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Services spéciaux
Algérie 1955 - 1957
Date de parution : 03/05/2001
Éditeurs :
Perrin

Services spéciaux

Algérie 1955 - 1957

Date de parution : 03/05/2001

La bataille d'Alger en 1957, vue et vécue par l'un de ses principaux acteurs, qui rompt le silence et dit la vérité. Ses révélations sur la torture et les exécutions sommaires relance un débat douloureux sur la guerre d'Algérie.

De 1955 à 1957, la République française a dépêché en Algérie l'un de ses meilleurs agents secrets, Paul Aussaresses. Même si son nom était encore inconnu du grand public, dans...

De 1955 à 1957, la République française a dépêché en Algérie l'un de ses meilleurs agents secrets, Paul Aussaresses. Même si son nom était encore inconnu du grand public, dans les cercles très fermés des services spéciaux, cet ancien parachutiste de la France libre, baroudeur de la guerre d'Indochine et...

De 1955 à 1957, la République française a dépêché en Algérie l'un de ses meilleurs agents secrets, Paul Aussaresses. Même si son nom était encore inconnu du grand public, dans les cercles très fermés des services spéciaux, cet ancien parachutiste de la France libre, baroudeur de la guerre d'Indochine et fondateur du 11e Choc (le bras armé du SDECE) était déjà considéré comme une légende vivante.

Mais ce héros de roman allait être entraîné en Algérie, sans l'avoir aucunement cherché, dans une mission qui allait s'avérer la plus difficile de toutes. L'objectif ? Lutter contre le terrorisme érigé en système par le FLN.

Paul Aussaresses avait fait le vœu de silence qui s'impose aux hommes de l'ombre et ses secrets auraient pu disparaître avec lui. Ce qu'il a fait en Algérie, peu de gens le savaient. Pourtant, il a décidé de raconter avec une franchise impressionnante, sans tenir compte de l'air du temps, comment il a accompli sa mission au cours de deux épisodes décisifs dont il fut, dans l'ombre, l'un des acteurs essentiels : l'affaire de Philippeville en 1955 et la bataille d'Alger  en 1957. Sans fausse honte et sans complaisance, Paul Aussaresses ose dire une vérité souvent difficile, parle de la torture et des exécutions sommaires.

Un témoignage capital, des révélations et des confirmations pour mieux comprendre les problèmes qui se posent à une armée quand l'Etat lui donne pour mission de combattre par tous les moyens une rébellion qui va de la terreur pour contraindre la population à la soutenir et provoquer une répression qui sensibilisera l'opinion internationale.

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EAN : 9782262017613
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 204
Format : 140 x 225 mm
EAN : 9782262017613
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 204
Format : 140 x 225 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • jmarcio 28/01/2024
    Livre difficile à lire. Difficile aussi à commenter. Il y a les faits mais aussi ce que l'on peut déduire entre les lignes, qui n'est pas écrit. Sorti en 2001, il est à l'origine de beaucoup de réactions. Tout d'abord le retrait de la Légion d'Honneur, décidée par Jacques Chirac. Ensuite, de nombreuses publications, dont un documentaire signé Marie-Monique Robin : Escadrons de la mort, l'école française". Puis un autre au Brésil : "A torture como arma de guerra : Da Argélia ao Brasil: como os militares franceses exportaram os esquadrões da morte e o terrorismo de estado" (La torture comme arme de guerre : de l'Algérie au Brésil : comment l'armée française a exporté les escadrons de la mort et le terrorisme d'État) par Leneide Duarte-Plon. Une lecture rapide de quelques points du premier m'ont montré quelques chiffres faux et une montée en épingle de quelque chose très banale. le deuxième livre, j'ai lu une interview de l'auteur qui m'ont fait voire un complotisme avec des intentions idéologiques cachées. Je les commenterai lorsque je les aurai lu en entier. Bon, revenons au livre du Général Aussaresses. D'abord le contexte. A l'époque, on sortait de la deuxième guerre avec ses atrocités. Puis la défaite cuisante de la France en Indochine, avec des français massacrés. Puis la guerre d'indépendance de l'Algérie. Les militaires concernés par cette histoire on fait les trois guerres. de l'autre côté, il y avait le FLN et ses militants qui se battaient pour la libération de l'Algérie avec, souvent, des attentats qui n'épargnaient pas des civils algériens. Selon Aussaresses, l'armée française en Algérie avait des ordres de "liquider" le FLN. Encore, quelle que soit le terme employé, faut-il comprendre "liquider" le "FLN" y compris les "militants" ? Aussi, c'était le début de la guerre froide : si bien qu'il y avait des communistes parmi les militants du FLN, sa vocation n'était pas d'implanter le communisme en Algérie. L'existence de torture a été connue depuis la sortie du livre "La question" de Henri Alleg, interdit en France à sa sortie. On en reviendra. de même, on sait que nombreux sont les anciens qui ont fait cette guerre et qui ne parlent pas, probablement par ce qu'ils ont vu ou dut faire. Aussaresses arrive en Algérie avec le poste de capitaine pour servir sous les ordres du colonel Guy de Cockborne en tant que officier de renseignement. La citation des pages 34-36 montre le "modus operandi" de Aussaresses mais, surtout, disent beaucoup de sa personnalité. Donc un jeune capitaine dans la trentaine d'années estime utile d'expliquer à son supérieur, un colonel, comment il traite les personnes qu'il interroge - torture puis assassinat si c'est quelqu'un lié au terrorisme - et pourquoi il s'attribue le droit de décider de la vie ou de la mort de l'interrogé. Selon lui, s'il le rend à la justice il sera libéré et s'il le libère il sera assassiné par le FLN et donc il vaut mieux l'éliminer lui-même. Ce serait, selon lui, des ordres des "hautes autorités de l'État", comme si lui, un capitaine, était au courant des directives de l'État mais pas son chef. C'est Aussaresses lui même qui l'écrit. Un "calife à la place du calife". Aussaresses semble être un homme arrogant et trop sûr de lui pour décider tout seul de la vie ou de la mort des personnes à qui il a affaire. La citation des pages 44-45 raconte le cas d'un "pied-noir" agressé, avec une hache, dans la rue par un musulman. Aussaresses décide de l'interroger. Puisqu'il ne parle pas, il passe à la torture et meurt sans dire quoi que ce soit. le seul regret de Aussaresses est de ne pas réussir à le faire parler avant de mourir. Vraisemblablement Aussaresses n'a pas su déterminer s'il s'agissait d'un acte terroriste ou juste d'un différent entre deux personnes (ils se connaissaient). Le reste du livre raconte une série de situations qui peuvent être comprises par le modus operandi de Aussaresses, tel que compris dans ces deux citations. En janvier 1957, suite à des nombreux attentats commis par le FLN ciblant des civil algériens, il a été décidé une intervention de l'armée pour réduire cela. Cette tâche a été confiée au Général Massu qui prend Aussaresses et Roger Trinquier dans son état major. Cette rencontre est très intéressante et j'aurais aimé savoir plus. Aussaresses ne parle quasiment pas de Trinquier dans ce livre, sauf au sujet d'une réunion qu'ils ont eu à trois, avec le Général Massu, sur quoi faire avec Larbi Ben H'Midi, la décision de l'éliminer. Je ne suis pas sûr qu'ils s'entendaient parfaitement au sujet de "torture" et "élimination physique" des arrêtés. Ce blanc dans le livre m'encourage encore plus à le croire. Roger Trinquier a publié "La guerre moderne", en 1961, où il dit que l'interrogatoire doit éviter de porter atteinte à l'intégrité physique et morale de l'interrogé, que des camps de prisonniers doivent être construits pour les interner et les libérer dès que la guerre révolutionnaire ou insurrectionnelle aura pris fin et que les abus seront jugés par les tribunaux militaires. Or, ceci est contraire à la pratique de Aussaresses. Reste à savoir si Trinquier pensait déjà ça ou si c'étaient des réflexions après coup. Le Général Massu a publié, en 1971, "La guerre d'Algérie" où il admet qu'il y a eu de la tortura pratiqué par des personnels sous ses ordres. En 2001 il le confirme et dit que la torture n'était pas indispensable et a été même improductive. Cela suppose une autocritique. On ne voit pas cela dans le livre de Aussaresses, il reste "droit dans es bottes", sans aucune autocritique ou même réflexion sur le passé. Au sujet de la torture... on sait que l'activité de renseignement est indispensable dans un conflit militaire, que ce soit une guerre conventionnelle ou pas, mais aussi dans les affaires criminels. Les individus capturés ne parlent que sous une certaine "pression". A quel moment cette "pression" reste acceptable, Trinquier propose un critère. Aussaresses ne s'est pas senti concerné par des limites et a pratiqué une "pression sauvage". Je vois Aussaresses comme un baroudeur, homme d'action, pour qui tous ces affaires ne peuvent être résolus que par la force. On peut imaginer une situation où cette limite pourrait être dépassée si cela servirait à sauver beaucoup de vies (c'est le dilemme du tramway [1]). Il n'y a pas de bonne réponse à cela. En tout état de cause, ce serait une exception et jamais une règle. A la suite de la publication de ce livre, Jacques Chirac ordonne que la Légion d'Honneur lui soit retirée, que des sanctions disciplinaires lui soient appliquées et qu'il soit mis dans la deuxième section (punition administrative similaire à une dégradation lui interdisant, par exemple, de porter un uniforme militaire). Il a été poursuivi et condamné pour apologie de torture en temps de guerre. A la suite de ça, il a juste dit qu'il a été puni par ce qu'il a dit et pas par ce qu'il a fait. Cela fait croire qu'il n'a absolument rien compris et n'a pas évolué intellectuellement depuis. Livre lourd à lire mais nécessaire pour comprendre cette époque, dont je connaissais peu. Une phase de notre histoire que je commence à m'informer en détail. [1] Dilemme du tramway : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_tramwayLivre difficile à lire. Difficile aussi à commenter. Il y a les faits mais aussi ce que l'on peut déduire entre les lignes, qui n'est pas écrit. Sorti en 2001, il est à l'origine de beaucoup de réactions. Tout d'abord le retrait de la Légion d'Honneur, décidée par Jacques Chirac. Ensuite, de nombreuses publications, dont un documentaire signé Marie-Monique Robin : Escadrons de la mort, l'école française". Puis un autre au Brésil : "A torture como arma de guerra : Da Argélia ao Brasil: como os militares franceses exportaram os esquadrões da morte e o terrorismo de estado" (La torture comme arme de guerre : de l'Algérie au Brésil : comment l'armée française a exporté les escadrons de la mort et le terrorisme d'État) par Leneide Duarte-Plon. Une lecture rapide de quelques points du premier m'ont montré quelques chiffres faux et une montée en épingle de quelque chose très banale. le deuxième livre, j'ai lu une interview de l'auteur qui m'ont fait voire un complotisme avec des intentions idéologiques cachées. Je les commenterai lorsque je les aurai lu en entier. Bon, revenons au livre du Général Aussaresses. D'abord le contexte. A l'époque, on sortait de la deuxième guerre avec ses atrocités. Puis la...
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  • EFourn 10/10/2015
    Voilà une magnifique justification de l’utilisation de la torture et de l’exécution sommaire ! La torture pour faire cesser les « attentats terroriste » du FLN à Philippeville et à Alger, et l’exécution sommaire pour faire gagner du temps aux pauvres juges et éviter d’enrayer la machine judiciaire !
  • Birhacheim 24/10/2009
    La vérité crue... On savait que l’armée française avait torturé en Algérie. On savait que la bataille d’Alger n’avait pas été une bataille comme les autres: véritable course poursuite entre l’organisation politico-admnistrative du FLN et les parachutistes dela 10ème DP du Gal Massu. L’enjeu: la terreur sur Alger, les attentats aveugles, la volonté du FLN de faire basculer définitivement la population musulmane dans son camp et les européens d’Algérie dans l’autre, le rpole du PC algérien, les porteurs de valises européens,… Les paras ne voulaient pas de cette bataille, ils l’ont cependant gagnée. Gagnée au nom de la France, sur ordre de Paris en utilisant le contre-terrorisme et ses méthodes expéditives. Ausaresses nous présente son rôle central, ses missions, ses méthodes sans fard, sans honte et sans regret. Il assume. Aux éditions Perrin en 2001.
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