roman se découpe en plusieurs phases, celle du deuil pour commencer, sensible et émouvante, celle qui voit naitre le frisson qui hérisse le poil sur les bras, qui rend les yeux humides et la lecture difficile. L'émotion est intacte à l'évocation du souvenir d'Arthur, même après des années. Viennent ensuite l'exil, ou le jeune Vincent ira parcourir le monde pour se perdre puis se retrouver, oublier Arthur, oublier l'amour, oublier la mort. Vivre et mourir à la fois, loin de Paris, loin de sa famille. Il finira par y revenir, quittant New-York dans la dernière partie du roman pour rentrer à Paris, avec cette rencontre inattendue mais bienheureuse avec le jeune écrivain Raymond Radiguet. Une banale rencontre, chargée des timides sentiments qui ne disent pas leur nom. Retour parmi les hommes est un roman triste et lumineux à la fois, un roman sur la mort, l'amour. Un roman de la vie. C'est une très belle histoire, une qui empêche de reposer le livre avant d'en avoir tourné la dernière page. Bravo et merci, monsieur Besson.Critique publiée sur Senscritique (2011) J'avais découvert Philippe Besson par la lecture de Son frère, son second roman, paru en 2001, juste après En l'absence des hommes, dont j'ai fait la lecture peu de temps après. J'y avais découvert avec un plaisir immense un écrivain avec la plume à fleur de peau, sachant faire valser les émotions avec les mots, réussissant comme nul autre à toucher les points sensibles. Il était alors question des amours débutantes du jeune Vincent de l’Étoile, 16 ans, "né avec le siècle", qui allait découvrir pendant que la guerre battait son plein, l'amitié particulière de Marcel Proust, et la folie sensuelle de l'amour passionnel avec Arthur, le fils de sa bonne. Dix ans après, Philippe Besson publie la suite de cette histoire triste, qui vit la folie des hommes le priver à tout jamais de son amour de jeunesse. Le roman se découpe en plusieurs phases, celle du deuil pour commencer, sensible et émouvante, celle qui voit naitre le frisson qui hérisse le poil sur les bras, qui rend les yeux humides et la lecture difficile. L'émotion est intacte à l'évocation du souvenir d'Arthur, même après des années. Viennent ensuite l'exil, ou le jeune Vincent ira parcourir le...
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  • La31 01/07/2022
    Le héros a perdu son compagnon à la grande guerre; Après des années d'errances par le monde ce qui nous vaut de très belles descriptions notamment du New-York des immigrants du début des années 1920, il rejoint sa mère qui réside dans le quartier huppé du XVIe et se lie avec le jeune et flamboyant Raymond Radiguet dans le Paris des années folles. Le livre se termine au décès prématuré de l'auteur du Diable au corps.
  • vegalia 12/04/2022
    Cet auteur nous offre un puissant et émouvant roman d'amour. Son écriture toujours aussi fluide et profonde nous peint une jolie palette de sentiments à travers une histoire linéaire d'un homme qui revient de la guerre et qui retrouve une famille, sa ville. Le même thème de l'homosexualité, de l'amour non partagé, déçu, mal vécu est évoqué.
  • CyrilDlms 30/09/2021
    « Retour parmi les hommes » est la suite du roman « En l’absence des hommes » dont je vous ai parlé sur ce blog. Celui-ci est également un très beau livre qui parle de la douleur, du deuil, du désir de se reconstruire. Le héros de ce livre est toujours Vincent de l’Etoile, appartenant à une vieille famillle aristocratique. Il a fui Paris lors de l’annonce de la mort de son ami et amant, Arthur 21 ans, mort en 1916 au combat. C’est alors que Vincent fait un voyage où il erre de l’Italie, en Afrique, pour finir en Amérique. Il parcour la planète sur terre comme sur mer, avec pour seules boussoles le hasard et la liberté, loin de Paris et de ses 16 ans, de son éducation aristocratique, entre fantasmes et réalités, entre « bateau ivre » et aventures exotiques et même inattendues. Lors de son périple, pour survivre, il va même exercer divers petits boulots. Sa mère retrouve sa trace au bout de 7 ans et le voici revenir à Paris dans cette atmosphère particulière et apparemment désinvolte des années folles. Le hasard va lui faire rencontrer Raymond Radiguet un jeune homme au talent précoce et plein d’avenir qui lui fait connaître la vie noctambule parisienne mais aussi de grandes figures du milieu intellectuel de l’époque comme Jean Cocteau ou Francis Poulence. Il découvrira de plus en plus Raymond Radiguet, qui est en réalité un jeune écrivain, déjà auteur de deux romans au parfum de scandale. Lors de ces moments avec lui, il se remémore sa relation chaste et platonique avec Marcel Proust, et fait un parallèle avec cette relation qui le lie avec Raymond. Une atmosphère de légèreté mais un récit qui se termine tragiquement avec la mort prématurée de l’écrivain Raymond Radiguet. Ainsi, autour de Vincent, ce n’est que la mort qui rode et le temps qui passe. Lui survit à tout cela, entre questionnement et culpabilité. Il note quand même dans l’ultime phrase de ce roman « Les morts me rendent la vie ». A n’en pas douter Vincent a gagné en maturité et choisit de s’éloigner de la mort. Comme toujours j’apprécie l’écriture de Philippe Besson, toute en finesse, fluidité et subtilité même si je pense que l’amitié entre les deux personnages aurait pu être davantage développée. Néanmoins, c’est un beau tableau d’une époque intéressante et artistiquement très riche.« Retour parmi les hommes » est la suite du roman « En l’absence des hommes » dont je vous ai parlé sur ce blog. Celui-ci est également un très beau livre qui parle de la douleur, du deuil, du désir de se reconstruire. Le héros de ce livre est toujours Vincent de l’Etoile, appartenant à une vieille famillle aristocratique. Il a fui Paris lors de l’annonce de la mort de son ami et amant, Arthur 21 ans, mort en 1916 au combat. C’est alors que Vincent fait un voyage où il erre de l’Italie, en Afrique, pour finir en Amérique. Il parcour la planète sur terre comme sur mer, avec pour seules boussoles le hasard et la liberté, loin de Paris et de ses 16 ans, de son éducation aristocratique, entre fantasmes et réalités, entre « bateau ivre » et aventures exotiques et même inattendues. Lors de son périple, pour survivre, il va même exercer divers petits boulots. Sa mère retrouve sa trace au bout de 7 ans et le voici revenir à Paris dans cette atmosphère particulière et apparemment désinvolte des années folles. Le hasard va lui faire rencontrer Raymond Radiguet un jeune homme au talent précoce et plein d’avenir qui...
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  • jprathle 17/07/2019
    On retrouve, dans Retour parmi les hommes, avec un plaisir indéniable, l‘écriture survoltée de Philippe Besson. Ce récit d’aventures éperdues en quête de réconfort est mené tambour battant. C’est une prouesse littéraire que de nous emporter si loin et si vite sans jamais perdre en intensité. Cette toute première partie, grandement inspiré par les voyages d'Arthur Rimbaud, est fulgurante, envoutante et poignante. Puis, le voyage en Amérique entame un autre style dans la narration, plus posée et encore pleine de découvertes. Le héros murit mais il emporte avec lui sa peine et son désarroi. Enfin, le retour en France est captivant, on est curieux de découvrir avec les yeux de Vincent ce Paris des années folles. Le décalage entre les affres du personnage et le décor qu’il nous dépeint amène une dimension tout à fait particulière qui donne un charme certain à l'histoire. Mais malgré tout, Retour parmi les hommes n‘atteint pas les sommets auxquels on rêvait d‘accéder. C’était une gageure pour Philippe Besson d’égaler cette prouesse initiale et forcément unique, qu'il avait atteinte avec En l'absence des hommes. La force romanesque est moins intense, la fougue transparait moins. Et puis le charme du premier roman était qu’il évoquait des personnages sans les nommer : par exemple le nom du personnage prénommé Marcel n’était jamais prononcé. Évidemment le lecteur savait pertinemment qu’il s’agissait de Proust, mais avec pudeur et élégance - à l’image du milieu corseté dans lequel baignait Vincent - personne ne le disait. Dans Retour parmi les hommes, les noms de Raymond Radiguet et de Jean Cocteau sont clairement indiqués : c’est certes intéressant de mieux connaître cette époque mais du coup on a parfois l’impression de lire Voici, ou plutôt un Who's who, version gay. Reste que Philippe Besson se révèle encore assez bon quand il raconte des drames intimes et des tourments passionnels, et que, lorsqu'il part dans cette voie là, on le lit toujours avec un plaisir non dissimulé.On retrouve, dans Retour parmi les hommes, avec un plaisir indéniable, l‘écriture survoltée de Philippe Besson. Ce récit d’aventures éperdues en quête de réconfort est mené tambour battant. C’est une prouesse littéraire que de nous emporter si loin et si vite sans jamais perdre en intensité. Cette toute première partie, grandement inspiré par les voyages d'Arthur Rimbaud, est fulgurante, envoutante et poignante. Puis, le voyage en Amérique entame un autre style dans la narration, plus posée et encore pleine de découvertes. Le héros murit mais il emporte avec lui sa peine et son désarroi. Enfin, le retour en France est captivant, on est curieux de découvrir avec les yeux de Vincent ce Paris des années folles. Le décalage entre les affres du personnage et le décor qu’il nous dépeint amène une dimension tout à fait particulière qui donne un charme certain à l'histoire. Mais malgré tout, Retour parmi les hommes n‘atteint pas les sommets auxquels on rêvait d‘accéder. C’était une gageure pour Philippe Besson d’égaler cette prouesse initiale et forcément unique, qu'il avait atteinte avec En l'absence des hommes. La force romanesque est moins intense, la fougue transparait moins. Et puis le charme du premier roman était qu’il évoquait...
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