« À travers un examen critique des modèles théoriques par lesquels la
sociologie et la psychologie, mais aussi l'économie politique, la médecine
sociale et l'anthropologie médicale ont tenté de la décrire. Emmanuel Renault
montre que la souffrance sociale est un objet susceptible d'être défini
rigoureusement. Décrire la souffrance vécue, la constituer en objet de récit et
de connaissance contribue à sortir des pans entiers de la société de
l'"invisibilisation", à rendre aux individus une capacité de revendiquer et
d'agir collectivement pour transformer les conditions de leur existence.
»
ESPACE SOCIAL EUROPÉEN
« On peut discuter de ce livre érudit
dont les argumentations subtiles empruntent à plusieurs espaces intellectuels.
Il reste que Souffrances sociales a un grand intérêt: au moment où le
thème de la souffrance, comme celui des victimes, s'impose sans discernement
dans notre univers politique et social, il importe de savoir de quoi on peut
parler sans être, ni envahi par l'émotion, ni réduit au silence par les plaintes
et les poses vertueuses et un peu convenues de la "critique". Dans un style
proprement théorique, le livre d'Emmanuel Renault nous apprend à voir ce qu'il
est si difficile de regarder en face. »
LA VIE DES IDÉES
« Sans
prétendre être un modèle de critique générale de la vie sociale, cette analyse
des souffrances sociales mérite d'y être intégrée et mobilisée pour une relance
du débat démocratique et l'émergence de l'action citoyenne.
»
L'HUMANITÉ
« Le concept de souffrance est-il opératoire pour
juger et définir une politique sociale ? Telle est l'interrogation qui jalonne
cet essai. Si le thème de la "France qui souffre" résonne souvent dans la bouche
des hommes politiques, le phénomène de "souffrance au travail" reste extrêmement
difficile à circonscrire. L'idée de souffrance sociale permet de caractériser
certaines des expériences négatives les plus caractéristiques de notre époque;
seulement, sa théorisation et son évaluation sont encore de vastes chantiers.
Constatant que "l'une des conséquences les plus remarquables des transformations
du travail tient à la mobilisation de la subjectivité dans le travail", l'auteur
estime que la critique sociale devra intégrer de plus en plus le répertoire de
la souffrance si elle ne veut pas passer à côté des vrais problèmes.
»
LIAISONS SOCIALES