Un soir d'été : Le livre de Philippe Besson

Deuxième roman de Philippe Besson que je découvre, et encore une fois, j’ai adoré ! #10084;#65039; Décidément, j’aime cet auteur et je suis curieuse de découvrir d’autres de ses ouvrages dont j'entends tant parler. #129392; Bref, revenons à nos moutons ou plus précisément à “Un soir d’été” !#9728;#65039; J’ai été touchée par cette histoire, d’autant plus en apprenant qu’elle est inspirée d’une expérience vécue par l’auteur dans sa jeunesse. Ce détail rend le récit plus poignant encore, ça n’a pas dû être facile d’écrire sur un drame qui nous touche personnellement.#129402; Je me suis laissée emportée par sa plume délicate et pleine de justesse, où il nous raconte avec pudeur et sensibilité cette histoire. #128522; D’abord lentement, on avance tranquillement dans cette lecture, savourant chaque mot, avant que le drame n’éclate et que tout bascule. Un récit qui a réveillé en moi la nostalgie de ma jeunesse, tout en me marquant profondément.#10024;#65039; Une lecture simple mais bouleversante !

Une intrigue que j'ai découvert lors de la rentrée littéraire de janvier en l'empruntant à une copine et plus tard j'ai eu le plaisir de recevoir un exemplaire dédicacé par l'auteur grâce aux animatrices de CulturaLivres avant la fermeture de la communauté en 2024. Phillippe Besson nous livre une intrigue sur une une tranche de vie, une forte amitié et la nostalgie de celle-ci mais aussi des années 80. On découvre cette bande unis jusqu'à une fusion éblouissante mais hélas un drame brisera cette élan de vie insouciante et avec pleines de rêves en tête. Nous suivons l'évolutions des protagonistes. Un témoignage biographique de Phillippe Besson, une plume sensible, pudique, un regard sur un passage brutale dans le monde des adultes. Amitié, Disparition, Trahison et Empathie. Une atmosphère particulière en huis clos. Une histoire agréable qui ne nous laissera pas insensible.

Bonjour à tous, Un retour de lecture sur le dernier Besson paru au début de l'année 2024. * Un soir d'été Éditions Julliard Paru le 4 janvier 2024 204 pages Extrait : "Ce matin, au détour d'une rue, dans la ville où j'habite désormais, j'ai cru reconnaître son visage et sa démarche." Extrait : "En ce temps-là, ce n'est pas bourgeois, l'île. On vient avec sa caravane, sa toile de tente, on n'a pas de résidence secondaire, ça n'existe presque pas les résidences secondaires, encore moins les villas photographiées dans les magazines de déco, ce sont des vacances pas chères au camping, on a réservé longtemps à l'avance son emplacement sous un pin, on y installe son petit chez-soi pour trois ou quatre semaines, on sort une bonbonne de gaz pour préparer le frichti, sous l'auvent, on mange sur des tables pliantes, dans des assiettes en carton, le soir à la fraîche, on boit l'apéro dans des verres en plastique, on ne fait pas de manières, on veille au porte-monnaie, mais quand même, on offre une gaufre ou une glace au petit, on sait se payer des extras, et on se couche dans une grande promiscuité. Et l'après-midi, donc - c'est sacré - on va bronzer et faire trempette. On ne voit pas les journées passer. Dans l'enfance, je n'ai pas vu les journées passer." Extrait : "De nouveau, je songe à ce que parfois les gens nous disent entre les mots et qu'on ne relève pas, à ce qu'ils nous montrent d'eux et qu'on ne regarde pas, parce qu'on est affairé ailleurs ou simplement distrait, parce que la vie d'autrui au fond ne nous intéresse pas tant que ça, ou parce qu'on ne sait pas celui qui, de loin, semble nager peut en réalité être en train de se noyer. Je songe à nos différences, nos désinvoltures qui, la plupart du temps, sont sans conséquence et qui quelquefois s'avèrent coupables. Je songe à ceux que nous laissons partir sans comprendre qu'ils nous suppliaient en silence de les retenir." La 4ème de couverture : ""Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ?" S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80." Mon résumé et avis : Au commencement de l'été 85, la famille Besson arrive à La Noue de l'île de Ré chez des amis où ils vont séjourner pendant quelques semaines de vacances. Comme chaque année, Philippe est heureux de rejoindre François, le fils aîné de la famille et Christophe, lui aussi un camarade de longue date. À peine arrivé, Philippe part retrouver François qui lui présente Nicolas, un nouvel habitant dans le village depuis l'hiver dernier. Apprenti boucher et jeune marin pêcheur, François et Christophe se lèvent tous les jours aux aurores pour aller travailler et laissent ainsi Philippe et Nicolas faire plus ample connaissance. C'est sous un soleil écrasant que nos quatre amis vont faire la rencontre de la jolie Alice et de son frère, Marc, deux parisiens en villégiature avec qui ils sympathisent immédiatement. Des amitiés sincères naissent et des amours aussi... La soudaine disparition de l'un d'entre eux sera, pour l'auteur, le symbole du passage de la jeunesse insouciante, inconstante et désinvolte à l'âge adulte... C'est un fait marquant de l'été de ses 18 ans que retrace Philippe Besson dans Un soir d'été. Avec toujours autant de sensibilité et d'élégance, l'auteur s'y plonge avec nostalgie et tendresse. On garde en tête la mélodie des tubes de l'époque cités ici comme celui de Pia Zadora Jermaine Jackson, ceux de Madonna ou Modern Talking. Pour connaître l'univers de l'auteur, Un soir d'été entre pour moi dans le top 3 de ses livres parus récemment après Le Dernier Enfant et Paris-Briançon. Un seul conseil, foncez !

“Nous avions dix huit ans et nous pensions avoir la vie devant nous”. Dans cette autofiction, Philippe Besson nous dresse le portrait d’une jeunesse dorée, qui, le temps d’un été, d’un soir d'été, va connaître un drame. Cette jeunesse vibrante de vie, d’insouciance et de rêve. Cette bande d’amis, cinq garçons et une fille, ça pourrait être vous et moi et c’est sans doute vous et moi tant Philippe Besson raconte avec justesse le quotidien, la banalité d’une routine mais aussi le caractère surprenant d’un fait divers. C’est un récit court qui se dévore, qui n’attend pas, à l’image de cette jeunesse qui courait tant qu’elle le pouvait, qui sillonnait les plages à la recherche des plus jolies filles et des plus beaux garçons, cette jeunesse qui pouvait se transformer et devenir quelqu’un qu’elle n’était pas pour des conquêtes. Cette jeunesse qui dit que vivre vraiment, c’est vivre au jour le jour, intensément. Alors, cet été 85, c’était l’été des premières fois, des premiers copains, des premières copines, des premiers amours, des premiers baisers. C’était cet entre deux étrange entre l’adolescence et l’âge adulte, ce tiraillement entre l’envie de rester enfant pour toujours et cette furieuse envie de grandir. Mais l’été 85 c’était aussi l’été des dernières fois, des au revoir et des choix. Ce qui est certain, c’est que ce soir d’été restera à jamais gravé dans ma mémoire pour l’évasion qu’il m’a offerte. Des rires aux larmes, j’ai tout aimé.